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Critiques de Will Hill (127)
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Par le feu

Par le feu est inspiré d’une histoire vraie. Celle de la secte des Davidiens au Texas. Une affaire qui a secouée les Etats-unis dans les années 90. La fameuse secte de Waco. En parlant de ça avec mère, elle-même se rappelle cette affaire. Une secte finissant à feu et à sang. C’était un massacre total. Will Hill, en écrivant Par le feu, a voulu nous confronter à « l’après secte ». Que deviennent les victimes ? Comment vivent-elles cette vie « normale » ?



Dans ce roman, on suit la jeune Willowbean. Elle a 17 ans et fait parti des survivants du massacre de Waco. Au fil des pages, on découvre son histoire. Son avant et son après. Elle a grandi dans cette secte, a été abandonnée par sa mère et a dû faire face à tout un tas de choses assez horribles à vivre. Tout le long de son récit, on découvre une adolescente extrêmement intelligente et qui, au fil du temps, s’était rendu compte que quelque chose n’était pas normal là où elle était. Que les personnes qu’elle fréquentait n’étaient peut-être pas celles qu’elle avait cru. Willowbean raconte son histoire. Ses moments de joies, de doutes et de peines. Mais également cette vie qu’elle pensait être parfaite. Avec son psychologue, elle va se confier comme elle ne l’a jamais fait. Et si les débuts sont difficiles, si les paroles des autres lui reviennent rapidement en tête, elle fait tout pour tenter de sortir de cette bulle sans se noyer. Il y a eu un avant Waco et il y aura un après Waco. Ce qui est sûr et certain, c’est que Willobean est une adolescente totalement attachante et qui mérite toute l’attention du monde.



« Bien utilisé, le silence peut être une arme redoutable. Il rend les gens nerveux, il les pousse à dire des choses qu’ils n’auraient pas dû pour faire retomber la pression. »



Par le feu est un roman qui parle des sectes. Encore aujourd’hui, il y a trop peu de romans jeunesse qui traitent de ce sujet. Peut-être est-ce un sujet bien trop compliqué et bien trop violent ? Qui sait ? Depuis mon adolescence, je m’intéresse beaucoup à ce sujet parce que je trouve qu’il mérite plus d’attention. J’aime savoir le pourquoi du comment. Et Will Hill a traité le sujet avec beaucoup de réalité. Le livre peut-être assez dur par moment. Mais l’auteur ne passe pas quatre chemins. C’est parfois cash, cru, violent. Mais c’est aussi ça la réalité des sectes…



Par le feu est un énorme coup de cœur. Celui auquel je ne m’attendais pas du tout. Et ça fait du bien de suivre les conseils d’autres personnes pour les lectures. Dans ce roman, j’ai tout aimé. Willowbean et son histoire (bien que ce soit horrible par moments), mais également la plume de l’auteur. Il vous plonge dans ces instants intimes, ces moments qu’on n’aurait voulu ne pas savoir. Le réalisme est tel qu’on a parfois du mal à imaginer tout ça. Et c’est aussi pour ça que l’histoire est aussi prenante. Si vous ne l’avez toujours pas lu, faites-le. Il vaut le coup. Il mérite pleinement de l’attention. Et surtout, il mérite d’être découvert par le monde entier.
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Par le feu

470 pages pour un récit terrifiant : inspiré par l'histoire vraie de Waco, ce roman nous décrit l'insoutenable lavage de cerveau entretenu par le père John, appelé le « prophète » de la secte la Sainte Église de la Légion du seigneur.

Mensonges, abus physiques et psychologiques, aliénation de la personne, cruauté, sont décrits dans les moindres détails.



3 personnages sont au centre de ce témoignage : la jeune et courageuse Moonbean, une des rares à avoir échappé à l'horreur, le docteur Hernandez psychiatre changé d'accompagner les jeunes survivants et l'agent du FBI Carlyle.



De cette folie d'un seul homme, Moonbean ira jusqu'à en perdre foi en l'être humain dont sa mère : "je me suis rendue compte que je ne pouvais pas faire confiance aux autres, quoi qu’on me dise, quoi qu’on fasse et quels que soient mes sentiments pour les personnes en question. Parce que tout le monde est capable de tromper ceux qu’il prétend aimer. Tout le monde ment. "



Ce livre-évènement en Angleterre, qui en 2018 va remporter le prestigieux YA Book Prize, est avant tout celui de la force, du courage et de la résilience d'une adolescente qui alors qu'elle n'a rien connu d'autre que la vie au sein de la Légion, va tout mettre en oeuvre pour aller contre la "Vérité", s'en sortir et surtout, aider les quelques jeunes survivants à accepter d'aller de l'avant.



Ce roman, étonnamment destiné aux "young adults", par la qualité de son écriture, la force des personnages et la tension présente de bout en bout, ne se laisse pas poser! Seule la lecture de la dernière page nous permet de sortir de l'apnée dans laquelle nous nous trouvons très rapidement plongés

A LIRE!
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Par le feu

J’en avais entendu parler avant sa sortie et j’en ai entendu parler aussi après sa sortie et j’ai voulu le lire assez rapidement mais jusque là je n’avais pas trouvé le temps alors quand j’ai vu qu’il était à la bibliothèque je l’ai emprunté et j’ai pris le temps et le plaisir de le lire.

J’ai adoré cette lecture.

Le fait qu’il y ai une alternance entre le passé et le présent est vraiment super et rend le récit beaucoup plus intéressant et immersif.

Le sujet du livre est vraiment un sujet très intéressant et bien que ce soit une œuvre de fiction le livre est un peu basé sur des faits réels car il y a des gens qui vivent de cette façon et cela prouve qu’il y’a bien des façons différentes de vivre.

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Par le feu

Le thème des sectes étant rarement abordé dans la littérature jeunesse, je me faisais une joie de découvrir ce roman. J’ai apprécié la manière dont Will Hill l’a construit en alternant les passages de Moonbeam dans le centre après l’incendie et ses flash-back dans la base de la Légion du Seigneur. On fait ainsi la rencontre de cette jeune fille complètement déboussolée qui fait face pour la première fois depuis des années au monde extérieur qu’on lui a appris à redouter. Elle est désormais entre les mains des Serviteurs du serpent, comme le Père John se plaisait à les appeler et n’a plus le choix : elle doit les écouter et se guérir du lavage de cerveau que la secte lui a imposé.



Le lecteur se retrouve ainsi face à un personnage extrêmement bien construit. En effet, le processus d’adaptation est long et il faut du temps à Moonbeam pour réussir à faire la part des choses. Ainsi, elle ne nie pas en bloc les vérités qu’on lui révèle, mais éprouve énormément de difficultés à comprendre en quoi les actions de la Légion du Seigneur étaient illégales, dangereuses, voire inhumaines. Malgré les doutes qu’elle peut avoir sur le Père John, elle fonctionne toujours en suivant la logique de la secte et ses règles. Assister ainsi son processus d’acclimatation et à ses découvertes était tout particulièrement intéressant. Il s’agit, sans aucun doute, des parties que j’ai préférées dans le roman.



Un seul petit bémol à mes yeux, mais qui n’entache en rien la qualité du roman. En voyant le livre circuler sur les réseaux sociaux, j’ai cru, à tort, qu’il s’agissait d’une version romancée du siège de Waco. Il m’a donc fallu quelques pages avant de laisser ma frustration de côté et d’accepter que je lisais une histoire inspirée de ce fait divers. En effet, si Will Hill s’est renseigné sur la secte des Branch Davidians, il a pourtant décidé de placer son récit à un autre endroit, à une autre époque et avec d’autres protagonistes. Il n’empêche qu’énormément des événements décrits dans son roman sont tirés de la réalité. Ainsi, le Père John a de multiples épouses et enfants dans la secte, déclare entendre la voix du Seigneur, a pris le pouvoir de la même manière que David Koresh, a imposé la chasteté à tous ses disciples (sauf lui évidemment) ou entrepose des armes dans la base en vue de la bataille finale. Dans ses remerciements à la fin du livre, Will Hill nous explique qu’il ne voulait pas raconter la véritable histoire des Branch Davidians par respect pour les victimes.



Dès lors, il ne faut à aucun moment considérer Par le feu comme une description fidèle des événements qui se sont déroulés à Waco. Il s’agit, en réalité, d’un roman sur la folie des hommes et sur le pouvoir de persuasion. Un roman qui nous montre avec quelle facilité déconcertante une seule personne peut faire perdre tous ses repères à un groupe et lui faire commettre des actes immondes. Un roman qui fait froid dans le dos et qui, surtout, sort des sentiers battus de ce qu’on voit actuellement en littérature jeunesse. Et enfin, un roman qui met en scène un nouveau personnage féminin fort et intéressant, ce qui devient une très bonne habitude chez les éditons Casterman.
Lien : https://minimouthlit.com/201..
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Département 19

Bien sûr Jamie est un héros classique dans le sens où il est un jeune garçon au tout début du roman et que ce récit est un récit initiatique qui va en faire un homme. Cependant si le schéma est sans surprise, le personnage est sympathique, très attachant et crédible. Le lecteur le suit avec un réel plaisir et aussi avec une angoisse certaine. Ce qui attire aussi l'attention du lecteur, ce sont les personnages secondaires très réussis. Mais le plus étonnant ce sont des "tous petits personnages" qui n'ont quasiment aucune importance dans ce premier opus, ils sont en arrière-plan, à peine visibles et pourtant on sent qu'on les retrouvera et je croise les doigts pour ne pas me tromper. Cette impression donne aussi beaucoup de sel à la lecture et installe une envie irrépressible d'en savoir plus en découvrant la suite.



Si je devais trouver un petit défaut à ce roman, c'est sans doute l'identité du traître qu'il est très facile de démasquer même si l'auteur nous emmène sur de fausses pistes et arrive ainsi à nous faire douter. Ce minuscule défaut ne nuit en rien à la lecture et au plaisir de se plonger dans cette aventure.



Département 19 est un roman jeunesse très réussi, bourré d'adrénaline et de morceaux humains sanguinolents. Âmes sensibles s'abstenir, pour les autres ce sont plus de 500 pages d'action et de suspense qui vous attendent ! Un pur plaisir. J'ai hâte de découvrir la suite.
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Par le feu

Par le feu est un roman très puissant sur le quotidien au sein d'une secte. Il est inspiré d'un fait divers qui a eu lieu dans les années 90, le siège de Waco. Il alterne les entretiens avec Moonbeam - après l'incendie, et les flashbacks sur son quotidien avant l'incendie, sur la manière dont vivait la secte. Petit à petit, on prend conscience de l'emprise, voire de la violence psychologique et physique qui est exercée sur l'ensemble de la communauté. Même ses pensées semblent contrôlées, tant la voix du Père John s'impose perpétuellement dans sa tête. C'est vraiment unphénomène d'embrigadement qui est décrit, avec un suspense jusqu'à la fin du récit. Un roman très fort, vraiment réussi, que je vous conseille avec enthousiasme !
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Par le feu

Un roman captivant et intense qui aborde une thématique peu présente dans la littérature ado/YA : le milieu de la secte. Il y est question de la vérité sous toutes ses formes (vérité cachée, recherche de vérité, mensonges, etc.) et de la manipulation des foules par la parole et par la peur. Comme les personnages, on subit et on en vient à se demander jusqu’où l’horreur et l’impensable iront. L’alternance des chapitres « avant »/« après » donne du rythme au roman et créé des moments de suspense glaçants et à couper le souffle. Les personnages sont intéressants et complexes : l’auteur nous plonge dans les pensées de l’héroïne, Moonbeam, et on explore sa psychologie, ses émotions et son sentiment de solitude, on comprend comment sa foi a été peu à peu réduite en miettes et on suit sa reconstruction intérieure après le traumatisme vécu. Un coup de cœur !
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Par le feu

Moonbeam est une adolescente de 17 ans qui a vécu toute sa vie enfermée dans la base de la légion du seigneur.

L’histoire débute alors qu’un incendie fait rage sur la base et que le F.B.I. donne l’assaut. On peut dire qu’on débarque en plein chaos : la fumée, l’affolement, les coups de feu, les flammes, les corps…

Moonbeam est hospitalisée dans une sorte de clinique psychiatrique et rencontre un psychiatre qui lui demande de raconter sa vie sur la base. D’abord réticente à parler aux « étrangers » (comprendre : extérieur à la secte), Moonbeam fini par se livrer.

Ainsi, on alterne entre les chapitres « Après », donc quand Moonbeam est à l’hôpital, et les chapitres « Avant » qui sont le récit par la jeune fille de sa vie à l’intérieur de la secte.

Ces passages sont terrifiants. On peut voir le fanatisme de certain et le pouvoir de manipulation du gourou. Moonbeam, dont la foi commençait déjà à vaciller avant l’attaque, remet assez vite en question les enseignements de la secte, avec l’aide de son psychiatre.

Mais on voit les dégâts causés chez les autres survivants, tous des enfants, qui continuent à s’accrocher aux règles du gourou, le père John.

Ce père John est effrayant. Il est agressif et souvent irrationnel et on se demande comment il peut conserver cette emprise. Certes, il se sert de « gros bras » pour maintenir la discipline (comprendre semer la terreur) mais la plupart des membres de la secte croient sincèrement à ses salades et sont prêts à tuer et à mourir pour lui.

Les personnages sont tous vraiment bien décrits, avec des personnalités complexes. Je les ai tous appréciés, même ceux que j’ai détesté de toute mon âme.

Ce qui fait le plus peur dans ce roman, c’est que ce n’est pas totalement une fiction. Bon nombre de sectes agissent de la sorte et n’importe qui est susceptible de se faire piéger.

D’ailleurs, l’auteur a eu l’idée de ce roman après avoir vu une exposition sur la secte Waco et le siège qu’en a fait le gouvernement. Siège qui a fait plus de 80 morts parmi les membres de la secte (et où il y a eu notamment un incendie).

Même si la secte du roman porte un autre nom, les évènements sont très proches de ce qui s’est effectivement passé à Waco.

Le roman ne jette pas la pierre aux croyants mais vise plutôt l’avidité, la cupidité de ceux qui ne croient en rien d’autre qu’au pouvoir et sont prêts à tout pour le conserver.

J’ai vraiment adoré le style d’écriture et une fois le livre commencé, je l’ai lu d’une traite.

Et le moins qu’on puisse dire, c’est que cette lecture m’a marquée.
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Par le feu

Avec ce roman fait de flashbacks et d'entretiens psychanalytique, on tient un roman de littérature jeunesse de haute volée. Non seulement, l'auteur ne simplifie pas les choses, n'édulcore pas la réalité, tout en respectant la positivité qui doit être celle de ce genre de littérature, mais la construction narrative est complexe. On suit Moonbeam, l'héroïne, 17 ans au début du récit, du moment de l'attaque-libération du camp où la secte dans laquelle elle a presque toujours vécu vit retranchée du monde, jusqu'à sa sortie du centre où elle et quelques autres jeunes survivants ont été accueillis et pris en charge par un psychiatre.

Ce récit est l'occasion de suivre donc une démarche psychanalytique, de comprendre les mécanismes de l'emprise sectaire, comme la psychologique paranoïaque de celles-ci qui constituent aussi des formes de théories du complot.

Le texte est impressionnant par la précision de sa progression psyhologique, minutieusement détaillée mais sans lasser le lecteur. Le suspens est en effet maintenu par l'enquête parallèle de l'agent auprès de Moonbeam, de Moonbeam elle-même qui tente de remonter le fil de ses souvenirs pour comprendre ce qu'elle a vécu.
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Par le feu

Moonbeam a 17 ans et elle vient d'échapper au massacre de la congrégation dans laquelle elle vivait. L'auteur ne s'en cache pas, il s'est inspiré de la tragédie de Waco pour écrire ce roman et d'ailleurs le témoignage de Moonbeam ressemble à ceux des rescapés de l'époque.



Le point de vue adopté, celui de la victime survivante, est très intelligent car le lecteur, la voit prendre confiance en elle, au fur et à mesure de l'histoire, se départir de l'emprise de la secte. Car même si Moobeam avait depuis longtemps mis en doute les paroles du père John, elle restait acculée par sa peur de la voix dans sa tête, sa peur de faire confiance aux autres.



Le choix des chapitres courts mettent en avant la thérapie et son processus dans les parties intitulées "après" et son parallèle avec ceux intitulés "avant", qui se tiennent dans le passé, permettent au lecteur de découvrir morceau par morceau la vie passée dans la base.



L'héroïne, Moonbeam est tout à fait crédible et très attachante.

La lecture est addictive car le procédé narratif est maîtrisé et le style de l'écrivain prend très au sérieux le lecteur. Il est simple sans jamais être simpliste.

Un roman glaçant et poignant, à lire impérativement.

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Par le feu

Mon avis : J'ai adoré ce livre ! Ce n'est pas un livre Young Adult comme les autres car on traite ici de secte. On ne croise donc pas souvent ce thème dans ce genre pour ne pas dire jamais (en tout cas moi je n'en ai jamais vu). On va suivre Moonbeam qui à survécu à l'incendie de l'endroit où elle vivait, un endroit reculé, loin de la ville. Une bonne parti de sa « famille » est morte et on la retrouve dans un centre psychiatrique pour enfants/adolescents où elle va être suivi par un psychiatre. Le problème c'est que le père John, gourou de la secte, lui à toujours dit que les médecins, les psychologues, la police et tout ceux qui œuvre pour le bien de la communauté autre que la leur, celle de l'extérieur, sont le mal, les servants du serpent. C'est non sans mal que Moonbeam se confie alors au docteur et à un agent du FBI, on va donc connaître sa vie à travers des interviews, les chapitres s'alternent donc entre avant et après l'incendie. On comprend alors que la secte vivait bien avant l'arrivé du père John mais ont été coupé du monde et les règles ont été plus sévères ensuite. Parfois, il se passent des choses qui nous paraissent aberrantes mais qui sont tout à fait normale pour notre héroïne, par exemple on apprend que même si cela est caché les gens, en particulier les femmes, subissent des abus en tout genre. On nous montre également à quel point c'est difficile de se sortir de cette emprise quand on nous à élevé hors de la société toute notre vie, quand elle parle de ce qu'il s'est passé, Moonbeam entend la voix du père John l'accusant de traîtrise et de tout les maux possible. La vie dans la secte était vraiment difficile mais, elle ne se voit pas vivre autrement, au début on voit que tout ces préceptes sont ancrés en Moonbeam mais au fil de l'histoire on voit que tout cela passe. En effet on apprend plus tard que notre personnage principale à joué un rôle déterminant dans le démantèlement de la secte car elle avait cessé de croire en l'homme qui les guidait. Tout au long du roman on voit qu'elle se sent coupable d'avoir causé tant de morts on se dit « mais qu'est-ce qu'elle à fait » et quand j'ai su ce qu'il s'était passé j'ai tout compris. Ce livre évoque également les châtiments corporel ou d'autres punition aussi car il faut bien comprendre que la secte adoptait un mode de vie hors des standards de notre société aussi archaïque soit-il.

C'est donc un livre qui relate des sujets parfois dur, je ne le mettrai évidemment pas entre toutes les mains, je le conseille à partir de 17 ans et non pas 15 ans, je pense que pour comprendre tout les tenant et aboutissants il faut avoir un certain recule et une certaine maturité. Voilà c'était tout pour moi j'espère vous avoir donné envie de le lire car il est vraiment cool et prenez soin de vous comme d'habitude.
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Département 19,  Le réveil du monstre, livre I

The Rising : a Department 19 novel

Traduction : Frédérique Fraisse



ISBN : 9782021048025



Ce livre a été lu dans le cadre d'une Opération Masse critique et c'est pourquoi nous remercions ici non seulement Babelio mais aussi les Editions du Seuil, de nous en avoir procuré gracieusement un exemplaire.



Bon ... Alors, comment dire ? C'est toujours un peu ennuyeux de débouler dans le tome 2 sans avoir lu le tome 1... Je m'y suis pourtant attelée et je dois dire que "The Rising" est bien construit, sans temps mort, avec beaucoup de sang bien rouge et épais, de morsures en veux-tu ? en voilà et de tous les vampires nécessaires pour les donner sans oublier, bien sûr, les hardis chasseurs de ces mêmes vampires, qui oeuvrent ici avant tout pour la Couronne britannique.



C'est très moderne, avec un découpage de série musclée, des dialogues qui sont bien obligés de sombrer çà et là dans les poncifs et un air très "dans le vent", "djeun" ou comme vous voulez. Avec plus ou moins de succès mais dans un louable effort créatif, l'auteur tente de donner un peu de profondeur à ses personnages principaux et plus ou moins stéréotypés. Il y réussit parfois et il convient de saluer cette performance.



L'intrigue ? ... Ah ! oui, l'intrigue. Eh ! bien, ce sont de jeunes chasseurs de vampires - parmi lesquels Larissa, une vampire au naturel mais qui ... bon, je vous laisse découvrir la suite ;o) - aux ordres du gouvernement de Sa Très Gracieuse Majesté, la Reine. Le héros se nomme James (Jamie) Carpenter et il n'a - tenez-vous bien - que dix-sept ans ! Dans un tumulte de tribulations pas possibles, il est chargé, avec son équipe, de retrouver les cendres de Dracula ...



Contrariant comme à son habitude, le comte-vampire est revenu à la vie et que veut-il ? Je vous le donne en mille ! Se venger, pardi ... De ceux qui l'ont offensé mais aussi des autres : on ne peut pas dire qu'il soit regardant sur la question.



Reste à savoir si cette sauce plaira au public visé. Douze-vingt-cinq ans, si j'ai bien compris. Mince, à vingt-cinq ans, il y a beau temps que j'avais lu et relu le vrai, le seul, l'unique "Dracula" - celui de Stoker ... Mais je suis un vieux, un très vieux Masque de Venise : alors, jeunes gens, n'écoutez pas mes radotages nostalgiques. Lisez "Département 19" de Will Hill - ET "Dracula" de Bram Stoker. Vous verrez bien lequel vous préférez. Et joyeux Noël à toutes et à tous ! ;o)
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Par le feu

Spoilers.



J'ai bien aimé ce roman qui se lit très bien grâce à l'alternance des chapitres entre le Après (Moonbeam a survécu à l'incendie du camp et est prise en charge par un psychiatre et un agent du FBI) et le Avant (son arrivée au camp avec ses parents, la chute de Père Patrick et la folie tyrannique de Père John, l'arrivée de Nate, la violence de Luke, le bannissement de sa mère, les armes, les châtiments...).



Le rythme est très bien maîtrisé car on n'a pas un récit qui suit l'ordre chronologique mais qui avance en fonction des récits de Moonbeam abordés en thérapie. Il y a d'abord les anecdotes plus faciles à exprimer (Nate dont elle tombe amoureuse et qui devient son ami proche, bulle d'air dans cet environnement vicié), puis au fur et à mesure, des révélations choc, les secrets dévoilés. Cela distille un suspense indéniable !



La force de cette alternance est de faire cohabiter deux visions du monde, celle particulière et dérangée des Frères et Soeurs de la Légion du Seigneur, puis celle plus saine et normale du psychiatre, de l'agent et peu à peu de Moonbeam qui met à distance l'endoctrinement reçu et pose un regard critique sur ce qu'elle a vécu. C'est essentiel car c'est ça qui permet de comprendre (dans une certaine mesure) comment des gens ont pu se retrouver dans cette situation, où un maître (autoproclamé Prophète) qui inspire la dévotion et la crainte peut les priver de nourriture, les assigner à des corvées éreintantes, les enfermer pendant des jours dans un container brûlant ou glacé, les marier de force, les violer...



En se plaçant du point de vue de Moonbeam, l'auteur réussit à nous mettre dans l'état d'esprit de ces personnes. Les raccourcis et les simplifications sont évitées, il est difficile d'avoir une vision manichéenne de certains personnages : par exemple le personnage de Horizon, un Centurion loyal qui n'hésite pas à appliquer les sentences du père John mais qui est malgré tout aimé de tous, sincèrement respecté, et que jusqu'au bout, Moonbeam ne saura condamner complètement. Il en va de même pour Luke, instable et désaxé, qui entre dans des états de folie meurtrière et de violence déchaînée (torture d'animal, tentative de viol de Honey, tentative de meurtre d'un Centurion à la scie, suicide)... Là encore, Moonbeam arrive à pardonner en comprenant que Luke était avant tout une victime. Mais elle ne pardonnera pas au père John.



C'est un roman très bien écrit, prenant, avec des personnages attachants (le trio en thérapie, Nate) ou marquants (la mère et son portrait longtemps ambivalent, Luke, le père John, les Centurions). Il est intéressant de voir le processus de thérapie, la reconstruction de Moonbeam et des autres enfants.



Je déplore néanmoins quelques facilités dans le scénario qui paraissent un peu grosses et peu convaincantes : le meurtre de Nate découvert au bout de plusieurs mois alors que c'est un agent infiltré, l'apparition (trois ans après son bannissement) à la toute fin, le jour de l'anniversaire de sa fille, de la mère qui vient d'apprendre l'incendie du camp car elle était en cure de désintoxication et coupée des informations.

Aussi, j'ai trouvé que certains personnages manquaient d'individualité dans les dialogues, par exemple souvent je trouvais que Nate et le psychiatre avaient la même façon de parler.

Dans la description de l'univers particulier de cette secte, il a aussi manqué je trouve l'ambiance délétère de trahison et de délation dont Moonbeam fait plusieurs fois mention mais qu'on ne voit jamais. De même, j'ai senti l'auteur un peu frileux quant au sujet des viols qui sont à peine évoqués (les Frères du camp "visitent" les chambres des filles, le mariage forcé avec le père John) et je trouve un peu passés sous silence.

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Par le feu

On suit ici le récit de Moonbeam, qui faisait partie d'une secte "La Légion du Seigneur". Un drame arrive, on a l'après-drame, ponctué de flashbacks sur sa vie au sein de cette secte.



Ce livre est bouleversant, il m'a fait traverser une palette d'émotions, j'ai ressenti beaucoup de compassion pour Moonbeam et ses "frères et soeurs", victimes de la folie d'un manipulateur, qui a abusé des gens et les a soumis à lui. Ce personnage du père John inspire la haine et le dégoût, d'autant que ce genre de personne a réellement existé. On a du mal à décrocher du récit, on a envie de savoir ce qui s'est passé, et en même temps il est instructif de voir le fonctionnement de cette secte, toute la manipulation derrière, l'obéissance par la Foi et la peur. En bref, on ne ressort pas indemne de cette lecture. Je remercie la masse critique et Casterman, pour cette lecture forte !
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Par le feu

Un roman sur le rôle psychologique et la construction d'une identité quand on grandt/vit isolé au sein d'un groupement religieux avec à sa tête un leader charismatique et envoûtant.

On sait qu'il y a eu un incendie dans un camp sectaire et que certains ont survécu. Les chapitres qui alternent entre passé et présent permettent de comprendre les faits à la façon d'une enquête qu'on essaye de résoudre.
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Par le feu

Moonbeam, 17 ans, est l'une des rares rescapés de l'assaut de la Sainte Eglise de la Légion du Seigneur. Elle est suivie par un psychiatre qui tente de l'aider à se reconstruire et interrogée par un agent du FBI qui cherche à comprendre ce qui s'est passé dans cette "base", où un seul homme dictait ses lois.



Le récit est poignant et dévoile petit à petit le fonctionnement de cette secte où règnent la manipulation et l'emprisonnement de toute une communauté. On entre rapidement en empathie avec cette jeune fille intelligente et courageuse qui fait face au monde extérieur après toute une jeunesse d'embrigadement.



Un roman puissant qui s'inspire de l'histoire du siège de Waco dans les années 1990 aux Etat-Unis mais qui évoque surtout, de manière plus universelle, les mécanismes de l'endoctrinement.

A faire découvrir aux grands adolescents, jeunes et moins jeunes adultes.
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Par le feu

J'ai beaucoup aimé ce roman, inspiré de la secte de Waco. On alterne entre présent et passé dans le roman, Avant et Après un événement qui a tout changé pour la protagoniste.



Lors des moments Avant, on est au cœur de la secte qui est dépeinte dans le roman. On assiste au fonctionnement de ce microcosme avec ses règles, la hiérarchie au sein de cette communauté. Au fil des pages, on se rend compte que la communauté est loin d'être une communauté simplement religieuse, qui se rassemble pour partager leur croyance. On découvre avec horreur ce qu'a construit le Père John, soi-disant pour des questions religieuses, pour que les membres soient plus proches de Dieu. On fait parfois face à des conditions inhumaines, à un lavage de cerveau par cet homme qui veut asseoir sa supériorité sur des personnes vulnérables.



Mais l'auteur n'est pas là pour descendre ou critiquer la religion et le foi. Il cherche à montrer ce que des personnes malveillantes peuvent faire de la foi d'autres personnes, de la manipulation dont sont capables certaines personnes pour profiter des autres, pour appuyer leur supériorité.

On le voit notamment lorsque dans l'histoire, Moon parle du fonctionnement de la communauté lorsqu'un ancien Père était à la tête de celle-ci, beaucoup plus libre, jusqu'à ce que le Père John s'invite.



C'est vraiment intéressant à suivre, malgré la dureté que vivent réellement des personnes embrigadées dans une secte. Dans le roman, on voit comment le Père John réussit à s'élever dans la communauté à laquelle appartient Moon. C'est effrayant de voir avec quelle intelligence cet homme arrive à construire sa vision des choses, comment il impose petit à petit sa vision de faire, de manière à ce que personne ne s'en rende compte jusqu'à ce qu'il soit trop tard, si seulement ils s'en rendent compte.



C'est dans cet univers qu'on a Moon, qui au fil du roman, va se poser des questions sur ce qui régit sa communauté. Elle se rend petit à petit compte des problèmes qu'il y a, ce qui va mener aux passages Après. J'ai aimé suivre ce personnage, qui se retrouve perdue et tiraillée entre ce qu'on lui a inculquée enfant, entre ce qui lui semble bon, entre raison et intuition.



Les moments Après, eux permettent de voir l'impact qu'a une secte, notamment psychologiquement et émotionnellement. Moon, par exemple, malgré qu'elle se soit rendue compte des problèmes qu'il y avait, reste méfiante parce que c'est ce qu'on lui a inculqué depuis l'enfance et que tout ne peut être réglé en quelques jours ou semaines.



La fin, comme discutée avec les personnes avec qui j'avais fait cette lecture commune, est peut-être un peu simpliste dans le choix et la manière dont elle est amenée. Néanmoins, cela reste une excellente lecture que j'ai trouvée bien menée. Je conseille d'ailleurs de lire la note de l'auteur pour comprendre ce qu'il a voulu faire par le biais de ce roman et pourquoi il l'a fait.
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Par le feu

On se demande souvent ce qui peut motiver les gens à intégrer une secte. Ce que les gourous ont en plus pour rassembler les gens autour d'eux et les endoctriner à ce point. Ou bien pourquoi utiliser les enfants comme des outils de propagande. Eh bien, Par le feu répond à ces questions.



C'est un livre qui m'a un peu remuée, car autrefois je vivais dans un quartier envahi par les Témoins de Jéhovah, qui sonnaient absolument tous les jours chez nous "pour parler", et utilisaient leurs enfants pour faire de la propagande à l'école auprès de leurs camarades, pour leur dire que les Témoins c'était cool, c'était la fête tout le temps, et comme ça on irait pas en Enfer. Du prosélytisme incessant qui perdurait.



Il faut savoir que ce roman est une fiction inspirée d’une histoire vraie : celle de la « tragédie de Waco« , qui a vu un camp de la secte des Davidiens pris d’assaut par l’armée américaine. Cet assaut fut un véritable bain de sang, avec 86 morts (dont quelques soldats de l’armée), dont des enfants. Il se trouve que cette secte était en possession d’armes obtenues de manière illégale.



L’histoire se place du point de vue de Moonbeam, survivante de la tragédie, qui se retrouve avec d’autres enfants survivants en thérapie dans un centre spécialisé. Le but est à la fois de leur soutirer des informations sur leur vie au sein de la secte, et de les aider à comprendre le monde extérieur qui leur a toujours été présenté comme démoniaque.



J’ai justement beaucoup aimé le fait que l’histoire soit présentée en fonction des entretiens de Moonbeam avec le thérapeute. Cela permet de voir son évolution, du début où malgré ses doutes elle garde des réflexes de sa vie passée dans un camp fermé sans aucune éducation. On a également une idée de la manière dont sont accompagnées les personnes qui sortent de ce type de secte ultra-fermée qui coupe ses membres du monde.



Je vous avoue que j’ai eu un peu de mal avec ce type de narration, qui alterne entre passé et présent, mais ça permet de mettre en avant le fait que cette vie au sein d’une secte était comme vivre dans un autre monde, avec ses propres règles qui échappent aux lois du pays dans lequel elle est implantée.



Le sens de l’observation aiguisé de Moonbeam nous permet de nous mettre dans la tête de ces gens qui suivent un gourou sans hésiter, prêts à tout accepter, y compris le pire. De nous donner une idée du pouvoir de persuasion de certaines personnes, mais aussi des limites de ce pouvoir.



Tout du long, on se demande comment les habitants de ce camp peuvent accepter de telles exactions, une telle vie, au sein du monde moderne. On essaie de comprendre, de trouver des excuses, mais pourtant rien ne justifie certains actes, certaines « punitions ». Sans parler des enfants qui naissent au sein de ces sectes fermées et qui grandissent sans éducation puisque « tout ce qu’il y a à savoir se trouve dans la Bible ».



Si je devais donner un avis bref, je dirais que ce n’est pas le genre de livre qui casse trois pattes à un canard, mais qu’il est important de lire au moins une fois, pour avoir une véritable idée (car c’est très très fortement inspiré d’une histoire vraie) de ce qui se passe au sein d’une secte moderne. Je l’ai trouvé vraiment intéressant et je pense le relire plus attentivement pour mettre le doigt sur certains aspects que j’ai manqués ! C’est un récit vraiment glaçant mais réaliste.
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Par le feu

Moonbeam, bientôt 18 ans, fait partie de la vingtaine de jeunes survivants d'une secte contre laquelle l'assaut des forces de l'ordre a été violent et sanglant. Tous les matins elle quitte sa chambre d'hôpital sécurisée pour s'entretenir avec un psychiatre et un agent du FBI auxquels elle raconte les règles terrifiantes imposées par le Prophète, le bannissement des hérétiques parmi lesquels sa mère, les violences et maltraitances. Inspiré d'une histoire vraie, un roman angoissant pour les grands ados et jeunes adultes, sensible et réaliste, qu'on dévore.
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Par le feu

Ce roman m'a touché profondément. Comment se reconstruire après avoir vécu une vie comme celle-ci ?!

Cette adolescente est accrochante, vibrante, captivante.

L'histoire tirée d'un fait réel est très bien écrite avec l'alternance des moments de prise en charge post-traumatique et les moments de la Base de la Communauté.

J'ai pris plaisir à lire ce roman même si par moment c'était dur, car l'auteur nous imprègne de l'atmosphère de son histoire et cela m'a remué. J'ai été tenue en haleine jusqu'au bout du bout.

Je pense que ces communautés/sectes existent toujours quelque part dans le monde sous différentes formes peut-être...
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