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3.82/5 (sur 14 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) : 1987
Biographie :

Valérie Roch-Lefebvre est une autrice québécoise. Son premier roman, Bannie du royaume, a été publié en 2019 aux éditions La Mèche. Son deuxième livre, Tout ce que j'ai fait pour ne pas quitter ma chambre, sera en librairie en août 2022.

page Facebook : https://www.facebook.com/valerie.rochlefebvre

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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Tout le monde disait d’elle que c’était une vraie beauté. Sylvie voyait ces mots comme une coquille vide qui enveloppait le visage de sa mère, une autre coquille vide. Trop y penser la rendait malade. Sylvie manquait souvent la gymnastique. Sa mère, lorsqu’elle traversait une bonne phase, insistait pour lui apporter de la nourriture. Le gardien du pensionnat, souriant, lui donnait accès à la chambre en dehors des heures de visite. Une fois guérie, Sylvie s’ennuyait malgré elle de ses visites. Les ombres effilées aux murs avaient l’ambiguïté envoûtante de sa mère. Comme avec elle, leur parler ne servait à rien et, comme avec elle, Sylvie était incapable de s’en empêcher, même si les autres filles l’entendaient. Les plus gentilles d’entre elles étaient aussi les plus dangereuses, et ma tante n’arrivait pas toujours à s’en préserver.
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Action, comédie, romance, thriller, drame : tout lui plaisait, sauf les scènes trop longues. Il détestait sentir qu’on lui arrachait du temps. Il voulait en user à sa guise. Il pouvait passer sa journée en pyjama à tergiverser. Je m’appartiens jusqu’à seize heures, se répétait-il. Ses yeux revenaient sans arrêt au cadran sur la table de nuit. Nous savoir à l’école le rassurait, pour autant qu’il ne réfléchissait pas trop aux implications de notre éloignement. L’école nous formait, se répétait-il, et bientôt nous serions parées à toute éventualité.
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Il a appris à lire les papiers légaux sans y chercher de sens, de la même façon qu’il a vu les rares fils qui le liaient à son père disparaître les uns à la suite des autres dans la confusion. Laurent réalisait que leurs parents ne leur avaient jamais appris à distinguer ce qui importait vraiment du reste. Enfants, ils voyaient leur père compter des liasses d’argent sans un mot et ne plus y retoucher.
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« Pendant longtemps, j’ai cru que le couteau était mon secret. Ensuite, j’ai réalisé que mes pensées contrôlaient le couteau, que c’étaient par elles que je me blessais. Puis on m’a appris que la maladie dictait mes pensées et je suis devenue la maladie, le secret à garder ou à ébruiter, dans une tension qui me tient éveillée. »
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La beauté, entre autres maladies, infiltre notre lignée. Ceux qui en sont frappés sont condamnés à faire de mauvais choix. Mon père attirait tous les regards. Il ne l’avait pas choisi. Son allure le faisait souffrir et lui donnait en même temps confiance en lui — une confiance gonflée d’air, prête à éclater.
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Sa plus grande peur est de rater son mariage et de détruire ses filles. Elle ne leur dit pas qu’elle se trouve au bord du précipice. Elle rêve d’avoir leur esprit lisse et dégagé. Les médicaments ne font pas fondre toute son incongruité.
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Malgré ce que sa mère lui avait appris, elle ne pouvait s’empêcher d’aimer les gens. Elle se lançait avec enthousiasme dans la cour d’école. Ses muscles, en s’échauffant, allégeaient son esprit. Elle était déjà entourée d’amis, une faune que lui jalousait sa sœur en même temps qu’elle la méprisait. Aucun d’eux ne sait, songeait Isabelle en sautant à la corde. Elle évitait le plus possible que Jeannine croise l’une des autres mères. Isabelle se disait qu’elle pourrait continuer tant que sa vie serait aussi bien compartimentée.
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Jeune, elle a rêvé avec cette femme de voyager caméra au poing. Elle s’est liée à des gens qu’elle croyait semblables à elle avant de réaliser que leurs images étaient fausses, vicieuses. Elle les a dénoncés dans les soirées. Écrasée par la musique, elle a crié qu’on voulait la museler. Son avenir s’est évanoui en quelques semaines. Plus personne ne voulait travailler avec elle. Elle rôde aujourd’hui sous les marquises des cinémas, bannie du royaume.
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Mon père hurlait. Ce n’était rien : les cris d’un homme divorcé n’ayant jamais vu un médecin. Il redoutait les hôpitaux. Sa mère les avait fréquentés assidûment, et il refusait toute association entre elle et lui. Avant chacune de ses visites, il nous préparait à son insouciance. Il nous rappelait avoir coupé les ponts à quinze ans — un geste courageux pour un garçon de cet âge.
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À l’époque, je trouvais toujours une amie avec qui jouer. Je n’avais pas peur de danser ni de me rouler dans les feuilles. Je ne m’aimais pas, mais je n’étais pas encore tout à fait folle. Je n’aimais pas mon visage ; mon visage, c’était moi. Personne ne me regardait.
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