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3.61/5 (sur 9 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : LYON , le 11/12/1953
Biographie :

Thierry SPORTOUCHE est lyonnais depuis 1953.
C'est un fervent défenseur du rock dit « progressif » (Ange, Genesis, Yes, Pink Floyd, Marillion...). Il anime à ce titre une émission de radio à Lyon depuis 1986, dirige Acid Dragon, une revue de rock progressif éditée en anglais depuis 1988, est le correspondant régional du label Musea (il a ainsi participé à la réédition des albums du groupe lyonnais Pulsar), a co-écrit le concept de l'album « Seven Days of a Life », a fait partie du groupe de rock Anoxie et chante maintenant dans le groupe Silver Lining, formation qui s’est illustrée par un album applaudi par la critique (« The Inner Dragon ») et de nombreux concerts en France et à l’étranger. Il a aussi participé à Yellow Submarine, une revue de science-fiction, a collaboré au "Panorama illustré de la fantasy et du merveilleux" (Les Moutons électriques), a également longtemps participé à la revue de poésie Aube, à Vénissieux. Avec le britannique Tim Hunter, il vient de créer un duo intitulé Silver Hunter qui a tourné notamment à Londres. Dans le civil, il est juriste et formateur au ministère du Développement durable.

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Le meurtre de Mrs Killworth

« Maï sisteur iz notte a boy...
- Non, Pierre, je t’ai déjà dit : « my sister is not a boy ». N’est-ce pas Jack ?
- Yes, madame !
Les trois amis, Pierre, Paul et Jack, le correspondant irlandais de Pierre, accompagnés de leur institutrice en retraite, pardon de leur professeur des écoles, Élisabeth Martin, attifée de son éternel chignon, sont en effet à bord de l’Eurostar à destination de l’Angleterre, Londres plus précisément (1).
- ... and my brother is gay, murmure Jack, à l’insu de l’enseignante.
- Regardez les enfants, nous commençons la traversée de la Manche.
- Ben, on voit rien ! commente Paul.
- Que veux-tu voir, Paul ? De l’eau ? plaisante Pierre.
- Tu es bête, soupire l’enseignante. Il pensait que cela serait plus spectaculaire, n’est-ce pas Paul ?... »

Quelques instants plus tard, toujours incognito, le train refait surface dans le Kent, le jardin de l’Angleterre, près de Folkestone. Un arrêt et l’Eurostar se dirige d’un pas presque nonchalant, beaucoup plus lentement que sur le continent, vers la capitale britannique. Le temps est plus couvert qu’outre-Manche.
« Oh, des bus rouges à étage ! Génial ! crie, enthousiaste, Paul.
- Chez nous, ils sont verts, commente Jack. C’est la couleur nationale de l’Irlande.
- Bon, les enfants, que voulez-vous faire à Londres ?
- Visiter le musée de la torture ! crie Paul
- Faire du shopping à Hamleys, le plus grand magasin de jouets du monde et à Forbidden Planet, une boutique spécialisée dans la science-fiction, s’enthousiasme Pierre.
- Je vois que tu es bien renseigné, commente Élisabeth. Et toi, Jack ?
- Faire les magasins de disques d’Oxford street...

When I get older losing my hair
Many years from now
Will you still be sending me a Valentine
Birthday greetings bottle of wine
If I’d been out till quarter to three
Would you lock the door,
Will you still need me, will you still feed me,
When I’m sisxty-four

chantonne l’instit’.

- C’est de qui ?
- Des Beatles !
- Moi, je cherche des singles d’Oasis et de... Marillion pour mon père, fan de rock progressif. J’aimerais aussi aller aux puces de Camden, on y trouve des fringues pas possibles !
- Des vêtements, Jack, on dit des « vêtements ».
- Purée, Jack, tu n’as jamais été aussi bavard, commente Paul, malicieusement. On voit que tu es chez toi !
- Mon pays, c’est l’Irlande !
- Et vous, Madame, que pensez-vous acheter ?
- J’aimerais rapporter du thé ; il y a paraît-il une boutique spécialisée près de Convent Garden. Et puis, je verrai avec mon cousin George… Ah, nous approchons de Waterloo Station ! Ramassez vos bagages les enfants... Bon, on va prendre le métro jusqu'à Marylebone road, près de Regent’s Park, c’est là que demeure George. A deux pas de Baker street, là où habitait Sherlock Holmes.

Le train aborde le quai en douceur et déverse son flot de voyageurs, ravis.
- George ! Vous êtes venu, crie l’enseignante, apercevant une silhouette familière. Un homme bien dans sa quarantaine, habillé très « smart » façon John Steed de Chapeau melon et bottes de cuir, « The Avengers » en anglais, s’approche de la maîtresse.
- Hello, Lilette! How do you do?
- Fine, thank you.
- Je suis venu vous chercher à la gare pour vous aider à porter vos bagages. Hélas, ma voiture est en réparation. Prenons un taxi !
- D’accord ! s’exclame l’enseignante. J’adore les cabs londoniens.

Hélée par George, la voiture s’arrête près de nos amis.
Les trois enfants s’engouffrent dans le véhicule noir.
- Super, comme dans les films de James Bond !
- Marylebone road, please!
- Yes, sir !

Le taxi quitte Waterloo Station et franchit la Tamise en direction de Regent’s Park.
- Regardez les enfants, à gauche Big Ben !
- C’est marrant la conduite à gauche !
- Des bus rouges ! Des tas de bus à étage. Ils sont drôles, on dirait qu’ils sont borgnes. On pourra en prendre un ?
- Moi, je monterai au premier, devant, juste au-dessus du chauffeur...

Le taxi continue sa route à travers Trafalgar Square.
- Regardez la colonne avec Napoléon, fait Paul.
- C’est la statue de Nelson », précise George, flegmatique.

La voiture atteint maintenant Piccadily Circus, dévoilant sa fameuse statue d’Eros et ses enseignes lumineuses, à la grande joie des enfants.
Le cab arrive peu de temps après à Marylebone road, une rue un peu triste aux maisons cossues.
George habite au premier étage un loft coquet.
« Voilà, je vous laisse prendre un peu de repos. Ce soir, je vous offre le restaurant. Un restaurant indien, ça vous va ?
- On va manger du pemmican ? demande naïvement Paul.
- Mais non, de la cuisine indienne d’Inde. Poulet tandoori cuit au four, riz au curry... Miam ! rectifie Jack.
- A moins que vous ne préfèreriez l’atmosphère « cosy », douillette et conviviale d’un pub ?
- C’est une bonne idée, répond Lilette. Pourquoi pas demain ?
- Maîtresse, vous voulez aller au café ? fait Paul, étonné devant tant de hardiesse venant de son instit’ réputée pour être old fashioned, vieux jeu.
- Un pub n’a rien de commun avec un café français respirant la sciure et le vin rouge. C’est plus raffiné ! rectifie l’enseignante. Et on y mange très bien.
- Sinon, pour le petit déjeuner ? Continental ou English breakfast ? continue George.
- C’est quoi la différence ? demande Pierre.
- English, c’est avec des œufs au bacon, du thé... Continental, c’est avec des tartines, du café comme chez vous en France.
- English pour moi ! crient à l’unisson les enfants.
- Moi aussi, complète plus discrètement l’institutrice.
- All right, je vais prévenir Mrs Killworth, c’est ma logeuse.

George descend les escaliers après avoir salué ses invités.
- Mrs Killworth ! Wendy, vous allez bien ?

On entend un tintement de clefs et le grincement d’une porte qui s’ouvre avec peine, comme gênée par un poids mort.
- Oh my goodness !... Élisabeth, venez vite, c’est affreux !
L’enseignante descend à son tour l’escalier. Son pas est plus précipité car elle redoute le pire. Elle est suivie par les trois amis.
George se tient sur le seuil de l’appartement du rez-de-chaussée. A ses pieds gît une vieille dame baignant dans son sang.
- Tenez à l’écart les enfants, dit George à Élisabeth.
- Oh, on en vu d’autres, fait Pierre malicieusement.
- Pierre, ne soit pas insolent, ce n’est pas le moment ! corrige l’institutrice…
Elle examine attentivement le corps.
- Étonnante, cette blessure, poursuit-elle. On dirait qu’elle n’a pas été faite avec un couteau… Plutôt avec un crochet.
- Regardez, Madame, la fenêtre est verrouillée de l’intérieur et il y a des barreaux qui empêchent toute entrée, note Pierre.
- Et toute sortie… Et il n’y a pas d’autre issue, ajoute Paul.
- Juste une cheminée, complète Jack, ragaillardi, qui jusque là était pétrifié.
- Je ne pense pas que l’assassin soit passé par là, commente Élisabeth, jetant un œil circonspect dans l’orifice. Il n’y a pas de suie par terre… Au fait, la porte était ouverte, George ?
- Non, j’ai dû l’ouvrir avec mon double. Elle était fermée à clef. J’ai trouvé Mrs Killworth qui gisait là, à l’entrée, bredouille, ébranlé, George.
- Comme si elle avait voulu s’enfuir… ajoute Pierre.
- Comment le meurtrier a-t-il pu opérer ? Bizarre tout cela, conclut Elisabeth. Appelons la police ! »

*

* *

L’institutrice et ses trois compagnons ont eu du mal à dormir après une journée aussi remplie : un voyage certes agréable mais fatiguant et surtout la découverte macabre en arrivant à Marylebone road. La soirée fut également mouvementée avec la visite de la police qui n’en finissait pas de prendre témoignages et indices, perdue en conjectures.
Aussi, les quatre amis étaient plutôt moroses ce matin devant leur petit-déjeuner.
George avait branché la radio, histoire d’égayer l’atmosphère.
« Après tout, vous êtes en vacances !
- This is the BBC News. Les informations présentées par William Waterson… La police a découvert dans le quartier de Regent’s Park un étrange assassinat. Une vieille dame trouvée poignardée à son domicile. Scotland Yard est sur les dents…
- Vous avez vu, ils parlent de Mrs Killworth à la radio ! s’exclament ensemble les trois garçons.
- Ils ne sont guère loquaces, ajoute Madame Martin.
- Ca veut dire quoi « logarce » ? demande Jack.
Pierre et Paul rient.
- Loquace, rectifie l’institutrice. Cela veut dire bavard.
- … On apprend également que la statue de Peter Pan a été gravement endommagée à Kensington !
- Drôle d’idée, murmure Pierre qui est le seul à avoir entendu la nouvelle.
- Et maintenant, la météo…
- Bon, qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui, dit avec allant, Pierre.
- Pourquoi pas du shopping ? suggère Paul
- Great idea ! crie Jack.
- Finissez votre breakfast et on y va », conclut Lilette.

*

* *

Au sortir d’un WHSmith, où Lilette a fait bombance de livres in English (ah la littérature anglaise, quelle richesse ! Que d’émotions !), l’institutrice s’esclaffe tout à coup, à la grande surprise de ses compagnons, notamment de son cousin George, peu habitué à tant d’extériorisation.
« Au fait, quel était le nom de jeune fille de Mrs Killworth ? Son prénom était Wendy… Mais son nom de jeune fille ?
- Darling, pourquoi ? ! répond George.
- Wendy Darling ! Cela ne vous dit rien les garçons ?
Pierre et Paul ne disent mot.
- Si, Madame, crie fièrement Jack. Peter Pan !
- Mais Mrs Killworth est trop vieille pour être Wendy ! remarque Pierre.
- Trop jeune plutôt : Wendy est morte depuis longtemps. Notre Wendy doit être la fille de Margaret, elle même fille de Jane, la propre fille de Wendy. Son arrière petite fille par conséquent…
- Ben alors le meurtrier, c’est qui ? Tout de même pas le capitaine Crochet ? ajoute, dubitatif, Paul.
- Souvenez-vous de la blessure… Sa forme laissait supposer un coup de crochet pas un coup de poignard ou de couteau… Ce que je ne comprends par contre pas c’est
(à suivre)
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la vie est un don, pas un du
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Quien va a Córdoba, pierde su vida (1)

A Grenade, l’Alhambra la rouge se dresse fièrement sur son rocher. Depuis la capitulation sans coup férir le deux janvier 1492 du dernier émir espagnol Boabdil face aux rois catholiques, Ferdinand d’Aragon et Isabelle de Castille, afin de préserver le palais de la destruction par l’armée de la Reconquista, sous les quolibets de sa propre mère le traitant de lâche, cette citadelle a en effet gardé sa superbe comme pour prouver au monde que le formidable creuset créé par l’Al-Andalus, véritable laboratoire d’idées et espace de tolérance dans une Europe médiévale endormie, a cependant survécu.
« Regardez, les enfants, le jardin du patio ! Il a été conçu pour éveiller nos cinq sens : la vue par la variété des couleurs, l’odorat par les parfums distillés par les différentes plantes, l’ouïe par le bruit des jets d’eau, le goût par les fruits du jardin et même le toucher par des plantes grasses légèrement piquantes. »

Après une heure de ravissement provoqué par l’élégance de la bâtisse et de la dentelle de ses colonnades, Madame Martin, Pierre, Paul et Jack, déambulent dans les rues de la ville andalouse avachie sous le soleil déjà chaud d’un mois de mai qui se donne des allures estivales.
« Madame, là, un Corte Ingles, on va pouvoir se rafraichir !
Nos amis se précipitent vers le havre climatisé, accueillis par la musique rock flamenco de Triana. L’enseignante en profite pour acheter un éventail multicolore.
- Il est joli votre épouvantail, Madame !
- On dit un éventail, Paul, un é-van-tail !
- Madame, on a faim !
- Venez, il y a là-bas un bar à tapas.
- Un bar, on n’a pas le droit d’aller dans les bars, on est trop jeunes !
- Mais non, les bars à tapas, ce sont comme des snacks.
- Tapas cent balles ?
- Des smacks, c’est quoi ?
Paul envoie des baisers aux alentours.
- Des snacks !» Élisabeth, lasse, hausse les épaules et entraine ses petits compagnons vers le bistrot.
Ils s’installent à une table libre. L’institutrice commande trois jus d’orange et un café. Elle prend aussi quatre assiettes de jambon Serrano, de fuet, le fameux saucisson catalan, agrémentées d’olives et de tomates. On finit avec des churros et un chocolat chaud. Pierre, Paul et Jack, ravis, arborent une fière moustache de cacao.
Cela n’échappe pas au regard d’un homme brun, rondouillard et barbu, assis à une table au fond de la salle. Cela fait même un bon moment qu’il observe ces étranges touristes. Tout à coup, il se lève et se dirige d’un pas décidé vers les quatre compères.
« Ostras ! Mais c’est Élisabeth ! Que tal, Lilette ?
- Cachis la mar ! Manuel, que fais-tu ici ? C’est à toi qu’il faut demander cela !
Les enfants s’échangent des regards interloqués.
- Moi, j’enquête sur la disparition d’un tío, Pedro Sanchez.
Les mômes rient.
- Chut, les enfants !… C’est vrai que tu es un privado, un détective privé. Mais tu habites Barcelone, non ?
- Cierto mais mon client, une riche banquière, m’a engagé pour comprendre pourquoi son mari ne donne plus de signes de vie depuis qu’il est parti en Andalousie, pour une conférence à Grenade plus précisément, il y a un mois. J’ai donc envoyé ici mon adjoint Ramón, il y a une semaine, pour enquêter sur ledit mari… et je n’ai plus nouvelles non plus de Ramón!
- Mais je le connais Ramón, c’est celui que j’appelle « Don Cracho » à cause de ses quintes de toux de fumeur invétéré !
Manuel, interloqué, regarde Élisabeth puis sourit.
- Oui, oui ! C’est lui. Je ne savais pas que tu lui avais donné ce surnom qui… ne veut rien dire en espagnol, mais bon !
Lilette rougit.
- Je suis arrivé hier et je lisais le journal quand je vous ai aperçus.
- Ah, oui, Manuel, je te présente Pierre, Paul et Jack, le correspondant irlandais de Pierre.
- Salut les gamins !
- Salut, font brièvement les trois garçons, un peu agacés d’être considérés comme des enfants.
- Et, il n’y a rien dans le journal ? demande Pierre.
- Hum, a priori, non.
- Il fait quoi, le mari ? continue Pierre.
- Ben euh, c’est un prof de fac, répond Manuel étonné par ces questions judicieuses. Professeur de droit administratif, spécialisé dans le droit constitutionnel.
Là, Pierre perd pied.
- Je vois, intervient Élisabeth. Le Conseil constitutionnel. Les QPC, les questions prioritaires de constitutionnalité… La jurisprudence, mot issu du latin et qui signifie la sagesse du juge...
- Euh, interrompt Manuel, il était venu faire une intervention à un congrès juridique international qui se déroulait il y a quatre semaines. Ramón a pu vérifier auprès des organisateurs qu’il avait bien fait son exposé mais qu’il n’est jamais retourné à son hôtel.
- Et Ramón, où est-il ?
- Il est arrivé la semaine dernière, m’a communiqué ces éléments et puis plus de nouvelles depuis deux jours. J’ai donc décidé de venir voir moi même ce qui se passe ici…
- Madame, je ne comprends pas l’espagnol, mais il y a là, dans le journal, quelque chose de strange.
- D’étrange, Jack, on dit d’étrange. Fais voir.
L’enseignante montre à Manuel l’article repéré par Jack. Le détective traduit :
« Règlement de comptes ? Cordoue. Un homme d’une quarantaine d’années a été retrouvé mort hier à l’hôtel de Galice. La victime, abattue de deux balles, n’a pas été encore identifiée… »
- Vous croyez que c’est Ramón?
- On va le vérifier tout de suite. Inutile d’appeler l’hôtel de Galice, ils ne nous renseigneront pas. La police leur aura imposé le silence pour faciliter leurs investigations.... J’ai une idée. Jack, va me chercher un annuaire. Il ne doit pas avoir cent cinquante loueurs de voitures à Grenade.
L’Irlandais, vif comme l’éclair, revient quelques minutes après avec le livre jaune sous le bras. L’enseignante lit cinq adresses à haute voix. Manuel note les numéros de téléphone. Puis il sort son téléphone portable et appelle ces agences, l’une après l’autre. A chaque fois, la réponse est négative : pas de Ramón comme client ces derniers jours.
- Attends, cette agence se trouve en banlieue. Essayons la en dernier ressort.
- Boing, boing ! fait Paul.
- Chut, Paul !
Manuel fait le numéro, repose la sempiternelle question et obtient, à sa grande surprise, une réponse affirmative. Une réponse qui le réjouit et l’attriste à la fois. C’est donc bien Ramón, son adjoint et ami, qui a loué une auto avant-hier. Il s’est rendu vraisemblablement à Cordoue et y a été abattu !
- Ramón est mort à Cordoue en enquêtant sur notre affaire. C’est là qu’est la clé du mystère, murmure, désolé, Manuel.
- Manolo, dit affectueusement Lilette, il faut aller là-bas. Tu as une voiture ? Tu nous y emmènes ?
- Claro que si ! Vamos. »
Les compères règlent les consommations et les tapas et quittent le bar pour aller à leur hôtel prendre leurs bagages et partir sur Cordoue.

*
* *

« Quien va a Sevilla, pierde su silla , dit le proverbe espagnol, qui va à la chasse, perd sa place, mais pour Cordoue la magnifique, il n’y a pas de dicton, tellement belle est cette cité. Cordoue est une ville de tolérance, de fusion des cultures, d'harmonie réussie entre des religions différentes : musulmans, juifs et catholiques y vécurent longtemps dans un accord parfait.
Tandis que Manuel conduit, Élisabeth lit à haute voix le guide du routard. Les trois enfants sont à l’arrière du véhicule, endormis.
- La Grande Mosquée de Cordoue, la Mezquita, poursuit la retraitée, monument emblématique de la ville, est la plus grande mosquée du monde après celle de La Mecque. Cette mosquée n'est pas orientée par rapport à la Mecque…
- Lilette, je peux mettre la radio ?
- Bien sûr, Manuel !
Cette fois, c’est Medina Azahara, le célèbre groupe de hard rock flamenco, qui accompagne merveilleusement bien le voyage de nos amis.
- Parfois, murmure Manuel, on a l’impression qu’une musique arrivée là par hasard, épouse parfaitement le moment présent, les émotions ou les paysages traversés, un peu comme une bande originale de film.
- Tu as raison, Manuel ! Cette chanson souligne la beauté de ces oliveraies, de ces champs d’oliviers et de ces villages aux façades blanchies à la chaux :

¡Viejos olivos sedientos
bajo el claro sol del día,
olivares polvorientos
del campo de Andalucía! (2)

Grâce au GPS de Manuel, nos amis sont arrivés au centre de la ville en quelques instants. Ils délaissent rapidement la voiture et se dirigent vers l’hôtel de Galice.
Bien entendu, ils n’apprennent pas grand chose auprès du patron. Ils ne peuvent que se voir confirmer que c’est bien Ramón qui s’est fait descendre et que son corps est à la morgue. La police a posé des scellés sur la chambre. Il est donc hors de question d’aller y chercher des indices.
Dépitée, la petite troupe déambule, écrasée par la chaleur de midi, à l’ombre des orangers bordant l’avenue où se trouve l’hôtel, à la recherche d’un café climatisé lorsque elle croise un jeune garçon qui promène son chien. Le cabot, un teckel, n’arrête pas de tousser.
« Salut, fait Paul, pourquoi il froutte ton chien ?
- Froutte ? questionne l’institutrice.
- C’est un mot à moi pour dire que le chien tousse !
- Hola ! Il tousse parce qu’il est tout jeune et qu’il veut courir partout, rétorque le jeune espagnol. Vous êtes français ?
Les enfants et Madame Martin acquiescent.
- Il y a un proverbe en Espagne qui dit que pendant la sieste seuls les chiens et les Français se promènent !
Les enfants éclatent de rire.
- Je m’appelle Juan.
- Moi, c’est Paul. Lui, c’est Pierre, lui Jack. Il est irlandais. Et voilà Madame Martin.
A ce moment, Juan regarde Manuel.
- Bonjour Monsieur ! Quel est ton nom ?
Manuel est surpris par cette question abrupte mais sincère. Il répond :
- Je m’appelle Manuel.
- Vous êtes donc l’ami de Ramón?
Manuel confirme. Rassuré, le niño poursuit.
- Ramón m’a dit, s’il m’arrive quelque chose de grave, donne ceci à un gros monsieur avec une barbe et des cheveux marron et qui s’appelle Manuel. C’est un bon ami à moi.
Manuel sourit. Juan lui tend une enveloppe. (à suivre)
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Thierry Sportouche
J'utilise les livres de Thierry Sportouche (entre autres Le Meurtre de Mrs Killworth) comme outil dans mes cours de FLE (Français Langue Etrangère) en Angleterre. Mes groupes adultes aiment lire les aventures de la fameuse professeure des écoles Elisabeth Martin et de ses trois élèves fidèles.
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6. Blanche idylle


Pris dans les tourbillons du baccalauréat puis par les vacances et la rentrée, Hervé et Béatrice ne se virent pas beaucoup les mois qui suivirent.

Sa Majesté le Chêne, en ces derniers jours d'automne, était trahie par un nombre de plus en plus grand de sujets. Rouges ou verts, comme s'ils éprouvaient quelque honte ou une quelconque peur à quitter celui qui les avaient protégés, nourris, logés pendant de longs mois, feuilles et glands s'en allaient furtivement.

La saison mélancolique semblait encore régner en maître quand, sur les instances de la bise, les dernières feuilles restées fidèles avaient cédé, non sans regrets, la place aux flocons de neige.

Glacé jusqu'aux os, le chêne paraissait grelotter de tous ses membres.

- Un temps à ne pas mettre un arbre dehors, murmura Hervé, le nez collé à la vitre.

Il n'était guère sorti ces derniers jours si ce n'était pour faire les quelques courses indispensables. Il était d'autre part submergé de contrôles : Hervé, jeune étudiant en lettres, découvrait la vie universitaire.

Un bonnet tricolore sur la tête, une écharpe de laine autour du cou, des moufles en cuir, des bottes de jardinier, le voilà prêt à affronter les deux alliés de cet hiver précoce, le vent et la neige.

Engourdi, le jour se levait comme à regret.

- Bonjour, Madame Crouzet ! dit-il en pénétrant prudemment dans la cour verglacée de la ferme.

La paysanne cessa de passer son lait, leva la tête et répondit par un petit nuage de vapeur.

- Bonjour !

- Les oeufs d'hier étaient excellents, reprit-il.

- J'en ai de tout frais de ce matin, si votre mère en désire de nouveau.

- Je ne pense pas, merci.

Hervé s'approcha d'un des piliers en pierre qui soutenaient le poulailler et décrocha la berthe encore toute tiède. Il s'aperçut que la plupart des autres récipients étaient encore vides et qu'il manquait celui de Béatrice. Il retraversa lentement la cour.

Après voir tiré derrière lui le vieux portail rouillé de la ferme, faisant chanter les gonds, il se retrouva seul sur le long ruban blanc à peine maculé par ses traces. Il fut en quelques pas près du chêne qui gardait consciencieusement et imperturbablement le chemin qui portait son nom. Il lui donna quelques tapes amicales comme pour le réconforter.

Un frisson parcourut soudain son dos. Il tourna la tête et aperçut Béatrice qui, un peu plus bas, riait aux éclats. Elle lui lança une autre boule de neige, mais rata cette fois-ci la cible.

Hervé n'eut pas le temps de riposter qu'elle se trouvait dans ses bras.

A la manière d'un enfant émerveillé et apeuré à la fois devant un objet éblouissant, il caressa timidement ses joues rosies par le froid et ses cheveux bruns constellés de paillettes de neige. Il déposa sur ses lèvres pourprées un tendre baiser, un peu maladroit. Puis, il approcha sa bouche de son oreille, feuille d'acanthe qui aurait fait aisément le délice d'un quelconque cyclope végétarien, lui murmura quelques mots, empêchant ainsi le vent de les emporter au loin. Elle lui répondit par un sourire éclatant. De sa main, Hervé écarta délicatement les volutes de cheveux qui cachaient ses joues picotées de taches de rousseur pour cueillir au passage une minuscule larme au goût de miel.

- Tes yeux sont deux turquoises dont ton visage est l'écrin...

Il l'embrassa de nouveau sur les paupières et dans le cou.

Il l'entraîna alors dans une course folle.

Leurs pas ne violèrent pas longtemps la blanche virginité du sentier. Il trébucha, entraînant Béatrice dans sa chute. Ils se trouvèrent étendus côte à côte, le nez dans la neige, riant aux éclats. Il l'enlaça alors si fort qu'ils ne formèrent plus qu'un seul corps, qu'un seul être. Ils firent quelques tonneaux jusqu'à un buisson qu'ils déshabillèrent de son manteau d'hiver.

Une cruelle horloge scolaire interrompit leur idylle.

- Sept heures, je vais être en retard à la fac ! s'exclama-t-il.

Béatrice acceptait sans bien comprendre la vie minutée et trépidante que menait Hervé. Elle avait quitté le lycée jeune puis n'avait connu que le petit café. Celui-ci vivait en étroite symbiose avec le soleil et les saisons. Inutile d'ouvrir le bar à cette époque de l'année et par cette température à sept heures précises, comme en plein été, il n'y aurait personne...

Déjà Hervé était revenu près du chêne chercher sa berthe maintenant froide et à demi renversée. Après quelques mots d'adieu, il se dirigea rapidement vers le chalet familial paralysé par le froid.

Béatrice restait figée et muette. Elle parvenait difficilement à voir à travers ses larmes et la brume matinale la chère silhouette qui s'éloignait. Elle s'essuya les yeux puis s'en retourna en direction de la ferme.

Elle fut bientôt devant la vieille maison ; elle pénétra alors dans la cour gelée refermant derrière elle le portail rouillé qui emplit le triste ciel d'une plainte stridente.

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La Corde bleue



"C'est la "dèche", mon vieux, la "dèche"...
- Prends pas tout au tragique !
- Tu en as de bonnes : Jean-Luc est parti au régiment, Olivier veut nous quitter parce que nos conceptions musicales ne sont pas les siennes, tu parles ! Et si c’était tout ! Regarde, voilà une traite pour l’ampli que l’on nous a piqué la semaine dernière lors d’un concert à Lyon... Quant à notre soit-disant producteur, il a fait la malle avec nos économies !
- Si je comprends bien, l’enregistrement du disque est renvoyé aux calendes grecques !
- Oh oui ! Et à nous les bals du samedi soir pendant quinze ans ! »

*
* *

« Enfin, Olivier, tu ne vas pas te tirer maintenant ! Le groupe a besoin de toi...
- Tu parles ! Blue Bird est à l’agonie. Alors, un guitariste de plus ou de moins !
- Mais qu’est-ce que tu as en ce moment ? Tu te piques ? Ou alors les filles...
- Non... Je ne prends plus mon pied quand je joue ; et cela m’énerve de voir des gens qui m’écoutent.
- T’as besoin de vacances, c’est tout. Pars quinze jours avec ta nana. Ca ira mieux après !
- Non ! De plus, Brigitte m’a plaqué...
- Ah !... Reste au moins jusqu’à la rentrée, le temps de faire quelques bals pour nous remettre à flot.
- O.K. ! Mais tu ne m’auras pas deux fois... »

*
* *

« Combien de personnes pour le concert de ce soir ?
- Une dizaine...
- Bref, de quoi payer l’électricité et la location de la salle ! »
Le rideau s’ouvre et après quelques étoiles synthétisées, un épais nuage de fumée bleue, Olivier entame un long dialogue passionné avec l’orgue et la basse, entraînant les spectateurs dans son sillage.
Mais, bientôt, le tourbillon cesse : c’est la fin du rêve, les âmes doivent réintégrer leur enveloppe matérielle. Sous les bravos, les musiciens « atterrissent » douloureusement et sortent de la scène. Ce n’est pas l’enfantement de la musique qui est pénible, mais plutôt la sortie de la clinique quand tout rentre dans l’ordre.
- Tu as été formidable, Olivier. Je ne t’ai jamais entendu jouer aussi bien... »
En effet, le groupe est rappelé trois fois par une « foule » enthousiaste : dix personnes frappant et criant à tout rompre.
« Merci, et bonsoir !...
Le rideau se referme et l’arc-en-ciel qui unissait spectateurs et musiciens s’évapore jusqu’au prochain concert.
- Mais non, continue Olivier en coulisses, tu n’as rien compris...
- Dis c’est quoi cette corde bleue ?
- Bof, je l’ai récupérée sur une guitare de mon père ; un vieux clou acheté chez un luthier octogénaire... Il dit toujours qu’il a séduit ma mère grâce à elle ! »

*
* *

Les jours passent. La popularité du groupe grandit on ne sait par quel miracle. Finis les bals du samedi où il faut jouer les « tubes »et non pas sa propre musique, élaborée avec passion et courage. De plus, Jean-Luc vient souvent en permission, ce qui permet (malgré les cris des voisins !) d’enregistrer des morceaux pour le futur album... Car les finances sont dans un meilleur état. On a payé l’ampli, acheté un nouveau synthé et l’on envisage même une tournée en septembre...
« Et maintenant, Blue Bird !
Le rideau s’ouvre sur une salle comble.
« Cathy-les-blés » surnommée ainsi à cause de ses cheveux, est, comme d’habitude, au premier rang. Elle n’a d’yeux et d’oreilles que pour Olivier, son fiancé. Lui, il ignore tout simplement la salle envoûtée par ses notes, les vivas du public à chaque solo, à chaque vibration de ses cordes et de son cœur.

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Ses petits livres sont autant de bijoux à conserver près de soi, car ils connaissent plus que quiconque les tours de magies qui réchauffent les cœurs... Serge Navarra
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EXTRAIT


Alerte !


Il existe, au village des elfes, le Bois rêveur, une bien curieuse coutume. Les rondes de nuit sont en effet assurées par les plus jeunes habitants. Certainement parce qu’ils ont moins besoin de sommeil que les anciens mais aussi pour les endurcir et les sensibiliser aux problèmes de sécurité d’une cité lacustre perdue dans les roseaux, au bord d’une vaste mare.
C’est donc bien naturellement qu’Hamzel et Rotz, les deux derniers arrivants au village et les cadets de la petite tribu, avaient été désignés pour monter la garde, en cette première semaine d’automne. Ce soir, c’était même le tour de Rotz.
Hamzel, son compagnon, n’était pas allé se coucher pour autant. Plus par amitié que par crainte d’un quelconque événement nocturne. Qui pourrait attaquer le Bois rêveur ? Le seul objet de valeur, la « Pierre de Songe », étant jalousement gardé par les soldats de la Grande Prêtresse, de rudes gaillards prêts à sacrifier leur vie pour protéger le bijou magique, un somptueux cristal pur transmis de génération en génération et doté de pouvoirs surnaturels. Celui qui le possède peut en effet lire les pensées d’autrui.
Qui donc pourrait s’aventurer dans le village sur pilotis quand en plus celui-ci est inondé par les rayons blafards d’une nuit de pleine lune ?
Rotz a toujours été d’un naturel craintif. Aussi quand Hamzel proposa de lui tenir compagnie tout en préparant sa délicieuse liqueur de framboise, le gros lutin fut rassuré à double titre : il n’était pas seul ce soir, et son ami s’occupait de l’approvisionnement hivernal en douceurs.
« Je reviens, chuchota Hamzel. Je vais sur la berge cueillir quelques herbes pour aromatiser ma potion...
- Ne tarde pas ! » répondit Rotz, un peu inquiet.
Le petit lutin se dirigea vers le pont-levis gardant l’entrée du village et déroula la corde qui le maintient relevé.
Il parvint non sans mal sur la rive. Le ponton d’accès, à force d’être battu par les flots, est vermoulu à plusieurs endroits. Il faillit même tomber à l’eau ! Dans son émoi, il n’entendit pas un petit ricanement provenant d’un fourré épineux à quelques mètres de là.
Une fois Hamzel éloigné, une ombre s’en détacha et prit furtivement la direction de la cité.
Elle se glissa sans problème à bord et s’approcha à pas feutrés du palais de la Grande Prêtresse.
En deux temps, trois mouvements, les gardes étaient neutralisés et la pierre... dérobée !
Lorsque Rotz donna l’alerte, le voleur était déjà bien loin.

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Excerpt


1. Alarm!



There is, in the village of the elves, the Dreamy Woods, a curious habit. The night watch is ensured by the youngest inhabitants. Certainly because they need less sleep than the old ones but also to harden them and open them to the safety problems of a city lost in the reeds, at the edge of a vast pond.

This is why, quite naturally, Hamzel and Rotz, the two newcomers in the village and the juniors in the small tribe, had been asked to guard, in this first week of autumn. This evening, it was Rotz’s turn.

Hamzel, his companion, was not lying down for that, more by friendship than by fear of an unspecified night event. Who could attack the Dreamy Woods? The only valuable item, the ‘Dream Stone’, was closely kept by the soldiers of the Great Priestess, hearty fellows ready to sacrifice their life to protect the magic jewel, a sumptuous pure crystal transmitted from generation to generation which showed supernatural powers. Who has it can read the thoughts of any mind.

Who would venture in this village built on piles when it is flooded by the whitish rays of a full moon?

Rotz has always been anxious. So when Hamzel proposed to stand beside him while preparing his delicious raspberry liquor, the big imp was reassured on two points: he was not alone this evening, and his friend dealt with the winter provisions of sweets.

« I’ll return in a moment, » whispered Hamzel. « I go on the bank and gather some herbs to aromatise my potion … »

« Do not delay! » answered Rotz, a bit worried.

The small imp moved towards the drawbridge keeping the entry of the village and unrolled the cord which maintained it raised.

He arrived without problems on the bank. The access pontoon, beaten by the floods endlessly, was worm-eaten in several places. He even failed to fall into the water! In his agitation, he could not hear a small snigger coming from a thorny thicket nearby.

Hamzel once away, a shadow detached and took the direction of the city furtively.

He slipped on board and approached cautiously the Great Priestess’s palace.

In two times, three movements, the guards were neutralized and the stone stolen…!

When Rotz gave the alarm, the robber was already very far away.



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Elle rougit mais continue.
- On y voyait des tuyaux déversant des eaux usées dans la mer. En regardant bien, je m’aperçus que la jeune femme avait effectué un faux reportage, une enquête « bidonnée » comme on dit.
- Mais comment avez-vous découvert que ces photos étaient truquées ?
- D’énormes poissons nageaient pas loin des canalisations. Étrange pour une zone polluée... Des poissons au ventre argenté et au dos bleuté. Des sardines ! Oui, des sardines mais des sardines géantes... Vous avez déjà vu des sardines aussi grosses dans la Méditerranée, vous ? C’est bien connu que dans cette mer, elles sont devenues petites et maigres en raison de la raréfaction du plancton. Et des sardines qui évoluent si près des côtes ? Vous y croyez, vous ? Bizarre, bizarre ! Qui plus est, dans une eau couleur vert émeraude et non bleu azur ! Non, mes petites cellules grises me suggéraient que ces clichés provenaient de l’océan, de l’océan Atlantique vraisemblablement... J’ai toujours été bonne en sciences nat’, en SVT comme vous dites maintenant, et en géographie !
- Brilliant ! s’esclaffe Jack.
- Élémentaire, mon cher Jackson !
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