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Citations de Sophie Loubière (406)


3 heures du matin. Paris dans la fournaise. Une température caniculaire à vous clouer au sol. Les fenêtres happaient une brise misérable et chaude. Vingt et une heures sans dormir. Sur le pont depuis 7 h 45. Après les deux séances de sport quotidiennes (montées à la corde, mannequin de soixante-quinze kilos à tirer, disques de dix kilos à soulever…), le rituel de la planche, une heure de manœuvres consacrées au maniement de la lance en bord de Seine (durant lesquelles sa brigade avait généreusement arrosé les passants) et dix-neuf sorties en mission (de l'aide aux personnes victimes de malaises ou d'hyperthermie, principalement), Madeline courait dans les couloirs de la caserne pour rejoindre le véhicule de premiers secours.
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- ... C'est un métier qui exige beaucoup de qualités. Et une connaissance très précise des rites funéraires. On est en contact avec des familles qui vivent des moments difficiles. Il faut être capable d'empathie, de diplomatie et de sang-froid.
Elle pouffait dans sa serviette. il se rembrunit.
- Merci d'accueillir la nouvelle avec enthousiasme.
- Excuse-moi ! ... Tu admettras que c'est un choix plutôt étonnant de la part d'un farouche défenseur de la laïcité.
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Demain, ignorant et maladroit, il peindrait à l’aveugle, avec ses tripes.
Et de cette folie, peut-être gagnerait-il enfin le droit de se regarder en face.
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Quand elle se mettait à la fenêtre de sa chambre et contemplait les sépultures, Madeline ressentait une profonde sérénité.
Plus de souffrance. Tout était fini.
Du moins l'espérait-elle.
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Je me demande pourquoi la nature se laisse ravager sans broncher et ce qu'elle attend pour se débarrasser de nous une bonne fois pour toutes.
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Dans la mort, la fillette voyait une infinité de vies possibles. Et parfois, comme le silence appelle le silence, dans ce voyage aux frontières du réel, l'inimaginable se produisait.
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Chercher encore longtemps dans la lumière du plafond le secours d’un dieu quelconque avant de comprendre que le grand basculement vient de commencer.
L’acmé d’une spirale infernale.
Prendre ses marques.
Se mettre en sécurité. (p. 288.)
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Je suis ta raison d’être et ton souffre-douleur.
Personne ne nous rend jamais visite.
Sauf les oiseaux et les guêpes en été.
Nous sommes les éclairs à la traîne dans le sillage de l’oubli.
Deux cartes destinées à finir dans le rack de défausse.
Deux cartes à ne surtout pas retourner sur le tapis, au risque de tout perdre. (p. 148-149.)
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- ... de nos jours, ajoutaitt-elle, on a remplacé ces grottes par des EHPAD. Pas sûr que les mourants aient gagné en confort.
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Pour la bourrée auvergnate et la troïka, on lui avait attribué le partenaire mis au rebut par les autres filles : Olivier Godechot, une asperge à grands pieds et lunettes en cul-de-bouteille, peu causant, bagué jusqu'aux molaires.
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— Je cite quelquefois cette phrase de Montaigne à mes patients : « La valeur de la vie ne réside pas dans la longueur des jours, mais dans l’usage que nous en faisons. »
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Elle savait l’Homme condamné à crever d’un cancer, empoisonné par les antibiotiques, les composés volatiles de peintures, les conservateurs et les parabènes contenus dans les cosmétiques, le ventre bourré de ses propres déchets plastique comme un albatros de l’atoll de Midway dans le Pacifique Nord, et cela lui était égal.
Non, ce qui lui causait souci, c’était le gros matou borgne.
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Le dimanche était un terrible jour. Les enfants ne revenaient pas de l’école en chantonnant sur le trottoir, le facteur ne circulait plus en faisant teinter la sonnette de son vélo, le ballet des camions-bennes et tractopelles travaillant sur les chantiers cessait brutalement, les vitres de la maison de Mme Préau ne vibraient plus à leur passage, la rue était déserte, le quartier comme siphonné de toute clameur, pas même un matou borgne pour traverser en fraude le jardin couvert de rosée, le silence épaississait jusqu'à l’insoutenable.
Alors Mme Préau regardait chez ses voisins.
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Ils auraient tant de jours et tant de choses à vivre ensemble que la liste en serait toujours incomplète. Ce n'était qu'une question de temps.
Seul le temps serait leur limite, désormais.
Et qui sait....
Peut-être que le temps n'était pas une limite non plus.
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Comme dirait Victor Hugo: «La rumeur est la fumée du bruit », observa Warren du fond de son verre.
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Les cinq cartes brûlées sont des âmes sœurs que tu retrouve quelques joursp lutôt.
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Je suis comme la souris verte de la chanson que l’on trempe dans l’huile, que l’on trempe dans l’eau, et qui finit dans une culotte où elle fait trois petites crottes.

— Lolotte ?

Impatiente, bouche maquillée, maman toque à la porte des WC. Un sac à main glisse à son bras.

— Lolotte, dépêche-toi.

Je fais sous moi. De trouille. À la maison, tu ne m’adresses plus la parole. Parce que les parents de tes copains refusent qu’ils viennent jouer chez nous. Maman se contente de me guider là où elle pense qu’il est juste d’aller (dans les toilettes d’un tribunal), certaine de la voie à suivre.

— Allez ! Le juge nous attend.
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Elle se relevait tout de même la nuit pour croquer en douce une demi-plaque de chocolat blanc, deux grosses tranches de brioche et partager un verre de lait avec la chatte, guettant par la fenêtre de la cuisine le retour du gentil missionnaire au loin sur la route. De l’autre côté de la rue, nimbées d’une lueur blafarde, les bobines du poste électrique derrière le muret grondaient sans faiblir.
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De la séparation de ses parents, Laurence ne retiendrait qu’une chose : le point douloureux n’avait pas porté sur la répartition des biens matériels ou pécuniaires, mais sur le droit de garde des enfants. Et M. Graissac n’avait pas eu son mot à dire.
— Il vaut mieux pour l’instant que vous n’ayez plus de contact avec votre père.
— Pourquoi ?
— Ce n’est pas moi qui l’ai décidé, Lolotte, mais le juge.
— Mais pour combien de temps ?
— Le temps qu’il faudra.
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Plus que le besoin de se rassurer, il s'agissait de dire à l'autre qu'on existait et que vivre commencerait toujours maintenant.
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