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Critiques de Simone van der Vlugt (203)
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La maîtresse du peintre

Courte critique pour vous parler de ce roman se déroulant au XVIIe siècle en Hollande.



Simone van der Vlugt y retrace la vie de Geertje Dircx qui a été la maîtresse du peintre Rembrandt. Mais ce n'est pas seulement le portrait d'une concubine qui est peint, c'est aussi et surtout le cheminement d'une femme qui rêvait juste de liberté et d'amour qui s'est retrouvée condamnée à être enfermer douze ans parce que son existence était devenue dérangeante.



Alors qu'elle avait à peine 30 ans et qu'elle était jeune veuve Geertje est embauchée par Rembrandt pour devenir la nourrice de son fils Titus. Saskia, la femme du peintre est malade, mourante, elle ne peut remplir ce rôle. Quand elle finit par mourir, Geertje reste et la relation qu'elle partage avec son employeur prend alors une toute autre tournure. Jusqu'à ce que...



L'autrice a fait un merveilleux travail de recherches pour tenter de rétablir une image ternie par un homme influent et connu de son époque. Derrière le talent et le génie de son coup de pinceau, on découvre le caractère du maître qui est loin d'être admirable. Le nom de Geertje s'ajoute à la liste des femmes dont la réputation et la vie ont été bafouées injustement par un homme.

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La maîtresse du peintre

Une biographie romancée d’un personnage dont je n’avais jamais entendu parler : la maîtresse de Rembrandt. Un roman qui se lie facilement. Écrit à la première personne du singulier, il se présente comme une confidence.



Un roman très bien documenté qui dépeint la situation des femmes au XVIIe.



L’auteur nous livre ses recherches en fin de livre.



J’ai passé un très bon moment
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Bleu de Delft

Mais qu’est-ce que j’ai aimé ce livre. Je n’avais jamais lu cette auteure, et je me réjouis d’avoir encore deux bouquins d’elle dans ma PAL… L’histoire se déroule aux Pays-Bas, dans les années 1650. Catrijn est une jeune épouse qui travaille la terre. Une vie pas très tendre avec elle, et son mari ne l’est pas plus. Lors du décès de ce dernier, des rumeurs circulent sur elle. Elle choisit donc de quitter son village natal, pour aller tenter de refaire sa vie ailleurs. Mais son passé la rattrape, et elle doit quitter encore plus loin. Elle se retrouve à Delft. Et sa vie prendra un tout autre tournant… Elle fait la connaissance d’un homme, propriétaire d’une faïencerie. Démontrant son talent, cet homme l’engage, et peu à peu, une histoire d’amour naîtra. Bref, un récit historique des plus passionnants, ou l’on croire Rembrandt et Vermeer. Une histoire sur l’art, la passion, l’amour, les regrets, sur l’émancipation. Et la trame historique est très intéressante. Ces Pays-Bas ou les jeux d’ombre et de lumières de grands peintres ont vu le jour. Ces Pays-Bas ravagés par la peste. Un grand coup de cœur pour cette lecture.
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Bleu de Delft

Ce livre m'a donné l'envie d'y aller un jour. Et de visiter si c'est possible les magasins de porcelaine de Delft ; les manufactures s'il en existe encore et .. me promener dans les rues de Delft ... pour ressentir ces impressions qu'ont pu ressentir nos aïeux Hollandais de l'époque dans ces époques ... J'espère qu'après la disparition de cette foutue pandémie nous pourrons visiter cet endroit.

J'ai beaucoup aimé ce roman de Simone van der Vlugt. Avez-vous lu plusieurs de ses romans et avez-vous aimé également autant que celui ci ? Merçi à vous
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Neige rouge

Neige Rouge est ma troisième lecture de l'autrice Simone Van der Vlugt qui sait si bien raconter l'histoire de son pays : les Pays-Bas. Après la faïence de Delft et Rembrandt, elle nous raconte les heures noires des guerres de religion dans les Pays Bas espagnols au 16è siècle. Les Baléliotes belges ne seront pas insensibles à cette page sombre de notre histoire au cours de laquelle les comtes d'Egmont et de Hornes ont été décapités sur la Grand-Place de Bruxelles en 1568. A la même époque le Royaume de France était également divisé entre Hugenots, protestants et royalistes, catholiques. Les ravages de l'Inquisition ont sonné; la répression catholique envers les protestants est terrible. L'autrice raconte l'alliance entre les dits Hugenots et Guillaume de Nassau, chef de file des protestants. Au delà de l'histoire, la plume habile et le sujet bien mené sont deux atouts favorables à la lecture de cet ouvrage. Il est instructif sans jamais faire peser le poids de l'Histoire sur le texte narratif. Ce livre reste une excellente fiction. Une lecture agréable malgré le sujet.
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La maîtresse du peintre

Sans connaître sur le bout des doigts son œuvre, qui n'a jamais entendu le nom de Rembrandt ? Ce célèbre néerlandais du 17e siècle (1606 ou 1607-1669), ayant vécu à Amsterdam, est considéré comme l'un des plus grands peintres de son temps dans le style baroque. Ces tableaux ornent les murs des grands musées nationaux du monde entier.



Avec "La maîtresse du peintre", Simone Van der Vlugt ouvre au lecteur les portes de l'intimité du Maître, particulièrement de celle peu connue de son histoire. Deux femmes ont laissé le témoignage de leur importance dans sa vie au travers des toiles qu'il a peintes, lui le portraitiste renommé. D'abord, sa femme Saskia, qu'il aimait tendrement, décédée à 30 ans dont il a eu plusieurs enfants, disparus en bas âge. Leur dernier fils, Titus, sera le seul à atteindre l'âge adulte. Puis Hendrickje, sa deuxième concubine avec laquelle il aura une fille Cornélia, et qui partagera avec lui les dix-huit dernières années de sa vie. Beaucoup moins connue, le sujet du livre, la première maîtresse de Rembrandt, Geertje Dircx entrée au service de la famille Van Rijn comme nourrice de Titus auquel elle restera très attachée.



Cette biographie romancée, dépeint avec grand soin la société néerlandaise du XVIIe siècle, la différence des classes sociales, la difficulté de trouver sa place pour une femme seule. Cette lecture m'a permis d'approfondir ce que j'avais découvert dans "La jeune fille à la perle" de Tracy Chevalier édité chez Gallimard en 2002, l'histoire de la genèse supposée du célèbre tableau éponyme de Vermeer, autre grand peintre de la même période.



Simone Van der Vlugt, retrace la vie de Geertje, issue d'un milieu modeste, jeune veuve d'un marin disparu en mer, pour laquelle les historiens ont grandement alimenté son anonymat par manque de recherches ou d'intérêt. C'est la lutte d'une femme trahie par l'homme qu'elle aimait et auquel elle avait accordé toute sa confiance en bravant l'interdit du concubinage, faisant face à l'opprobre de la Société par son emprise morale et religieuse. Malheureusement pour elle, Rembrandt, têtu, caractériel, vivant au-dessus de ses moyens, se laisse envoûté par le charme de sa jeune et nouvelle servante. Il réfute toutes ses promesses et, comble de malhonnêteté, il préfère la laisser croupir en prison plutôt que de lui verser une pension lui assurant une sécurité financière jusqu'à la fin de ses jours.



Au travers de ce roman, se révèle l'homme aux pinceaux admiré de tous pour son talent, pourtant un peu moins admirable dans sa vie intime. Fidèle ou romancé, l'autrice n'en a pas moins réalisé un portrait de femme terriblement humain, luttant contre l'abattement suscité par les trahisons et la corruption complice, un combat de femme du XVIIe face à la justice, étayé par une recherche évidente de documents.



À la fin du roman, est édité un dossier regroupant des témoignages et différents textes retraçant le parcours juridique des protagonistes de cette triste et pourtant belle biographie qui prouve, s'il est besoin, que malgré la dose de fiction insufflée au récit, il ne faut pas oublier que dernière chaque personnalité connue et reconnue se cache un humain comme les autres, avec ses faiblesses et ses petites lâchetés.
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Bleu de Delft

Bleu de Delft de Simone van der Vlugt est le récit, à la première personne, d'une jeune veuve hollandaise, au milieu du XVIIe siècle, qui fuit sa campagne natale avec l'espoir de mener une meilleure vie. Malgré les aléas et les bonheurs de sa vie conjugale, elle parvient à devenir une artiste reconnue à Delft, dans le secteur de la porcelaine hollandaise. Elle côtoie des peintres célèbres comme Maes, Vermeer, Fabritius.

J'apprécie les romans historiques sur les artistes et le siècle d'or hollandais m'intéresse particulièrement. Ce roman est très agréable, fluide, intéressant et bien documenté. La narration à la première personne justifie un récit linéaire, subjectif, elliptique et l'absence de contexte politique. L'absence de repères chronologiques précis autorise l'évocation de faits historiques dramatiques sur les trois années du récit. Je me suis étonné de la grande liberté d'expression de la protagoniste. La religion et les conventions sociales sont évoquées, mais elles ne semblent pas peser Sur l'héroïne déterminée à vivre comme elle l'entend. Contrairement au roman La jeune fille à la perle de Tracy Chevalier, par exemple, la parole et les sentiments ne sont pas retenus.

Mais j'ai regretté le style moderne, qui m'a paru anachronique, alors que c'est supposé être une autobiographie. Sans aller jusqu'à l'admirable intégrisme langagier d'Umberto Eco pour le nom de la rose (avec du latin non traduit), l'auteure aurait pu adopter un style plus soutenu et utiliser quelques mots d'époque. Les livres de Jean-Christophe Rufin sont des bons exemples puisque l'auteur change de style et son vocabulaire selon l'époque de ses récits. Est-ce qu'une écriture « à l'ancienne » est un impératif pour un roman historique ? Est-ce au contraire artificiel ? Simone van der Vlugt s'est-elle dit qu'un tel style factice ne serait pas celui de son héroïne, franche, si elle vivait de nos jours ?

Ce sont certainement des questions que se pose tout écrivain de roman historique.
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La maîtresse du peintre

Eh bien moi qui pensait acheter un Rembrandt.....il m'attendra ;-)

très belle biographie de la compagne de Rembrandt avec le parti pris de changer l'angle d'analyse au vu des documents d'archive récemment révélés. Le maître tombe de son piédestal et l'idée de réhabiliter cette dame me plaît!

Ce livre est en prime agréable à lire.
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La maîtresse du peintre

J’ai dévoré ce roman, qui m’a emportée dans le nord de la Hollande, au milieu du dix-septième siècle.

Geertje est d’origine plus que modeste, et elle connaît un destin assez exceptionnel, en devenant la maitresse de Rembrandt. Elle est une héroïne flamboyante, au caractère combattif, meurtrie par l’injustice, le mépris et l’arbitraire d’une société où les femmes n’ont que peu de droits.

Il est également intéressant de se glisser dans le quotidien d’un peintre renommé, et de se rendre compte, une fois de plus, que même si on admire un artiste, l’homme qu’il est au quotidien peut être abject.

Ma seule petite réserve concerne l’écriture, simple et efficace, mais un peu trop brute à mon gout.

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La maîtresse du peintre

Geertje Drex, a quitté Edam, son village natal pour s'installer à Hoorn. Elle y rencontrera son futur époux. Mais après quelques de mariage, son époux, trompette sur les bateaux, sera emporté par une tempête. Elle devient donc gouvernante. Et c'est sur les recommandations de ses premiers patrons, qu'elle deviendra la gouvernante de Titius, le fils de Rembrandt dont Saskia, sa femme se meurt.

C'es donc tout naturellement quelques temps après le décès de la mère de Titius que Geertje et Rembrandt se rapprochent. Mais Rembrandt ne peut l'épouser car il perdrait l'héritage de sa femme au profit de la famille de celle-ci.

Tout se passe pour le mieux entre les deux amants jusqu'à l'arrivée de Hendrickje, une jeune fille que Geertje va recruter pour lui venir en aide. Mais Rembrandt va s'éprendre de la jeune fille et chasser Geertje. C'est donc le début d'une longue bataille entre les deux anciens amants.



Si on connaît Rembrandt en tant que peint, ce roman, bien documenté, donne une aperçu de l'homme qu'il était et cela le rend tout de suite nettement moins sympathique. Ce roman démontre bien comment la question de l'argent peut être néfaste dans les relations de coeur.

J'ai beaucoup aimé ce roman, outre la relation entre le peintre et sa maîtresse, pour la photographie des Pays Bas au XVIIème siècle mais aussi sur le poids de la religion sur la vie des femmes.

L'auteure que j'ai découverte avec le Bleu de Delft s'essaie à redonner leur place à ces femmes qui ont été à leur façon féministe avant l'heure.
Lien : https://quandsylit.over-blog..
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Bleu de Delft

On se laisse vite prendre par l'intrigue qui est au centre de ce roman.

En Hollande, au XVIIème siècle. Catrijn est une femme forte et courageuse, passionnée de peinture, qui pour fuir les rumeurs à la mort de son mari violent, quitte tout pour refaire sa vie en ville.

Forte de ses rencontres (entre autre Rembrandt et Vermeer tout de même !), elle aura une vie riche en rebondissements.

Souvent rattrapée par son passé, fuyant la peste, sa force de caractère lui permettra de faire face et de s'imposer dans le milieu très masculin de la faïencerie. Elle inventera le Bleu de Delft.



Un bon roman historique, même si pour ma part j'aurais voulu que le côté artistique soit plus développé.

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Bleu de Delft

Bonjour,



J'ai lu "Bleu de Delft" de Simone van der Vlugt, une auteure néerlandaise.

Une lecture que je qualifierais d'agréable mais où il m'a manqué un peu de profondeur dans l'évocation du contexte historique.



Le roman est avant tout le roman d’une femme de la Hollande du 17 siècle : Catrijn, jeune fille de la campagne s’étant laissée séduire est obligée d’épouser l’homme en question parce qu’enceinte. Son mari est un ivrogne violent qui meurt dans des conditions que le village juge suspectes. Ayant aussi perdu son enfant, Catrijn choisit de partir pour Amsterdam. Il n’y restera pas, poursuivie par son passé, mais sa passion de la peinture ayant été révélée. A Delft, son destin va la conduire dans le monde de la célèbre faïence bleue.



L'héroïne va croiser les artistes du clair-obscur comme Rembrandt et Vermeer. Mais l’intrigue ne porte pas sur le monde de la peinture flamande, ce n’est pas le propos de l’auteure. L’intrigue est centrée sur le parcours de Catrijn, une femme libre et indépendante dans un monde masculin qu’était celui de la faïencerie. L’art flamand n’est que le décor qui accueille les aventures du personnage principal. Dommage, cela peut faire des déçus, les deux sujets n’étant pas antinomiques.



Il me semble que le personnage de Catrijn peut paraître ambigu parfois, “trop libre” pour le 17e siècle (notamment dans sa relation aux hommes), trop proche des comportements d’une jeune femme du 21e siècle. Cependant son talent et sa persévérance pour faire partie du monde des faïenciers malgré les obstacles forcent l’admiration.




Lien : https://www.mrsnorthlit.com/
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La maîtresse du peintre

Le point de vue féministe visant à réhabiliter Geertje dans l'imaginaire collectif est très intéressant. Décriée comme étant une femme arriviste et hautaine, il s'avère en prenant un point de vue historique et féminin, qu'elle ne désirait que faire valoir ses droits. La plume est légère et voit juste, on se plonge totalement dans l'ambiance du siècle sans plus de fioriture et on en apprend plus sur ce peintre au caractère bien trempé.
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Bleu de Delft

Un petit roman historique sans prétention : ça se laisse lire, mais ça ne me laissera pas un souvenir impérissable.



Déjà, c'est beaucoup moins axé sur l'art, la peinture, ou la céramique que je ne l'aurais pensé. Oui, forcément, ça fait forcément partie du décor, mais ce n'est qu'un prétexte. Et même le contexte historique, l'Hollande du 17e siècle reste assez peu développé.



Au fond, ce n'est que la vie de Catrjn, et comment elle arrive à se débrouiller après la mort mystérieuse de son mari. Mais ses aventures justement...c'est un peu trop. Trop de retournements, de drames, d'événements totalement improbables dont notre héroïne arrive à se tirer. Peu vraisemblable, tout simplement. On ajoute tout un tas d'obstacles pour donner de la consistance au récit, mais tout est si facile, qu'on est obligés de les accumuler jusqu'à la surenchère. Et tout se passe bien trop vite.



Par ailleurs, vu certains sujets assez sombres évoqués, c'est étonnant que ça soit toujours aussi vite expédié et de façon légère (parce que bon, les histoires de meurtres, ou d'épidémies c'est pas forcément à prendre à la rigolade).
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La fabrique

Le commentaire de Lynda : ♥ COUP DE COEUR ♥



Quelle belle surprise que ce roman, que j'ai tout simplement adoré.

Deux femmes, Lydia et Nora, mère et fille.

À la mort de son père, Lydia, en faisant le tour des choses personnelles lui ayant appartenu, trouve un carnet, et après la lecture, elle se rend compte que ce cahier décrit un projet que son père prévoyait d'exécuter, une fabrique à fromage.

Lydia, convaincue que son père avait une sacré bonne idée, décide qu'elle ira de l'avant avec ce projet. Mais, vous comme moi, savez qu'en 1892, c'était impossible pour une femme de se lancer dans les affaires et ce peu importe le genre. La femme se devait d'être au foyer, envisager le mariage et la famille.

Mais ça n'arrête pas Lydia, elle trouvera de l'aide auprès de Huib, un fermier, et mettra son projet en branle.

Et puis plus tard, c'est la fille de Lydia, que nous allons suivre, alors que la Première Guerre mondiale prend son envol, Lydia, trouvera refuge en Belgique, mais elle aussi est à la poursuite de ses rêves qu'elle veut tout simplement réaliser, et fera tout en son pouvoir pour y arriver.

À travers cette histoire bien sûr il y un peu de romance, et ça fait du bien, venant alléger un peu l'histoire.

L'histoire de ces deux femmes est très solide, chacune va aller vers son destin, tout en assouvissant ce besoin de liberté refusé aux femmes à cette époque. Un roman historique, bien que romancé, démontre très bien les mœurs et les attitudes de cette époque, où la femme était bien souvent reléguée en seconde place, et ce même si elle avait le potentiel et l'intelligence pour le faire.

Que vous dire, deux femmes auxquelles on s'attache très fortement, des femmes qui ne s'en laissent pas imposer et qui feront leurs chemins dans la vie, ouvrant par le fait même, le chemin à celles qui suivront. J'ai beaucoup aimé également cette mise en place de la fabrique à fromage. Un excellent roman historique romancé.

Beaucoup d'émotions sont vécues à la lecture, une plume assez descriptive nous permet de visualiser les décors sans problème. Des personnages qui ont su me marquer, chacun à leur façon.

Un coup de cœur pour cette plume qui m'aura permis de passer un excellent moment de lecture, une lecture d'ailleurs que je vous recommande vraiment !
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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Bleu de Delft

Nous sommes en 1654 et Catrijn s'apprête à quitter sa campagne néerlandaise suite au décède son mari violent. Tout et tout le monde l'accuse et elle décide de fuir afin de démarrer une nouvelle vie loin des commérages. Elle rejoint Amsterdam où elle se fait engager en tant qu'intendante dans une famille où elle va aider la maîtresse de maison à parfaire sa technique de peinture et par la même occasion améliorer la sienne. Mais son passé et plus particulièrement une personne qu'elle ne veut pas revoir fait son apparition et elle est obligée de s'enfuir à nouveau, cette fois pour Delft où elle va travailler dans une faïencerie. Entre sa rencontre avec des grands noms de la peinture comme Rembrandt ou Vermeer et sa création du célèbre bleu de Delft, Catrijn a fort à faire malgré la menace qui rôde encore et toujours autour d'elle.







Cette lecture a été un joli coup de coeur car j'aime les destins de femmes fortes, battantes et qui ne se laissent pas marcher sur les pieds par les hommes. Catrijn est très attachante de par les malheurs qu'elle a vécu dans sa vie mais elle force à la fois l'admiration pour la manière dont elle s'en est toujours sortie. J'ai trouvé la plume de l'autrice fluide et addictive et bien que la première moitié du roman faisait très "classique", la seconde moitié avait tout d'un thriller. Les événements s'enchaînaient à toute vitesse pour ne plus s'arrêter jusque'à la fin. Une fin que j'ai d'ailleurs beaucoup aimé ! J'ai aussi apprécié les descriptions des villes, maisons et décors qui m'ont vraiment donné l'impression d'être à Amsterdam ou à Delft ainsi que les contrées lointaines que l'on devine à l'évocation des premiers voyages d'exploration à l'autre bout de la planète qui ont marqué le Siècle d'or néerlandais.







Petit bémol cependant pour le langage parfois trop moderne pour un récit censé se dérouler en 1654 mais ça ne gêne pas la lecture promis !
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Bleu de Delft

Avec Bleu de Delft, Simone van der Vlugt raconte le destin d’une jeune femme du XVIIe siècle et les débuts de la célèbre céramique de Delft. Une histoire magistralement construite autour d’une femme forte et terriblement attachante.



J’aime beaucoup les romans qui ont pour cadre la Hollande au XVIIè siècle et qui éclairent l’art ou les peintres de cet époque où les Pays-Bas connaissaient leur âge d’or. Et ici, l’objectif est tout autant atteint que lors de ma lecture de La jeune fille et la perle.



Le récit est très bien documenté et Simone van der Vlugt nous immisce au coeur de cette période par ses descriptions et sa connaissance du sujet : la céramique de Delft. Je n’y connaissais absolument rien et j’ai adoré suivre les pas de Catrijn, peintre sur céramique à une période où peu de femmes s’essaient à cet art. J’adore les romans historiques pour cette raison : apprendre tout en lisant.



Au-delà de cet aspect artistique et historique, le roman est réellement passionnant, prenant et plein de rebondissements. Le parcours de notre héroïne est semé d’embûches et on tremble pour elle à plusieurs reprises, se demandant ce que l’autrice lui réserve.



Catrijn est une jeune femme courageuse, forte et attachante. Une héroïne comme je les aime en somme qui ose briser les codes pour mener une existence conforme à ses attentes. Et rien ne sera simple ni ne lui sera épargné tout au long de cette fresque féministe.



L’écriture de Simone van der Vlugt est fluide, les chapitres courts, le roman est suffisamment rythmé pour que l’on est toujours envie d’y retourner. Ce n’est pas un coup de coeur, sans doute parce que le dénouement était un peu prévisible, mais je l’ai tellement aimé que je compte bien me procurer dans les mois qui viennent La maîtresse du peintre.



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La maîtresse du peintre

Portée par l’excellente lecture de Bleu de Delft, j'ai poursuivi la découverte de l'auteure néerlandaise Simone Van der Vlugt par La maîtresse du peintre. Cette histoire vraie, bien documentée, raconte la vie tourmentée de Geertje Dircx, maîtresse du peintre Rembrandt. On connait peu la tranche de vie que le peintre a partagé avec Geertje. On connait mieux son mariage avec Saskia et sa relation avec Hendrickje qui a succédé à Geertje.

L'auteure nous présente une facette de Rembrandt peu engageante. Un comportement abject jusqu'à traîner dans la boue, la femme qu'il a peut-être aimée mais qui après tout, n'était que la gouvernante de ses enfants. Que vaut une femme concubine au milieu du 17è siècle tant aux yeux de Rembrandt que de la société bourgeoise protestante du florissant Siècle d'Or néerlandais. Convaincue par la plume et les propos de l'auteure, je lirai bientôt un troisième opus Neige Rouge.
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La maîtresse du peintre

Une auteure que je découvre avec bonheur. Basé sur des documents historiques, ce roman nous fait découvrir la vie de Geertje Dircx, qui fut de longues années, la compagne de Rembrandt après avoir été la gouvernante de son fils Titus. L’histoire l’avait malmenée, lui attribuant le rôle d’une femme vénale et manipulatrice. Ce roman la réhabilite en révélant un destin en parabole, tout aussi étonnant que tragique.
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Neige rouge

En 1552 aux Pays Bas, la réforme protestante s’étend et remet en cause les équilibres politiques au moment où le roi Philippe II d’Espagne accède au trône. La lutte du prince Guillaume d’Orange pour maintenir la liberté religieuse et l’indépendance de son pays est la toile de fond de cet excellent roman historique.

Entre épidémies de peste et massacres perpétrés par les Espagnols pendant la Guerre des Quatre-Vingts Ans, la famille Griffioen tente de survivre : Liedeweij est mise à la porte par son père, farouche catholique quand elle épouse Andries, médecin réputé mais de confession luthérienne. Leur fille Isabella héritera du caractère bien trempé de sa mère et affrontera les épreuves qui s’acharneront sur elle avec courage et détermination.

De facture classique mais solidement documenté, bien rythmé, d’une écriture sobre et d’une lecture facile, ce livre se révèle instructif sans être ennuyeux et trace des portraits nuancés de personnages tant historiques qu’imaginaires dotées de personnalités affirmées et complexes.
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