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Citations de Sandro Sproccati (21)


« Il a pris la lumière. C’est pas mal ».
Clémenceau
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L’affaire de l’Olympia

Lorsqu’un collectionneur américain veut acquérir l’Olympia de Manet, qui a fait scandale au Salon de 1865, Monet engage, en automne 1889, une campagne de souscription destinée à acheter le chef-d’œuvre pour l’offrir au Louvre.

« C’est un bel hommage à rendre à sa mémoire et c’est en même temps une façon discrète de venir en aide à sa veuve, à laquelle ce tableau appartient », écrit-il à Rodin.

« Monsieur le Ministre,
Au nom d’un groupe de souscripteur, j’ai l’honneur d’offrir à l’Etat l’Olympia d’Edouard Manet. (…) De l’aveu de la grande majorité de ceux qui s’intéressent à la peinture française, le rôle d’Edouard Manet a été utile et décisif. Non seulement il a joué un grand rôle individuel, mais il a été, de plus, le représentant d’une grande et féconde évolution. »
Manet à Fallières, ministre de l’Instruction publique 7 février 1890.

Mais la première déception vient de Zola, qui fait part de son refus à Monet : « Manet ira au Louvre, mais il faut que ce soit de lui-même, en pleine reconnaissance nationale de son talent… »

Détails de la polémique p.89

L’Etat finit par accepter cette donation pour le musée de Luxembourg. Il faudra attendre l’intervention de Clémenceau en 1907, pour que le chef-d’œuvre soit transféré au Louvre.
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Le Maniérisme
Le terme de maniérisme se réfère habituellement aux expériences figuratives de quelques générations d’artistes qui, à partir de la deuxième décennie du XVIe siècle, face à une Renaissance imperfectible, expriment leur embarras : ils reprennent les schémas et les modèles des plus grands maîtres du passé et leur donnent un caractère bizarre, fantastique et foisonnant d’idées.
La notion de « maniérisme » a connu des fortunes diverses.
Du XIIe siècle au début du XXe siècle, elle est synonyme de manque de naturel, d’inspiration froide et cérébrale, de virtuosité stérile.
Ce jugement critique va par la suite être progressivement revu ; le maniérisme jouira d’une considération particulière dans les périodes de crise sociale et culturelle, qui rendent sensible à des situations comparables du passé.
Un usage très large sera alors fait de ce terme.
(page 67)
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Il semblerait que Monet et Clemenceau se soient croisés dans leur jeunesse à la brasserie des Martyrs. Mais c’est véritablement en 1890 que leur amitié prend un tournant décisif grâce à l’affection qu’ils ont pour leur ami commun, Gustave Geffroy. L’admiration et l’estime qu’ils ont l’un pour l’autre, en tant qu’artiste et critique d’art, transparaît dans le fameux article « Révolution des cathédrales » publié en mai 1895.

… Monet n’a pas oublié que c’est Clémenceau qui a ordonné le transfert de l’Olympia du Luxembourg au Louvre. Et l’affaire Dreyfus les a encore rapprochés. N’est-ce pas grâce à Clémenceau, directeur de l’Aurore, que Zola a pu publier son « J’accuse » ? …p.118 à 121
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Après la mort d’Alice en 1911, Monet est heureux du soutien efficace et de la présence discrète de Blanche. Dans une lettre du 16 février 1914, il se confie à Geffroy : « Elle ne va plus me quitter à présent, ce qui sera pour tous deux une consolation. ». Pour lui, Blanche occupe une position particulière. N’est-elle pas deux fois sa belle-fille, en étant la fille d’Alice et l’épouse de son fils Jean ? Et dès ce moment elle l’assistera dans son travail. Clémenceau parlera d’elle comme « l’ange bleu de Monet ».
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Depuis que Claude Monet a regardé les nymphéas, les nymphéas de l’île de France sont plus beaux, plus grands.
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L’exposition Monet-Rodin
Monet et Rodin se rencontrent pour la première fois dans les années 1880. L’entente est immédiate. … L’admiration est réciproque. Dans la lettre du 28 février 1888, Monet fait part à Rodin de son désir d’exposer avec lui chez Georges Petit : « Rien que vous et moi. … nous pourrions faire quelque chose de bien à nous deux ».

L’exposition qui s’ouvrira le 21 juin, au 8 rue de Sèze, revêt pour Monet une importance capitale.

Rodin viendra au dernier moment placer ses sculptures, sans se soucier des toiles. Monet ne peut que constater le désastre le jour de l’ouverture et se plaint auprès du propriétaire de la galerie, Georges Petit : « Mon panneau du fond, le meilleur de mon exposition est absolument perdu depuis le placement du groupe de Rodin (Les Bourgeois de Calais). Le mal est fait… ».
Déception et amertume.
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Depuis le krack de la banque de l’Union générale en 1882, Durand-Ruel est ruiné. Malgré tout, le marchand se veut rassurant et lui verse de petites sommes pour parer au plus pressé. Et il ne cesse de réclamer des tableaux à Monet, notamment pour son exposition outre-Atlantique pour laquelle le peintre se montre fortement réticent.

« Mais vous faut-il donc tant de tableaux pour l’Amérique ? Vous devez pourtant en avoir une fameuse quantité. Il est vrai de dire que vous les dissimulez joliment, car on ne les voit jamais. Au fur et à mesure que vous avez des tableaux nouveaux, vous les faites disparaître. Ainsi, voyez mes toiles d’Italie qui sont si spéciales parmi ce que j’ai fait, personne ne les a vues et que sont-elles devenues ? »
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Installation à Giverny
Les premiers temps sont difficiles. Soucis matériels difficulté à s’adapter. La composition de la famille intrigue le village : M. Monet, ses deux fils, Mme Hoschedé et ses six enfants… Un peintre n’est-il pas souvent associé aux saltimbanques, au café-concert ? « On nous avait toujours à l’œil », dira Jean-Pierre Hoschedé dans la biographie consacrée à son beau-père.
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Les impressionnistes partagent une même révolte contre la peinture académique (celle de l’ordonnance calculée, de l’espace perspectif, de la couleur locale). Ils abandonnent l’atelier pour peindre en plein air. En voulant transcrire picturalement les reflets de l’eau, le mouvement des frondaisons, les variations atmosphériques, l’artiste impressionniste libère la touche. La réalité se dissout.
Dans le souci de traduire la lumière par la couleur, les contours sont estompés et le modelé est abandonné. On perd les choses dans leur stabilité pour trouver la matière chatoyante de la peinture : les objets et paysages s’interpénètrent ; les composantes disparates de la réalité fusionnent dans la lumière. Délivré de l’anecdote littéraire, le peintre revendique ainsi la liberté d’exprimer sa sensibilité, les sensations qu’il éprouve devant la nature.
Ainsi l’impressionnisme est-il avant tout une esthétique qui rend compte de l’éphémère.
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Argenteuil devient un rendez-vous de peintres.
Comme l’a fait Daubigny depuis 15 ans, il se fait construire un «bateau-atelier» pour pouvoir peindre au fil de l’eau. …
Monet peut ainsi se rapprocher de ses motifs. Il tente, en effet, de réduire l’écart entre les motifs et lui : c’est le contraire d’une vue, qui implique la distance.
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1871 La douce lumière hollandaise
Alors que Paris est à feu et à sang violences qui accompagnent les derniers jours de la Commune-, Monet ne songe plus à retourner en France. Il se rend en Hollande.

Les Hollandais ont l’air très aimables et hospitaliers. « Monet ne se doute pas ne seconde qu’il est sous haute surveillance…

« Avis est donné de l’arrivée en ville d’un étranger, un certain Claude Monet, âgé de 31 ans, peintre, né à Paris. Il loge actuellement à l’hôtel de Beurs. … Il est accompagné de sa femme et de son enfant et a l’intention de résider ici quelque temps pour exercer son art. Il est en provenance de Londres. Bien que je n’aie rien observé concernant ledit étranger qui éveille soupçon, il me paraît du devoir de ma charge de signaler ce fait à votre Honneur. » Archives municipales de Zaandam.
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Exil à Londres
Il rencontre Daubigny, qui a déjà défendu et encouragé le jeune Monet, qui va le sauver en lui présentant un homme providentiel, Paul Durand-Ruel. Des liens se nouent plus rapidement entre exilés. Le marchand d’art organise une exposition annuelle dans sa galerie du 168 New Bond Street et fait découvrir au public anglais la peinture de Monet. L’année suivante il commence à lui acheter des toiles.

« Voilà un homme qui sera plus fort que nous tous… Achetez ! » C’est en ces termes que Daubigny aurait présenté Monet au marchand Paul Durand-Ruel.
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« Au début, on croyait à un accident, à un péché de jeunesse. Mais quand on s’aperçut de la récidive, quand on constats qu’il s’agissait d’une manière nouvelle, d’une recherche opiniâtre, méthodique, les portes se fermèrent d’elles-mêmes devant notre petite phalange ». Monet, propos recueillis par Marc Elder en 1924
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La femme à la robe verte…
« J’avoue que la toile qui m’a le plus longtemps arrêté est la Camille de Claude Monet. C’est là une peinture énergique et vivante. Je venais de parcourir ces salles si froides et si vides, las de ne rencontrer aucun talent nouveau, lorsque j’ai aperçu cette jeune femme, traînant sa longue robe et s’enfonçant dans le mur, comme s’il y avait eu un trou. Vous ne sauriez croire combien il est bon d’admirer un peu, lorsqu’on est fatigué de rire et de hausser les épaules ».
Emile Zola Les réalistes au Salon, 11 mai 1866.

On ne sait de la compagne et modèle de Monet que ce que disent les toiles où elle figure.
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Monet se rappelle de Johan-Barthold Jongkind, de leur rencontre en été 1952 e de son influence : « Il se fit montrer mes esquisses, m’invita à venir travailler avec lui, m’expliqua le comment et le pourquoi de sa manière, et compléta par-là l’enseignement que j’avais déjà reçu de Boudin. Il fut, à partir de ce moment, mon vrai maître, et c’est à lui que je dus l’éducation définitive de mon œil. »

« C’est auprès de ces deux artistes si ardents, si sincères, Boudin, si fin, Jongking, si hardi, que Monet eut son véritable apprentissage. » _Gustave Geffroy.
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Le 29 avril, Monet décide de s’engager et promet de « servir avec honneur et fidélité pendant sept ans ». Le jeune volontaire de vingt ans est incorporé à Alger. Éblouissement, terre inondée de soleil…. Au bout de 18 mois, Monet tombe malade fièvre typhoïde. Affaibli, à bout de force, le chasseur d’Afrique de 2ème classe est envoyé en convalescence auprès de sa famille qui, par lassitude, compassion ou crainte de le perdre, décide de lui « acheter un homme » qui prendra sa place comme « batt’d’Aff ».
….
« Vous n’imaginez pas à quel point j’y appris et combien ma vision y gagna.
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Monet aurait pu continuer à monnayer ses talents de caricaturiste et d’illustrateur, s’il n’avait pas fait la rencontre d’Eugène Boudin, le plus en vue et le plus original des peintres locaux. Rencontre capital pour le jeune dessinateur. Surnommé le « Raphaël des ciels » par Courbet ou le « Roi des ciels » par Corot, Boudin sera son premier maître.

« Si je suis devenu un peintre, c’est à Eugène Boudin que je le dois ».
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Au collège, ses premières caricatures sont un passe-temps. Après, elles deviennent une affaire plaisante et rentable. « J’en crevais d’orgueil dans ma peau ».

Monet a quinze ans lorsqu’un papetier-encadreur lui propose d’exposer quelques caricatures dans sa vitrine, où elles côtoient les tableaux d’Eugène Boudin, ancien associé du marchand.
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« J’étais un indiscipliné de naissance : on n’a jamais pu me plier, même dans ma petite enfance à une règle ».

« C’est chez moi que j’ai appris le peu que je sais. Le collège m’a toujours fait l’effet d’une prison et je n’ai jamais pu me résoudre à y vivre même quatre heures par jour ».
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