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Citations de Samuel Richardson (302)


Samuel Richardson
Celui qui a la patience de souffrir beaucoup, s’apprête beaucoup à souffrir.
(N.B. : il y a bien entendu un jeu sur la polysémie du verbe souffrir.)

HISTOIRE DE CLARISSE HARLOVE, Lettre 10.
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Samuel Richardson
Qu’est-ce que ce monde ! Qu’offre-t-il à désirer ! Les biens dont nous avons l’espérance sont si mêlés qu’on ne sait de quel côté doivent tomber les désirs. La moitié du genre humain sert à tourmenter l’autre, et souffre elle-même autant de tourment qu’elle en cause.

HISTOIRE DE CLARISSE HARLOVE, Lettre 51 : Miss Clarisse Harlove à Miss Howe.
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Samuel Richardson
Si chacun avait le malheur d’être observé dans toutes les circonstances de sa vie par des personnes intéressées à le trouver coupable, je ne sais de qui la réputation serait à couvert.

HISTOIRE DE CLARISSE HARLOVE, Lettre 75 : Miss Clarisse Harlove à Miss Howe.
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Il a toussé cinq ou six fois, qui ont produit une phrase complète : Je devais, a-t-il dit, m’apercevoir de sa confusion. Cette phrase en a produit deux ou trois autres. Je m’imagine qu’il avait reçu des leçons de ma tante ; car son trouble, a-t-il repris, ne venait que de son respect pour une personne… aussi parfaite assurément… et dans cette disposition, il espérait, il espérait, il espérait… (il a espéré trois fois avant que d’expliquer de quoi il était question) que je serais trop généreuse, la générosité étant mon caractère, pour recevoir avec mépris de si… de si… de si véritables preuves de son amour.

Lettre 75 : Miss Clarisse Harlove à Miss Howe.
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Que le changement des circonstances nous fait juger différemment d’une action ! On la condamne, on la sanctifie, suivant l’utilité qu’on y trouve. Avec quel soin par conséquent ne devrait-on pas se former des principes solides, des distinctions entre le bien et le mal qui soient indépendantes de l’intérêt propre ?

Lettre 95 : Miss Clarisse Harlove à Miss Howe.
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La vertu n’est qu’un rôle de théâtre, et celui qui paraît vertueux montre moins son naturel que son art.

Lettre 31 : M. Lovelace à M. Belford.
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Samuel Richardson
Un esprit capable de réflexion n’est pas toujours un avantage digne d’envie ; à moins qu’il ne soit accompagné d’une heureuse vivacité […], qui fait jouir du présent sans s’inquiéter trop de l’avenir.

HISTOIRE DE CLARISSE HARLOVE, Lettre 74 : Miss Clarisse Harlove à Miss Howe.
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Maudite situation que celle d’un homme qui se sent disposé à dire les plus belles choses du monde, et qui ne peut engager la maîtresse de son sort à les entendre ! Je comprends fort bien à présent pourquoi les amants cherchent la solitude, lorsqu’ils gémissent sous la tyrannie d’une cruelle, et pourquoi ils prennent les arbres et les rochers pour confidents de leurs peines.

Lettre 258 : M. Lovelace à M. Belford.
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Il est aisé pour tout le monde de faire son devoir, lorsqu’on n’est pas poussé à s’en écarter.

Lettre 27 : Miss Howe à Miss Clarisse Harlove.
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Si l’amour n’a pas jeté des racines assez profondes pour en faire naître la déclaration, surtout lorsque l’occasion en est offerte, il ne faut pas s’attendre que le chagrin et le ressentiment puissent servir à l’avancer.

Lettre 2 : Miss Clarisse Harlove à Miss Howe.
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Les esprits les plus doux sont les plus déterminés, lorsqu’ils se voient persécutés avec tant de cruauté et d’injustice : la raison, sans doute, c’est que n’ayant pas pris leur parti légèrement, leur délibération même les rend inébranlables.

Lettre 14 : Miss Clarisse Harlove à Miss Howe.
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Samuel Richardson
Tout ce qui arrive dans le monde n’est-il pas un sujet de plaisanterie ?

HISTOIRE DE CLARISSE HARLOVE, Lettre 134.
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Je veux vous expliquer ce que c’est que la générosité, dans le sens que j’y attache. La véritable générosité ne se borne pas aux objets pécuniaires. Elle est plus que la politesse ; elle est plus que la bonne foi, plus que l’honneur, plus que la justice : puisque toutes ces qualités ne sont que des devoirs, dont une créature raisonnable ne peut se dispenser. Mais la véritable générosité est la grandeur d’âme : elle nous excite à faire pour nos semblables plus qu’on ne peut exiger de nous à la rigueur. Elle nous oblige de secourir avec empressement ceux qui ont besoin de secours, et de prévenir même leur espérance ou leur attente.

Lettre 179 : Miss Clarisse Harlove à Miss Howe.
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J’ai toujours pensé que dans sa situation, l’orgueil est un assez mauvais sujet de plaisanterie. C’est un vice si petit, si inutile, dans les gens d’une haute naissance ! S’ils méritent du respect, ne sont-ils pas sûrs d’en obtenir, sans qu’il soit nécessaire de l’exiger ? En d’autres termes, vouloir s’attirer du respect par des manières hautaines, c’est faire voir qu’on se défie de son propre mérite, c’est avouer qu’on ne s’en juge pas digne par ses actions.

Lettre 30 : Miss Clarisse Harlove à Miss Howe.
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Apprenez de moi, mon enfant, que vous êtes trop riches pour être heureux. Chacun de vous, par les maximes fondamentales de votre famille, ne doit-il pas se marier pour devenir encore plus riche ? Laissez-les s’agiter, gronder, se chagriner et accumuler ; s’étonner de n’être pas heureux avec leurs richesses ; croire que le mal vient de ce qu’ils n’en ont pas davantage, et continuer ainsi d’entasser, jusqu’à ce que la mort, qui entasse et qui accumule avec autant d’avidité qu’eux, vienne les moissonner pour grossir son magasin.

Lettre 10 : Miss Howe à Miss Clarisse Harlove.
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En vérité nous devrions mépriser souverainement ces messieurs-là. Que ne laissent-ils en repos nos pères et nos mères au lieu de les venir tourmenter par leurs offres dorées, par leurs protestations, par leurs belles peintures d’établissement, et par toutes leurs ostentations ridicules, qui ne tournent qu’à notre propre tourment ? Vous et moi, ne pourrions-nous pas mener ensemble la plus charmante vie du monde et ne les voir tous qu’avec mépris ? Pourquoi prêter l’oreille à leurs flatteries, et nous laisser prendre au piège, comme les plus sots de tous les oiseaux, pour tomber dans un état d’esclavage ou de vile subordination ? Le bel avantage, d’être traitées en princesses pendant quelques semaines, pour l’être en esclaves pendant tout le reste de notre vie !

Lettre 27 : Miss Howe à Miss Clarisse Harlove.
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Lorsqu’il arrive de souffrir pour avoir fait son devoir, ou même pour quelque action de générosité, n’est-il pas agréable de penser que la faute est du côté d’autrui plutôt que du nôtre ?

Lettre 19 : Miss Clarisse Harlove à Miss Howe.
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Qu’un cœur tendre est un mauvais présent du Ciel ! Quel moyen d’être heureux avec un cœur sensible ?

Lettre 234 : M. Lovelace à M. Belford.
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La sincérité est un devoir à l’égard de nos amis.

Lettre 27 : Miss Howe à Miss Clarisse Harlove.
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— De grâce, Monsieur, plus de questions, car, me le demandassiez-vous un siècle, je ne vous le dirai pas.
— Oh ! ajouta-t-il, nous avons un remède pour cela. Je puis faire comme on fait dans les pays étrangers. Quand les criminels s'obstinent à nier, on leur donne la torture, jusqu'à ce qu'ils jasent.
— Eh ! Monsieur ! m'écriai-je, y a-t-il de la générosité et de la justice à ce que vous dites ? Je ne suis point coupable ; et je ne confesserai rien.
— Mon enfant ! me dit-il, vous ne seriez pas la millième innocente personne qu'on aurait mise à la torture. Mais, dites-moi seulement où sont vos papiers, et par là vous éviterez la question, comme les étrangers l'appellent.
— La torture n'est pas en usage en Angleterre, lui dis-je, et j'espère, Monsieur, que vous n'en amènerez pas la mode.
— C'est parler comme un livre, répliqua mon méchant maître ; mais je puis vous nommer une autre punition, qui vaut bien celle de la question. Quand un criminel ne veut pas parler, parmi nous autres Anglais, nous le mettons en presse, jusqu'à ce qu'il meure, ou qu'il se mette à parler. Ainsi, Paméla, c'est un supplice qui ne peut vous manquer, si vous ne parlez clairement.

SAMEDI à six heures du soir.
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