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Citations de Régis Jauffret (639)


Elle n'avait plus peur du tout. La mort serait naturelle, douce, la vie se retirerait peu à peu, elle la laisserait faire. Elle ne frapperait pas contre les tuyaux, elle ne voulait pas le voir revenir et qu'il la lui prenne. Elle ne voulait pas redevenir seule, elle remporterait avec elle celle qu'elle avait apportée. p 322.
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Très bien écrit? Noir. Cynique. 500 micro histoires.
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« On habite toujours un espace clos, on ne court jamais bien loin, les voitures suivent des routes, les trains des rails, les avions, les fusées ne rejoindront jamais l’infini. On se cogne toujours quelque part. » (p. 321)
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Ne croyez pas que cette histoire est réelle, c’est moi qui l’ai inventée. Si certains s’y reconnaissaient, qu’ils se fassent couler un bain. La tête sous l’eau, ils entendront leur cœur battre. Les phrases n’en ont pas. Ils seraient fous ceux qui se croiraient emprisonnés dans un livre.
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J'avais soif d'un foyer, d'une progéniture.
Je voulais Sophie enceinte de moi le plus tôt possible. J'étais fier de porter mon premier enfant en germe dans mes testicules, je les soupesais souvent, comme pour m'assurer qu'ils n'avaient perdu ni en poids, ni en volume. Je ne pouvais pas m'empêcher de dire à mes collègues que j'allais être bientôt père.
_ un garçon ? une fille ?
_ nous ne savons pas encore.
_ des jumeaux ?
_ peut-être.
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(...) les monceaux de femmes dépiautées de leurs habits entassés dans des bennes et le fond se soulève et on les décharge comme du gravier et certaines rampent docilement vers la mort et d'autres ne quittent pas le tas de corps(...) on prend la peine de les soulever pour les amener dans l'antichambre de la chambre à gaz.
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Je suis un écrivain dangereux, ma production est malfaisante, nocive, le poison que renferment mes livres tue les lecteurs, et durant leur brève agonie ils ont le temps de rendre fou, infirme, incapable de joie de vivre à jamais.
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Il mourrait dignement . Pas dans la précipitation. Il lui fallait prendre son temps. Sa mère l'avait porté 9 mois avant de le laisser naître, il n'allait pas s'échapper de l'existence en courant. Une vie devait être maçonnée comme un roman. L'agonie devait durer, avoir des pleins, des déliés, des fortissimo, des modérato cantabile. D'ailleurs il se sentait mieux. Il se plaça au centre de la pièce et poussa un hurlement solennel pour faire écho à la gueulante qu'il avait poussée en sortant du ventre. Le début de la vie, le début de la mort.
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Le bonheur dans la réclusion quand on prend un récipient pour l'univers.
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On a déjà condamné des innocents parce qu'on avait la preuve qu'ils étaient coupables.
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L'existence est une séance de torture de quelques décennies.
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On peut aussi se demander si après plus d'un siècle et demi, un souvenir inventé ne peut pas prendre le pas sur une réalité vieillotte.
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Pendant mon voyage en Orient je ne cessai de penser aux réels défauts du livre. J'avais cherché à former un collier de phrases qu'individuellement je trouvais belles sans penser qu'en matière de roman ce ne sont pas les perles qui font le collier mais le fil.

p.99
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"Alfred le Poittevin (*) venait d'avoir vingt ans.
J'en aurais quinze à la fin de l'année. A mon retour de Trouville d'amis nous sommes devenus amants.
-Un jour que nous étions seuls.
.Je lui parlai de mon impossible amour pour Elisa. Me prenant dans ses bras, baisant mes yeux larmoyants il me demanda de lui glisser à l'oreille les tendresses et les horreurs que je n'oserais jamais lui murmurer.
- Je lui obéis avec délice tandis qu'il bousculait mes vêtements et qu'il s'aventurait."

(*) Les familles Le Poittevin et Flaubert, natives de Rouen, étaient très liées, et les fils, Alfred et Gustave furent de grands amis tout au long de leur vie, réunis qui plus est par l'amour des belles- lettres.

20ans/15 ans, ça passe tout juste au regard de la loi actuelle. Quel borderline ce Jauffret. Les affaires de moeurs, ça le connaît. Chat échaudé craint l'eau froide.
Il est en outre pénible à lire avec son manque de virgule pour ponctuer ses phrases, surtout quand elles sont alambiquées. Bon, je respecte, mais il mériterait des coup de pied au derrière !
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Je n'ai peut-être écrit tout au long de ma vie que le livre sans fin de tout ce que ne nous ne nous sommes jamais dit.
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Il me reprochait aussi mes arrêts maladie.
— Une leucémie ? Vous vous foutez du monde ?
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Faire campagne main dans la main avec une épouse soupçonnée de trisomie donnera à mon gendre une image moderne et généreuse.
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Que l’autre soit vivant ou mort, la différence est bien mince quand on veut seulement garder de lui le souvenir de l’avoir aimé.
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Je t’aime autant qu’on peut aimer quand on a cessé d’aimer.
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Les cerveaux se démènent pour essayer de divertir leur propriétaire.
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