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Critiques de Poul Anderson (454)
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Tau Zéro

Le déroulement de l’intrigue de ‘Tau zéro’ est assez particulier. Il s’agit classiquement d’un huis clos, et classiquement dans ce type de configuration on doit observer à une dégradation, une érosion, lente ou saccadée des relations humaines. Je n’ai pas lu le livre éponyme de Sartre (et je ne pense pas le faire), qui semble être l’étalon en la matière, je vais donc me baser sur ma propre interprétation de ce mécanisme. Assez classiquement alors, le point ultime du huis-clos est l’explosion de la violence. En tout cas, c’est le schéma qui nous est donné dans les œuvres littéraires, cinématographiques et télévisuels des dernières décennies.





Dans ce roman, on sent la tension monter. J’étais tendu comme une corde à piano, en attendant cette explosion de violence préparé et annoncé. Puis… rien. J’ai donc ressenti une grande frustration, que je dois plus à l’intégration intime de la la construction moderne du genre, que probablement l’intention de Poul Anderson. Pourtant, le héros principal, Charles Reymont, a de quoi énerver dans son rôle « même quand tout est foutu, on n’abandonne pas ! », avec un soupçon d’autoritarisme et de manipulation.





Pourtant, il faut bien le voir, c’est lui qui sauve l’équipage de lui-même, au prix d’endosser le mauvais rôle, au prix d’une souffrance personnelle encore plus grande, au prix d’une solitude quasi absolu, dans la foule de l’équipage. Et l’enjeu ne faisait qu’augmenter, il s’agissait d’abord de sauver l’équipage, mais le vaisseau s’enfonçant dans le temps, l’enjeu devint de sauver l’humanité. Et pour ce faire, pas un seul membre de l’équipage, 25 couples, ne devait mourir pour avoir une chance de recommencer une humanité génétiquement viable. Un véritable tour de force. Et cerise sur le gâteau, quand viendra la reconnaissance de ses pairs, il refusera le pouvoir de les gouverner qu’on lui offrira.





Dans le monde de la fan fiction, ce type de héros qui résout tous les problèmes par son entregent, s’appelle un « Gary Stu » (équivalent masculin de « Mary-Sue », cf. wikipédia pour le détail très instructif). D’une certaine manière c’est ici le cas. D’ailleurs la préface nomme ce type de héros « andersonien ». Mais contrairement aux fan-novel, l’intrigue ne se centre pas sur le héros. Sur les 50 membres d’équipages, l’auteur nomme et fait agir 28 personnages très souvent en dehors du champ de Reymont, et sans même le nommer.





Car dans cette Odyssée il y a énormément de thématiques qui sont explorés : pourquoi les personnages s’engagent dans un périple dangereux, sans espoir de retour vers la Terre, ou vers une Terre qui ressemblera à celle qu’ils ont connus du fait de la distorsion temporel, et lorsque le vaisseau s’enfonce par accident dans les profondeurs du futur, quand même la civilisation qu’ils ont connue sera un souvenir oublié, quand même l’humanité aura disparu et la position de la Terre sera perdue, quand même la Terre aura disparu englouti par un Soleil mourant, quand même l’univers meurent par manque de carburant pour faire briller les étoiles, quand même la structure de l’espace s’effondre 100 milliards d’années après leur départ, qu’est ce qui les fait maintenir en vie, qu’est ce qui maintient le désir de la vie. Chacun aura sa crise, ses crises d’abandon, ses compensations illusoires pour limiter la perte de sa raison.





D’ailleurs le poids de la religion est un fil rouge le long de l’épreuve. D’abord sous la forme de traditions rituels qui permettent le partage, une raison de faire la fête. Ensuite comme des rituels de substitution à l’angoisse. Puis par une introspection sur la foi, car ils frôlent le souffle de Dieu.





N’avez-vous pas la conviction que Dieu est un être intemporel (à l’extérieur du temps), en dehors de l’espace et à l’origine de la création de l’univers ? C’est cela qu’offre l’accélération constante du Vaisseau.





Plus le vaisseau approche de la vitesse de la lumière (vitesse indépassable), plus le ralentissement du temps augmente du fait de la relativité spéciale d’Einstein (je préfère le terme anglo-saxon de la théorie de la relativité restreinte). C’est ce que mesure le facteur ‘Tau’ et zéro c’est vers quoi il tend sans jamais l’atteindre. Pour les passagers, le temps en dehors du vaisseau s’écoule de plus en plus vite. De leur point de vue, en regardant par le hublot, l’univers se contracte autour de deux points l’un exactement vers l’avant, l’autre exactement vers l’arrière. S’ils sont tellement au large du futur, qu’il observe l’univers mourir, arrêté son mouvement d’expansion du Big-Bang, puis entamer le mouvement inverse de contraction, le ‘Big-Crunch’, retour vers la soupe primordiale, rebondir. Ils sont témoins d’une recréation de l’univers. Presque en dehors du temps, presque en dehors de l’espace ou presque dans l’ubiquité, participant à la création de l’univers : oui, ils ont bien senti le souffle du buisson ardent sur leur cou. Et tel Josué ils ont pu rentrer dans la « terre promise », le « nouvel éden ». Et désormais, ils avaient par leur vertu, aucune violence, aucun mort, et leur ambition, l’opportunité de construire une nouvelle humanité. Recommencé sans rien avoir oublié. Peut-être...





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La patrouille du temps, tome 1

Lu il y a très longtemps, un très bon souvenir de ce qui est et reste un pilier des livres sur le voyage dans le temps. Ne l'ayant pas relu, je ne sais pas si il a pris de la bouteille ou bien a un peu vieilli, mais je pense que pour tous les amateurs de SF de 60 ans, ça reste un livre indispensable dans toute collection qui se respecte.
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Tau Zéro

Il y a des années de ça, quand j’étais tout gamin, j’avais décidé me jeter dans une quête perdue d’avance, une tentative encore plus désespérée que de faire taire un tonton raciste le soir du Réveillon : écrire une nouvelle de hard-SF. Autant vous dire que pour le turbo-filière L que j’étais, incapable de résoudre une addition sans remuer les lèvres et bardé d’acolytes fins connaisseurs de ganja, je me faisais atomiser mon cousin passionné d’astrophysique en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « détonateur à neutrons ». J’imaginais pourtant cette histoire d’astronautes allant à une vitesse extraordinaire, tant et si bien qu’ils verraient l’Univers grandir puis se rétracter autour d’eux, traversant les éons dans un océan de gigantisme. Cette histoire, elle existe déjà, c’est Tau Zéro de Poul Anderson.

Parce que oui, autant y aller franco avec vous, je spoile un peu histoire de vous donner envie. Combien de gens parmi vous auront vu passer ce titre deux ou trois fois, entendant claironner que c’était un grand monument de la hard science, puis lui ont tourné le dos en se disant : « Ouais bon, c’est juste des mecs qui vont coloniser une autre planète » ? Sauf que les choses ne se passent pas comme prévu : suite à une perturbation des moteurs à très haute vitesse, le vaisseau ne freine plus et la dilatation temporelle s’agrandit…

Les habitants du Leonora arriveront-ils à s’arrêter avant que l’Humanité ne s’éteigne ? Vers où se dirigent-ils, un autre système, une autre galaxie ? Mais surtout, surtout, arriveront-ils à vivre ensemble ? C’est sur ces questions vertigineuses que l’écrivain décide de révolutionner la hard-SF, et autant vous dire que le spectacle est total : vous avez aussi bien des scènes intimes que débordantes de sense of wonder, une foule de personnages et d’intrigues dans un roman très dense, des questionnements sociétaux sur fond de message progressiste. C’est là que vous vous dites : Oui Sylvain, mais tu nous la fais à l’envers, là ; c’est de la hard-SF, donc ça va être une purge à lire ? Eh bien non, pas du tout : parallèlement à ce bouquin, je lisais Balzac pour les cours, et pour être honnête avec vous, je n’ai vu aucune différence significative dans la qualité du style !

La plume se fait en effet mélancolique et douce-amère pour mieux explorer la psyché humaine et la métaphysique : dès le premier chapitre, nous quittons la Terre de façon définitive, et nous voyons derrière l’attirail scientifique l’histoire universelle de l’Homme condamné à errer, à désespérer… et parfois à renaître. On pourra me rétorquer qu’il n’y a pas de héros en tête pour endosser ce destin ; certes, mais des personnages sont plus fréquents que d’autres. Également qu’ils n’ont pas tous beaucoup de charisme ; mais leur psychologie, leur sensibilité (et surtout leur sociologie) est comprise avec suffisamment de finesse pour endosser plus que crédiblement l’un des centres névralgiques du roman.

Côté explications scientifiques, il y a un ou deux gros déballages, mais toujours bien vulgarisés et surtout prenant très peu le pas sur le récit qui du reste s’avère exemplairement fluide. Le plus gros est laissé à l’émerveillement, le vertige de la solitude, et enfin l’espoir tout au fond. Il y a à bord du vaisseau des gens de tous les pays, de toutes les religions, protestants comme athées, américains comme africains, hédonistes comme abstinents. C’est une version hard-SF de Star Trek. Avec du sayks. Bon, pas tant que ça. (Au passage, on notera que dans cet univers, la Suède a été choisie comme nouveau pays maître du monde, ce qui serait une bonne idée puisqu’à l’heure où j’écris cet article je ne sais pas qui sera élu chef des US mais je sens que dans tous les cas c’est reparti pour quatre ans de c***ries…)

Bref, Tau Zéro est un grand roman de hard-SF, et par-delà ça un grand roman de SF, voire un grand roman tout court. Voilà quelques semaines déjà que je l’ai lu et je n’en démords pas ; il faut dire aussi que l’édition soignée du Belial (malgré quelques coquilles) aide aussi. Du reste, ruez-vous dessus, c’est pour votre culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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La patrouille du temps, tome 1

La patrouille du temps conte les aventures de Manse Everard, un homme recruté comme patrouilleur pour surveiller les modifications du temps par divers bandits temporels et rétablir l’histoire qui va jusqu’au Danelliens, humains du futur.

Un roman cousu comme un recueil de nouvelles faites de 5 histoires indépendantes les unes des autres.

La première histoire raconte le recrutement d’Everard et pose le principe du voyage dans le temps et l’histoire de la création de la patrouille. Les 2 autres aventures m’ont moins intéressées. L’échec aux Mongols est quant à elle une aventure sur la découverte des Amériques par les asiatiques, qui doit être supprimée de l'histoire. Au final, Everard se pose une question interessante sur le déroulé du temps.

Enfin, l’autre univers est une histoire Passionnante où Everard et son compagnon se retrouve coincé dans un monde alternatif. Ils vont devoir s’extirper de cet univers en découvrant le point de modification de l’Histoire.

D’ailleurs, tout l’intérêt de ce roman réside dans les situations complexes où Everard va devoir faire appel à son intelligence et sa force pour se sortir de différents périls et accomplir sa mission.
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Tau Zéro

En Résumé : J’ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman qui nous plonge dans le futur ou 50 astronautes, 25 hommes et 25 femmes, vont tenter de coloniser une planète lointaine. L’intrigue, qui parait classique, ne manque pas de s’avérer rapidement solide, prenante et entraînante. Le format court du roman permet aussi d’offrir une tension efficace et trouve le juste milieu sans jamais donner l’impression de trop en faire. Le premier point qui m’a fasciné, c’est justement ce voyage, cette notion d’émerveillement, d’évasion, de grandeur et de vertige avec en parallèle cette impression dans le vaisseau de cloisonnement, de huis clos, d’enfermement ou encore d’humilité. La travail social et l’étude que nous propose Poul Anderson ne manque pas non plus de faire réfléchir et s’avère passionnante et très bien construite. L’autre point qui m’a captivé c’est le côté scientifique. On est dans un roman de Hard-Science, certes plus compréhensible et moins, on va dire, « austère » que du Greg Egan par exemple. Pour ma part j’adore ce développement de théories et d’idées, qui pousse même parfois à se renseigner, mais je sais que ce point ne plaira pas à tout le monde. Pour autant je trouve que le récit ne se perd pas dans cet aspect scientifique, qu’il n’en fait pas le coeur de son histoire et l’ensemble reste fluide et entraînant. Alors après je regretterai le sentiment que sur les relations entre les personnages, le roman ait un peu vieilli. Je trouve aussi, toujours au niveau des personnages, que si le groupe est fascinant, chacun individuellement parfois s’avère légèrement archétypaux. Enfin concernant le côté sociologiques et principalement la façon dont son traitées les péripéties j’ai trouvé que ça sonnait parfois un peu trop juste, répondant parfois un peu trop à la logique. Rien de non plus trop bloquant tant j’ai passé un excellent moment avec ce livre, bien porté par une plume dense et efficace.





Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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La Hanse Galactique, tome 1 : Le Prince-Mar..

Vous aimez les militaires qui s'envolent dans l'espace et flinguent à tout va les pas comme nous, Poul Anderson a pensé à vous en créant un personnage au corps gras mais au cerveau musclé.



Poul Anderson est un écrivain prolixe dont l'oeuvre a été peu traduite en France, les éditions du Bélial tentent depuis quelques années d'y remédier, notamment à travers l'édition du cycle de La hanse galactique (le pourquoi du nom dans les commentaires) qui devrait compter 5 volumes.

Que trouve t'on dans ce recueil : un avant-propos du traducteur, une nouvelle, un roman, une postface de l'auteur et une chronologie.



Marge bénéficiaire :

Des individus bas du front décident que leur territoire doit rester pur et préserver des espèces inférieurs. (Non non, nous ne sommes pas sur notre bonne vieille terre mais aux confins de la galaxie). Ils décident de vivre en autarcie et d'interdire l'accès à leur espace vital, même aux braves marchands et à leur route commercial. Malheureusement pour eux, Nicholas van Rijn, directeur de la Compagnie solaire des épices et liqueurs, voit leur désir d'indépendance comme une gifle à sa liberté de commercer librement avec comme résultat celui de grever sa marge bénéficiaire.

Nicholas van Rijn, le prince-marchand du titre est un personnage haut en couleur, "majestueux et sphérique comme une planète", très égocentré sur sa personne et encore plus sur la bonne santé de son commerce d'épices. Un manipulateur de génie n’hésitant pas à se jouer de la vie d'autrui pour parvenir à ses fins. Il emploie un langage très fleuri au charme désuet, allant jusqu'à haranguer Dieu pour le prendre à témoin de cette foule d'incapables censée le servir.

Nous sommes ici dans l'utopie commerçante : le libre échange a gagné face aux idéologies rétrogrades socialistes et communistes, l'Etat est désormais une coquille vide et l'OMC la Ligue polesotechnique à tout pouvoir. Tout le plaisir de cette nouvelle vient du personnage de Nicholas van Rijn et de sa stratégie pour éviter le maximum de perte de marge commerciale. Pas de gros bourrins de militaires ici pour rappeler à l'ordre ces cocos, mais toute un stratagème que je vous laisse savourer sans spoil.

J'ai bien aimé ce texte plein d'ironie.



Un homme qui compte :

Notre fameux prince-marchand et quelques comparses se retrouvent suite à un sabotage, prisonniers d'un monde hostile peuplé de chauve-loutre (comme une chauve souris mais avec un loutre à la place de la souris !) en plein conflit. Pour corser le tout, leurs vivres sont assez réduites, le compte à rebours de leur survie est lancé.

Malgré une construction de monde assez intéressante pour l'époque, je me suis vite ennuyé à sa lecture. Plusieurs raisons à cela : le prince marchand y est un peu moins présent, les autres personnages se révélant assez quelconques; une narration entrecoupée d'explications mal intégrées dans le récit, des péripéties nombreuses qui n'ont pas su relevé mon intérêt, bien au contraire, les trouant plutôt du style "Tirer à la ligne". Malgré sa brièveté, c'était long. Pour finir, le texte accuse le poids des ans, pouvant intéresser les plus vieux lecteurs de pulps durant leurs jeunes années et fortement ennuyer les autres.

On pourra, peut-être, reprocher au Bélial d'avoir été un peu chiche dans le nombre de textes présents dans ce premier volume.



Au final, la découverte d'un personnage atypique, odieux mais néanmoins sympathique. Pas assez cependant pour continuer la lecture des futurs volumes.
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Le Roi d'Ys, tome 1 : Roma Mater

Mes précédentes lectures de Poul Anderson m'ont poussé à me procurer ce livre (et le suivant) qu'il écrit avec son épouse. J'y retrouve le style clair, propre et précis de l'auteur; chaque mot est à sa place, chaque phrase est réfléchie, chaque paragraphe maitrisé. Maitrise également dans le travail énorme de recherche et de documentation historique, présent ici à la fois dans le déroulement de l'histoire et les quelques 40 pages de notes en fin de volume auxquelles il est conseillé de faire référence dans la lecture de ce tome. Le roman regorge de détails historiques, politiques et sociaux, de la vie au quotidien, et surtout religieux, indispensable à la totale compréhension de l'histoire et surtout du contexte dans lequel les auteurs proposent de nous plonger. Les deux premiers chapitres sont fastidieux, lourds, tant les renvois aux notes sont nombreuses, et pour certaines, à usage double ( en effet parfois nous avons la signification d'un terme sous deux formes, ce qui parait un peu superflu, ou maladroit), qui peuvent rebuter ceux parmi les lecteurs les moins férus d'histoire. Mais l'histoire prend assez vite forme, les renvois deviennent moins nombreux et finalement on finit par se faire à l'idée de consulter les notes car cela devient pratiquement indispensable et ne gêne finalement ni la lecture ni le rythme. En ce qui concerne l'histoire justement, elle prend place lentement, les éléments sont disposés et révélés méticuleusement, les auteurs s'attardent plus sur les relations, les devoirs incombant aux personnages centraux, les positionnements de ces mêmes personnages pris dans un conflit interne partagé entre leurs croyances, leur foi et leur devoir, le tout dans un contexte politico religieux tendu témoignant du déclin de l'empire romain. C'est d'ailleurs là la mission du personnage central, un légionnaire romain,qui se retrouve du jour au lendemain Roi de la cité d'YS. J'ai d'ailleurs un peu de mal à croire au revirement total, accepté par celui ci, simplement par devoir patriotique. Même s'il est présenté comme étant l'élu... Enfin le côté fantasy est à peine suggéré, sinon par quelques évènements climatiques définis comme fantastiques, les capacités de certaines de ces "reines" dont l'une est douée du don de prophétie, de l'existence réelle de la cité d'Ys, et bien entendu de tout les mystères qui entourent les rites religieux de la cité et de l'île. Pour en savoir plus, il faudra vous le procurer et le lire. En ce qui me concerne, j'ouvre le second tome.
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La patrouille du temps, tome 1

La Patrouille du Temps est en fait un recueil de nouvelles, le premier d'une série car Poul Anderson a écrit dans cet univers toute une série de courts romans et de nouvelles de taille variée. Le personnage principal est à vrai dire sans grand intérêt et représentatif de toute une catégorie de héros écrits dans ces mêmes années. Les thèmes abordés, par contre, et ceci bien que l'écriture ait peut être un peu vieillie, restent fort intéressants. Si la première nouvelle est une introduction à l'univers plus qu'autre chose,la suite m'a beaucoup plus intéressée.



Le Grand Roi, par exemple, qui se situe dans la Perse du VIe siècle av. J.-C a une fin que j'ai trouvé brillante, Les Chutes de Gibraltar est plein de poésie et il y a même une histoire d'uchronie où les agents se retrouvent tout d'un coup plongés dans une histoire pleine de Celtes modernes et de machines à vapeur steampunk! Si ce n'est pas un de ces romans qui vous retournent comme une crèpe,c 'est néanmoins une lecture très plaisante, assez même pour que je cherche un jour à mettre la main sur la suite!
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Tau Zéro

Référence incontestée de la hard SF moderne, ce récit vertigineux sur la recherche d'une planète habitable par un groupe d'humains a été édité en français quarante ans après sa parution outre-Atlantique.

Un drame psychologique haletant autour de la fuite dans le temps...
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Trois coeurs, trois lions - Deux regrets

Nous voici plongé dans une histoire de mondes parallèles où ici, l'un de ces mondes correspond à nos mondes imaginaires, ou plutôt à ce que le nôtre aurait pu être s'il avait évolué différemment à un moment donné de notre histoire en Europe à partir du moyen âge. Nous voici plongé au coeur d'un conflit que se livrent le Chaos et la Loi, notions beaucoup moins personnalisées et décrites que chez Moorcock, mais présentes en toile de fond. Les personnages sont attachants et originaux tant dans leur caractérisation que leur évolution au fil du récit; leur personnalité sont suffisamment complexes et intéressantes pour nous donner envie de les suivre. Le récit est bien mené, amenant son lot de rebondissements avec parcimonie, tact et surprise, dans une écriture fluide, simple, teintée d'humour. D'ailleurs le style évolue quelque peu au cours du livre, la seconde moitié devenant plus "sérieuse", à mesure que l'on se rapproche des révélations et réflexions finales. Car au delà du côté fantastique, c'est bien une lecture en second plan que nous propose l'auteur- je ne sais pas si c'est voulu de sa part mais je l'ai senti comme cela- une réflexion sur notre place dans le monde et sur le but de notre vie, et comment nos prises de conscience successives nous permettent de comprendre ou du moins de nous interroger à propos de notre rôle dans la grande machinerie de la vie et des cycles naturels, lesquels, au premier abord, nous dépassent et ne nous concernent pas. Car nous faisons parti de ce tout. Il est également question de réincarnations ou plus précisément d'incarnations, qui ouvre la voie de la métaphysique ou chacun peut y trouver ses propres interrogations.
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Tau Zéro

Découvert grâce à Masse critique, merci aux éditions Bélial', Tau Zéro a été un coup de coeur assez intense.

Le principe de base est assez simple: cinquante membres d'équipage, vingt-cinq hommes, vingt-cinq femmes, embarqués dans le Leonora Christine pour un voyage de cinq ans, ceci de leur point de vue mais j'y reviendrai. Certains sont destinés à piloter l'engin en question, d'autres sont des spécialistes, chacun dans leur domaine, pour l'étude du futur monde où ils s'implanteront.



Il s'agit d'un roman difficile à chroniquer sans révéler certains points clés de l'intrigue qu'il faut pourtant passer sous silence pour ne pas gâcher la surprise. Soyons francs, c'est assez frustrant. Cependant, cela n'empêche pas de souligner que l'un des points importants est bien celui-ci : les retournements de l'intrigue, l'originalité d'un roman partant pourtant d'une base somme toute ultra-classique dans la SF, le voyage spatial à destination de colonisation... On est surpris, enthousiasmé, emporté par les différents retournements de situation et jamais la SF ne m'avait accrochée ainsi, avec la trépidation qui vous fait tourner la page suivante pour savoir la suite!



Autant prévenir tout de suite un lecteur intéressé: la science-fiction ici ne comporte ni pisto-lasers, ni autre combat spatial entre armadas. Non, l'histoire ne concerne que ce vaisseau et ses cinquante membres d'équipage partis à la découverte, et peut-être à la colonisation d'un monde. Si deux personnages peuvent prétendre au titre de personnages principaux, une dizaine de membres d'équipage réapparaissent régulièrement dans le roman, et permettent ainsi à l'auteur d'explorer une multitude de réactions face à l'espoir, au découragement et à toutes les épreuves que l'équipage et les scientifiques les accompagnant va devoir affronter pour survivre et on en vient immanquablement à se demander quelles seraient nos propres réactions.



Signalons enfin qu'il ne s'agit pas que d'une histoire de huis clos, fût-il spatial, mais d'un vrai roman de hard science-fiction. Il exploite de façon très intelligente le principe de la dilatation du temps (pas d'inquiétude, c'est expliqué dans le roman) et utilise la physique comme un ressort narratif avec beaucoup de talent.

Poul Anderson a fait ses devoirs et ça se sent: les principes soutenant le vaisseau sont expliqués sans que cela alourdisse l'oeuvre, et il a suffisamment bien construit et son moteur, et son plan de vol, pour que l'ouvrage soit digne d'une postface d'un astrophysicien, Roland Lehoucq, en manière de cerise sur le gâteau.



Une excellente lecture que je n'aurai jamais découverte sans Masse Critique et que je recommande chaudement.
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Tau Zéro

Premier contact avec cet auteur (hé oui : ) ) dont je ne connaissais que sa très bonne réputation et le titre de son roman le plus connu, La Patrouille du Temps. Je ne m'attendais donc tout de même pas à lire un bouquin sur les prêts bancaires !



Je fus donc agréablement surpris de découvrir une oeuvre hard sf, mon style de prédilection, qui nous emmène loin, très loin !

Comme souvent en SF, l'environnement sert surtout à étudier le comportement humain dans des situations exceptionnelles ou de crise. Les lecteurs réfractaires à la science pourront sans souci sauter les passages "hard" sans trop perdre le sel du récit (pour résumer, ils sont - SPOIL ! - bien dans la m... ouise ; ) )



A noter l'intéressante postface de l'astrophysicien Roland Lehoucq qui analyse la plausibilité des faits décrits dans le roman, qui date tout de même de 1970.
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L'Épée brisée

Un livre qui aura tardé à arriver dans nos contrées et qui n’est malheureusement pas assez (re)connu. Un récit épique comme on n’en fait plus, où la magie prédomine et où les peuples de Faërie se font la guerre à l’insu des hommes. Un récit poétique et lyrique maquillé de noirceur et de sujets dérangeants qui pourront peut-être en rebuter certains. Une fin un petit peu bâclée vient légèrement ternir cette histoire emplie de puissance et surfant sur la vague des mythologies scandinaves et celtiques qui en ravira plus d’un. Un Must Have sous-estimé et peut-être fondateur de la Dark/Heroic Fantasy.
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L'Épée brisée

Gros lecteur de SF, je ne suis en revanche pas un bon client pour la fantasy. Chaque fois que j'ai essayé d'en lire, j'ai trouvé ça long, lent, peu original, et… mais passons… Pourtant, je crois tout de même qu'il peut exister de la fantasy capable de me plaire, et donc je continue d'essayer d'en lire.



Un peu par hasard, j'ai mis la main sur « l'Épée brisée » de Poul Anderson, un auteur de SF de la vieille école dont je n'ai jamais rien lu car jusqu'à ce que Le Belial' s'y colle il faut bien dire qu'il était boudé par les éditeurs français. Il s'agit donc d'un livre de fantasy de 1954 dans sa première traduction française de 2014, par un auteur de SF. Comme si ça n'était pas déjà suffisamment hors norme, le livre ne fait que 300 pages. Je me dis que c'est surement le prologue d'une décalogie en 12 ou 15 volumes. Mais non, même pas. C'est le texte complet de l'histoire. Puisque ça ne prendra sans doute qu'une soirée, je décide de le lire.



La première chose qui m'a plu c'est que ce n'est pas l'histoire d'un petit garçon fils du roi Goushnaphar et de la déesse Mirza enlevé à la naissance et élevé par des marmottes-garou qui deviendra un puissant magicien/guerrier/voleur et retrouvera le trône qui lui est dû après avoir jeté les bijoux de la reine usurpatrice dans la bouche d'un volcan situé sur le septième plan astral. Non, non.



Je ne ferais pas le résumé. J'ai tellement peur des spoilers depuis qu'en 1980 un article de Pif Gadget a très crétinement révélé à des millions d'enfants français que Dark Vador est le père d'Harry Potter(*) que depuis cette date je ne lis jamais les résumés. Et je n'en écrit donc pas non plus.



L'Épée brisée ne se distingue ni par le cadre (la mythologie nordique) ni par l'originalité de l'histoire, mais plutôt par la construction et surtout le style. Avec une histoire de 500 pages que tout auteur de fantasy moderne aurait délayée pour écrire une double trilogie de 3000 pages, Poul Anderson écrit candidement un récit de 300 pages. Autant dire que c'est dense. Et donc, je ne l'ai pas lu en une soirée, parce qu'après 150 pages j'avais l'impression d'en avoir lues 400 tellement le récit avance à un rythme à décoiffer les Elfes. Comme j'ai horreur des bouquins dont l'histoire n'avance pas, je suis heureux de trouver enfin un livre de fantasy qui avance d'un bon rythme.



L'ouvrage mêle les Hommes, les Elfes, les Trolls, les dieux, les géants, les demi-dieux, les demi-géants, les demi-portions, les portions complètes. Les combats sont de vraies boucheries, on tue père et mère et frères et sœurs, et quiconque passait là pour voir ce qui se passe. On évitera donc de laisser trainer le livre à portée des enfants car malgré ce que suggère la couverture ce n'est pas une histoire de bisounours.



Étrangement le récit m'a plutôt rappelé la littérature grecque car il est question de héros et de dieux, de voyages, et de destin auquel bien entendu on n'échappe pas.



Finalement, la qualité la plus remarquable en dehors de la longueur (ou plutôt l'absence de longueurs) est le style superbe. Il faut féliciter l'excellent Jean-Daniel Brèque pour cette traduction toujours empreinte de poésie et magnifiquement évocatrice.



En tout cas, j'ai été vivement impressionné par Poul Anderson, un auteur visiblement intelligent et cultivé, et qui sait écrire. Je vais tout de suite continuer ma découverte avec le recueil « Le Chant du barde » et le roman « Tau Zéro », toujours aux éditions Le Bélial'.



(*) L'événement est authentique, mais le nom a été changé pour préserver la vie privée du personnage.

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Trois coeurs, trois lions - Deux regrets

"La science sans la religion est boiteuse, la religion sans la science est aveugle."

Albert Einstein.



Hiver 1943, le Royaume de Danemark est occupé par les Allemands.

Au sein de la résistance danoise Holger Carlsen participe à une opération militaire consistant à exfiltrer un homme vers les pays de l'alliance.

Cet Homme est un savant dont les connaissances pourraient bien influer sur l'issue de la guerre, d'autant plus si les nazis lui mettent la main dessus avant les alliés.



Mais l'opération de sauvetage est un désastre, les résistants tombent sous le feu nourri des Allemands et là commence le massacre.

Holger comprend que sa vie est sur le point de s'achever, tout autour de lui règne un chaos assourdissant où se joue un concert incessant de déflagrations d'obus, de balles qui sifflent dans l'air, de cris et de pleurs.

Une explosion retentit tout prés, une lumière plus violente obscurcit alors son regard et puis plus rien...



À son réveil, Holger se découvre totalement dénudé, en pleine forêt et dans un lieu qui lui est totalement étranger.

À quelques mètres de lui, un grand cheval de guerre noblement équipé semble l'attendre ainsi qu'un équipement complet d'un chevalier du VIII après Jésus-Christ...



À bien des égards "Trois Cœur, Trois Lions" tient autant du conte médiéval que du récit fantaisie contemporain.

Poul Anderson réussit à mêler intelligemment des références aux légendes de notre enfance tout en renforçant l'impact de son récit par un style d'écriture très moderne pour l'époque (1953).

L'histoire est riche en surprises et rebondissements, Holger comprendra assez vite qu'il a été propulsé dans un passé médiéval alternatif, où l'ordre et le chaos se livrent une guerre perpétuelle.

Dans ce monde, l'Humanité qui représente l'ordre ( cartésianisme) n'a pas pris le dessus sur les peuples de Faerie qui défendent l'idéologie du chaos (ésotérisme) .



Bien décidé à rentrer chez lui, notre héros fera en chemin la rencontre de personnages attachants qui tenteront de l'assister dans sa quête de retour.

De mésaventures en mésaventures, le voile d'ombre qui entoure le passé de notre héros s'estompera pour livrer une vérité et une destinée que Holger pourrait ne pas embrasser.



Bien que l'histoire en elle-même nous semble plutôt familière et redondante, l'intérêt du roman est garanti par son héros pour le moins sympathique.

C'est un homme du vingtième siècle à l'esprit très cartésien, qui affronte toutes les situations périlleuses avec une logique et une efficacité implacable (dragon, troll, loup-garou etc....). Mais c'est aussi un mâle à la libido relativement démesuré, l'auteur ne se gêne pas avec un certain raffinement, à nous faire partager ses pensées les plus indiscrètes à ce sujet d'ailleurs.



Je ne sais pas pourquoi, mais Holger me fait penser au Ash d'evil dead 3 avec qui il entretient quelques similitudes troublantes...

La force du roman tient d'ailleurs aussi en partie, par cet humour plutôt bien distillé qui pour le coup à le mérite de rendre le tout un peu moins manichéen et surtout un peu moins solennel.

À la lecture des "Trois Cœurs, Trois Lions", on comprend mieux les influences qu'a eu Poul Anderson sur des auteurs tel que Moorcok et son cycle sur Elric .

Sans être un chef-d’œuvre, ni une pièce maîtresse de la littérature fantasy, ce roman est une agréable surprise.

Son style d'écriture est très plaisant et très fluide, il ravira autant les amateurs du genre que les néophytes.

Pour ma part j'ai apprécié ce ton par moment décalé, qui donne à cette œuvre une atmosphère pour le coup assez rafraîchissante, le paradoxe étant que l’œuvre vient de fêter ses soixante bougies il y a peu !
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Les Croisés du Cosmos

Voilà un ouvrage étonnant et qui trouve sur le fond écho dans l'actualité. Des hommes que l'on pourrait penser comme étant des primitifs arrivent à vaincre des peuples technologiquement plus dévellopés, parce que ces derniers sont paradoxalement victimes de leur technologie. (c'est que nos retrouvons dans beaucoup de conflits modernes (guerre du vietnam, irak...)

Tourneville qui est un chef particulièrement habile et fin négociateur sait utiliser des moyens de luttes modernes (propagande et diplomatie). Anderson dans sa série "agent de l'empire terrien" avait déjà démontré l'éfficacité de ces moyens). C'est aussi un chef qui a la foi, et sa confiance inébranlable, (presque pathologique) lui donne l'aplomb nécéssaire pour venir à bout du pire. Mais il ne s'agit pas que de conflits interplanétaires, les personnages sont bien montés et les intrigues qui se dévelloppent entre eux pas mal foutues. Elles sont trés proches de celles de la tables rondes (traitrise, femme plus ou moins adultère...), nous sommes entre le space opéra et le roman courtois. Ce qui constitue une prestation assez réussie.

Le roman est court et trés efficace.
Lien : http://sfsarthe.blog.free.fr
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L'Épée brisée

Sorti la même année, L'épée brisée de Poul Anderson est l'antithèse du Seigneur des Anneaux de J. R. R. Tolkien. Alors que les sources d'inspirations sont communes (mythologie nordique) , Poul Anderson fait naître une fantasy beaucoup plus sombre où son héros Skafloc va devoir affronter son ombre Valgard. Intéressant de voir ses deux chemins pris. Entre questionnement identitaires, une épée maudire et des batailles sanglantes, ce livre est une véritable pépite et je veux bien croire qu'il devient une source d'inspiration pour d'autres écrivains... Épée maudite dites vous ? Élric de Melniboné de Moorcock naîtra entre ses pages.

Un superbe livre !
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La Hanse Galactique, tome 1 : Le Prince-Mar..

Un Hollandais de la Renaissance au XXVème siècle.



Des mondes extra-terrestres inventés de toutes pièces, détaillés avec toute la rigueur scientifique possible, bénéficient d'une véritable crédibilité et sont l'atout dans ce cycle de la Hanse galactique.

Le personnage de Van Rijn, cependant, paraît totalement en décalage et jure au milieu des autres protagonistes. Comme aspiré, de pied en cap, du XVIIème au XXVème siècle, le personnage est contrastant et ne me convainc pas (!)

Quant à la trame des récits, elle reste acceptable, un peu brouillonne parfois - sûrement à cause d'une traduction faillible- et reste commune dans l'univers de la fantasy.
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La troisième race

Ce roman de guerre, qui met en scène deux soldats caractérisés par leur droiture et leur honneur, s'intéresse avant tout à la psychologie de ses personnages, à la difficulté de vivre l'occupation et aux dilemmes auxquels chacun fait face. Ainsi, il est autant à lire comme un récit aventureux que comme une réflexion sur l’absurdité des conflits. Et Poul Anderson, en pacifiste convaincu, rappelle que personne ne gagne jamais la guerre. Il n'y a que des perdants. Les morts, les ruines, l'ébranlement de l'économie, l'appauvrissement des peuples qui fléchit sous les impôts, contre toute raison, toute nécessité, toute décence.

L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur…
Lien : http://touchezmonblog.blogsp..
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Le Jeu de Saturne

En alternant des extraits du rapport sur "l'accident" et des moments en direct de ce qui s'est passé, Poul Anderson nous fait comprendre comment un groupe de scientifiques a pu se perdre dans/par un jeu de rôle. Il nous montre comment la réalité est filtrée par le jeu si bien qu'à certains moments il nous est difficile de savoir dans quel paysage "objectif" les hommes évoluent tant la perception même de leur environnement est altérée. Le jeu est ici présenté de façon ambivalente : signe des fonctions supérieures de l'être humain, il est ce qui a permis au groupe de surmonter l'ennui au cours du long voyage et peut-être la dépression et autres troubles psychiques mais il est aussi ce qui les perd lorsqu'il parasite leur rationalité -
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Le coup de pied au cul...

Vous souvient-il que le cardinal de Retz, qui avait le cœur si haut, l’homme de France auquel on a vu peut-être le plus de courage, un homme comparable aux anciens, ayant donné d’impatience un coup de pied au cul à son écuyer qui faisait quelque sottise pommée, fut accablé de coups de canne et rossé d’importance par cet homme, qui se trouva beaucoup plus fort que lui ?

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