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Critiques de P. Djèlí Clark (218)
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Les tambours du dieu noir

A ceux qui apprécient l'uchronie où se dévoilent quelques éléments steampunk, les créatures mythologiques, les divinités africaines, les métissages...P.Djéli Clark nous propose un univers coloré au travers de 2 petits textes.

Pas de réelles surprises quant au dénouement de chaque histoire, en revanche l'univers imaginé par l'auteur est un riche et savoureux mélange de langues, au style parfois raffiné et parfois bigarré et populaire, de lieux exotiques, à la fois connus et étranges, ayant connu un destin différent de notre réalité, de puissances surnaturelles issues de la mythologie africaine ou arabe.

Des histoires de villes. La Nouvelle-Orléans bigarrée, riche de ses métissages linguistiques, ethniques et de son histoire chaotique, Le Caire riche de ses mythes et de son histoire ancienne.

Des histoires de femmes également. Fille des rues, capitaine de dirigeable, divinités ou agente spéciale du ministère égyptien de l’Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles, chacune au caractère bien trempé, toutes plongées dans 2 histoires (trop)rapides et plaisantes, du moins pour le lecteur que je suis.



Challenge Mauvais Genres 2023 (5e édition)
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Les tambours du dieu noir

(Lu en VO)



Je vous ai déjà parlé de P. Djèli Clark que j’ai découvert grâce à la nouvelle A dead djinn in Cairo qui m’avait totalement emballé. Une nouvelle que vous pourrez d’ailleurs aussi découvrir dans l’édition VF de chez L’Atalante.



Tout comme A dead djinn in Cairo, The Black God’s Drums est une uchronie steampunk, mais qui, cette fois, se déroule à la Nouvelle-Orléans au temps de la guerre de Sécession. Le Nord et le Sud se regardent en chiens de faïence, les esclaves des Caraïbes se sont libérés de leurs chaînes et les divinités venus d’Afrique sont plus vivantes que jamais.



La Nouvelle-Orléans est une zone neutre où vit Creepers, une petite voleuse débrouillarde dédiée à Oya, l’orisha du vent, de la tempête et des orages (la divinité vit littéralement en elle). Un soir, elle entend que des Confédérés sont sur le point de mettre la main sur les tambours du dieu noir, une arme mythique haïtienne à l’origine de la libération des esclaves, mais aussi d’ouragans meurtriers qui ravagent depuis les Caraïbes. Elle voit là l’occasion d’intégrer enfin l’équipage pirate du fameux dirigeable le Midnight Robber et parcourir le monde. Mais avant, accompagnée de la capitaine Ann-Marie, elle a un complot à déjouer et une ville à sauver.



P. Djèli Clark nous offre une plongée parfumée et vibrante dans la Nouvelle-Orléans et ses bayous, en compagnie de personnages féminins forts comme lui seul en a le secret. Et comme pour ses autres nouvelles, celle-ci aura aussi un petit goût de pas assez 😊.
Lien : https://fourbistetologie.fr/..
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Les tambours du dieu noir

J’ai beaucoup apprécié l’univers de la première nouvelle, La Nouvelle Orléans comme endroit neutre dans une guerre de sécession qui n’en finit pas, les anciens dieux africains qui se manifestent chez des personnes.

On est tout de suite plongé dans cette ville. Mais les accents des différentes nationalités ont beaucoup cassé mon rythme de lecture.



Pour la deuxième nouvelle, j’ai moins apprécié l’univers, peut être parce que la nouvelle est plus courte donc on a moins le temps de découvrir la ville du Caire, les actions s’enchaînent sans que l’on est vraiment le temps de s’attacher aux personnages.

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Les tambours du dieu noir

Voulant découvrir le nouveau roman de P. Djèli Clark qui sortira le 17 février, je me suis lancé dans son "Ministère de l'Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles". À savoir que le présent recueil contient deux textes : une nouvelle, "Les Tambours du Dieu Noir", qui se déroule dans un univers à part et qui n'amène pas forcément à une suite, et "L'Étrange Affaire du djinn du Caire", première nouvelle qui prend place dans l'univers du Ministère.



Et en voici mon ressenti :



- Les Tambours du Dieu Noir : Une excellente novella de 80 pages, dans un univers fantasy/fantastique/steampunk ULTRA original à base de dieux anciens et de magie. J'ai adoré cette courte histoire qui met en scène des personnages trop peu représentés en littérature fantastique (et pas que). L'histoire permet d'aborder des thématiques très actuelles sur le genre, l'identité et le racisme. Il y a une multitude de personnages uniques mis en avant et on s'y attache très vite.

L'histoire a beau avoir un côté assez classique dans le déroulé de l'action, l'originalité de l'univers, des personnages et même de la narration permet au lecteur de ne pas relâcher l'attention une seule seconde.

Après cette chouette découverte qui m'a permis de m'immerger dans l'oeuvre de P. Djelí Clark, j'enchaîne sur le premier roman de la saga des djinns, "L'étrange Affaire du djinn du Caire", qui m'intrigue fortement.



(Hmmm je n'étais pas au bout de mes surprises.)



- L'étrange Affaire du Djinn du Caire : Première immersion dans une enquête du ministère de l'Alchimie, des Enchantements et des Entités Surnaturelles, et j'ai été bluffé par cette courte nouvelle de 50 pages. L'action prend place au Caire en 1912, dans un univers où les djinns, les goules et les "anges" partagent notre monde avec nous, les tout petits humains.

J'ai TOUT adoré : l'univers, que j'ai trouvé incroyablement clair, riche et original (clairement j'ai trop hâte de lire la suite) ; les personnages, auxquels je me suis très rapidement attaché ; et encore une fois l'efficacité de la plume moderne de P. Djelì Clark, qui fait se rejoindre avec aisance l'enquête rythmée et l'immersion dans cette ville fictive, diablement bien imaginée.

Autant j'avais beaucoup aimé Les Tambours du Dieu Noir, autant j'ai ici une furieuse envie de me jeter sur la suite IMMÉDIATEMENT. On tient un coup de cœur ici.



Je recommande fortement de lire cette parution en premier si vous voulez attaquer la saga de l'auteur : parce que la première nouvelle vous introduira doucement dans le style, l'univers et les thématiques qui semblent chères à l'auteur, et la seconde vous fera tomber d'amour, en seulement quelques pages, pour ce monde si particulier.

Si vous êtes amateurs de récits de l'imaginaire originaux avec des thématiques actuelles, foncez, il s'agit d'un grand cru.



Merci aux éditions L'Atalante pour l'envoi de ce sp 🙏
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Les tambours du dieu noir

Les éditions L'Atalante nous offrent avec ce petit livre de P. Djèlí Clark non pas une mais deux novellas d'excellente qualité et à la traduction élégante. L'une comme l'autre se déroule dans une ville dont le nom seul excite l'imagination, La Nouvelle Orléans dans un cas, le Caire dans l'autre. Mais l'action prend sa place dans un univers qui à chaque fois emprunte au steampunk mais aussi au fantastique, ou du moins à une forme de fantasy moderne, d'inspiration africaine, vaudou d'un côté, djinns de l'autre. Les intrigues sont bien ficelées, les décors sont soignés, et pour couronner le tout, les deux textes ont des héroines féminines fort sympathiques au côté rebelle assez prononcé. Ne boudez pas votre plaisir, pour ma part je vais me jeter sur le mystère du tramway hanté, du même P. Djèli Clark, qui orne le sommet de ma pile à lire.
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Les tambours du dieu noir

Court volume contenant 2 nouvelles

La première nous emmènera en Louisiane, au lendemain de la guerre de sécession, dans une Nouvelle-Orleans matinée de steampunk, de dieux africains, de langage créole (parfois pas facile à lire).

La deuxième nouvelle nous emmène dans une enquête en Égypte, la encore avec des éléments steampunk, et de nombreux éléments fantastiques.

J'ai très apprécié ces 2 nouvelles. Et dans les 2 cas je regrette de ne pas avoir eu un roman plutôt qu'une nouvelle dans les univers imaginés par l'auteur. Je lirais ses autres œuvres avec plaisir !
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Les tambours du dieu noir

C’est parti pour un univers plutôt original dans la littérature de l’imaginaire.

Avec ce recueil de deux nouvelles, P. Djèli Clark nous entraîne à La Nouvelle Orléans et Au Caire l’aube du XXe siècle. Mais l’Histoire ne s’est pas déroulée de la même manière que pour nous.

Dans la Première nouvelle, Les tambours du dieu noir, la guerre de sécession n’a pas cessé. Le Sud et le Nord sont toujours en conflit et certaines parties des États-Unis sont devenues indépendantes, comme La nouvelle Orléans.

Dans la deuxième, L’étrange affaire du djinn du Caire, un savant égyptien irresponsable a réussi, près de cinquante ans plus tôt à ouvrir un portail vers un monde parallèle peuplé de créatures surnaturelles : djinns, goules, anges… Cet événement a permis à l’Égypte de se débarrasser de la présence anglaise et de devenir une des premières puissances du monde.

A ces uchronies originales, l’auteur rajoute d’importants éléments steampunk dans la première nouvelle surtout avec ces dirigeables géants qui remplacent les navires et ces machines à vapeur omniprésentes. Mais plus intéressant encore, il fait intervenir des éléments de fantasy avec ces dieux africains de la première nouvelle qui peuvent envoûter les humains et en faire des êtres augmentés en quelques sortes, genre super héros magiques. Dans la deuxième nouvelle, c’est l’essence même de la divergence uchronique qui apporte cette touche fantasy avec cette immersion des êtres issus du folklore moyen-oriental (les djinns sont les génies que nous retrouvons dans l’histoire d’Aladin par exemple).

Ce mélange uchronie-steampunk-gaslamp cajun ou oriental, comme l’a proposé BazaR dans sa critique, même si ce n’est pas totalement original, apporte un peu de fraîcheur dans la production actuelle.

Dans ces mondes construits avec intelligence, l’auteur nous embarque dans deux intrigues assez dynamiques de 90 et de 40 pages.

Les tambours du dieu noir flirte avec le roman d’apprentissage mâtiné d’espionnage et d’aventure exotique. Jacqueline La Vrille, gamine des rues de La Nouvelle Orléans est embringuée dans un complot à base d’arme terrifiante que les Nordistes ou les Sudistes veulent acquérir afin de remporter enfin cette satanée guerre de Sécession. Mais cette arme pourrait aussi détruire la Nouvelle Orléans et La Vrille, aidée de plusieurs autres femmes hautes en couleur, en lien avec une divinité africaine ancestrale qui la hante et qui peut influencer le climat (bonjour la référence à Tornade des X-Men) va tout faire pour sauver sa ville.

La nouvelle commence doucement afin de laisser le lecteur s’immerger dans ce monde nouveau pour lui et en comprendre les rouages et les mécanismes. Puis l’action s’accélère jusqu’à donner un peu le tournis à la fin. Les personnages principaux sont quasiment exclusivement féminins (là aussi, cela apporte une fraîcheur bienvenue) alors que les ennemis sont presque tous des hommes. Les unes veulent sauver quand les autres veulent détruire.

Le style est plutôt agréable mais la lecture est ralentie par l’utilisation du créole (ou du cajun) dans les dialogues. Et il faut lire de façon un peu plus concentrée pour bien comprendre tout ce qu’ils se disent. Cela fait plus « réaliste » mais je comprend que cela puisse rebuter certains lecteurs.

L’étrange affaire du Djinn du Caire est un récit plus lumineux et l’humour léger se mêle à une intrigue policière. Fatma el-Sha’arawi, agente du ministère de l’Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles enquête sur le supposé suicide d’un djinn. Plus que l’intrigue policière, l’intérêt de cette deuxième nouvelle est dans l’ambiance de cette Égypte incroyable et des personnages rencontrés. Toutefois, là encore l’action va crescendo et là encore une machination est mise à jour.

Une lecture très agréable au final. Une petite préférence personnelle pour la deuxième histoire et cela tombe bien car l’auteur a décidé de remettre le couvert dans une autre nouvelle que je vais commencer pas plus tard que tout de suite.
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Les tambours du dieu noir

Voici un petit recueil de deux nouvelles que je voulais absolument lire avant de me plonger dans Maître des Djinns.



Les tambours du Dieu noir, qui est le nom de la première histoire nous emmène à la Nouvelle Orléans, territoire neutre dans un pays où la guerre de Sécession se poursuit. Nous allons y suivre "La vrille" une jeune pickpocket qui a vent d'un complot visant à kidnapper un scientifique. Elle va tenter de revendre l'information et par la même occasion d'embarquer dans un aéronef. Elle a soif d'aventure et va se retrouver a empêcher un désastre !



Une uchronie où se mêle magie vaudou, divinités africaines, bayou et steampunk. Une novella plutôt sympa, même si je n'ai pas totalement accrochée à l'intrigue pourtant bien menée. J'ai eu beaucoup de mal avec les dialogues qui m'ont frustrés et ralentit durant ma lecture. Le vocabulaire et les retranscriptions des accents des personnages (Haïtien et créole), m'ont franchement piqués les yeux 🤣. Cependant, c'est cohérent avec le contexte !



La seconde, intitulée L'étrange affaire du Djinn du Caire est celle que j'ai préféré. Nous allons suivre Fatma qui enquête sur la mort suspecte d'un djinn complètement vidé de son sang. Meurtre ou suicide, c'est ce qu'elle va devoir découvrir ! J'ai adoré cette novella qui laisse entrevoir un worldbuilding riche et captivant. Toujours ancrée dans une ambiance steampunk, elle ouvre ses portes sur un décor où entités surnaturelles côtoyent les humains : djinn, anges, goules... L'enquête tient en haleine et l'action est au rendez-vous mais l'auteur n'en délaisse pas pour autant les descriptions qui m'ont totalement embarquée au Caire.



Deux histoires dépaysantes qui plairont aux amateurs de steampunk et de surnaturel !



Je vous parlerais bientôt du Mystère du tramway hanté que j'ai terminé il y a quelques temps et que j'ai adoré !
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Les tambours du dieu noir

Quel pied, un seul livre pour deux histoires différentes. La novella Les Tambours du dieu noir est suivie de la nouvelle L’Étrange Affaire du djinn du Caire. En plus ici on nous souhaite la bienvenue.

Bienvenue dans la première publication française d’un nouveau maître de l’uchronie et du surnaturel. Bienvenue dans les mondes mirifiques criants de réalisme, foisonnants de couleurs, de sons et de parfums, de Phenderson Djèli Clark.

Et franchement l’éditeur ne nous trompe pas sur la marchandise car nous sommes bien là dans deux récits de steampunk uchroniques. Enfin c’est comme cela que je les décrirais car si j’aime les littératures de l’imaginaire, je ne suis pas une spécialiste.

Car ici on retrouve toutes les caractéristique de l’univers steampunk. Nos histoires, surtout la première est composé d’éléments inspirés des machines à vapeur du 19ème siècle et des codes esthétiques caractéristiques de l’époque Victorienne avec des découvertes futuristes. On y vois également des savants fous, des inventions en tout genre, des outils surréalistes, des inventeurs loufoques. Bref notre auteurs nous entraine dans des mondes étonnants, fabuleux, extraordinaires… Et on se laisse prendre au jeu.

Mais alors que nous raconte « les Tambours du dieu noir »

La Nouvelle-Orléans est un territoire neutre, une cité libre cerné par une guerre de Sécession interminable. Jacqueline dit « LaVrille », jeune pickpocket, embarque à bord de l’aéronef de la capitaine Ann-Marie St Augustine pour une mission périlleuse, récupérer les tambours du dieu noir, une arme redoutable aux mains des confédérés.

Nous sommes là dans une uchronie qui mêle magie vaudoue et mythologie africaine, une uchronie car c’est bien un récit d’évènements fictifs que nous conte P. Djèli Clark, mais des évènement qui ont comme point de départ un fait historique ayant existé. Ici la guerre de sécession, mais notre auteur tort l’Histoire et du coup en découle tout un tas événements divergents qui va nous faire vivre des aventures extraordinaires.

Ce que j’ai particulièrement aimé aussi ici, outre le décor coloré et l’atmosphère moite et crasseuse, se sont les héroïnes, car oui les femmes sont à l’honneur dans cette novella. Elles sont courageuse, elles ont des caractères bien trempés, elles mènent la danse.

J’ai apprécié que ce récit soit raconté à la première personne. J’ai trouvé très malin que l’auteur mêle à ses dialogues des mots et des expression cajun, puisque nous sommes en Louisiane en terre acadienne, et d’autres créoles car ici c’est l’Afrique , les anciens esclaves et les dieux africains qui parlent.

Mais si j’ai aimé ce premier texte, je crois que le second m’a encore plus emporté. Peut-être parce que nous étions là en plus dans un univers plus fantaisiste. Et qu’en plus, nous avons ici une véritable intrigue policière.

Ici on va suivre Fatma el-Sha’arawi. Elle bosse au ministère de l’Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles. Nous sommes en Egypte et les britannique n’ont jamais eu le temps de prendre le pouvoir, l’Egypte est un pays rayonnant et indépendant. Le Caire est une capitale qui compte au même titre que Paris ou London. En cette année 1912, voilà près 50 ans que la terre d’Egypte a vu revenir quantité de créatures surnaturelles. D’où le ministère où travaille Fatma. Il faut réguler ces êtres venus tout droit des légendes et de la mythologie moyenne orientale? Et en plus un Djinn a été assassiné.

Là aussi j’ai aimé le décor envoutant de cette Egypte fantasmée. Et j’ai surtout adoré notre détective de l’étrange. Fatma el-Sha’arawi est à l’instar de Thursday Next, une jeune femme passionnée, érudite et attachante.

Et ce qui est incroyable aussi, c’est que notre auteur ait su m’emporter si loin en si peu de page (137 je crois pour ces deux histoires incroyables).

Bref je me suis régalée avec ces deux récits fantastiques. Et ça tombe bien j’en ai d’autres de P. Djèli Clark dans ma PAL.
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Les tambours du dieu noir

Et si l’on partageait notre quotidien avec les Dieux et les Djinns ?

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RÉSUMÉS MAISON : Jacqueline, jeune orpheline de la Nouvelle-Orléans s’adonne à son gagne-pain quotidien, la chasse aux portefeuilles, gracieusement aidée par les pouvoirs d’Oya. Un jour, elle a vent d’une machination qui semble assez croustillante pour la mettre à l’abri du besoin pendant un moment.

L’inspectrice Fatma se retrouve face à un étrange scénario, un Djinn exsangue qui se serait manifestement suicidé, hypothèse impossible pour ces créatures. Son enquête va la mener au cœur d’un plan bien plus grand que tout ce qu’elle aurait pu imaginer.

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AVIS : Dès le début de ma lecture j’ai senti quelque chose me picoter la cage thoracique. Une sorte d’urgence, de plaisir, des prémisses de coup de cœur. La faute à cette plume délicieuse qui m’a tout de suite emportée. Quel talent de nous séduire dans la première nouvelle par un style mélangeant créole et français. C’est du jamais vu pour moi ! Sur la deuxième, le créole a disparu et nous voilà dans un Caire empreint de magie et de technologie. L’immersion est totale dans les deux entre l’uchronie et l’univers steampunk avec tous ses codes.

Au travers de ses héroïnes fortes, l’auteur n’hésite pas à dénoncer tantôt l’esclavagisme tantôt le sexisme. Fatma m’a particulièrement conquise avec son costume anglais et sa canne au pommeau ouvragé. Le coté spirituel bien présent amène au récit une dimension supplémentaire.

Ces nouvelles nous apportent l’évasion attendue et j’ai d’ores et déjà commandé la suivante « Le Mystère du Tramway Hanté » avant d’enfin pouvoir me plonger dans la magnifique édition collector du « Maître des Djinns ». Voici un auteur que je vais suivre de près, touchée par sa sublime écriture.

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Voici donc deux belles lectures qui m’ont grandement séduites, l’une à la Nouvelle-Orléans à la fin du XIXème siècle aux prises à une Guerre de Sécession qui n’en fini plus et l’autre en Égypte au début du XXème. Vivement la suite !

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Les tambours du dieu noir

J’ai découvert cet auteur avec Ring Shout, qui m’avait profondément touchée. Dans ses premières publications, P. Djèli Clark use également des idées qu’il sait si bien mettre en valeur : des uchronies, empruntes de mythes populaires et du folkore, le tout sur une toile d’Urban Fantasy. Si j’ai eu du mal avec la première nouvelle, j’ai été transportée par la seconde.



Les Tambours du Dieu Noir

Dans ce premier texte, le récit est situé dans la ville de la Nouvelle-Orléans, libérée de la guerre de Sécession qui divise les États-Unis et de l’esclavagisme, omniprésent hors des murs de la ville. Nous allons y rencontrer Jacqueline « LaVrille » une enfant qui survit dans les rues grâce à sa filouterie, et Ann-Marie, capitaine d’un dirigeable de contrebande qui fait halte dans la ville, et dont les particularités sont intimement liées à celle de notre jeune héroïne. Comme dans Ring Shout, P. Djèli Clark montre sont talent pour les personnages féminins forts mais crédibles, dans leurs sensibilités, leurs fragilités et leurs combat.

Ces deux-là vont s’allier afin de sauver la ville de la menace du Tonnè de Shango, une arme légendaire et mystique qui a le pouvoir d’engloutir sous les torrents et tempêtes destructeurs, tout ce qui traine sous son passage.

On retrouve dans cette nouvelle les thématiques sociales qui semblent être chères au cœur de l’auteur, notamment par son vécu d’afro-américain, lui-aussi victime « d’erreurs d’identité ». De même, j’ai également retrouvé la scénographie exaltante qui m’avait séduite dans Ring Shout.

Cependant, je n’ai pas réussi à totalement accrocher. Peut-être était-ce la vitesse à laquelle s’est déroulée l’intrigue ? Peut-être était-ce cette force présence du créole, qui ajoute une dimension et une crédibilité non-négligeable au propos de l’auteur, mais qui ralentit considérablement ma lecture, à mes yeux d’Eurasienne. Cela reste tout de même un texte que j’ai apprécié.



L’étrange affaire du Djinn du Caire

Autre thème, autre ville, autre époque, autre continent. Cette fois-ci, P. Djèli Clark nous plonge dans une ville du Caire en essor, luxuriante, à l’esthétique Steampunk. Le du Ministère égyptien de l’alchimie, des enchantements et des entités surnaturelles fait face à une « étrange affaire », comme l’indique la citation ci-dessus, entrée en matière de sa nouvelle. Encore une fois, nous retrouvons une héroïne, Fatma, une femme plutôt libérée si on la compare aux standards de l’époque et dont le caractère fait une part belle à l’impertinence.

Elle est accompagnée d’Aasim Sharif, membre de la police du Caire avec qui elle va tenter de résoudre l’enquête, et tenter de déjouer une sordide orchestration. L’auteur nous catapulte, au même rythme que ses personnages, dans les différents quartiers de la ville, à la recherche de réponse. La nouvelle est courte et engageante, mais surtout une prémices pour nous plonger dans l’univers mystique du folkore de la mythologie arabique de ses œuvres suivantes : Le mystère du Tramway Hanté et Maître des Djinns.

Encore une fois, l’auteur reprend ses mécaniques favorites : ce jeu du folklore et des croyances populaires, dans un univers uchronies et urban fantasy. Et il a raison, car il excelle à cet exercice.

Si je n’ai pas grand-chose à dire de plus concernant cette nouvelle, je trouve qu’elle donne l’eau à la bouche. Je suis intriguée, et ai hâte de me replonger dans cette représentation du Caire qui m’a séduite. Le Mystère du Tramway Hanté et Maître des Djinns sont déjà dans ma PAL, et mon instinct me dit qu’ils n’y seront plus en fin d’année. Affaire « étrange » à suivre…




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Les tambours du dieu noir

Cet ouvrage comprend deux récits : une novella "Les Tambours du Dieu Noir" et une nouvelle "L’Étrange Affaire du Djinn du Caire".

"Les Tambours du Dieu Noir" est une uchronie de fantasy avec une dimension steampunk bien développée. J'ai beaucoup aimé le Worldbuilding, qui prend place dans une guerre de Sécession prolongée où la Nouvelle-Orléans est indépendante et les États-Unis démantelés. Les personnages sont intéressants et l'utilisation du créole donne une touche d'authenticité appréciable (mais il faut s'habituer !). Petit bémol : la fin un peu faite à la va-vite.

"L’Étrange Affaire du Djinn du Caire" est le premier récit de la série "Ministère égyptien de l'Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles". C'est ce récit que j'ai le plus apprécié, adoré même ! La richesse du Worldbuilding, les personnages et la trame sont simplement exceptionnels. C'est une série que je vais continuer avec plaisir.

En conclusion, une excellent découverte !
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Les tambours du dieu noir

La première nouvelle est vraiment totalement différente de ce que j'avais déjà lu puisque l'on n'ai pas face à une enquête criminelle (contrairement à la deuxième) mais c'est tout de même très attrayant et cela donne envie de se plonger immédiatement dans la mythologie des dieux noirs tels décrits.

Par contre, il faut bien reconnaitre qu'il ne faut pas lire ça fatigué car le créole et le haïtien écrits ne sont pas toujours évident à comprendre.

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Les tambours du dieu noir

Habituellement je trouve que les romans courts et les nouvelles sont soit trop courts, si j'ai apprécié ma lecture, soit trop longs, si je ne l'ai pas appréciée.

Ici ce n'est pas le cas. Je trouve les deux histoires très bien dosée, on en sait assez pour rentrer pleinement dans l'univers et l'intrigue, sans en savoir trop et se retrouver perdu et frustré quand l'histoire se termine.

L'auteur parvient en quelques dizaines de pages à créer des univers très riches, mélangeant uchronie et fantastique, et des personnages avec beaucoup de personnalités. Le tout avec une intrigue bien ficelée, qui ne se conclut pas de manière précipitée sans pour autant trainer en longueur.

Une très bonne découverte. Je compte bien lire d'autres oeuvres de cet auteur
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Les tambours du dieu noir

Encore une découverte ! Avec ces deux nouvelles, l’auteur, P. Djéli Clark, nous emmène dans deux lieux et univers fantastiques différents.

J’ai aimé les parcourir avec les héroïnes, que ce soit Jacqueline ou Fatma. J’ai aimé les histoires, le suspense, ces mondes avec leurs croyances spécifiques, la créativité de l’auteur.

Petit bémol pour moi : Jacqueline, « LaVrille » dans « Les tambours du dieu noir » est le personnage principal et aussi la narratrice. Elle raconte et parle, ainsi que d’autres personnages et notamment La Capitaine Ann-Marie, avec des accents très prononcés, ce qui augmente l’immersion dans le récit, mais entrave la fluidité de la lecture.
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Les tambours du dieu noir

Entre la Nouvelle-Orléans et le Caire, P. Djéli Clark nous fait voyager dans ses premiers textes traduits en français. Regroupant deux nouvelles bien différentes, ce recueil nous transporte dans la découverte d'une uchronie où Djinns, anges mécaniques et zeppelins sont de la partie.



Dans Tambours des dieux noir, nouvelle éponyme du recueil, nous découvrons les rues de la plus célèbre ville de Louisiane. Bien que déroutante par ses dialogues où accents créoles, africains, etc. ressortent, elle nous plonge directement dans l'ambiance de la ville, sa chaleur, sa population, proposant ici une forme d'inclusivité. Car oui, que ce soit dans ces nouvelles ou même son roman, l'auteur met un point d'honneur à transmettre des valeurs égalitaires. J'ai tout de même était pas mal freiné dans le début de ma lecture à cause de ce choix de narration à double tranchant : servant mais nuisant aussi le récit.



Dans cette premiere nouvelle, l'intrigue est assez basique avec une pointe de politique. La protagoniste se trouve mêlée à une affaire dans laquelle une arme redoutable risque de se déchaîner sur sa ville natale. On y découvre un univers où les dieux peuvent se mêler à la vie des humains de manière très originale et où les machines à vapeurs dépeignent un background steampunk.



Sa deuxième nouvelle est ma préféré grâce à son intrigue ou sa narration plus basique. J'ai pu réellement appréhender la plume de l'auteur sans m'arrêter sur chaque dialogue.



L'intrigue encore une fois assez commune est en revanche ponctuée de la découverte d'une Égypte où le surnaturelle prend le pas sur la technologie puisqu'on y découvre le début du ministère égyptien de l'alchimie des enchantements et des entités surnaturelles s'occupant d'enquêter sur différents faits relevant du fantastique. Ici il est question du meurtre d'un djinn qui va devoir être élucidé.



Les protagonistes sont attachants, dégageant un forme de féminisme. Certains de ces personnages se retrouveront d'ailleurs dans Maître des djinns.



Pour conclure, j'ai tout d'abord était sceptique par ma lecture de ce recueil, espérant de tout cœur que ces accents, bien qu'apportant exotisme à l'histoire, ne soient pas présent dans tous les romans de l'auteur. Les intrigues peuvent paraître assez banales, où action et suspense sont de mises mais j'ai surtout adoré suivre les personnages dans des pays ou régions que l'on voit assez peu. J'ai aimé l'esthétisme steampunk en parallèle de celui d'une Égypte antique / jazz et nouvelle Orléans. Si il y a bien une raison pour lesquels je vous conseillerai de découvrir l'auteur et ses livres c'est pour en avoir plein les yeux comme moi. J'ai vraiment été émerveillée à chaque description et surtout, j'ai adoré les messages véhiculés par l'auteur qui, on le sent, est très engagé.
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Les tambours du dieu noir

J'ai lu ce recueil de 2 nouvelles de P. Djeli Clark. Je n'ai pas trop accroché à l'ensemble. Faut dire que je ne suis pas adepte des nouvelles car j'ai besoin de beaucoup de temps et d'explications pour pouvoir me concentrer et m'immerger dans un récit. La 1ere nouvelle m'a complètement perdue avec beaucoup de dialogues et de phrases en créole, ce qui rendait pour moi, le récit incompréhensible. La 2ieme nouvelle est plus intéressante mais n'est pas non plus transcendante. Les choses vont à la fois trop vite et trop lentement et il n'y a aucun surprise. Par contre on prend le temps de donner des détails inutiles sur les organes g****** du Djinn mort. La « résolution » de l'enquête est déjà devinée d'avance ce qui laisse peu d'intérêt à la lecture. Je ne sais pas où nous mènent ces 2 nouvelles. Ça manque d'enjeu et de profondeur. Du coup je ne sais pas si je lirai l'autre nouvelle et Maître des Djinn.
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Les tambours du dieu noir

Première lecture de cet auteur dans le cadre du challenge SF de @celinelecture . Autant je ne suis pas roman d'anticipation, spatial, ..., autant j'adore les uchronies. J'ai passé un excellent moment de lecture avec ces deux nouvelles.

🧞‍♂️

La première nous entraine dans une Louisiane revisitée où technologie et divinités se côtoient. J'ai mis beaucoup de temps à le lire car la Capitaine parle créole. Il m'a fallu un peu plus de concentration pour comprendre ces paroles.

🧞‍♂️

La seconde nouvelle nous emmène au Caire cette fois pour suivre une enquêtrice sur le meurtre d'un Djinn. Des deux textes, j'ai préféré celui ci. L'auteur manie à merveille le côté fantastique de ces êtres mythologiques et la logique policière pour déjouer un crime d'une plus grande ampleur.

🧞‍♂️

Dans les deux cas, les personnages sont extrêmement bien construits. On s'accroche de suite à leurs histoires et on a envie de les suivre.
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Les tambours du dieu noir

Certes, il s’agit de 2 novellas, donc le livre est assez court, mais le prix (12.90 €) est raisonnable et les deux écrits de P. Djèli Clark nous transportent dans un ailleurs que l’on n’a peu coutume de fréquenter (le bayou et un Caire magique), ce qui compense amplement la petitesse du recueil. L’auteur est indéniablement un novelliste à suivre !
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Les tambours du dieu noir

Les éditions L’Atalante ont tapé dans le mille en publiant Les tambours du dieu noir de Phenderson Djèlí Clark, en tout cas dans le mille de ma cible.



Le livre comporte deux courts récits qui pourraient très bien relever du même univers, ou pas. L’auteur y développe une ambiance uchronie-gaslamp-steampunk, un truc du genre – je laisse les spécialistes décider – terriblement parfumée et exotique.



La première novella, éponyme du livre, nous dépose en 1880 dans une Nouvelle-Orléans qui est une cité libre, alors que le conflit entre Nord et Sud reste larvé et que les îles des Caraïbes ont depuis longtemps conquis leur indépendance en renvoyant Napoléon chez lui avec un coup de pied aux fesses. La technologie a fait un bond ; les dirigeables fleurissent les airs et la fumée des cheminées d’usines encrasse hommes et choses. Et comme si ça ne suffisait pas, les dieux africains qui ont accompagné les esclaves en Amérique n’hésitent pas à se manifester.

Dans ce cadre, des femmes forts différentes unissent leurs forces pour éviter l’enlèvement d’un savant qui détient le secret d’une arme irrésistible. Clark parvient à construire leur psychologie avec finesse en peu de pages. Je ne sais pas pourquoi, mais je n’ai pas pu m’empêcher de les rapprocher du juge Fulton, lord Brett Sinclair et Danny Wilde d’Amicalement Vôtre. Rien à voir pourtant.

Action et exotisme à tous les étages. Mention spéciale à la traductrice Mathilde Montier qui a dû reproduire par écrit des accents des îles plutôt costauds.



La deuxième nouvelle – L’étrange affaire du djinn du Caire – nous déplace en 1912… au Caire donc. Il s’agit pour une détective du ministère de l’Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles – une sorte de BPRD, créé lui par Mike Mignola pour Hellboy – de comprendre comment un djinn a pu mourir. Car dans cette Égypte des êtres surnaturels (djinns mais pas que) ont fait leur entrée, permettant le progrès technologique et mettant là aussi les envahisseurs Anglais à la porte. L’auteur nous fait découvrir des sociétés secrète organisées autour d’anciens dieux égyptiens, nous parle de livres mystiques existant réellement tels que le Takwin ou le Kitab al-Kimya et nous fiche la trouille avec des êtres à l’ADN lovecraftien.



Clark met en valeur la minorité dans la minorité, car ses héros sont des héroïnes d’origine africaine. Et au moins dans la deuxième nouvelle la détective est encore en butte aux préjugés des mâles musulmans qui grommèlent devant son étrange tenue « à l’occidentale ». Mais peu leur chaud. Le combat pour l’égalité n’est pas le propos ici. Elles l’ont de fait et le prouvent par leurs actes.



D’autres petits livres de Clark vont paraître avec de nouvelles aventures dans le même univers. Je prends d’ores et déjà mon ticket d’entrée.

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