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Citations de Maurice Garçon (33)


Je plains le triste sort des enfants de notre temps (...) On leur demande de piétiner tous les enseignements que nous leur avions donnés(...) On leur enseigne une notion de l’honneur que nous n’avions pas reçue de nos pères. On leur impose de mépriser tout ce qu’on leur avait naguère appris à respecter.
(Les cinq étudiants de Poitiers)

En deux jours, on a créé un Tribunal, promulgué une loi scélérate, désigné des victimes, résolu un immense crime judiciaire !
Et l’on ne poursuit que les exécutants !...
(La section spéciale)

M. le Commissaire du gouvernement a osé dire qu’on eût dû s’en douter. Je le trouve bien audacieux. Je ne lui ferai pas l’injure de croire qu’il s’est douté en 1940 de ce qu’on demanderait aux magistrats pendant les années suivantes parce que je suis persuadé qu’il se serait démis de ses fonctions.
(L’Alsace annexée)

Léon Blum a dit en témoignant devant la Haute Cour :
« (...) Et on a dit à ce pays : Non, l’armistice que nous te proposons, qui te dégrade et qui te livre, ce n’est pas un acte déshonorant, c’est un acte naturel, c’est un acte conforme à l’intérêt de la patrie.
Et un peuple qui n’en connaissait pas les termes, qui ne l’avait pas lu, qui ne le comprenait pas, qui n’en a saisi la portée que peu à peu, qu’à l’épreuve, a cru ce qu’on lui disait parce que l’homme qui lui tenait ce langage parlait au nom de son passé vainqueur, au nom de la gloire et de la victoire, au nom de l’armée, au nom de l’honneur. »
(La bonne foi dans l’erreur)
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Octobre 1918

Depuis quelques mois on parlait d'un mal sans danger et dont on riait parce qu'il venait d'Espagne: c'était la grippe espagnole ! Quelques jours de fièvre, disait-on, un bon rhume et c'est fini.
Le mal s'est transformé. Il est dû à un bacille inconnu. On en meurt en six jours. On cesse d'en rire et on exagère en sens contraire.
On parle de choléra. On raconte que les cadavres sont noirs. On dit que le gouvernement cache des choses horribles. C'est inexact mais ce qui est vrai, c'est que la grippe se transforme en pneumonie et que c'est rapidement la mort sans phrases (...).
Et chacun croit posséder le moyen préventif ou défensif (...). On voit des gens qui n'entrent point dans le métro sans se tenir devant la bouche un mouchoir imprégné d'une drogue d'odeur infecte. D'autres se remplissent le nez de vaseline au menthol. Et l'on n'échappe pas aux conseils de l'entourage...
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L'avocat Garçon défendait aux assises un homme qui poussé à bout avait fini par tuer . Il lançait sur le procureur , tout au long de sa plaidoirie des petites boulettes de pain ......le procureur : arretez , maître
- arretez, je vous dis
- allez vous cessez à la fin
- c'est comme cela qu'on devient un assassin , monsieur le procureur !
Dans un autre tribunal ou les magistrats dormaient un peu , Garçon allume une bougie et fait semblant de chercher quelque chose sous le prétoire ..... intrigué le président l'apostrophe : - que cherchez-vous ?
- la justice , monsieur le président .
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Vous avez été certainement frappés, Messieurs, des égards avec lesquels on malmène M. Sacha Guitry. Pour lui adresser les pires injures, on a recours à ces périphrases dont on a le secret dans les Académies, fussent-elles Goncourt. Par exemple, pour rappeler que M. Sacha Guitry a été à Drancy, ce qui pourrait s’exprimer en termes concrets (vous voulez dire « il pleut », dites « il pleut »), on dira : « Ce qui est arrivé-après-la-libération-à-M. Sacha Guitry », et ce langage est tellement contagieux qu’à la dernière audience il avait gagné M. l’avocat de la République lui-même.
(...)
Ce procès, Messieurs, - après deux audiences vous l’avez certainement compris, - c’est une querelle d’hommes de lettres. Une haine irréductible, une de ces haines comme il s’en rencontre dans les milieux littéraires, oppose M. Lucien Descaves et M. Sacha Guitry. Leur querelle fait penser à cette vieille histoire du savetier anticlérical à qui son client demandait : « Tout ce qu’il y a de plus solide », et qui lui répondait : « il n’y a qu’une chose inusable, c’est la haine du prêtre. » Nous savons maintenant qu’il y a une matière plus inusable encore, c’est la haine d’écrivain.

(Plaidoirie de Me Charpentier, avocat de l’éditeur Robert Laffont de Kleber Haedens)
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M. LB PRFSIDENT DALADIER. - Je m'étais arrêté hier à la signature de l'armistice, c'est-à-dire au 25 juin.
Le 27, paraissait un message qui annonçait à la France, qu'enfin on allait construire un ordre nouveau. L'ordre nouveau, c'était la destruction du régime républicain et de la démocratie.
Le 10 juillet, l'Assemblée Nationale se réunissait à Versailles. Elle votait un texte clair et précis sous la pression d'ailleurs des baïonnettes allemandes qui se trouvaient à Moulins. Léon Blum avait raison de dire au procès de Riom que l'Assemblée n'était pas libre.
Malgré la contrainte, cette Assemblée a voté le texte que vous connaissez bien : elle donnait mandat au Gouvernement de la République, sous l'autorité et la signature du maréchal Pétain de réviser la Constitution. Elle décidait aussi que cette Constitution serait soumise à la ratification du peuple français.
Deux jours après, il n'était plus question du Gouvernement de la République. Deux jours après, la République était détruite, contrairement à la volonté de l' Assemblée Nationale, et on voyait apparaître, sous le nom
d'État Français, un régime qui allait chercher son point d'appui sur toute une meute d'aventuriers, de conspirateurs et de traîtres, car au même instant où les élus de la nation quittaient Vichy, on voyait arriver dans l'entourage du Maréchal, M. Deloncle, I'ancien chef du C.S.A.R., M. Méténier, l'un des organisateurs du meurtre des frères Rosselli, M. Darnand, que j'avais fait condamner à la prison quelques mois auparavant et qui devait s'illustrer de la façon sinistre que connaissent tous les Français.
Mais cela ne suffisait pas. Après avoir abattu la République, il fallait la déshonorer, et représenter la défaite comme le fruit inévitable d'un régime de corruption et de lâcheté devant le devoir.
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Les paquets étaient faits. Les malades tant civils que militaires, qui suppliaient depuis deux jours qu’on les emmenât, étaient entassés dans les voitures. Déjà, tout était prêt pour le départ. A ce moment, les infirmières pensèrent à ceux qui étaient intransportables et qu’on ne pouvait songer à faire voyager. Elles demandèrent au major sur le point de partir :
- Et les incurables ?
Avec l‘insouciance que procure la fréquentation quotidienne de la douleur qu’il faut calmer et de la mort qu’il faut adoucir, le major répondit :
- Morphine à forte dose !

(Les piqueuses d’Orsay)
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Etes-vous sûr, tout bien pesé, que cette anecdote qui appelle l’attention sur les membres de l’Académie Goncourt soit une si mauvaise affaire pour eux ? Tout d’abord on est tenté de croire qu’ils ont été mal conseillés, puisqu’ils sont en fâcheuse posture. Oui, mais le procès fait parler d’eux et ils préfèrent la critique à l’oubli. Il y a, dit-on, des femmes, qui aiment à être battues... généralement celles d’un certain âge. Peut-être est-ce le cas de l’Académie Goncourt ?

( Réplique de Me Jacques Charpentier)
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Sacha Guitry, à la fin du mois d’août 1944, a été arrêté à son domicile, par des individus qui ne tenaient leur pouvoir que d’eux-mêmes et, comment dirai-je ?... de leurs mitraillettes. Il fut conduit au Dépôt, du Dépôt au Vélodrome d’Hiver, du Vélodrome d’Hiver à Drancy. Il rencontra là de grands universitaires, de grands magistrats, de grands savants... Il y resta jusqu’au 15 octobre 1944. Et, pour l’en sortir, il fallut une démarche de ses avocats qui demandèrent et obtinrent du Parquet qu’il fût inculpé : c’était le seul moyen qu’on eût alors de sortir de Drancy.
Inculpé, déféré à M. Angéras, juge d’instruction, il suffit d’une séance d’interrogatoire pour qu’il apparût, à l’évidence, que, non seulement la détention de Sacha Guitry ne se justifiait pas, mais pas davantage son inculpation ; et, quelques jours après, il était remis en liberté provisoire.

(Plaidoirie de Me Chresteil)
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(extrait de l’ordonnance de classement du 8 août 1947 qui met fin à l’instruction poursuivie contre Sacha Guitry. Cette ordonnance est longuement citée par le substitut du procureur, lors de l’audience du 7 février 1948)

Sacha Guitry – qui ne le sait ? - est à la fois auteur et acteur. C’est un truisme. C’est aussi peut-être une clef.
(...)
Pas une seule conférence, pas un seul article fâcheux à relever pendant toute l’occupation ; son activité d’écrivain est, en définitive, à l’abri des critiques ; elle pourrait être presque un modèle pour certaines carrières qui ont continué.
Il reste l’acteur, et c’est différent.
Tout a été dit depuis Diderot sur le comédien qui vit son rôle. Mais il y a celui qui joue sa vie.
Sacha Guitry est possédé par le don de se mettre en scène. Il a vu dans sa famille des personnages et dans ses aventures des sujets. Ses destinées matrimoniales se sont nouées ou dénouées devant le public. Il a modelé sur lui-même Pasteur, Napoléon, une série de rois de France. Il n’est pas un auteur qui joue ses pièces ; il est un acteur qui écrit ses rôles.
Au vrai, il est une vedette, c’est-à-dire un acteur permanent à la ville comme à la scène. Il n’est chez lui que dans le décor ; et n’est naturel qu’en jouant. D’où une aisance supérieure, sommet du talent. Un roi de l’attitude et un prince du geste, eût dit Rostand, ce connaisseur. D’où son besoin comme d’oxygène du public ; et hors de scène de l’adulation et des faveurs du monde et de ses puissants. Il n’a eu de vie qu’exhibée.
C’est ce qui explique et mesure ses relations avec l’occupant.
Juin 1940 le conduit à Dax. L’ennemi arrive, s’installe ; suspension des hostilités, il faut s’organiser. Paris est sans théâtres et sans Sacha Guitry. Il y part sur l’instant pour combler du même coup ce double vide aussi impensable pour lui que, croit-il vraiment, pour Paris.

(et ça continue sur trois pages, sur le même ton cinglant : une ordonnance qui, je l’espère, fait partie des manuels de l’école de la magistrature !)
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Le Tribunal trouvera dans mon dossier un article auquel je dois faire allusion. J’y vois une photographie de Me Maurice Garçon – ce n’est pas ma faute !... et je pense qu’il ne s’en fâchera pas – photographie bien mauvaise du reste : elle a l’air d’être sa caricature... Les photographes font vraiment des choses étonnantes !...

(Plaidoirie de Me Chresteil).
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M. Sacha Guitry et M. Benjamin, auteurs d’une déplorable machination, n’ont pas eu le courage d’en assumer la responsabilité.
Sur le fond qu’ils n’abordent que timidement, ils disent qu’ils ont été pitoyablement trompés par une provocation. Le détour est risible : Sacha Guitry trompé... Sacha Guitry naïf... Pourquoi pas bientôt Sacha Guitry timide ?... Voilà des qualificatifs qui doivent l’étonner lui-même.

(plaidoirie de Me Garçon)
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L'assignation (suite)

Attendu que la préméditation de se livrer à pareil éclat avait été annoncé dans la Presse dès le 6 décembre, sans qu’une nouvelle aussi surprenante ait été prise par les membres de l’Académie des Goncourt pour autre chose qu’une fausse nouvelle ; qu’il fallut pourtant se rendre à l’évidence et constater avec indignation que deux membres de l’Académie des Goncourt, dont l’un s’était déjà livré précédemment à des attaques publiques et injurieuses, avaient voulu par des manœuvres dissidentes tenter de déconsidérer la compagnie dont ils avaient l’honneur de faire partie.
Attendu que cette nouvelle fut abondamment exploitée dans la Presse.
Attendu que Laffont, éditeur, n’hésita pas, de mauvaise foi et dans un désir de lucre, à envelopper l’ouvrage de M. Haedens avec une bande rouge portant apparemment les mots « Prix Goncourt ».
Attendu qu’une publicité autrement abondante a été insérée dans tous les journaux pour prolonger et aggraver l’équivoque, et que, chaque jour, le livre de M. Haedens est annoncé et vendu comme ayant obtenu un « Prix Goncourt ».
Attendu que ni M. Sacha Guitry ni M. René Benjamin n’ont protesté contre cette usurpation éhontée, montrant par là qu’ils l’approuvent sinon l’encouragent et qu’ils s’en font solidairement les complices.
Attendu que l’ouvrage de M. Haedens, tiré à un grand nombre d’exemplaires, a été abondamment distribué aux libraires et figure, à tous les étalages, créant une impardonnable confusion.
Attendu que de pareils agissements causent à l’Académie le plus grave préjudice, qu’ils ont pour effet d’égarer l’opinion, de jeter le discrédit sur la Société Littéraire créée en exécution des volontés d’Edmond de Goncourt, de tromper les lecteurs désireux de lire l’ouvrage véritablement couronné et d’ameuter injurieusement l’opinion.
Attendu qu’en outre, la simple probité exige que l’Académie des Goncourt assurer au véritable bénéficiaire la paisible jouissance du prix que lui a valu son talent.
Attendu que ces faits ne sauraient être trop sévèrement appréciés, qu’il en résulte un dommage moral dont il est dû réparation et qui doit être fixé à la somme de cinq millions.
Attendu que la publicité faite autour de la fausse attribution d’un prix Goncourt exige qu’une publicité équivalente en atténue l’effet ; que les insertions du jugement à venir doivent en conséquence être ordonnées dans cinquante journaux et périodiques, pour compléter la réparation du préjudice causé dans les termes de l’article 1036 du Code de Procédure Civile.
Attendu qu’au terme de l’article 1382 du Code Civil, tout fait quelconque de l’homme qui cause à autrui un dommage oblige celui par la faute duquel il est arrivé à la réparer.
Attendu qu’il y a intérêt et urgence pour la Société Littéraire des Goncourt à mettre fin à ce préjudice.

Par ces motifs,
...
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Quand vint la Libération, M. Sacha Guitry eut des malheurs. Tels sont les coups du destin. Il fut, à tort sans doute, précipité d’un piédestal au pied duquel il a dû demeurer plusieurs années avant de pouvoir songer à en retenter l’escalade. L’Académie, dans l’occurrence, n’a pas pris parti. Les malheurs de M. Guitry étaient d’ordre politique et notre société n’est que littéraire. Elle resta dans l’expectative. Ainsi avait-on fait à l’Académie Française lorsque des malheurs étaient survenus également à Abel Hermant, à Maurras, à Abel Bonnard et au Maréchal. On ne prit pas parti. On attendit qu’une décision judiciaire intervînt, ne voulant ni servir un confrère coupable, ni desservir un confrère innocent, confiant dans la Justice pour faire apparaître la vérité.
(...)
M Guitry ne le lui a pas pardonné. Il garde une rancune amère contre ceux qui n’ont pas pris parti pour lui.

(plaidoirie de Me Garçon)
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Mauriac est devenu un très grand homme. Il écrit des articles sans intérêt dans Le Figaro .
Jérôme me dit :
- Songez donc , il vient d'apparaître après s'être caché pendant six mois pour échapper à des policiers allemands qui ne le cherchaient pas !
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On fait tout retomber sur les Juifs. Ils ont bon dos .Je les crois en effet socialement assez dangereux lorsqu'ils prennent trop d'importance dans une société . ( sic ) (.....) Que les Juifs nous aient conduit à adopter la politique que nous avons suivie , je le crois.
( re-sic )
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Qu'y a-t-il de plus servile et plus lâche qu'un magistrat ? L'indépendance de la magistrature (...) est une chimère, et une chimère dangereuse parce qu'on l'entretient et que tout le monde y croit. La vérité est bien plus triste. Les magistrats, pour la plus grande majorité, sont des hommes ambitieux qui estiment que leur carrière est fonction de leur obéissance aveugle au pouvoir quel qu'il soit. Ils condamnent sur ordre ou, du moins, selon la tendance des maîtres de l'heure.
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L’assignation.

Plaise au Tribunal,

Attendue que par testament olographe, du 16 novembre 1884 suivi de quatre codicilles des 5 novembre 1887, 6 juillet 1890, 7 mai 1892 et 22 mai 1893, Edmond de Goncourt a désigné Alphonse Daudet et Léon Hennique pour exécuteurs testamentaires, à charge pour eux de constituer dans l’année de son décès, à perpétuité, une Société Littéraire composée de dix membres.
Attendu qu’il affecta, pour la constitution de cette Société, tant le produit de la vente de ses biens et objets immobiliers que les sommes à provenir de ses droits d’auteur.
Attendu que l’activité de l’association fondée parc actes des 6 juillet 1897 et 7 avril 1900 fut retardée par une contestation des héritiers et que la volonté du testateur ne fut exécutée que le 24 janvier 1902 par le dépôt des statuts à la Préfecture de Police.
Attendu que, par décret en date du 19 janvier 1903, la Société Littéraire des Goncourt connue sous le nom d’Académie Goncourt fut déclarée d’utilité publique.
Attendu que, conformément à la pensée qui fut la sienne tout le temps de sa vie d’homme de lettres et celle de son frère, Edmond Goncourt exprima la volonté formelle que la nouvelle Académie attribuât chaque année un prix destiné à consacrer un ouvrage littéraire.
Attendu que ce prix fut attribué pour la première fois, après l’Assemblée générale du 21 décembre 1903, et que, depuis, une nouvelle attribution a été faite chaque année à une œuvre d’imagination publiée dans l’année et paraissant, à l’Académie, avoir le plus de mérite.
Attendu que ce prix, conformément au désir du testateur, porte le nom de « Prix des Goncourt », formule habituellement réduite par le public à celle de « Prix Goncourt » ; que son attribution fait l’objet de vives compétitions et confère à l’œuvre couronnée une réputation enviée.
Attendu que l’Assemblée Générale, pour l’année 1947, fut convoquée pour le 8 décembre, que le prix devait être décerné au cours de la réunion, les votes par correspondance étant admis.
Attendu que MM. Sacha Guitry et René Benjamin s’abstinrent de se présenter et qu’ils ne firent parvenir aucun bulletin de vote.
Attendu que l’Assemblée régulièrement constituée, délibéra, passa aux votes et décerna au troisième tour le prix des Goncourt à l’œuvre de M. Jean-Louis Curtis, intitulée « Les Forêts de la Nuit ».
Attendu que, cependant, les membres de l’Académie Goncourt n’apprirent pas sans surprise qu’au moment où leur secrétaire communiquait le résultat du vote à la Presse, les deux dissidents s’étaient réunis à déjeuner chez M. Sacha Guitry et, qu’après déjeuner, ils avaient fait savoir à la Presse qu’à l’unanimité de leurs deux voix, ils avaient attribué le « Prix Jules Goncourt » à M. Kléber Haedens, auteur du roman « Salut au Kentucky ».
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Rien n'est moins tolérant qu'un catholique, il ne rêve que domination, moins pour imposer une morale et une foi que pour se servir de ses doctrines pour enseigner un renoncement grâce auquel il domine, régit et s'enrichit. La religion est surtout devenue un système de gouvernement grâce auquel on impose une discipline sociale qui profite toujours aux mêmes.
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Maurice Garçon
Qu'il est difficile de savoir ce que les gens pensent de vous . Il n'y a que les veuves qui finissent par être renseignées sur ce que le monde pense d'un homme.
À ce moment-là il est trop tard pour aviser..
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Les hommes aiment-ils ou non la liberté ? Je crois de plus en plusqu'elle n'est qu'un mot, une opinion d'opposition et rien de plus, que personne, au vrai, ne la considère comme une chose sérieuse. Dès qu'on détient une parcelle d'autorité, on ne songe qu'à étouffer la liberté du voisin.
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