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Critiques de Maud Tabachnik (442)
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Jours de glace

Assez étrangement, je n'ai pas été totalement satisfaite par ma lecture. Je trouve qu'il y a un décalage entre ce que le résumé nous distille comme informations et l'intrigue en elle-même. J'attire quand même votre attention sur le fait que je ne dis pas que l'intrigue est mauvaise, loin de là d'ailleurs, mais je m'attendais à certaines choses qui ne m'ont pas été données lors de ma lecture. A savoir aussi que tout ce qui fait partie du genre thriller/policier, fait partie d'un genre que j'affectionne tout particulièrement, même si j'en lis un peu moins maintenant. De ce fait, je suis un peu plus exigeante lorsque j'en lis.



Maud Tabachnik possède une plume clairement faite pour ce genre d'ailleurs, j'ai énormément de mal à imaginer la lire dans un autre style que celui-ci. Je me trompe peut-être totalement, c'est fort possible aussi, mais il faudrait alors que le niveau atteint ici en thriller, soit équivalent ou plus haut encore. Ce qui m'a posé problème, c'est réellement ce décalage que j'ai ressenti entre le résumé et ma lecture, je ne saurais même pas vous en expliquer exactement le pourquoi.



En fait, je pense que ce qui me chagrine, c'est que tout semble se résoudre de lui-même, sans qu'il n'y ai réellement besoin d'enquête ni de recherches d'indices. Alors que c'est cela que j'aime par-dessus tout lorsque je lis ce genre de roman. C'est assez difficile à expliquer sans foncer tout droit vers le spoiler en vous donnant des exemples précis, je ne le ferai donc pas.



Petit avertissement malgré tout, prévoyez une couverture bien chaude, dans ce livre il fait froid, très froid d'ailleurs, j'en frissonne encore !



Je n'en dirai pas plus sur ce livre, à vous de vous faire votre propre opinion, mais si vous l'avez lu, n'hésitez pas à mettre votre avis en commentaire, je suis curieuse de le lire.
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Jours de glace

Lou a décidé de quitter Montréal alors que sa carrière au sein de la police était en plein essor. Elle a décidé de poser ses bagages à Woodfoll, un bourg perdu qui se trouve à la frontière de Manitoba afin de panser les plaies de son cœur. Elle qui pensait se trouver dans une bourgade tranquille, elle s'est lourdement trompée car la petite ville près de laquelle elle vit, le gouvernement a construit une prison de haute sécurité inviolable, en tout cas sur le papier car un blizzard va venir contredire cette vérité !







En effet, un terrible blizzard va emporter sur son passage plusieurs riverains et il y a aura des pannes électriques à grande échelle ce qui signifie que la prison de haute sécurité n'est plus sécurisée comme il se doit... Les portes de prison automatiques se sont déverrouillées grâce à ce blizzard qui est une aubaine pour les meurtriers, psychopathes, violeurs et autres s*loperie qu'elle y renferme ! Une fois que ce blizzard est passé, les cadavres fusent. Des pauvres gens ont été sauvagement assassinés et je vous laisse deviner vers qui les soupçons se sont portés...







Qui s'est qui doit mener cette enquête et retrouver les gugusses qui se sont enfuis de la prison ? Je vous le donne dans le mille, il s'agit bien évidemment de Lou ! Mais elle n'est pas convaincu que les quatre évadés soient les coupable de ce meurtre.







Ce thriller ô combien noir et cruel est remarquablement bien mené ! C'est un thriller hors du commun, aussi glacial que le blizzard qui a balayé tout un pays pour nous offrir un récit aussi glaçant que possible ! Lou est un personnage à fort caractère et pour mener ce genre d'enquête, il faut non seulement en avoir dans la tête mais il faut un sacré courage pour arriver au bout de cette enquête.







La plume de l'auteur est sombre, noire, glaçante, flippante mais c'est tellement bien écrit qu'à la fin du récit, on en redemande forcément ! Maud Tabachnik a une plume descriptive, je n'avais aucune difficulté à m'imaginer les scènes qu'elle prenait plaisir à nous décrire, je visualisais ce blizzard qui causait des dégâts effroyables.







Tout ça pour vous dire que "Jours de glace" est un roman qui ne vous laissera pas de marbre et qui saura vous glacer le sang comme il se doit.




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Jours de glace

Jours de glace, voilà un titre qui marque, non ce n'est pas une annonce promotionnelle au rayon des desserts surgelés. C'est celui d'un thriller qui nous plonge en terre nord canadienne et dont le synopsis peut vite nous refroidir le sang.

Imaginez une prison high tech, une prison de haute sécurité, qui renferme les pires malfrats de la terre et d'où il est impossible de s'évader. Heureusement d'ailleurs, car s'agissant de certains d'entre eux, on n'aimerait pas les savoir dehors...

J'ai eu un peu de mal au départ à m'immerger dans cette histoire. Et puis, peu à peu je me suis faufilé auprès des personnages.

Je me souviens d'avoir lu il y a très longtemps des polars de Maud Tabachnik que j'avais bien aimés.

Je n'aime pas trop les thrillers. Sauf quand...

Ici l'intérêt que j'ai trouvé à ce roman est surtout l'immersion en terre amérindienne, la dimension culturelle et sociale du roman. La police canadienne compose ou tente de composer dans ses rangs une harmonie avec les populations amérindiennes qu'elle intègre.

Nous sommes à Woodfoll, une petite ville du grand nord Canadien. C'est là que j'ai fait la rencontre de Louise Grynspan, surnommée Lou, c'est la shérif de la ville, une ancienne profileuse de la police du Québec. Elle est venue ici pour oublier une ancienne vie où elle a souffert amoureusement. Elle aime encore Julia, son amour...

Louise Grynspan veut renaître maintenant.

Imaginez une prison high tech, une prison de haute sécurité.

Ce nouveau pénitencier de très haute sécurité installé en bordure de ville suscite la fierté des autorités locales. Il y regorge les pires malfrats.

Il y a cependant une petite fausse note, un grain de sable qui s'immisce à merveille dans la perfection pénitencière. La prison a été construite sur un site sacré où reposent des morts de la communauté des algonquins.

L'impensable va venir. Un ouragan qui amène des trombes d'eau, un vent infernal. Une tempête d'une violence inouïe. Plus d'électricité, plus de téléphone, c'est brusquement devenu un paysage de fin du monde.

Et brusquement, dans ce délire météorologique, les portes de t'établissement vont s'ouvrir comme par magie. En tous cas, cela fut tel pour certains détenus ahuris et peut-être aussi pour la communauté amérindienne.

J'aime bien observer les faits, être attentif lorsque la haute technologie dont nous dépendons défaille. Sauf qu'ici elle va produire des drames. Quatre détenus de la pire espèce, quatre frères d'ailleurs, vont profiter de l'événement pour se faire la belle.

Les chapitres sont courts, rythmés. Je sais par avance qu'il y aura du sang sur les murs, cela ne m'intéresse pas d'en parler.

J'ai été en jubilation lorsque la communauté amérindienne a évoqué l'idée d'une revanche des morts sur les vivants, parce que cette prison était construite sur un lieu interdit.

J'ai adoré le magnifique personnage de Louise Grynspan, chérif bougonne, entière, fragile. Elle mène ici une enquête aux frontières de la raison. Sa bienveillance est en harmonie avec sa rigueur.

J'ai aimé ce roman sans que ce soit un coup de coeur.

J'ai aimé ce roman parce qu'il parle aux minorités.

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Jours de glace

Criss ! Tabarnak !! que voilà un roman intéressant !

je ne vous ferai pas le sale coup de vous dévoiler une partie de l'histoire, comme beaucoup de critiques en herbe.

Sachez simplement que le dépaysement est au rendez-vous, et que l'histoire est bien menée. Difficile de lâcher le bouquin avant la fin.
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Jours de glace

Voilà bien longtemps que je n'ai pas lu un thriller d'aussi bonne qualité ! L'histoire est assez incroyable ; elle vous plonge dans une atmosphère qui - par moments - flirterait presque avec le fantastique (je dis bien presque, on reste quand même largement dans le thriller policier). Tout y est : l'histoire est très bien menée, sans temps morts et avec de multiples rebondissements. Plus que cela, les personnages sont décrits dans leur profondeur psychologique et une logique assez effrayante pour une poignée d'entre-eux. Ils évoluent dans une intrigue qui parvient, avec brio, à faire ressortir les inégalités sociales vécues par les populations indiennes qui subissent encore aujourd'hui la domination des Blancs canadiens. C'est le premier roman que je lis de cette auteure et ce n'est très certainement pas le dernier. Pour couronner le tout, on appréciera un style d'écriture piquant - juste ce qu'il faut. Les enquêteurs font ce qu'ils peuvent dans ce chaos glacé, ne réussissent pas toujours tout. Mais n'est-ce pas ce que l'on attend 'un thriller, ce genre qui vient représenter l'un des pans modernes de la littérature dite réaliste ? Bref, de mon point de vue, c'est une réussite totale que je recommande sans la moindre hésitation.
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Jours de glace

J'ai un grand regret dans ma vie, contrairement à la plupart des gens j'adore le froid, la neige, le vent glacé. Les jours de grands froids mais où règne un grand soleil dans un ciel bleu sont mes préférés de l'année. Malheureusement pour moi j'habite dans une région tempéré et humide, les températures restent bien au-dessus du zéro, il pleut souvent, quant à la neige ça fait près de dix ans que l'on n'en a pas eu. C'est pourquoi il faut que je remercie Maud Tabachnik de m'avoir fait voyager dans ce grand et beau pays gelé qu'est le Canada.



L'auteure s'est posé une ambiance il faut lui reconnaître ça. Je n'avais jamais lu un seul de ses livres et j'ai eu le plaisir de rencontrer une plume maligne qui plante un décor rapidement sans parler des personnages qui prennent vie en quelques traits. Mention spéciale au personnage de Lou Grynspan que l'on aimerait revoir lors d'une prochaine enquête. Humour à froid et tension dramatique se mélangent parfois dans le même paragraphe, le tout forme un style fluide et accrocheur.



Malgré tout, tout n'est pas parfait aux pays du grand froid, l'intrigue principale démarre sur une grosse ficelle scénaristique difficile à avaler alors que la seconde intrigue ne décolle jamais. Le plus étrange est que l'ensemble souffre d'un sentiment d'inachevé, certaines questions restent en suspens. C'est la première fois que je me dis qu'il manque une bonne cinquantaine de pages à un livre. Rien que l'intrigue autour des tribus indiennes et de l'agent Oka aurait mérité un développement plus approfondi.



Une atmosphère glaçante, des prédateurs plus proches des bêtes sauvages que de l'homme. Il n'en faut pas plus pour contenter les amateurs de chasse à l'homme que je suis même si j'aurais voulu que l'auteure densifie son récit afin de prolonger le plaisir
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Jours de glace

J’ai un problème de taille avec ce roman : la construction des phrases.

Si bien que, ne connaissant pas l’autrice, j’ai d’abord cru à une mauvaise traduction, il n’en est rien.

Ce fut très laborieux à lire, presque pénible.

J’avoue que j’ai, à mon actif, des décennies de lecture et que je n’ai jamais croisé une plume comme celle-ci.



J’imagine que ce “détail” a eu un impact direct sur le fait de n’avoir pris aucun plaisir durant cette lecture, beaucoup de mal à entrer en immersion dans l’intrigue et par conséquent, un désintérêt presque total.

Surtout, et je crois que c’est un point à noter, je n’ai absolument pas saisi dans quel registre l’autrice voulait m’amener…

Ni même dans quelles directions, c’est confus, vite plié, limite saboté.



Je n’ai pas du tout apprécié lire ce roman, les méchants sont méchants parce qu’ils sont méchants, les morts sont morts à cause de la mort, bref, un flou non-artisque total!

Entre la quatrième de couverture et son résumé qui était hyper prometteur et la lecture en elle-même, que dire?

N’y aurait-il pas “tromperie sur la marchandise”!
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Jours de glace

Maud Tabachnik plante un décor assez angoissant au Canada, dans le Manitoba. Une contrée isolée où s’est implanté une prison ultra moderne avec des prisonniers extrêmement dangereux. Déjà là le lecteur se dit que ça va être une source d’ennuis. Mais Maud Tabachnik distrait le lecteur avec d’autres intrigues aussi intéressantes, tout en faisant monter les tensions… jusqu’au moment où les éléments se déchaînent ainsi que certains humains.



Il y a un contraste entre la modernité de la prison et les camps indiens et leur wigwam. Contraste entre le cartésianisme des uns et les croyances ancestrales des autres. Dérèglement climatique (ou autre explication scientifique) vs phénomène surnaturel.



On va découvrir différents groupes de personnages au fur et à mesure que progressent les intrigues. J’ai trouvé cela intéressant car je ne connaissais pas toutes ses institutions et leur organisation dans la société canadienne et leurs compétences juridiques. Lou Grynspan va devoir s’adapter à tous les « clans » et aux différents interlocuteurs, on sent parfois que c’est limite.



Des contrastes on en voit tout au long de cette histoire. On a d’entrée la femme chérif, pragmatique qui doit être très diplomate avec le chef indien avec ses croyances et ses positions très arrêtées.



En ce qui concerne la violence autant la nature que les humains peuvent être extrêmes.



On va suivre deux enquêtes avec leurs ramifications, et le chérif Lou Grynspan va devoir jongler avec les deux. Dans les deux intrigues les « blancs » et les « autochtones » sont impliqués.



Selon les chapitres nous avons une narration à la première personne (Lou) ou à la troisième personne mais pas toujours la même. Du coup le lecteur en sait parfois plus que le Chérif, cela donne au lecteur un petit plus positif et en même temps une certaine frustration de ne pouvoir agir.



En ce qui concerne le langage, Maud Tabachnik a émaillé son texte de mots ou d’expression pour bien ancrer son histoire au Canada. Ce n’est pas systématique et c’est très compréhensif du lecteur français, on a parfois une traduction entre parenthèse.



On retrouve un personnage homosexuel et d’origine juive, ce qui ne m’étonne pas, c’est la touche Maud Tabachnik.



C’est un roman qu’on a du mal à lâcher avant de l’avoir fini car elle nous réserve bien des rebondissements et des émotions fortes.
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Jours de glace

Cela faisait bien 15 ans que je n’avais pas lu un livre de l’autrice. Pourtant sa plume me plaisait beaucoup. Quand j’ai eu l’occasion de lire celui-ci, il n’a pas fallu me pousser beaucoup pour que je le commence.



Lou Grynspan est shérif dans une contrée reculée du Canada. Une de celle où l’hiver n’en finit jamais. Dans une bourgade plutôt tranquille ou l’essentiel du travail consiste à mettre des PV de stationnement. Mais tout change quand une prison haute sécurité y est construite, que les pires psychopathes s’en échappent et qu’on retrouve le corps d’une gamile dans un très sale état.



Les premières pages nous plongent dans cet univers glacial, resté par certains aspects dans cette période avant l’arrivée des blancs. Cette époque où les superstitions avaient encore la part belle et dictaient les règles. Et où les blancs mènent une vie rude où l’essentiel est de survivre. Le décors est planté et on ne fait que frissonner tout le temps de notre lecture.

L’enquête, ou plutôt les enquêtes, se chevauchent un peu et parfois je m’y suis un peu perdue. Heureusement, elles ne trainent pas trop en longueur et l’autrice ne joue pas trop avec nos nerfs, on sait où on va dans les grosses lignes et ce n’est que les détails qui nous manquent. Enfin pas tous les détails, au niveau des scènes de crime rien ne nous est épargné. Il n’y a pas eu beaucoup de nouveauté pour moi, mais le tout est relevé par l’ambiance glaciale et glauque.

Ce que j’ai beaucoup aimé c’est que pas mal de personnages nous sont présentés dans le détail, avec des informations sur leur vie passée, comment ils sont arrivés ici, ce qu’ils aimeraient faire dans le futur.

J’ai eu parfois du mal avec l’écriture, ayant besoin de relire les phrases pour les comprendre. Pas qu’elles étaient mal écrites, mais parce qu’elles étaient écrites d’une manière dont je n’avais pas l’habitude. C’est le seul petit point négatif que je pourrais relever.

J’ai passé un très moment lecture et je pense que je vite rattraper mon retard en lecture en policier de Maud Tabachnik.
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Jours de glace

Suis tombé sur ce titre car il faisait très froid dehors ... mais alors la lecture ne m'a pas réchauffé. Pas terrible ce mélange de prison, d'éruption solaire, de meurtres, d'évadés et de vengeance (?) dont le début me fait fortement pensé à une copie de l'excellent "Shutter Island" mais en moins bien. Le fond de l'histoire entre Blancs et Rouges ou les Daltons ne prend pas. Les passages intéressants sont trop rapidement décrit à l'image de celui de la forêt et de la crevasse et en plus (ai presque honte de le dire) n'ai rien compris de la fin ! Bref, lecture rapide, quelques expressions sympas indépendantes et bien écrites mais rien de plus.
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Jours de glace

Le commentaire de Cathy :

Louise Grynspan, une ancienne profileuse de la police de Québec, est shérif de la petite ville de Woodfoll.

Un centre pénitentiaire de haute sécurité ouvre ces portes dans son secteur.

La jeune femme n'apprécie guère l'arrivée des pires criminels du pays dans son secteur.

Les Indiens non plus n'acceptent pas que cette prison soit construite sur un ancien cimetière.

Une violente tempête provoque une coupure de courant libérant de dangereux criminels.

Des cadavres sauvagement mutilés sont découverts, est-ce vraiment les prisonniers qui sont les responsables ?

Ce roman m'a fait me plonger au cœur du Canada, dans des endroits isolés, loin des grandes villes.

Complètement embarquée par l'histoire, je n'ai pas vu les pages se tourner.

J'ai aimé suivre plusieurs intrigues à la fois, même si un grand nombre de personnages ne m'ont pas rendu la chose aisée.

L'ambiance est très sombre, stressante, angoissante, glaçante.

L'intrigue est bien menée, les crimes perpétués sont horribles et suffisamment bien décrits pour nous effrayer.

Maud Tabachnik est une auteure que j'avais déjà lue, une expérience de lecture à chaque fois différente mais toujours aussi bonne.
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L'empreinte du nain



Première réaction : l’examen de la couverture, énigmatique. Une main, visiblement masculine, une canne, une tige métallique dépassant de la manche. Il fait irrésistiblement pensé à un tueur à gage élégant, ou un chef de famille de la Mafia.

Deuxième constat : ce roman se lit très facilement. Les chapitres sont très courts, les paragraphes eux-mêmes sont brefs. Les dialogues sont nombreux, et font rapidement progresser l’action. Cette construction m’a irrésistiblement fait penser aux œuvres de James Patterson, car elle donne envie de progresser rapidement dans la lecture. De plus, le style employé est fluide, les explications scientifiques sont simplifiés à l’extrême, rien ne vient donc entraver la progression de la lecture.

Bien que l’intrigue prenne place dans quatre pays (Les Etats-Unis, la Russie, la France et l’Autriche), l’auteur concentre son récit dans les deux premiers pays, sans doute à cause de l’opposition historique entre ses deux puissances. Ce qui a provoqué un sentiment de malaise en lisant la partie américaine est que ce qui y est décrit, à savoir la montée en puissance du racisme et le retour à des valeurs ultrareligieuses n’est pas si éloigné de la réalité. Tant d’obscurantisme me révoltait, j’avais parfois envie de secouer Ken (le prénom n’aurait pu être mieux choisi) ou Cathy afin qu’ils ouvrent les yeux sur les horreurs qu’ils proféraient ou commettaient. Leur indifférence ne faisait que renforcer la violence des actes commis, décrite avec une précision clinique.

En ce qui concernent les enquêteurs américains, j’avais parfois du mal à les distinguer, tant leurs noms me semblaient interchangeables et leurs caractéristiques assez flous. Je fais bien sûr une exception pour la charismatique Shar, à l’inquiétante étrangeté. La partie russe m’a moins posé de problèmes, parce que nous avons un enquêteur unique. A la différence de ses homologues américains, parfaitement formés et entraînés, Pavel est balloté par les événements, et se trouve réduit à l’impuissance.

Restent les ressorts de l’intrigue. Je les ai trouvés relativement simples. L’argent, le goût du pouvoir, et l’expérimentation scientifique auquel s’ajoute une crise économique sévère sont des ingrédients utilisés dès longtemps par les auteurs américains pour créer le chaos dans des dimensions planétaires. L’auteur de ce complot n’est pas à la hauteur de ses adversaires (Shar, notamment) car il est bien trop caricatural, ses motivations ne sont guères différentes de celles des grands psychopathes que j’ai croisés dans des thrillers américains de Tom Clancy.

Je reconnais néanmoins que c’est la première fois que je vois un thriller qui déploie son intrigue dans un espace aussi vaste écrit par une auteure française. Son roman ne démérite pas face à ses homologues américains.
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L'empreinte du nain

Il est certain que j’ai mis du temps à entrer dans l’œuvre. La mention « thriller » sur la 1ère de couverture avait tout pour m’attirer, mais dès les premières pages j’ai compris que L’empreinte du nain ne ressemblait pas aux thrillers que j’affectionne : ceux qui sont très noirs, très sanglants, où machiavélisme et horreur se côtoient et dans lesquels le lecteur est perdu, s’interroge, tente de démêler les fils d’une intrigue dont il ne maîtrise pas tous les éléments, dirigé d’une main de maître par l’écrivain. Le machiavélisme n’est toutefois pas absent du roman de Maud Tabachnik, au contraire. Mais c’est davantage un thriller politique, sur fond de complot international, sujet de romans auquel, je dois bien le reconnaître, j’ai un peu de mal à adhérer. Question de goût, tout simplement. Je n’ai pas vraiment regardé les pages, mais je dirai que la première moitié du roman m’a moyennement emballée alors même que j’ai été fortement intriguée par l’histoire. Contradictoire, n’est-ce pas ?

Il a fallu en effet un peu de temps avant que tout se mette en place : l’histoire se déroule à plusieurs endroits du monde et l’auteure balade ses lecteurs d’un point à l’autre de la planète. Au Nouveau-Mexique, nous rencontrons Bo Smithsonian, un agent du FBI qui rend visite à un couple d’amis méconnaissables. En Russie, c’est un commissaire de police, Pavel Sergueï-Ourtz, que nous suivons pas à pas. Nous rencontrons également des hommes de pouvoir, russes et américains, ce sont incontestablement les passages qui m’ont le moins plu, je pense m’être un peu perdue au milieu de tous ces personnages. Et puis, il y a cette histoire étrange dont le lecteur perçoit très vite l’enjeu : des hommes et des femmes assistent à des concerts de rock et boivent une étrange boisson… tandis que d’autres se font agresser ou tuer. L’équipe de John Do, à laquelle appartient Bo, enquête sur des affaires qui n’ont, semble-t-il, pas de lien : tout le monde est bien loin de soupçonner ce qui se trame. Mais pas le lecteur, hélas ! Finalement, c’est un roman qui manque un peu de suspense mais qui n’est pas trop désagréable à lire. Même si l’histoire ne m’a pas captivée comme je l’attendais, même si je n’ai sympathisé avec aucun personnage, il faut reconnaître que les pages se tournent facilement. Comme dans n’importe quel thriller, on a envie de connaître la fin, c’est donc que l’intrigue fonctionne. Mais j’ai justement un avis partagé sur cette fin. J’ai apprécié : le piège qui se referme, l’image finale de l’homme désabusé. Je n’ai pas du tout aimé : le rapprochement improbable entre deux personnages, l’histoire de télépathie.


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L'empreinte du nain

Après avoir été enthousiasmée par cet auteur ("Le festin de l'araignée" et "Lâchez les chiens"), ce livre m'a tellement déçue que j'en ai assez rapidement abandonné la lecture.

Pourtant, le début me semblait prometteur, avec une histoire de lavage de cerveau, du déjà vu sans doute mais palpitant quand même. Et puis, de l'Amérique profonde où commence l'affaire, on passe en Russie et là, je me suis sentie, non pas dépaysée, ce qui aurait été plutôt plaisant, mais complètement désorientée et j'ai peu à peu perdu tout intérêt envers une intrigue trop touffue et peu vraisemblable. Une banale affaire de corruption et même de complot ne m'aurait pas déplu, mais là, on est dans quelque chose de passablement embrouillé. Peu encline à faire un effort envers une lecture dont j'attendais de l'amusement sans prise de tête, j'ai donc cessé de suivre l'affaire et abandonné ma lecture.
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L'empreinte du nain

Trop invraisemblable, ennuyeux car répétitif et sans réel fil directeur.

Grosse déception
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L'étoile du temple

Dans ce cas-ci, ce n'est pas du grand Maud Tabachnik. Pas de médiocre non plus, je dirais de "l'entre-deux".



Si vous voulez tout savoir, le livre se lit facilement, sans trop se casser la tête et si vous le ressortiez de votre biblio un an plus tard, vous pourriez le relire tant il ne vous aura pas marqué au fer rouge. Mais sans que cela vous pose problème non plus.



Je vais tâcher de creuser un peu plus.



Première incursion dans le roman historique pour Maud Tabachnik qui est avant tout une spécialiste du thriller (à l'américaine, parfois, souvent, mais pas toujours) et du roman policier.



Ici, elle a choisi une date intéressante, du moins, pour les féru de romans historiques telle que je suis. Oui, chacun son vice.



1306, c'est bien sûr l'année de l'expulsion des juifs du royaume de France (décidément... vous allez croire que je vous en veux) mais c'est aussi l'année qui précède la condamnation puis l'éradication des templiers.



Souvenez-vous du vendredi 13 octobre 1307, jour de l'arrestation des Templiers... et tout cela se terminera par la mort du grand maître Jacques de Molay, brûlé vif à la pointe de l'île de la Cité le 19 mars 1314.



Puisque le roman porte sur ces deux faits historiques, rien d'étonnant à ce que figurent, parmi les principaux personnages, des membres de la communauté juive et ceux des Templiers.



Deux communautés, certes bien différentes et souvent opposées, mais réunies en la circonstance par une même menace, celle de la Mort. Non pas "naturelle", mais légèrement "commanditée" par des hommes sans scrupules, bas de plafond, jaloux, et j'en passe.



Toutefois, s'il est fréquent que je retrouve mes chers templiers (chacun son vice, je vous disais) jouer les têtes d'affiche dans nombreux de mes romans ésotériques ou historiques, il est en revanche plus rare de voir des juifs occuper les premiers rôles (sauf dans les récits de la Seconde Guerre), ou, du moins, de les voir occuper tous les deux, les têtes d'affiches.



Il ne me vient pas à l'esprit un roman que j'aurais lu et où les deux communautés se trouvaient en tête de liste. C'était soit l'un, soit l'autre, ou si un était présent, l'autre était là de manière anecdotique.



C'est là une originalité appréciable, sans compter que nous avons droit à découvrir la vie quotidienne des juifs.



Et pour ceux qui ne le sauraient pas encore (voyage sur Mars, temps de cerveau accordé à une boisson gazeuse), ils étaient à peine tolérés dans la société. Euphémisme, d'ailleurs, le "à peine tolérés".



Accusés de tous les maux, de toutes les épidémies, de toutes les profanations, vilipendés, spoliés, victimes de pogrom sauvages, accusés d'être des usuriers alors que l'église catholique interdisait aux catho de prêter de l'argent. Rien de très réjouissant, vous voyez.



Là où le bât blesse, ce n'est pas dans la description des vexations et des persécutions qu'ils subissent, non, l'auteur s'est donné la peine de faire sonner ça juste.



Le problème vient du personnage principal : Rachel.



Rachel est en effet parée de trop de qualités et de vertus pour en faire une héroïne crédible. C'est Wonder-Woman à elle toute seule.



Elle s'habille en homme, chevauche sans complexe et tire l'épée.



Jeanne d'Arc eut toutes les peines du monde, un siècle plus tard, alors pour une juive à cette époque, c'est science-fiction !



Ajoutons à cela qu'elle fait preuve d'une tolérance à l'égard de tout un chacun (C'est "tu ne jugeras point" puissance mille) et d'une indépendance pour le moins anachronique. Nos arrières grand-mère eurent plus de mal à obtenir le droit de vote pour les femmes.



Wonder Woman, je vous disais. On peut pardonner ça à un auteur de fiction, publiant ses écrits sur le Net pour son plaisir, mais pas chez une romancière professionnelle !



Le personnage de Philippe de Champagne est mieux réalisé. Il est faible, indécis, occupé de ses seuls plaisirs (à quoi pensez-vous ?) mais néanmoins ouvert et curieux, plus en accord avec son époque, et par là même, plus vrai.



A croire que cela marche mieux avec les personnages masculins que féminins : comme si on pouvait parer l'homme de toutes les qualités ou en faire un salaud fini, alors que pour la femme, quelque soit son statut, il doit être tellement subtil qu'il en devient "mission difficile".



D'autant que Philippe de Champagne évolue au fil du récit, il prend de l'envergure, s'interroge et va même jusqu'à contrarier sa nature et risquer sa position. Un personnage multiple et assez attachant, mieux réussi que Rachel.



Pour en finir avec les protagonistes de l'histoire, signalons aussi Jean le Pieux qui campe un méchant pour le coup parfaitement crédible (le méchant doit être réussi dans une histoire), pétrit de haine, rongé par l'ambition.



Sans oublier les Templiers qui ont senti le vent tourner et les représentants de la communauté juive de Troyes, craintifs mais pas totalement soumis.



Pour ce qui est de l'enquête, il faut avouer qu'elle s'avère finalement assez secondaire et sert surtout de révélateur aux ambitions et aux manœuvres des puissants et sa conclusion sera, somme toute, assez sommaire.



Ce livre vaut donc surtout pour son atmosphère et ses descriptions : la ville de Troyes et son marché, la prison du palais ducal ou l'intérieur d'une maison bourgeoise, la campagne sous la neige, une maison des Templiers, une auberge...



Pas le meilleur, mais pas le pire non plus !
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L'étoile du temple

Troyes, 1306. Un templier venu de Venise est retrouvé mort sur les terres d'Aaron Meyerson, juif chargé de polir un un diamant fabuleux. Il est accusé du meurtre par le bailli du comte de Champagne. Maud Tabachnik s'essaie avec bonheur au roman policier historique.
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L'étoile du temple

Un diamantaire juif de Troyes est accusé de meurtre et du vol d'une pierre précieuse destinée au roi de France. Il est emprisonné, mais sa fille va tout faire pour trouver le vrai coupable.

Le roman se lit bien et est assez agréable. Néanmoins, je l'ai trouvé un peu faible en terme d'enquête. Il n'y a pas grand chose, on ne se trouve pas face à l'acquisition de plusieurs indices, ni vraiment de rebondissements. Plusieurs portes sont ouvertes par l'auteure qu'elle ne referme pas je trouve, concernant les Templiers, les sentiments entre Rachel et Philippe par exemple. Quant au coeur de l'intrigue (à savoir retrouver le diamant), là aussi ça retombe un peu comme un soufflet, on aurait aimé voir plus d'action autour cet évènement.

Au final, une lecture sympathique mais peut mieux faire.
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L'étoile du temple

Troyes 1306,



Aaron Mayerson regarde la pluie frapper les carreaux. L’eau essaie de s’infiltrer et suit le labyrinthe du plomb qui sertit les vitraux. L’attente est longue. Etrangement, elle génère un sentiment de crainte, un présage déplaisant.

Le chevalier Agnetti, messager de la Sérénissime république de Venise, doit lui apporter une pierre magnifique, le Jaidpur. Ce joyaux, il devra le tailler, le révéler, le magnifier pour le roi Philippe le Bel et si D’ le veut, le diamant scellera une alliance.



philippe_le_bel« Votre roi, mon ami, ne pourra qu’être ébloui du cadeau de mon maître. Cette pierre, unique au monde, perpétuera pour l’éternité la gloire des Capétiens, et l’honneur de l’avoir taillée retombera sur votre peuple.

– L’honneur ou le malheur. Il n’est jamais bon pour un fils d’Israël de se pousser sous les feux des puissants. ».



Réponse prophétique ? En effet, le retard du chevalier était un mauvais augure. On retrouva son cadavre supplicié, écorché et nu sur les terres de Aaron Mayerson, le juif.

C’est une évidence, le meurtrier ne peut être que cette engeance du diable. Emprisonné par Jean le Pieux, bailli du comte de Champagne et demi-frère du comte Philippe, il attend d’être soumis à la question par Guillaume de Paris l’inquisiteur.

Pourquoi cette hâte à calomnier et à accuser l’orfèvre ? A qui profite le crime ? Qui a volé le fabuleux caillou ?

Ces interrogations, Rachel, la fille d’Aaron, se les pose. Jeune fille de vingt-trois ans, elle est érudite, audacieuse et téméraire. Elevée par son père et sa nourrice Hannah, elle n’a jamais connu sa mère et a été éduquée comme un garçon. Elle manie l’épée comme un chevalier, mène les comptes et les affaires de son père, a la hardiesse et la franchise presque viriles ; elle se sent l’égale des hommes.

Mais l’affaire est trop sérieuse et les éléments s’enchaînent beaucoup trop précipitamment. Pour son enquête infortunée, elle demande l’aide du compte Philippe et celle de son ami d’enfance Salomon. Et tous sont concernés, acculés à s’investir et à chercher ; du comte aux templiers.

De nombreux personnages se croisent, ils sont tous dans l’attente d’un couperet, les plus nantis sont sur le qui vive et partagent l’angoisse des gens plus humbles. L’époque est sinistre et brûlante. Les bûchers s’allument rapidement, les âmes non plus de conscience et l’inquisition ne faiblit pas. Et Dieu ? Souvent invoqué, prié, il devient l’argument de cette course au pouvoir, cette rapine qui raquette le peuple d’Israël, de la folie des hommes et leur bassesse. Usés par tant d’exodes, les juifs devront-ils partir à nouveau en quête d’une terre d’accueil ?



« Ta vie est là où l’Eternel te pousse. Nous sommes entre ses mains. »



Lecture agréable. Ce polar n’est certes pas haletant et oppressant, mais l’histoire est prenante, loin d’être fade comme j’ai pu le lire dans une critique.

Encore un regret !… Une fin un peu précipitée comme dans « Le sang de Venise ». L’auteure priserait-elle les fins prématurées et hâtives ? C’est la question que je viendrais vous poser lors de la parution de vos billets pour ce challenge-découverte de chez Pimprenelle.



PS : Dans la tradition juive, les fidèles ne doivent pas prononcer le nom de Dieu, ni le représenter.
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L'étoile du temple

Utilisant la langue d'alors, M. Tabachnick nous régale avec ce roman bien ficelé et très agréable en lecture. On appréciera le souci du détail, la

vraisemblance dans l'intrigue même si les principaux protagonistes sont

imaginés. Les descriptions historiques, aussi bien de la foire de

Troyes, de l'ordre du Temple et ses commanderies, de la vie de tous les

jours, us et coutumes, féodalité, amour courtois, mais aussi haine

envers les juifs, le Temple et les nantis.

Le style est léger,

entrainant. L'histoire intéressante et l'intrigue bien menée. Le

dénouement est imprévu, il ne pouvait, cependant, pas y en avoir

d'autre.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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