Citations de Louis Corman (175)
Psychologiquement, la prédominance de la vie instinctive a pour corollaire une solide implantation dans le monde des réalités matérielles. L'instinct en eux parle toujours plus fort que les sentiments et la raison.
Chez le passif, c'est l'instinct de nutrition qui est au premier plan, engendrant un grand besoin de nourriture, de la gourmandise et même parfois un penchant à l'ivrognerie. C'est aussi l'instinct sexuel sous la forme d'une jouissance charnelle passive et grossière.
... on n'est nullement fondé à s'affirmer une exacte proportion entre la grandeur du front et la valeur de l'intelligence.
En particulier, [les Concentrés] sont inaptes aux professions de psychologues ou d'éducateurs. [...[ il est rare qu'ils aient l'envergure d'un chef d'Etat.
J'ai dit que [les Concentrés] sont des passionnés froids : c'est qu'en effet la concentration des sentiments crée en eux une tension intérieure très grande qui reste contenue, d'avoir été longtemps concentrée ; lorsqu'elle se déchaîne, c'est avec une grande force explosive. Ainsi ils sont hommes de la vendetta, de la vengeance longtemps méditée dans le secret, mais qui poursuit son but avec une persévérance inlassable.
... [les Concentrés] ne mêlent jamais le travail et le plaisir, et que, quand ils ont une tâche importante à remplir, ils s'imposent une vie ascétique pour l'accomplir avec toute la force dont ils peuvent disposer.
... les Concentrés sont en effet remarquables par leur puissance d'action, leur besoin de bâtir une oeuvre, quelle qu'elle soit, sans jamais céder devant les obstacles.
Ce que nous apprend la morphopsychologie, c'est que la puissance de l'agir est liée à la structure du cadre du visage, laquelle nous indique, on l'a vu, les réserves vitales d'énergie dont chaque sujet peut disposer. Et c'est que réagir est au contraire le fait des récepteurs, répondant directement aux stimulants.
Ce que nous apprend la morphopsychologie, c'est que la puissance de l'agir est liée à la structure du cadre du visage, laquelle nous indique, on l'a vu, les réserves vitales d'énergie dont chaque sujet peut disposer. Et c'est que réagir est au contraire le fait des récepteurs, répondant directement aux stimulants.
... le seul conseil qu'on peut donner [aux Réagissants] est donc de compenser l'excès de dépense par un repos équivalent. Comme je le disais à un aumônier d'étudiants de ce type qui avait été moine dans le passé, et qu'actuellement sa tendance réagissante, favorisée par les exigences de son emploi, épuisait : "Il vous faut réintroduire dans votre vie un peu de cloître à doses suffisantes."
Le sommeil est en effet, pour les Réagissants, comme pour les autres, la compensation idéale, qui stoppe la dépense et permet la récupération des forces. On peut généraliser cette remarque et dire que le sommeil représente dans tous les cas la mise à l'abri la plus efficace, celle qui assure un juste équilibre des forces. Il advient toutefois qu'une grande fatigue, due à un épuisement imminent, empêche de dormir. Cela s'explique par le fait que le sommeil est une fonction de défense, qui nécessite donc pour sa régulation une certaine force de réserve ; avec cette conséquence que, si l'on va au-delà de la dépense permise, on n'a plus la force de dormir et l'insomnie s'installe.
La loi d'équilibre, qui, comme on l'a vu, est une des lois essentielles de la vie, a pour conséquence qu'une tendance excessive, dangereuse par son excès même, appelle toujours en compensation la tendance contraire, par laquelle l'adaptation pourra être maintenue.
Cette fragilité [des Réagissants] est remarquablement dépeinte dans la description que donne Chesterton de Dickens, exemple typique de Réagissant : "Dickens eut toute sa vie les défauts du petit garçon que l'on couche trop tard. Cet enfant-là réalise un paradoxe psychologique : il est un peu trop irritable parce qu'il est un peu trop heureux. Ce fut toujours le cas de Dickens. Comme l'enfant surmené par la société, il était excessivement sociable et capable de devenir subitement hargneux. Dans toutes ses relations, il resta ce qu'est l'enfant aux dernières heures d'une soirée :enchanté, charmant, affectueux, heureux, et néanmoins, chose étrange, intimement surexcité et prêt à pleurer."
En un mot, les [Rétractés amenuisés] ont peu d'ouvertuure de coeur, passent pour secs, froids, égoïstes, ce qui est vrai en tant que réaction de défense, mais n'exclut cependant pas qu'ils puissent être à l'occasion secourables et généreux quand la défense n'a pas sujet de s'exercer.
... en général, les Rétractés-bossués sont des passionnés, des êtres faits pour sentir avec une grande force l'amour et la haine, pour vivre, non dans la sérénité calme, mais dans le drame.
Leur morphologie montre bien quoi leurs passions diffèrent de celles des Dilatés toniques ou des Rétractés latéraux.
... les instincts tendent chez mes Rétractés atones à se sublimer. Combativité aussi bien que sexualité, au lieu d'engendrer des actions, se libèrent alors en fantasmes imaginatifs, les consolent d'une réalité toujours décevante à leurs yeux.
Les [Rétractés amenuisés] atones, eux, ont tendance à rester fixés au stade oral de l'enfance, et ils y reviennent quand ils sont déçus d'amour. Ils vivent le plus souvent la relation sexuelle comme un besoin de protection, et ils recherchent dans le partenaire bien plus un père ou une mère qu'un amant ou une amante.
Les [Rétractés amenuisés] atones se laissent aller et n'attachent que peu d'importance à la nourriture ...
La tenue des Rétractés toniques est toujours stricte, leurs vêtements propres et bien ajustés, "tirés à quatre épingles", dit-on volontiers. Par contre, les Rétractés atones, par manque d'activité ne se rasent pas la barbe, ne prennent pas soin de leur toilette, et la conscience qu'ils en ont ajoute encore à leur crainte de paraître en public.
La tenue des Rétractés toniques est toujours stricte, leurs vêtements propres et bien ajustés, "tirés à quatre épingles", dit-on volontiers. Par contre, les Rétractés atones, par manque d'activité ne se rasent pas la barbe, ne prennent pas soin de leur toilette, et la conscience qu'ils en ont ajoute encore à leur crainte de paraître en public.
La rétraction amenuisante donne à l'enfant un visage de vieux, un visage qui "a déjà servi", comme le disait non sans un humour un peu cruel, un observateur perspicace.
... les régicides appartiennent tous à de Type rétracté-bossué.