Si les femmes, les Autochtones, les personnes racisées, queers et trans insistent pour valoriser et prioriser les relations qui ont systématiquement été négligées, le statu quo est menacé.
Il s’agit en effet d’un grand pas vers la ville féministe, cette ville qui valorise les relations entre les femmes, n’accorde pas la priorité à la famille nucléaire, et laisse les femmes et les filles occuper l’espace et tisser les relations qu’elles veulent entre elles.
Une ville féministe est une ville où les obstacles - physiques et sociaux - sont éliminés, et où tous les corps sont accueillis et logés. (P. 69)
Wunker insiste : l’amitié a un potentiel révolutionnaire. Selon elle, l’amitié défie la logique patriarcale : « Des corps sont en contact : ils rient, pleurent, cuisinent, dansent, s’étreignent - sans qu’il y ait un quelconque impératif de procréation ni tout autre effort de reproduction. »
La ville féministe est un projet ambitieux et inspirant, sans plan directeur ni contremaître aux commandes. La ville féministe est une expérience perpétuelle pour vivre différemment, vivre mieux, et vivre de façon toujours plus juste.
Les urbanistes et les architectes ne peuvent plus choisir l'homme cis, blanc, et sans handicap comme sujet par défaut, ni s'imaginer le reste du monde comme une simple variation de cette norme. (P. 69)
La ville imaginée est bâtie par l'expérience, les médias, l'art, les rumeurs et nos propres désirs et angoisses.