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Critiques de Larry McMurtry (478)
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Lonesome Dove, tome 1

Une histoire de cow-boys et d’Indiens, même s’il faut attendre 450 pages avant de rencontrer le premier Indien. Il faut dire que la région, le Texas en l’occurrence, a été « pacifiée » récemment et que les Indiens ont été repoussés plus à l’Ouest. Raison pour laquelle les rangers ont été virés et sont devenus de paisibles éleveurs … Enfin, paisibles, je ne sais pas trop, il y a toujours des voleurs de bétail qui viennent du Mexique tout proche. Et la vie n’est pas si facile, dans cette partie désertique des États-Unis.



Alors quand un ancien collègue vante les mérites du Montana, nos deux ex-rangers s’enthousiasment et se mettent à rêver d’une vie meilleure, quitte à aller voler quelques bêtes de l’autre côté de la frontière.



C’est ici le premier épisode d’un très bon western, genre dont je ne suis pourtant pas fan. Les personnages y sont pour beaucoup dans la qualité de ce bouquin, car ils sont tout simplement succulents. Alors oui bien sûr c’est un roman d’aventures, mais les hommes - et les quelques femmes de cette histoire, il y en a aussi - sont attachants, loin des clichés monobloc des cow-boys de cinéma, en somme terriblement humains.



Une excellente lecture pour les vacances … Ce sera difficile d’attendre les prochaines vacances pour entamer le deuxième épisode.

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Lonesome Dove, tomes 1 et 2

Nous sommes en 1880 dans une petite bourgade poussiéreuse et à moitié abandonnée du nom de Lonesome Dove, située à l’ultime frontière entre le Texas et le Mexique. C’est là qu’Augustus McCrae et Woodrow Call, tous deux ex-texas rangers, ont pris leur retraite dans l’espoir de terminer leurs vieux jours loin des sifflements des flèches des indiens et des balles des pistoleros mexicains. Ils n’avaient malheureusement pas prévu un détail : la retraite, c’est chiant à crever… Voici donc nos deux cowboys sexagénaires en train de tromper leur ennui du mieux qu’ils le peuvent ; le premier en buvant bouteille sur bouteille affalé sous le porche du ranch, tout en philosophant à l’intention des deux cochons de la propriété, et le second en se tuant au travail pour combler le vide de ses journées.



Dieu merci, un beau matin, l’aventure vient de nouveau frapper à leur porte sous la forme d’un ancien camarade, Jack Spoon, poursuivi pour le meurtre accidentel – et vraiment très stupide – d’un dentiste, qui parvient à les convaincre de se lancer dans une expédition hors-du-commun : rassembler plusieurs centaines de têtes de bétail et traverser tout les Etats-Unis pour atteindre les immenses plaines récemment colonisées du Montana, véritable paradis pour les éleveurs. Une expédition complètement démente ? Oh que oui ! Car des milliers de kilomètres séparent la frontière sud des Etats-Unis du Montana, des déserts à traverser, des fleuves déchainés à franchir, des montagnes à contourner… Et ceci sans compter que le Montana est encore hanté par des centaines de tribus indiennes renégates et peu soucieuses d’abandonner si facilement leurs terres à l’homme blanc. Mais il en faut davantage pour décourager deux vieux lutteurs malades d’ennui : ni une, ni deux, ils vont rassembler bétail, chevaux et hommes et se lancer dans le dernier et le plus périlleux voyage de leurs vies déjà bien remplies.



Peu de romans ont mérité leur définition de « western crépusculaire » autant que « Lonesome Dove ». C’est bien un monde en train de mourir que vont traverser Augustus McCrae et Woodrow Call, un monde où les bisons ne subsistent plus que par petites bandes éparses, où desperados et indiens ont presque disparu, où les grands espaces vierges se font de plus en plus rares, dévorés petit à petit par les villes des colons, un monde où les vieux rangers n’ont plus vraiment leur place… Et, ironie ultime, ce monde-là, ils ont amplement contribué à le créer en défendant pendant des dizaines d’années les colons texans contre les foudres des Comanches et des bandits ! Comme le dit avec humour noir et amertume l’acerbe Augustus : « Nous nous sommes battus dans le mauvais camp. Nous avons tué tous les gens qui rendaient ce pays intéressant… »



« Lonesome Dove » est-il pour autant un roman déprimant ? Que nenni ! Car si le contexte est sombre, le roman lui-même est plein de vie, de flamme et de verve. Grâce à son style délicieux, plein d’humour et de sensibilité, Larry McMurtry parvient à nous immerger jusqu’au cou dans cette fabuleuse aventure. Malgré leurs nombreux défauts, ses personnages sont si merveilleusement typés, profonds et attachants que l’on peine à les abandonner à la fin du roman : on les aime tous ! On aime Augustus McCrae, cowboy jouisseur, désinvolte et incorrigible bavard, capable d’assommer ses malheureux camarades d’interminables monologues jusqu’à que mort s’ensuive. On aime « le Capitaine » Woodrow Call, meneur d’homme né mais si allergique à la compagnie de ses semblables qu’il ne supporte pas de dormir à moins d’un kilomètre de distance de leur campement. On aime le petit Newt, jeunot plein de bonne volonté et béant d’admiration devant tout et n’importe quoi. On aime le cuisinier mexicain Bolivar et son tisonnier, Deets, Dish Bogget, Pea Eye... Et comme la gente féminine n’est pas négligée dans ce monde de gros durs virils, on aime aussi Lorena, la belle prostituée lancée dans sa recherche désespérée d’une vie meilleure, on aime Clara, la dulcinée à forte tête d’Augustus, et bien d’autres !



En leur compagnie, on a respiré les nuages de poussière soulevés par des milliers de sabots, on a traversé à poil des fleuves sous une averse de grêlons, on a affronté des nuées de sauterelles, des blizzards, des grizzlis… On a sué, ri et pleuré. En vérité, cela faisait longtemps que je n’avais pas éprouvé tant de pur plaisir à la lecture d’un roman d’aventure. « Lonesome Dove », c’est beau, c’est grand, c’est vibrant. Ca vous fait sourire et vous tord le cœur à la fois : mangez-en !
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Lonesome Dove, tome 1

Augustus et Call, ex Rangers du Texas vivent dans un ranch à Lonesome Dove, tout près de la frontière mexicaine. Quand l'ancien camarade Jack Spoon débarque, recherché pour avoir malencontreusement tué un dentiste, la tranquillité de leur petite vie est rompue. L'idée de convoyer du bétail dans le Montana germe et va vite, enfin pas si vite que ça, prendre forme.

Les expéditions au-delà de la frontière pour voler le bétail nécessaire à leur projet permet au lecteur de faire la connaissance des membres du groupe qui va se constituer avant le grand départ.

Si je précise que j'ai mis des mois à lire ce livre, certains pourraient s'étonner de la note que j'attribue à ce roman que j'ai trouvé réellement excellent.

Je l'ai lu sur la liseuse qui n'est pas le support que je privilégie. J'y ai surtout recours la nuit, quand je fais une insomnie ou que je l'appréhende. Or en ce moment peu d'insomnies…

J'ai donc entamé ce récit en juillet, je suis entrée dans le récit tranquillement, j'ai fait la connaissance des personnages peu à peu, j'ai découvert leur mode de vie, de se nourrir, les dangers qu'ils devaient affronter.

Le plus étonnant, c'est que je n'ai jamais été perdue, je n'ai jamais perdu le fil qui restait toujours bien ancré dans un coin de ma tête, je les retrouvais avec plaisir (sauf Jack Spoon, décidément celui-là ne me plait pas). Je me suis bien dit plusieurs fois. « Bon, prends la liseuse, va voir ce qui leur arrive »… Et puis, non.

Je suis enchantée de ma lecture. J'ai apprécié cette espèce de lenteur, au rythme du bétail, parfois dans une chevauchée effrénée quand le troupeau se lance à corps perdu dans un galop paniqué.

J'ai beaucoup aimé Gus, intéressé par les autres et pas si bavard que Call, le taiseux, veut bien le dire. J'ai moi aussi été séduite par la silencieuse Lorenna, j'ai souri de l'incompétence crasse de l'adjoint Roscoe, de l'inquiétude de Newt qui veut tant être à la hauteur….

Les personnages sont si riches.

La fin est ouverte, tant, que je ne vais pas attendre des mois pour lire la suite de leurs aventures.

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Lonesome Dove, tome 1

Heureuse et malheureuse : quand les opportunités se conjuguent, la lecture n’en est que plus passionnante !



J’ai parfois presque honte du nombre de classiques US qui trainent encore dans ma PAL et constituent autant de lacunes dans ma culture littéraire. Alors quand l’heureuse opportunité d’une sollicitation de lecture commune m’a permis de sortir le premier tome de Lonesome Dove de Larry McMurtry – traduit par Richard Crevier - je n’ai pas hésité ! D’autant plus que sitôt le livre sorti, l’actualité nous rattrapait avec la mort de l’auteur. Un signe : c’était donc le moment !



Pas besoin de vous rappeler le pitch de ce western saga culte, prix Pulitzer en son temps pour cette histoire de cow-boys rangés des indiens, cherchant à partir du Texas pour voir dans le Montana si l’herbe y est vraiment plus verte pour y élever leurs bestiaux ?



Un peu surpris – et même un brin déçu – par le début, je me suis vite laissé entraîner dans ce rythme lent et accablant comme le soleil des rives du Rio Grande, dans cette description méthodique de ce microcosme de Lonesome Dove où chacun tient sa place dans un équilibre malgré tout fragile, et surtout dans cette formidable galerie de portraits plus forts en gueule les uns que les autres.



Il flotte en permanence dans Lonesome Dove une agréable impression de nostalgie, celle des guerres indiennes qui se terminent et des combats passés de ces deux Rangers auréolés de gloire. Place désormais à l’aventure entrepreneuriale agricole, c’est-à-dire à l’inconnu, loin de leurs repères rassurants. On a beau être des légendes, l’avenir fait toujours peur…



Bref, un régal. Vite, vite, la suite !
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Lonesome Dove, tome 1

MA-GNI-FI-QUE !!

C'est le premier mot qui me vient à l'esprit une fois la dernière page tournée !

Je viens de terminer les presque 600 pages du premier tome de Lonesome Dove et je n'ai pas du tout l'impression d'avoir lu un pavé ! C'est bien simple, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde !

Ce livre est une merveilleuse plongée dans l'ouest américain !

On suit avec intérêt l'histoire de deux anciens ranger, Augustus McCrae et Woodrow Call qui ont décidé d'emmener un troupeau de bétail du Texas au Montana.

Les personnages secondaires qui se greffent autours de ces deux personnages hauts en couleurs sont tous attachants et tellement bien décrits qu'on a l'impression de les connaitre depuis toujours. Jack Spoon, un de leur ancien collègue qui va les rejoindre dans leur périple , je l'imaginerais assez bien sous les traits de Clint Eastwood par exemple...

Un authentique western, qui se lit en fredonnant des musiques d'Ennio Morriconne...
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Lonesome Dove, tome 2

Pu*** d'histoire ! Pardon, on est sur un site correct ici.





Alors ce pulitzer, mérité ou pas ? En tous cas les personnages auront donné de leur personne, car ils ont sévèrement morflé dans ce second tome ! Tornades en plein déserts, nuages de sauterelles qui dévorent jusqu'à leurs fringues, traversée de larges fleuves, grizzlis, indiens méchants, puis gentils, trahisons, entraide, amours perdus, retrouvés, reperdus, sécheresse aride des gosiers, engelures aux pieds. Indiens. Très. Méchants. Ou pas. Des bonjours sourires, et des adieux. Tristes.





Ce second tome, le lecteur le vit comme ces cowboys : on traverse plus d'épreuves que dans le premier tome de présentation, mais on éprouve aussi les grandes et longues plaines arides, bourrés de courbatures, seuls avec nos pensées. Comme Gus, Newt et les autres, on se demande : Finira-t-on par arriver un jour ou laisserons-nous notre peau sur ce long parcours semé d'embûches ? Au fil du périple, entre deux péripéties, nous suivons de plus en plus de personnages : Qui se suivent, se séparent, de gré, de force, se retrouvent parfois, tandis que la ligne de bétail tente de poursuivre, inlassablement, sa route vers une destination… encore inconnue de tous ! Alors à chaque chapitre les récits s'alternent, s'enlacent, se défont. C'est ainsi que McMurtry tricote son suspense jusqu'au bout, l'alanguit, l'intensifie.





Gus étant accaparé ailleurs, le groupe et moi commencions à regretter son babillage exaspérant et son humour provocateur. C'est alors qu'il reparaît et rafraîchit le climat de son inimitable présence. le dernier quart accélère l'histoire, on se demande si on va tous mourir. Ou tous s'en sortir ? Vous verrez bien, quand vous lirez cette histoire. Quand cette heure viendra, saluez Gus de ma part, et Newt, et Pea Eye ; Et le Capitaine. Dites-leurs que ça va aller, que chacun fera plus que sa part. Et que de toutes façon, quoi qu'il arrive, chacun finira bien par arriver quelque part. Là où il doit être, certainement.





Mais Lonesome Dove nous rappelle que ce n'est pas l'arrivée la plus importante : C'est le chemin parcouru. Les gens, l'expérience, l'apprentissage... Tout ce qui fait le sel de cette aventure, et de la vie en général. Ce roman nous rappelle aussi que l'herbe paraît souvent plus verte ailleurs, alors qu'il nous suffirait d'apprécier ce que l'on a pour être heureux...

Merci Monsieur Larry McMurtry pour toutes ces vies que vous nous faites vivre. Et merci W. pour le conseil de lecture que, bien sûr, je vais poursuivre avec les autres volets de la série, parce que les personnages me manquent déjà.



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Lonesome Dove, tome 1

Voici une belle expérience de lecture que je dois à mon babélami wooter. Parce qu'ayant vu très peu de westerns à l'écran, je n'en n'avais jamais vraiment croisé en livre ! Mc Murtry, dans ce premier tome de plus de 500 pages, nous introduit avec talent des personnages hauts en couleur :



. Call, le chef taiseux et charismatique, ancien capitaine des Texas rangers avec Gus, du temps où il fallait nettoyer la région des indiens…

. Gus, séducteur et sauveur de dames en détresse, qui amuse ou agace la compagnie avec son bla-bla perpétuel, mais qui cache sous ce verbiage provocateur une vraie réflexion et surtout une humanité à toute épreuve. Sûrement le plus attachant. Celui surtout auquel on doit l'humour qui colore le récit.

. Newt, fils d'une prostituée décédée, apprenant tout juste le métier de cowboy ; Qui est son père ?

. Jack Spoon, ancien ranger de la bande, joueur de carte invétéré ; actuellement recherché pour meurtre par un shérif, il ne trouvera rien de mieux que d'insérer une prostituée à leur périple ;

. Un cuistot qui aime les sauterelles grillées… Et bien d'autres !

Une fameuse bande de bras cassés, pour tout dire ; et attachants avec ça, malgré leur hygiène douteuse, leur humour qui balance, leurs différences qui portent sur le système… Et cette manie effrayante qu'ils ont de vouloir flinguer quelqu'un à la moindre contrariété !





Tout démarre avec la nonchalance de ces climats, les voix graves et trainantes de ces cowboys trempés de sueur, dont la seule et unique distraction est la seule et unique putain existant dans le seul et unique saloon du coin - dont le pianiste a un trou de balle dans le ventre, qui ne s'est jamais refermé… Ça et les parties de cartes arrosées de whisky le soir, qui servent à payer ladite unique putain, sur laquelle chacun fantasme à sa manière : plus ou moins imaginaire, plus ou moins respectueuse, plus ou moins sérieuse… Jusqu'à ce que Jack arrive sur son cheval épuisé et, pour fuir le shérif à ses trousses, propose d'aller faire fortune dans le Montana. Branle-bas de combat pour l'équipe qui, n'ayant plus fait grand chose depuis que l'armée a pris la relève avec les indiens, est un peu rouillée. C'est ainsi que, sur un coup de tête, Call nous mènera en territoire indien, avec du bétail volé à de dangereux mexicains, pour rejoindre le Montana où le troupeau devrait trouver de l'herbe verte et prospérer avant qu'on en fasse commerce. Mais les dangers de la route sont inégaux, tout comme l'expérience de cette drôle de bande de rangers convertis en cowboys, dont les secrets personnels de chacun vont sacrément compliquer le trajet, pour notre plus grand plaisir…





C'est à ce moment-là que je me suis rendue compte que j'avais oublié le tome 2 en partant en vacances ! Je me suis donc retrouvée en carafe en plein milieu d'une chevauchée désertique épique, avec des cowboys pas piqués des hannetons, des indiens dangereux qui ont enlevé l'une des nôtres… Et c'est à regret et en plein milieu de l'aventure que j'ai dû quitter, pour quelques jours, l'humour en pagaille de personnages qui, s'ils ne sont pas encore (tous) morts, sont pour certains en mauvaise passe… J'avais vraiment hâte de retrouver l'écriture de McMurtry dans le tome 2 : Un auteur que je ne connaissais pas alors qu'il est connu pour ses romans autant que pour ses scénario, comme "Le secret de Brokeback Mountain" (2005).





La suite au prochain épisode, donc. Mais si vous aussi vous pensez que les lectures de western c'est pour les marmottes qui mettent le chocolat dans le papier alu, et que vous êtes quand même curieux bien que perplexes, vous pouvez commencer par ce tome 1 : il vous emmènera en douceur et avec humour dans son univers.

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Lonesome Dove, tome 1

Un super livre qui retrace le quotidien de cow-boys au Texas dans les années 1880. Un livre qui casse un peu les clichés d'ailleurs ! J'ai adoré ! Que ça se déroule dans les grands espaces arides , les personnages très attachants , le récit dans lequel on est totalement immergé , l'aventure et les rebondissements ….je me suis régalée ! Pleins de thèmes sont parcourus par ce livre : la place des femmes, la vie dans ce rude climat, le racisme , les guerres avec les indiens ...le tout avec un ton parfois drôle et des points de vue différents .

Vivement que je puisse lire le tome 2 pour en connaitre la fin !

Multi-défis 2019

Pavés 2019

Challenge historique
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Lonesome Dove, tome 1

Les capitaines Augustus McCrae et Woodrow Call, anciens Texas rangers, coulent des jours trop paisibles dans la trop tranquille bourgade de Lonesome Dove, à la frontière mexicaine. Ici la chaleur alourdit les corps et pèse sur les âmes. De toutes façons c’est pas le boulot qui les assomment : Nos vieux cowboys ont remisé les armes, vendus les chevaux, raccroché les lassos. Assis dans la poussière, alanguis par la soif, nos papis sont bien loin de faire de la résistance.

A Lonesome Dove on passe le temps en jouant aux cartes au saloon du coin et si la chance vous souris, la belle Lorena vous sourira peut-être aussi. Enfin ça c’était avant que Jake Spoon, le troisième larron du ranch de la Hat Creek Company ne séduise la belle et ne lui promette de l’emmener voir San Francisco. Et il est pressé le bougre, depuis qu’une balle perdue s’est logé dans la caboche d’un dentiste de l’Arkansas et que le shérif le poursuit.

C’était peut-être l’événement qui manquait pour réveiller tout ce petit monde de la torpeur texane et leur faire prendre la route du nord. Le temps de réunir un troupeau, des hommes et des chevaux et les voilà partis pour le Montana.

Seulement, comme dans tous les bons Westerns, la piste est semée d’embûches : Serpents, bosquets de mesquite infranchissables, indiens sanguinaires et rivières en crue, bandits de grands chemins, orages, mexicains rancuniers… nos fameux cavaliers ne sont pas au bout de leur voyage.

Et j’ai envie de crier tant mieux !

Car ils sont terriblement attachants les hommes de la Hat Creek Company, Augustus et ses interminables discours, Call le bosseur taiseux, Deets et ses dons de pisteur, le vieux Pea eye et le jeune Newt qui rêve de faire ses preuves, le séduisant mais trop douillet Spoon, jusqu’au vieux Bolivar, le cuistot mexicain taciturne. Tellement bien croqués par la plume pleine d’humour de Larry McMurtry, passant en revue tous les clichés du genre sans tomber dans le parodique.

J’ai particulièrement aimé les personnages féminins, pas toujours bien représentées dans ce genre littéraire très testostéroné. Ici les putains sont de grandes dames, fières, intelligentes, débrouillardes.

Les portraits sont si bien nuancés qu’on s’entiche des plus vilains comme des plus nigauds, bien loin du classique et réducteur gentil cow-boy contre méchant indien.

Un western délicieux qu’il faut savourer sans être pressé, un cruchon de whiskey à portée de main, bien a l’abri de la poussière sous son Stetson.

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Lonesome Dove, tome 2

J'ai découvert à mi-lecture que ce livre était LE livre le mieux noté de tous les livres présents sur Babelio. Devant le Comte de Monte-Cristo (que j'adore) et la Recherche du temps perdu (qu'il faudra que j'essaie.... un jour...). Je ne vais pas déroger, je mets 5 étoiles sans hésitation....

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Sans de nombreuses critiques favorables je n'aurais sans doute jamais lu ce livre. Bin oui j'ai des a priori j'avoue : "Lonesome Dove" est un western et moi les cow-boys et les Indiens..... Pourtant j'ai adoré le tome 1 et j'ai fermé avec beaucoup de regrets ce tome 2 que j'ai trouvé tout aussi magistral !

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Les deux tomes sont liés et ne composent en fait qu'un seul et même roman. Leur séparation en 2 vient sans doute de l'épaisseur finale de la chose (plus de 1300 pages). Impossible de lire l'un sans l'autre.

Dans ce tome on suit nos "garçons vachers" qui ont quitté le Texas pour arriver au Montana à 5000km de là avec de multiples vaches, chevaux et 2 cochons. Ils vont devoir affronter le climat, les animaux sauvages, la nature et les Indiens.

Nous sommes dans les années 1890 et j'ai découvert que cette région était encore très sauvage (vous saviez vous qu'il y avait des antilopes aux Etats-Unis ? certes il ne doit plus en rester de nos jours).

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Un roman magnifique, qui tient en haleine, qui est une merveilleuse description de la vie à l'époque. Quand je pense que sous prétexte que c'est un western, j'ai failli passer à côté !....
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Lonesome Dove - Les origines : La Marche du..

J'ai vraiment hésité pour noter ce bouquin.

J'ai aimé, dévoré "Lonesome dove" mon premier western-livre, une série que j'ai trouvée extraordinaire ! Tant est si bien que j'ai hésité à poursuivre avec la suite "les rues de Laredo" (peur d'être déçue), que j'ai finalement bien aimée. Me restent à découvrir les deux "prequels" : "la marche du mort" et "lune comanche".

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Sur cette "marche du mort", je suis un peu partagée. J'ai beaucoup moins aimé que "Lonesone dove", mais malgré tout c'est un excellent roman. En fait il pâtit un peu de la comparaison que je ne peux m'empêcher de faire avec ce roman que j'ai adoré.

Ses bémols : un peu de longueurs, moins d'étude fouillée des personnages, un peu trop de violence.

Mais au fond, ce sont de petits bémols, car j'ai suivi les aventures de mes deux Texas rangers avec plaisir, ayant du mal à lâcher ce pavé. Mon mari, lui, l'a autant aimé que sa suite, "Lonesome dove". En un mot, je ne peux que vous conseiller de vous faire votre propre opinion.

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Ce qui est sûr c'est que si vous n'avez jamais lu "Lonesome dove" n'hésitez pas, même si (surtout si) comme moi vous pensez que les westerns ce n'est pas votre tasse de thé. A noter que dans cette "marche du mort", on y boit aussi du thé !!!

Bon et puis je dis que je n'ai pas été autant emballée..... mais j'ai déjà investi dans "lune comanche"....
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Adieu Cheyenne

Avant la lecture du sublime « Lonesome Dove », je ne connaissais absolument pas le nom de Larry McMurtry. Depuis, ma PAL s’enrichit régulièrement d’une partie de ses œuvres, même si je ne me suis pas encore lancée dans leur lecture.

Cependant, dernièrement, suite au cadeau d’un ami, je me suis lancée dans la lecture d’ »Adieu Cheyenne », et une fois de plus, je suis tombée sous le charme du talent de conteur de cet auteur.

Oui, j’ai aimé suivre l’histoire de vie de trois personnages riches en couleurs : Gideon Fry, Johny McCloud et surtout la femme qu’ils aiment tous les deux : Molly Taylor.

Car oui, cette histoire est l’histoire d’un trio, Gideon et Johnny aiment Molly qui les aime aussi mais qui va en épouser un autre.

L’histoire ne se résume évidemment pas à cela et c’est aussi un très beau voyage dans le temps auquel nous convie Larry McMurtry. A travers les récits des trois personnages centraux, nous allons nous plonger dans l’ouest américain et plus précisément dans le Texas du milieu du vingtième siècle.

De plus, il faut reconnaitre que j’aime vraiment beaucoup la plume de cet auteur.

Une très belle lecture, qui m’incite à me pencher plus rapidement que prévu sur la lecture des autres tomes de la saga Lonesome Dove.







Challenge Mauvais Genres 2022

Challenge A travers l’histoire 2022

Challenge Multi-Défis 2022

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Lonesome Dove, tome 2

Sans conteste un coup de cœur pour ce dernier tome qui clôt l'aventure de nos cow-boys en route avec des milliers de bêtes du Texas au Montana. Difficile de résumer un livre aussi intense en émotions, qui nous fait découvrir l'univers des cow-boys comme on ne l'avais jamais vu et les grands espaces et ses dangers . Mais au delà de ça , ce sont surtout des personnages supers attachants, une histoire bien écrite, des dialogues savoureux et une justesse qui font qu'on ne peut quitter ce récit qu'à regret ! Augustus sera décidément mon personnage préféré ! Mais les femmes ne sont pas en reste , dans leur force ou leur faiblesse, je les trouve courageuses .

Je ne peux que conseiller ces deux tomes et je lirai bien sûr le préquel à cette histoire !

Challenge USA

Multi-défis 2019

Challenge pavés 2019

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Duane est dépressif

J'avais dévoré « Texasville » il y a une vingtaine d'années, et je me rappelle l'avoir relu à deux ou trois reprises au fil des ans, touchée par l'écriture de l'auteur et par les personnages attachants tout autant que loufoques.

J'ai donc été ravie de tomber un peu par hasard sur « Duane est dépressif » où l'on retrouve le protagoniste principal et toute une galerie de personnages, ayant tous vieilli d'une quinzaine d'années, mais toujours aussi dingues les uns que les autres.

Duane a désormais 62 ans, c'est un Texan qui a une bonne situation professionnelle dans le pétrole, une très grande maison, une femme, quatre enfants et une tripotée de petits enfants.

Soudain, il décide de garer son pick-up et de se déplacer exclusivement à pied, ce qui surprend tout le monde au point qu'on le soupçonne au choix de s'être disputé tellement fort avec sa femme qu'il envisage le divorce, de souffrir d'un Alzheimer précoce ou de faire une grosse dépression.

Mais qu'en est-il réellement ?

Les 500 et quelques pages du roman nous apportent quelques éléments de réponse, tout en nous parlant des habitudes des américains qui se déplacent en voiture pour se rendre de n'importe où à nulle part, au point de ne plus jamais marcher, de ces personnes qui jettent systématiquement leurs ordures par dessus les ponts qu'ils traversent, de la nature qui est omniprésente mais que personne ne voit, de tout un tas de personnes qui semblent n'avoir jamais changé en cinquante ans d'existence, de ces rêves qu'on avait à 20 ans et qu'on n'a jamais réalisé faute d'argent, de temps ou parce qu'on ne croit plus que ça soit possible, du temps qui passe en emportant nos envies mais pas nos souvenirs ni nos sensations, de la solidarité qui peut exister au sein des petites communauté, de la compassion qui surgit où on ne l'attend pas, de l'amitié qui lie des personnes n'ayant plus rien en commun au bout de dizaines d'années...

J'ai lu ces pages avec un grand sourire, malgré les drames et le chagrin qui surgissent brutalement au détours d'une page et malgré le doute qui assaille Duane durant des semaines.

J'ai aimé ces moments de solitude, de réflexion et d'introspection d'un homme simple, qui tente de comprendre des choses auxquelles il n'avait jamais prêté attention, des choses qui lui étaient totalement inconnues des semaines auparavant , des choses qui semblent lui être totalement étrangères mais qui finalement sont peut-être au coeur même de ce qu'il va faire de ce qui reste de sa vie.

Un énorme coup de coeur donc pour ce roman que j'ai trouvé profond sans être ni prétentieux ni ennuyeux.
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Lonesome Dove, tome 1

[Coup de cœur] Voici un excellent western. Des grands espaces, des cowboys, des brigands, des indiens, des saloons, des sheriffs, de la violence, de l’amour et un immense voyage. Larry McMurtry raconte des histoires, celles-ci se croisent entre l’Arkansas et le Texas. Il est question de conquête de territoires, de bêtes et de femmes. Ces dernières doivent être fortes, dans une période où la loi du revolver est la plus forte. Pourtant, dans ce souffle épique vertigineux, l’écrivain explore aussi les destins personnels, non sans humour et dérision, pour lesquels chaque pas dans cette nature sauvage peut signifier la mort. Un roman aux paysages grandioses et aux personnages contrastés où même les bêtes ont leur caractère.



On est en 1880 au Texas, dans la petite ville de Lonesome Dove. La vie s’écoule lentement, les Texas rangers ont « apaisés » les conflits avec les Comanches et les Mexicains. Pourtant, quelques brigands traversent le Rio Grande dans un sens ou dans l’autre pour voler du bétail ou des chevaux. Augustus McCrae et Woodrow Call, anciens rangers sont désormais propriétaires d’une ferme, mais l’arrivée d’un vieux coéquipier va les conduire à retrouver la piste. Regroupant une équipe de cowboys et un troupeau de bétail, ils décident partir à l’aventure pour rejoindre le Montana et faire fortune.



Dans ce premier épisode, McMurtry peint un tableau vivant de la vie à la frontière mexicaine, où l'amitié, la loyauté et le courage sont aussi importants que le pistolet à la ceinture. Tout en maintenant un rythme narratif palpitant, ses descriptions sont saisissantes et immersives. L’évocation de thèmes tels que l'amour, la perte et le passage du temps, confère à roman une profondeur émotionnelle qui transcende le genre du western. C’est pour ma part un grand roman coup de cœur, vivement l’épisode 2.



❓Connaissez le western « Incident à Twenty-miles de Trevanian ?


Lien : https://jmgruissan.wixsite.c..
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Lonesome Dove, tome 2

Cette fois, je n’ai pas attendu des mois pour découvrir la suite des aventures de Gus, Call, Deets, Pea Eyes, Lorena, Newt, July et les autres. J’avais trop hâte de découvrir comment Gus allait récupérer Lorena des griffes du cruel Blue Duck….

Et bien j’ai été servie. Le début de cette 2ème partie démarre très fort. J’ai été scotchée.

Cette suite est plus brutale. Les dangers à affronter sont nombreux. On pourrait même se dire que Mc Murtry exagère car en plus de la météo, les animaux et les hommes sont hostiles… Même les chevaux sont redoutables. Mais ce voyage à parcourir l’Ouest, étalé sur des mois, sur des milliers de kilomètres ne peut finalement qu’être périlleux.

Qu’est ce qui peut bien motiver ces hommes à entreprendre une expédition aussi hasardeuse ?

Pour la plupart, il s’agit tout bêtement de gagner sa vie. Pour d’autres comme Deets, Pea eyes, Newt, la question ne se pose pas. Ils suivent comme ils l’ont toujours fait. Reste le Capitaine Call et Gus Mc Crae.

Pour Gus des réponses sont proposées. Être les premiers à convoyer du bétail du Texas au Montana. Revoir Clara, son amour de jeunesse. Et puis non. Les réponses sont ailleurs.

Pour Call ?



Il y a quelque chose de « La trilogie des confins » dans ce roman.

Il est clair qu’en nous permettant de suivre ces aventuriers, Mc Murtry nous donne à voir un monde en train de disparaitre : derniers bisons ayant échappés aux massacres, derniers Indiens libres mais affamés, grands espaces vides mais plus pour longtemps, … Des plaines à perte de vue qu’une clarté de l’air permet d’embrasser à des kilomètres à la ronde, à moins qu’elles ne soient masquées par la poussière qu’avale les hommes en queue de troupeau ou que Clara s’acharne à nettoyer. L’odeur du cuir des harnachements des chevaux pas tous très dociles ou celle de la bouse du bétail. Et bien sûr le sang. Le sang des bêtes, le sang des hommes qui ne manquera pas de couler.

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Lonesome Dove, tome 2

Dis Gus, c’est encore loin, le Montana ?

Tais-toi, avance, et surveille les Indiens !



Encore sous le coup de l’agréable surprise du Tome 1 mais après un temps d’hésitation, j’ai repris ma chevauchée littéraire en belle compagnie pour connaître la fin de cette saga légendaire que je fuyais depuis si longtemps. Bien m’en a pris : ce tome 2 de Lonesome Dove de Larry McMurtry – traduit par Richard Crevier – est une réussite absolue !



Nul besoin de revenir longuement sur ce périple épique voyant Gus et Call, deux anciens Rangers auréolés de gloire, mener quelques cow-boys et beaucoup de bêtes depuis la frontière aride du Texas jusqu’aux plaines luxuriantes du Montana pour y redémarrer leur vie. L’histoire est connue, même de ceux qui ne l’ont pas lue.



Juste dire combien l’abondance d’histoires parallèles à cette longue marche permet un travail exceptionnel de densification des différents personnages, qui à défaut d’être tous attachants, nourrissent la compréhension des parcours de Gus et Call. C’est selon moi le grand tour de force de McMurtry que de réussir à brillamment cerner la complexité de ses deux héros - si différents et pourtant si complémentaires – en s’appuyant sur leur interaction avec les autres.



Au passage, McMurtry en profite pour placer quelques coins dans le mythe du cow-boy légendaire : dans Lonesome, les hommes sont souvent faibles, apeurés, démunis, lâches et leur vue est courte. Les masques tombent, mais le livre y gagne en densité.



Aucun regret bien au contraire d’avoir enfin dévoré ces deux tomes, sans être sûr à ce stade de vouloir attaquer les 3 suivants (dont 2 précédents), voulant tellement rester sur cette belle impression…
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Lonesome Dove : Les rues de Laredo

Clap de fin pour cette magnifique série d’aventures et dernier opus après Lonesome Dove. Les lecteurs passionnés par cette épopée savent qu’il manque un personnage dans ce dernier roman, et on avait tous une tendresse particulière pour lui et son humour…Alors, j’ai beaucoup aimé mais un peu moins que Lonesome ou Lune Comanche parce qu’il m’a manqué ce sacré Gus !



Une bonne quinzaine d’années ont passé, Call est devenu vieux même si sa légende est toujours intacte. Il est chasseur de primes et lorsque l’histoire commence, il est recruté par une compagne de chemins de fer pour traquer un jeune mexicain qui sème la terreur dans les trains. Mais le bandit est jeune, audacieux et malin alors que Gus est devenu un vieil homme perclus de douleurs….La chasse va nous entraîner à travers des contrées parfois grandioses parfois très inhospitalières. Gus emmène à sa suite son ancien comparse Pea Eye et en recrute des nouveaux pas toujours adaptés. On y croise à nouveau la belle Lorena et quelques figures féminines qui ont du caractère. Les femmes ont d’ailleurs la part belle dans ce roman par rapport aux précédents tomes.



Comme d’habitude, j’ai galopé, j’ai eu peur, j’ai ri, j’ai eu froid, j’ai pleuré pour certains personnages. Car cette série se lit mais se vit aussi !!! L’auteur a vraiment un talent fou pour la narration et pour imaginer des personnages attachants qu’on peine à quitter la dernière page tournée.



Ils vont me manquer ces chers cowboys et ces femmes confrontées à la vie rude de l’Ouest.

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Lonesome Dove - Lune comanche : L'affrontem..

Et hop ! 800 pages d'aventure et de cavalcades ! C'est vraiment un bonheur de lecture car Larry McMurtry est un incroyable conteur.



On retrouve Gus et Call environ 10 ans après la Marche du mort et quelques années avant Lonesome Dove. Ils sont déjà des texas rangers aguerris et un peu blasés. Ils sont toujours inséparables même s'ils se chamaillent tout le temps. Ils vivent à Austin sous le commandement de l'excentrique capitaine Scull (encore un incroyable personnage inventé par l'auteur !). Celui-ci va décider brutalement d'abandonner la troupe pour aller à la recherche de son cheval et les voilà bombardés capitaines !



Avec un sens du récit affûté, Mc Murtry mène de nombreuses histoires de front : bien sûr celle de Gus et Call et de leurs collègues Pea Eye, Long Bill, Deets mais aussi celle du grand chef comanche Buffalo Hump dont il fait un émouvant portrait, le voleur de chevaux Kicking Wolf ou le renégat Blue Duck, ou encore l'histoire de Scull et de sa femme aussi riches que fantasques, ou celle de l'affreux tortionnaire mexicain etc…Comme dans une série, il entremêle les intrigues et les portraits et nous tient en haleine pendant des centaines de pages. On s'attache aux personnages qu'on peine à quitter la dernière page tournée. On rit de bon coeur et la page suivante on est saisi d'effroi à la lecture des tortures mexicaines ou lors de la description d'une attaque sanguinaire des comanches.



J'ai trouvé ce tome nettement supérieur au premier et d'un niveau équivalent à Lonesome Dove. Avec le même mélange d'énergie et de mélancolie, car l'auteur sait aussi bien raconter des aventures trépidantes que nous étreindre de tristesse lorsqu'il décrit la disparition d'un peuple.

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Lonesome Dove, tome 2

Contrairement au cinéma où il n'est pas rare que je juge une suite inférieure au premier opus, soit en qualité, soit en intérêt, en littérature cela m'arrive fréquemment de trouver que les tomes suivants sont encore plus denses, notamment lorsqu'un crescendo émotionnel couronne l'ensemble du récit. Ainsi, il n'est pas rare que je reste sur ma faim à l'issue d'un premier volet, ou de vouloir immédiatement enchaîner avec le second, surtout si l'auteur a su ménager un bon suspense.



Avec ce second épisode de "Lonesome Dove", c'est exactement ce qu'il s'est passé ; Larry McMurtry m'a complètement emportée dans son sillage et ne m'a jamais lassée, bien qu'au final son épopée à travers les grands espaces de l'ouest américain dure plus de six mille kilomètres et plus de mille pages. C'est dans ce deuxième tome que j'ai ressenti de vraies et fortes vagues d'émotions. Les très nombreux personnages que j'avais déjà pris plaisir à découvrir ont continué à me charmer, autant par leurs défauts que par leurs qualités.



Le rythme du récit contribue énormément à la séduction de ce récit d'aventures car il est très soutenu tout en étant parfaitement maîtrisé ; pas de vaines agitations à craindre, tout vient à point à qui sait attendre.



L'éditeur Gallmeister, spécialiste du nature writing, ne s'y est pas trompé en parlant d'épisodes et non de tomes car la qualité du roman est quasi cinématographique et le chapitrage autorise de s'y projeter comme dans une série addictive au long cours.



"Lonesome Dove", prix Pulitzer 1986, est une superbe découverte, d'autant plus marquante qu'elle était inattendue.





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