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Critiques de Larry McMurtry (478)
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Duane est amoureux

Duane est un personnage récurrent dans une série de 6 romans (dont celui-ci) . Je dois avouer que je n'en ai lu aucun avant .. J'ai juste été attiré par la couverture (Sonatine est une maison d'Edition assez balèze pour nous attirer avec leurs couvertures de bouquin !)

Ne pas connaître l'antériorité de cette série ne m'a aucunement gênée lors de ma lecture ! L' auteur a l'intelligence de nous traiter ce roman comme si c'était le premier, aucune référence aux tomes précédents. Si je ne savais pas su qu'il y a avait toute une série je ne l'aurai pas deviné lors ma lecture !



Plantons le décor :

Duane est un sexagénaire qui a décidé du jour au lendemain de devenir piéton. Dans une petite ville du Texas, être piéton est une absurdité ! Bref, non seulement il voyage sur son vélo et non un pick-up comme tout le monde, mais en plus il a pris sa retraite et ne s'occupe plus de son entreprise de forage de pétrole. Tout l'ennui, il aime sa psy lesbienne tout en n'arrivant pas à faire le deuil de sa femme. Et puis il va rencontrer Annie Cameron, une jeune géologue ! D'ailleurs leur rencontre est comment dire....Après tout autant vous faire une idée vous même !

"Ouah ! Regardez-les, ces deux là!" s’exclama la jeune femme. Par "ces deux-là", elle semblait signifier ses deux tétons durcis, tout à fait visibles sous le tee-shirt de couleur claire qui cachait ses petits seins autant que si elle était nue. " comme des petits cornichons", dit-elle sur un ton affable, se levant pour serrer la main de Duane.



Voila le ton est donné, ce roman est bourré d'humour !



D'une vieille dame de 94 ans qui raconte ses exploits sexuelles à une mère de famille qui désire devenir nonne il n'y a qu'un lien, Duane! Sa famille part en sucette ...Sa petite ville se dépeuple. Rien ne va plus pour Duane Moore.



Avec un plume pleine de dérision, Larry McMurtry nous entraîne dans une succession de situation qui m'ont fait sourire dans toute la première partie du roman.



La seconde par contre cela se passe moins bien. L'auteur embarque Duane dans une série de partie de jambe en l'air assez descriptive et là il me perd . Autant le langage un peu chartrier ne me gêne pas mais 2 chapitres complets sur un ébat sexuel, j'avoue c'est trop long pour moi ! C'est fort dommage car j'aimais beaucoup le début du roman. Je suis donc assez déçue !

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Lonesome Dove, tome 2

Après avoir dévoré le tome 1, voilà que j'ai fait subir le même destin au tome 2... Et vous savez quoi: c'est fantastique, c'est prenant, c'est tragique, c'est drôle, c'est foutrement bien écrit, et c'est à mettre sur vos listes de lecture de toute urgence!

Le voyage de la Hat Creek Cattle Compagny n'est pas moins compliqué ou dangereux que dans le tome 1: la nature est hostile, les bandits légions, les malentendus mortels et il suffit d'un instant pour être mort. Ce n'est pas un de ces westerns avec des chevaliers blancs sous le Stetson non plus: les cow-boys de Larry McMurtry sont désespérément humains, faillibles donc. Ce qui ne les empêche pas d'être parfois des durs à cuire et plus d'une personne se cassera les dents sur les deux vieux rangers que sont l'inénarrable Gus et son silencieux acolyte. Toute la galerie de personnages est intéressante, d'ailleurs, pas juste ces deux vieux zigotos, de Newt, qui doit peu à peu apprendre que ses héros sont aussi humains que lui, de Clara, l'ancien amour de Gus, une maîtresse femme qui sait aussi bien mener les chevaux que les gens, mais qui préfère les chevaux selon moi, à ce pauvre shérif July pas vraiment de taille une fois sorti de son patelin...

Je confesse avoir ricané, avoir pleuré, avoir trépigné d'excitation dans les passages les plus épiques et m'être tout simplement passionné.



Un très grand roman, passionnant, qui vous fera vibrer de bonheur. N'hésitez pas!







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Lonesome Dove, tome 2

Cinq étoiles pour le premier tome de Lonesome Dove et je crois bien que j'en aurais mis plus si j'avais pu...

Lonesome Dove c'est le patelin poussiéreux, cuit et recuit par le soleil, où Augustus McCrae et Woodrow Call se sont installés en quittant les Texas Rangers pour fonder un étrange commerce de chevaux/bétail : aller les voler aux Mexicains est apparemment le sport local, et les Mexicains le rendent bien! Seulement cela ne leur suffit pas réellement, et ce nouveau monde plus civilisé ne leur convient pas du tout, et quand un ancien Ranger leur souffle l'idée du Montana, selon lui la Terre Promise du cow-boy, voilà qu'une équipe est montée pour convoyer un immense troupeau jusque là bas.

Ajoutez à cela du whisky, des troupeaux en débandade prêt à piétiner celui qui tombera à terre, une prostituée décidée à prendre sa vie en main et voir San Francisco, des bandits mexicains à la retraite, des Comanches pas à la retraite du tout, deux Irlandais perdus et bien d'autres détails savoureux et vous comprendrez qu'en plus d'être palpitant, c'est riche de détails et de personnages intéressants.

Il y a beaucoup de plaisir pour le lecteur à lire ce roman: beaucoup d'humour, de personnages intéressants, un bon rythme et je dois dire que ces vieux cow-boys ayant quelques part survécus à leur époque, je m'y suis réellement attachée.



Il ne me reste plus qu'à recommander ce livre à tout le monde et à vite me procurer le second tome!
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Lonesome Dove, tome 1

Larry McMurty est un auteur prolifique, c'est le moins qu'on puisse dire : en plus d'avoir publié de nombreuses séries de romans, des romans indépendants et essais, il a aussi écrit pas mal de scénarios originaux ou adaptés pour le cinéma, avec en prime quelques prix prestigieux (Pulitzer pour les Lonesome Dove, Oscar et Golden Globe pour le scénar' de Brokeback Mountain - et oui!).



Cet homme a aussi la particularité d'avoir fondé plusieurs bibliothèques ou librairies aux États-Unis (26), notamment dans sa ville natale, à Archer City, Texas, où les 450000 livres de sa bibliothèque dépassent largement la population locale 📚



Lonesome Dove, c'est le premier livre de la série Gus McCrae & Woodrow Call, deux anciens rangers aux personnalités opposées. Ce 1er livre date de 1985 et le dernier de la série "Comanche Moon" est sorti en 1997. J'ai l'impression que la VO est sortie en 1 seul tome, quand l'édition Gallmeister les a ressorti (en 2013) sous 2 épisodes. Bon, avec plus de 500 pages chacun, ça ne choque pas.



Et du coup cet épisode 1, ça donne quoi? Pas besoin ici de s'attarder sur le contexte ou l'histoire, les résumés ou autres critiques le font très bien. Je vais plutôt m'arrêter sur ce qui m'a marqué tout au long du livre: la finesse dans l'écriture et la description des personnages!



Plus qu'une finesse, c'est une vraie science, un talent indéniable. McMurty arrive en 3 pages à donner une profondeur exquise à une pléiade de personnages. Si bien qu'on ne se perd que très rarement au milieu de tout ces énergumènes. Et pour ça, il utilise assez peu de descriptions, le tout passant plutôt par une mise en perspective subtile des êtres de chacun. On ne s'identifie pas, on est eux.





Et comme si ça n'était pas suffisant, l'auteur arrive aussi très bien à nous plonger dans les diverses scènes d'action éparpillées à travers le livre. D'ailleurs, plus je lis d'auteurs américains de cette époque, plus je me dis que c'est "culturel", cette facilité apparente à nous faire vivre des scènes comme si on était au cinéma. Et avec McMurtry c'est encore plus fort, parce qu'avec lui on est en plus dans la tête du personnage par lequel se vit chaque scène forte du livre.



Pour finir, comment ne pas mentionner le ton souvent caustique et piquant de cette œuvre ? En témoigne ce petit passage qui m'a bien fait rire.



- T'es du genre qui le fait qu'une fois ou du genre fringant, Roscoe ? demanda-t-elle après un moment.

Roscoe devina de quoi elle parlait.

- Plutôt du genre à pas le faire du tout, répondit-il.



Passage faisant partie d'un court chapitre d'une mignonnerie sans nom, comme est aussi capable d'en produire ce super livre. Ne reste donc plus qu'à chevaucher vers la suite de la série 🤠
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Lonesome Dove - Lune comanche : L'affrontem..

J'ai retrouvé avec grand plaisir mes compères Call et Mc Crae.

Ambiance western dans les grandes plaines du Texas avec les indiens Comanches , la nature belle et sauvage.

J'y suis sur le cheval avec eux .

Que d'aventures ils vivent ces deux là

Gus Mc Crae est expansif , profite de la vie , il picole , court la gueuse .

Son pote Woodrow Call est totalement différent , renfermé , il rigole à chaque fois qu'il se brûle ( je ne sais pas d'où je sors cette expression ! )

C'est passionnant on les suit , on attend de voir les indiens attaquer , on veut qu'ils trouvent de l'eau quand ils crèvent de soif .......on voudrait aplanir les difficultés qu'ils rencontrent et que tout se passe au mieux.

Certains meurent , d'autres sont blessés , d'autres trahissent

Chez les Comanches c'est toujours Buffalo Hump , Kicking Wolf le voleur de chevaux , et un salopard le fils de Buffalo Hump : Blue Duck ; il ne respecte rien ni son père ni les aînés ni les coutumes ....un sang mêlé sa mère était une captive mexicaine .

Et nous avons aussi le charismatique capitaine Scull et sa femme Inès la foldingue

Tous les personnages sont hauts en couleur , ne passent pas inaperçus .

Sacrée saga et il me reste encore 3 livres où retrouver mes potes Call et Mc Crae , chouette !!!!!!



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Lonesome Dove, tome 1

un prix pulitzer et de bonnes critiques, je m'attendais à apprécier ce roman qui clôture mon challenge solidaire mais je me suis trompée, le western n'est vraiment pas fait pour moi.

on suit deux anciens rangers dans leur élevage de bétail ainsi que tous les cow boys qui travaillent pour eux. ils vont avoir l'idée d'aller dans le Montana pour y fonder un élevage de bétail.

ce roman est vraiment accès sur les personnages, leurs pensées c'est bien écrit et j'ai parfois souri mais c'est long et lent, il n'y a pas vraiment d'intrigue.

et puis même si les personnages sont sympas, ce sont des compagnons boys, leurs préoccupations ne sont pas toujours intéressantes et le seul personnage féminin est la prostituée un peu naïve du village, autant dire que l'image des femmes n'est pas vraiment ce que je préfère lire.



je lirai peut être la suite pour connaître la fin du voyage.
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Lonesome Dove, tome 1

Un roman que je me faisais un plaisir de découvrir, j'ai d'ailleurs l'édition collector en coffret Gallmeister, alors peut-être que j'avais trop d'attente ou trop entendu des excellents avis mais ce fut une lecture en dent de scie.



Tout d'abord il faut bien dire que pendant les 250 premières pages on se retrouve à cuire à l'ombre à Lonesome Dove avec des vieux cow-boys peu enclins à l'action et qui végètent dans ce trou.

C'est long et très lent, je décide tout de même de continuer pour être sûre de ne pas passer à côté de ce western.

Heureusement l'action commence à la moitié du roman mais je l'ai trouvé inégal parfois avec beaucoup de rythme et parfois bien lent.

Par contre les personnages sont bien dépeints et plein d'humour. Je me dis que finalement ce tome 1 est surtout fait pour planter le décor.

Avis mitigé mais je vais quand même lire la suite pour suivre les aventures de la Hat Creek Company.



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Lonesome Dove - Les origines : La Marche du..

Un western! Voici une lecture peu commune pour moi. Malgré quelques préjugés avant la lecture (n'ayant vu que des westerns où les méchants indiens tuent les gentils américains) j'ai adoré La marche du mort!

Nous sommes en 1841 à Austin dans un Texas encore en proie à des rivalités entre Américains, Mexicains et Indiens (Comanches et Apaches). C'est la rencontre entre les deux héros de la série : Woodrow Call, dix-huit ans, plutôt sérieux et têtu, ramasse contre le mur d'un saloon Augustus McCrae, en train de cuver. Il est tout aussi jeune mais est insouciant et complètement obsédé par les prostituées.

Les deux hommes n'ont presque rien en commun sauf une envie d'ailleurs. Ils s'engagent alors au sein des Texas rangers.

Je ne raconterai pas les différentes missions auxquelles ils prennent part mais systématiquement, il y aura des animaux sauvages (ours, puma, ...), des Indiens pas contents, le manque d'eau et de nourriture, et beaucoup de kilomètres à parcourir!

J'ai beaucoup aimé ces deux personnages mais aussi celui de Matilda et j'ai hâte de pouvoir les retrouver dans la suite de cette série!
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Le saloon des derniers mots doux

Larry McMurtry nous envoie dans le Wild West à la rencontre de deux piliers indéboulonnables du mythe américain, fondateur de la Nation, quasiment. Quand la légende se fond dans la réalité.



En l'occurrence, Wyatt Eart et Doc Holiday sont les deux personnages principaux de cette plongée vers le sable et les buissons de tumbleweed qui s'invitent au gré des vents chauds porteurs de duels à mort. L'auteur y ajoute Buffalo Bill. Et Tombstone, bourgade ô combien céllèbre... Ces noms résonnent en effet aux oreilles des amateurs de westerns. Moi qui me suis construit une cinémathèque à grands coups de Dernière Séance de Monsieur Eddy (le mardi soir sur FR3).



Pendant tout le livre, jusqu'à une grosse vingtaine de pages du terme, je me suis murumuré OK Corral... Et bingo ! bien sûr. Tout le roman doit déboucher sur le règlement de comptes à OK Corral. En tout cas, la vision de ce haut moment par Marry McMurtry. Autant dire que ce n'est pas tout à fait le film de John Sturges.



La vision de Larry McMurtry est empreinte d'une forme de nostalgie, d'atmosphère de fin de siècle, de passage de flambeau. Wyatt Earp et Doc Holiday sont deux dinosaures. Deux gars décalés, pathétiques, qui n'ont plus leur place dans l'Ouest tel qu'il évolue vers plus de modernité. Ils vivent sur leur gloire passée, sur le fait que l'on règle les choses à coups de bottes, de poings ou de crosses, quand ce n'est pas à coup de plomb dans le corps.



Le duo est comme pris dans un puzzle où ils ont du mal à retrouver la place des pièces, où rien ne s'emboîte, où certaines pièces n'appartiennent peut-être même pas au même puzzle. D'ailleurs, ma chronique passe sous silence les autres personnages, importants eux aussi, comme un lord anglais, un éleveur texan un peu mafieux, des journalistes, quelques filles de saloon, une courtisane orientale, etc. Les courts chapitres passent d'un personnage à un autre, mais on revient toujours à Earp et Holiday. Comme s'ils aimantaient l'action. Cela peut donner un aspect décousu à l'ensemble.



J'ai pas mal pensé à ce que les Frères Coen pourraient faire d'un tel synopsis. Et je me suis régalé lors de la lecture. Jeff Bridges en Wyatt Earp. Pour Doc Holiday, c'est moins clair. Mais Cloney sous la caméra des Frères Coen, cela donne plutôt bien si mes souvenirs sont bons. Voire un Turturo...



Cela dit, je dithyrambe mais il faut aussi bien avouer que le livre est perturbant. On a l'impression qu'il s'agit d'un squelette, d'un projet, d'un synopsis comme je le note plus haut, d'une maquette... Bref, il y a un quelque chose d'inachevé dans le roman qui pose problème quand même, en rapport avec l'aspect puzzle évoqué plus haut.



Je retiens ce côté doux amer, cocasse mais triste de deux être qui ont été mais qui n'ont plus d'avenir. Et même le titre est en décalage avec le propos... Ce saloon est un bordel. Et les derniers mots doux, ce sont des invectives que se lancent à la tête Wyatt Earp et sa femme. Ou ce sont les balles qui semblent être la seule façon de régler un conflit pour ces nostalgiques has-been...
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Lonesome Dove, tome 1

Deux anciens Rangers, Augustus McCrae et Woodrow Call, se sont installés à Lonesome Dove. Après avoir pourchassé les Comanches et pacifié le pays, ils vivotent sur leur terre d'élevage. L’arrivée de leur ami, Jake Spoon, va les sortir de leur quotidien. Il parait que l’on peut faire fortune dans le Montana. Ils décident de passer la frontière du Mexique pour voler quelques chevaux et ainsi partir vers de nouvelles aventures. Ils emmènent avec eux, les hommes qui travaillent pour eux et quelques autres, recrutés pour convoyer le troupeau. Mais également, le pianiste du saloon de Lonesome Dove, Lippy, ainsi que la seule prostituée, Lorenna.

En parallèle, nous suivons le shérif July Johnson à la poursuite de Jake Spoon accusé d'avoir tué le dentiste d'une petite ville, Fort Smith.



Dans mon adolescence, j’étais grande fan des vieux westerns qui passaient au cinéma de minuit. J’étais plutôt du côté des indiens. Dans ce premier tome, les indiens Comanches ont presque disparus, chassés et tués par les Rangers. C'est le seul bémol de ce livre, la vision des indiens qui eux aussi voulaient vivre en paix.



J’ai commencé la lecture de ce livre par 3 fois ! Impossible de rentrer dans l’histoire ou bien était-ce l’épaisseur du livre… La 3ème fut la bonne. Je l’ai lu très vite, c’est fluide, addictif et l’on s’attache vite à ces femmes et ces hommes : cow-boys, voleurs, assassins, prostituées, fermiers, shérif...



Des cuites, des jeux de cartes, des parties de jambe en l'air, de l'aventure, tous les ingrédients d'un bon western. Le tome 2 fera partie de ma prochaine visite chez mon libraire.
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Cavalier, passe ton chemin

1er roman de Larry McMurtry, « Cavalier, passe ton chemin » est un très beau western à la force évocatrice puissante capable de vous transporter dans le Texas d’après-guerre, de ranchs poussiéreux en petites villes.



Homer Bannon a passé plus de 80 ans à travailler comme éleveur de bétail. Ses bêtes et sa terre sont sa raison d’être. Eleveur typique d’une époque en passe d’être révolue, il essaie de transmettre sa passion et son savoir-faire à Lonnie, son petit-fils de 17 ans. Lonnie est un rêveur, déchiré entre son devoir envers son grand-père et son désir de sortir de Thalia vers des pâturages plus riches. Il ne connait que le ranch et rêve d’élargir ses horizons surtout lorsqu’il écoute les histoires de Jesse et Lonzo, les employés. Des histoires de rodéos, de femmes, d’ailleurs…

Dans cette petite vie, il y a Halmea, la bonne noire pour laquelle il ressent une attirance et Hud, le fils d’un premier lit de sa grand-mère. Hud est téméraire, cruel, retors, vicieux et ne considère la terre que pour sa valeur marchande. Son esprit et son cœur sont indéchiffrables. Il est le poison de ce récit.

La tragédie va frapper le ranch lorsque la fièvre aphteuse se propage parmi le bétail.



La beauté du roman réside entre autre dans la voix du petit-fils  qui regarde la culture de son grand-père céder le pas petit à petit à un mode de vie plus moderne, plus dur, plus égoïste, où l’argent et le pétrole remplace le souci du travail bien fait.



Et puis on est ému par Homer confronté à la disparition de son univers. Dans l’incertitude liée à la maladie du troupeau et face aux décisions à prendre, le meilleur et le pire de chaque personnage va s’exprimer.



Avec un réalisme a priori dénué de sentimentalité, l’auteur explore la notion de perte sur plusieurs niveau et les effets sur ceux qui en sont victime.

Loin de l’épopée flamboyante qu’est « Lonesome Dove », on retrouve pourtant le sens du détail, la lenteur et la nostalgie qui permettent de toucher le lecteur sans jamais trop en dire.



Traduit de l‘américain par Josette Chicheportiche
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Lonesome Dove, tome 1

Un vrai livre de cowboys. Avec des grands espaces, des incursions au Mexique, des bars et des saloons perdus au milieu de nulle part. On a l’impression d’avoir chaud au fin fond du Texas, d’avaler de la poussière, de les accompagner dans leur déjeuner haricots-serpents !

Et avec ça, une troupe de cowboys emmenée par des ex-Rangers, un peu paumés, en fin de course et qui conduisent un troupeau dans le Montana.

C’est souvent de la pure aventure, parfois philosophie de saloons, des histoires d’hommes, de femmes de caractère le tout emballé avec une jolie écriture. Même si j’ai eu un peu de mal à « rentrer dedans » jamais je n’ai ressenti de longueur.... maintenant, attaquons le deuxième tome !

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Lonesome Dove, tome 2

O rage, ô désespoir... C'est fini... Gus, Deets, Newt et toute la clique vont me manquer.

Plus de 600 pages, et pourtant j'ai l'impression que ce n'était pas assez. Je voyais les pages défiler, le "reste à lire" diminuer et j'étais tirailler entre continuer ma lecture pour rester aux Etats-Unis avec les cowboys ou ralentir pour faire durer le moment. Et je n'ai pas réussi à ralentir, malgré la fin que je voyais venir bien trop rapidement à mon goût. Mais il y a le préquel, ouf !

J'ai adoré passer du temps en compagnie du troupeau et de ses hommes, mais aussi de Lorena et Clara, July et Jake... J'ai eu chaud, froid, soif, du sable dans les oreilles, j'ai subi des attaques d'Indiens, j'ai perdu des êtres chers, très chers, j'ai assisté à de la violence, j'ai vu de l'entraide aussi, des personnages forts, de l'espoir, de l'amitié indéfectible, du courage, de la bêtise, des grands espaces, du soleil et de la neige, des personnalités qui évoluent, l'histoire qui s'écrit.

C'est fout ce que cette lecture m'a fait vivre !
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Lonesome Dove, tome 1

530 pages pour installer son intrigue, la moindre des choses que l'on puisse dire au sujet de Larry McMurty, c'est qu'il aime prendre son temps : mais c'est également ce qui fait la force de "Lonesome Dove", sorte de Western des grands espaces à la dimension psychologique absolument ahurissante.

Le récit se déploie avec une aisance admirable, laissant toute la place au caractère de ses protagonistes, et qui ,mené par ces qualités, emporte le lecteur dans une dimension de plaisir indéniable.

J'ai attaqué ce livre après avoir lu toutes les critiques favorables, et j'admets avoir été conquis à mon tour.

Je m'étonne : comment McMurty s'y prend-il pour imaginer avec autant de justesse, non dénuée d'humour, la vie des américains à l'aube du 20ème Siècle ? Comment a t-il pu transposer avec une telle justesse les aspirations des hommes et femmes de cette époque ?

La restitution de la mentalité des cowboys, autant que les relations entre les différentes peuplades, mexicains, indiens, sont si sincères, que le lecteur est transporté.

Les scènes psychologiques, les scènes d'actions et les descriptions de paysage rivalisent de virtuosité. Pour le plus grand bonheur du lecteur que je suis.

Du grand art.

Chapeau monsieur McMurty.
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Lonesome Dove, tome 1

Que l'on me pardonne de paraphraser Levi Strauss : Je hais les westerns et les cowboys.

Alors me demanderez-vous : "pourquoi avoir tenter ce roman ?" Eh bien tout simplement sur recommandation d'une des bibliothécaires de la médiathèque où j'ai mes habitudes.

Mon premier sentiment à la fin de la lecture fut : "ouf, enfin fini". Car j'ai eu l'impression de traverser un désert un peu trop vaste pour mes envies de grands espaces.

Cela-dit, j'ai adoré les personnages savoureux, tous dotés d'un solide sens de l'humour ou d'une dimension cocasse assez marquée. A certains moments, j'avais l'impression de croiser Rantanplan version humain, ou un Dalton benêt sans son costume de bagnard. Ce fut le côté le plus plaisant de ce roman. Parce que là, ne vous y trompez-pas, vous n'allez pas croiser des cowboys de légendes qui trouent une pièce au revolver à 50 mètres, ni des gentils qui sauvent la vie des femmes sans défense. En gros, il n'y a que des bras cassés : les anciens rangers qui végètent, nourris par un ancien bandit mexicain reconverti en cuisinier, un tenancier de saloon désabusé, un noir qui se taille ses pantalons dans d'anciens édredons, une femme de petite vertu qui passe de raté en raté, un shérif et son adjoint qui détestent quitter leur petite ville, des irlandais paumés qui chantent la nuit en gardant les troupeaux, un dragueur qui par hasard à tué un dentiste. Si si, je vous jure.

Bref, une belle galerie de champions.



Alors, faut-il le lire ? Je vous laisse faire votre propre jugement. de mon côté je crois que j'ai atteint mon quota de western, et je ne pense pas lire la suite. Je n'ai pas trouvé suffisamment d'intérêt pour avoir envie de savoir ce qu'il se passe après, mais je suis contente d'avoir lu quelque chose de différent. En tout cas, c'est bien écrit.
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Duane est dépressif

Mais qu'est-ce qu'il prend donc à Duane, retraité texan tout ce qu'il y a de normal, à savoir équipé de tout le confort américain, marié à une femme hystérique, père d'enfants à la dérive, et surtout motorisé, de décider un beau jour de ranger son pick up et de se mettre à marcher?

Sous le regard ahuri et soupçonneux de sa femme et de ses voisins, il quitte tout cela pour aller s'installer seul dans une cabane sur la colline et regarder les étoiles.



Démarré sur le ton de la bonne blague voire de la bouffonerie, le récit bascule sur celui de l'ironie douce-amère au rythme des cogitations - agitations de Duane, pour finir dans un registre franchement mélancolique à mesure que celui-ci se confronte au véritable bilan de sa vie de sexagénaire occidental.



Un bouquin et un personnage sympathique, mais un peu long. Je crois qu'il faut pour l'apprécier pleinement avoir déjà une accointance avec le personnage et donc avoir lu ou vu les précédents opus, "Texasville" et "la dernière séance".

Ce n'est pas mon cas et j'ai fait l'erreur d'attendre de ce livre ce qu'il n'avait pas à donner, à savoir une prolongation artificielle des vives émotions que m'avait procuré "Lonesome Dove", le western pulitzarisé de Larry McMurtry, qui ne m'a pas tout à fait convaincue dans le registre de l'introspection.
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Lonesome Dove, tome 2

Ca y est. Le livre est refermé, l'aventure terminée. J'ai mis du temps à lire ce second tome non pas qu'il ait été moins captivant que le premier mais le massacre de personnages dont je souhaitais suivre l'évolution m'a perturbée. C'est dire le talent de Larry Mc Murtry de composer des personnages si forts que le lecteur se sent proche d'eux.



Ce n'est pas le seul talent de l'auteur comme je l'ai écrit dans mon commentaire du premier tome. Il y a ce style si entraînant, cette facilité à planter un décor, une atmosphère. Le lecteur se sent partie prenante de l'histoire, compatit, vibre.



Puis, il y a, pour ma part, cette découverte du grand Ouest, d'un pays en pleine construction. Il y a ces obstacles et les pertes auxquels sont confrontés les personnages, la rudesse de la vie.



Le livre est refermé mais l'histoire, Augustus, Woodrow, Lorena, Clara et tant d'autres resteront gravés dans ma mémoire.

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Lonesome Dove, tome 1

Si vous ne devez lire qu'un seul western dans votre vie, lisez celui-ci.



James Crumley











Après une vingtaine d'années passées dans les rangers du Texas à combattre les Comanches et les bandits mexicains, Augustus McCrae et Woodrow Call se sont installés à Lonesome Dove, non loin du Rio Grande. Chaleur, sécheresse. Pas grand chose d'autre à faire que boire du whisky, s'occuper des chevaux, jouer aux cartes au saloon où officie un pianiste et une prostituée, la belle Lorena. Augustus est joueur et bavard, Woodrow plus renfermé.







Jusqu'au jour où Jake Spoon, un autre ancien ranger, plus ou moins poursuivi par un shérif dont il a descendu le beau-frère en Arkansas, déboule chez eux et les convainc de conduire du bétail au Montana, où les pâturages sont fantastiques. Après quelque hésitation, l'idée fait son chemin, le bétail est volé de l'autre côté de la frontière, et c'est le départ pour l'équipe de cow boys, deux mille six cents bovins, deux cochons, sans oublier le cuisinier ... et Lorena!







Mais le Montana, c'est loin, et bien des aventures attendent nos héros, qui devront affronter tempête de sable, orage, sauterelles, indiens, serpents, grizzlis, bandits.Tous n'y parviendront pas vivants, d'autres personnages feront aussi leur apparition, plus ou moins longuement, mais toujours bien dessinés.







Même si l'on est loin de l'image du beau jeune cow boy viril et séduisant (je ne vise personne, voir les dicussions sur facebook...), que ça sent plutôt la poussière, la sueur, le whisky et la bouse de bison, que certains passages sont violents, ce roman est absolument passionnant, non, ce n'est pas uniquement une histoire de cow boys, et en le terminant je me suis dit "grandiose!".







Tout en usant dans ses dialogues de formules chocs et/ou amusantes, McMurtry sait rendre attachants ses personnages. Woodrow Call se refuse à éclaircir ses motivations, et surtout à accepter que le jeune Newt soit son fils. Augustus n' jamais oublié l'amour qu'il porte à Clara, mariée dans un coin au bord de la Platte, et qu'il espère revoir en remontant vers le Montana. Oui, ces gros durs virils sont capables d'émotion, sous la chemise pas repassée bat un coeur...







Newt est un gamin de dix-sept ans, plein d'admiration pour les cow-boys chevronnés, et c'est souvent sa vision rafraîchissante qui est offerte. Pour lui, ce sera un apprentissage de la vie et j'avoue l'avoir laissé avec regret à la fin du roman.



Quant à Clara, elle n'apparaît réellement qu'assez tardivement, mais quelle maîtresse femme! La longue pause à sa ferme est un des plus beaux passages du roman. Lorena complète excellemment la galerie de personnages féminins, et j'oubliais aussi Elmira et son destin tragique...







Sans s'appesantir, McMurtry nous offre aussi une fresque de la vie des pionniers, de la conquête de nouveaux territoires, dans cette bande verticale du Texas au Montana.







Après l'extermination massive des bisons:



" Aussi la vue de cette route pavée d'ossements de bisons avait-elle été un choc pour lui. (...) Cette idée conférait à l'étendue désertique des plaies une autre dimension. Avec la disparition de ces millions d'animaux, suivie par celle de la quasi-totalité des Indiens, désormais, les grandes plaines étaient vraiment vides, dépeuplées, rien n'y vivait plus.

Mais bientôt les blancs arriveraient. Ainsi, le spectacle qu'il avait sous les yeux était une sorte d'intermède. Ce n'étaient plus les plaines telles qu'elles avaient été, ni ce qu'elles allaient devenir, c'était un moment de vide véritable constitué de milliers de kilomètres d'herbe sauvage et peuplé seulement de quelques survivants - spectres de bisons, d'indiens et de chasseurs. "







Dans le Montana:



"Évidemment, ces terres appartiennent aux Indiens depuis toujours. Pour eux, elles sont précieuses parce qu'elles sont leur passé. Nous, elles nous attirent parce qu'elles sont notre avenir."







Ne craignez pas les 1200 pages de ce pavé, lisez-les, vous n'êtes pas prêt d'oublier tout cette épopée, quant à moi je me demande si je ne vais pas tenter d'en lire plus... (Gallmeister semble avoir prévu les parutions)




Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Lonesome Dove - Lune comanche : L'affrontem..

De la poussière, du sang, du whisky et des Comanches prompts à scalper un colon. Tous les ingrédients sont réunis pour un bon western.



On retrouve avec plaisir Gus McRae et Woodrow Call, nos deux Texas Rangers préférés, mais aussi Buffalo Hump le terrible chef comanche, et Kicking Wolf le meilleur voleur de chevaux du Texas. L'humour est toujours bien présent. L'auteur arrive à nous transmettre parfaitement le climat de peur dans cette conquête de l'ouest, que ce soit du côté des colons comme des Indiens. En près de 800 pages, le roman couvre plusieurs années, à cheval sur la guerre de sécession. Une guerre qui sera peu abordée, tant elle est loin des préoccupations du quotidien dans ces contrées arrides.



J'ai adoré le dernier chapitre qui illustre tristement la défaite du peuple comanche, obligé de se soumettre aux colons.



Par contre, 800 pages c'est long. Je me suis senti parfois dans la peau de Gus McRae traversant le désert sans eau et sans cheval, ne rêvant qu'à se saouler dans un saloon d'Austin.
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Lonesome Dove, tome 2

Je continue mon voyage dans l'Ouest américain avec Gus et Call .

En allant fouiller un peu j'ai vu qu'il y a eu une mini série tirée des livres de McMurtry

Avec Robert Duvall et Tommy Lee Jones dans les rôles principaux .....amusant j'ai deviné qui interprétait qui avant de vérifier !!

Duvall c'est Gus , obligé il a une bonne tête et la dégaine qui correspond au personnage .

Tommy Lee Jones est Woodrow Call le taciturne et là aussi la "tronche " de Tommy correspond super bien .

Je me suis bien amusée et ai regardé des extraits de cette mini série .

Il y avait aussi Danny Glover qui jouait Deets .

Dans ce 4eme tome il s'en passe des choses sur la route vers le Montana .....et des choses tristes .

On retrouve des anciens personnages , Clara la fiancée " loupée " de Gus .

On s'attache aux personnages et en entamant le dernier tome ( les rues de Laredo ) je ressens de la nostalgie

J'y étais bien dans l'Ouest , à suivre nos gars sur leurs chevaux .

Je suis triste à l'idée de la fin de cette fantastique épopée américaine .



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