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Citations de Kirk Douglas (52)


Paul n’avait jamais montré autant de talent auparavant et n’avait jamais fait l’objet d’autant d’attention. Il créait un chef-d’œuvre : la gloire lui était acquise. Mais moi, de mon côté, je n’étais pas loin de penser que j’aurais pu mieux jouer le hibou que lui. Mais jamais je n’en ai eu l’occasion. Jusqu’à aujourd’hui, je regrette que M. D’Angelo ne m’ait jamais donné la chance de jouer le hibou.
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Au cours de la première année, j’étais le chouchou des metteurs en scène. Ils me confiaient en général les rôles principaux. Je commençais à me dire que j’étais de la graine dont on fait les vedettes.
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Lutteur ou acteur ? » Je ne pouvais m’empêcher de rire. Jamais je n’avais voulu devenir un véritable lutteur. La lutte m’était nécessaire sur le plan émotionnel, c’était une manière pour moi de conquérir le chandail frappé du grand L cramoisi. Moi, je voulais être acteur.
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Le soir, elle laissait sa porte ouverte. Je me glissais silencieusement chez elle, et là, elle m’attrapait par le bras et me conduisait jusqu’à son lit. Mais ce pauvre homme si laid, incapable d’avoir la moindre petite amie, parvenait à trouver en moi quelque chose qui le confirmait dans son sentiment de supériorité.
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L’homosexualité était quelque chose de complètement nouveau pour moi, et je n’en avais que vaguement entendu parler. J’aurais dû rire ou m’en tirer par une plaisanterie, mais j’étais fou furieux. Quant à ce pauvre homme si timide, il était effroyablement gêné.
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Ma femme me dit toujours que je suis un acteur exécrable, car dans mon répertoire je n’ai pas le « visage de poker ». On devine tout de suite ce que je pense ou ce que je ressens. Ma voix également me trahit : lorsque j’essaye de mentir au téléphone, elle me traite d’incapable.
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Une fille adorable, un teint de pêche et une admirable chevelure d’un blond vénitien. Elle était toujours très calme, avec un doux sourire, et se tenait très droite. Elle semblait inaccessible, comme les filles de Market Hill, à Amsterdam.
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Les jolies filles riches appartenaient à la Tri Delta. Un autre bâtiment était réservé aux bons étudiants. L’élite se rassemblait à Alpha Tau Oméga. Tous ces clubs avaient leurs réunions secrètes, leurs poignées de main particulières, ils organisaient des réceptions, des bals. Ils formaient un groupe, une famille.
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Quand on est étudiant, on a des discussions élevées, on discute philosophie, poésie, littérature. La littérature la plus noble prenait sa source à l’université. Mais une autre voix répondait à la première : « Va d’abord torcher le tien, branleur ! »
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Curieux comme la haine peut se révéler un véritable aphrodisiaque. Ma haine se changea en une érection formidable, et je la pénétrai. Son sexe ruisselait, elle gémissait, ployait sous moi avec passion. Je suis certain que tout le bruit que nous faisions ne l’empêcha pas d’entendre ce que je lui dis à l’oreille : « C’est une bite circoncise que tu as à l’intérieur. Tu crois que tu vas être contaminée ? Que tu vas en mourir ? Je suis juif. Tu es baisée par un juif ! » J’explosai en elle. Elle haletait et ne prononça pas une parole lorsque je quittai la chambre.
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La femme qui dirigeait l’hôtel était attirante et je semblais lui plaire. Elle me confiait souvent qu’il y avait chez les juifs quelque chose qu’elle ne pouvait supporter ; elle les repérait tout de suite, quels que fussent leur nom ou leur apparence. Ils avaient une odeur particulière.
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Elle me serrait contre elle et voulait aller plus loin ; mais je n’étais qu’un collégien de quatorze ans et j’étais terrorisé. Je ne cessais de répéter : « Non, non, non ! » J’étais encore puceau. Oh, bien sûr, je connaissais la masturbation. Tout seul dans le noir, avec ses fantasmes, c’était facile. Mais là, il en allait autrement. Trop de peau blanche… et puis, et puis ce vaste endroit, sombre et touffu. Si mystérieux. Le cœur battant à tout rompre, je m’enfuis de la chambre avant d’avoir éclairci le moindre mystère. Il n’était pas très tard.
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À quoi pouvait-il bien penser ? À sa jeunesse en Russie, lorsqu’il était balegale, cocher d’un traîneau tiré par un cheval ? Ou aux rêves de cette période : l’Amérique, terre de toutes les chances, terre d’abondance. Pensait-il avoir échoué, puisqu’il n’avait pu nourrir correctement toute cette famille ?
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Ma vie, je l’ai dit, je la voyais comme une pierre jetée dans l’eau, et je n’avais qu’une envie : que les cercles à la surface s’élargissent de plus en plus. Parviendrais-je un jour à quitter ma ville ? 
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En balançant cette cuiller de thé à la figure de mon père, je me distinguais de mes sœurs : j’étais un homme. Il ne pouvait plus m’ignorer. À partir de ce moment-là, il savait que j’étais vivant. Je n’ai jamais rien fait de plus courageux dans aucun de mes films.
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Je voulais être un homme : j’acceptais d’aller acheter la viande, mais c’était aux filles de la porter. L’homme doit être fort, actif. C’est lui qui doit assurer la subsistance des femmes et les protéger. Quelle foutaise !
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. C’était un monde d’hommes. Ni les femmes ni les enfants n’y étaient acceptés. J’attendais avec impatience que mon père me prenne par la main pour me conduire dans ce monde d’hommes.
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J’aimais mon père et le haïssais tout à la fois. C’était un chiffonnier, il conduisait une carriole et il ne savait ni lire ni écrire. Mais pour moi, c’était un grand homme. Il était si fort. C’était un homme. J’avais envie qu’il m’accepte, qu’il me fasse des compliments.
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Il avait une personnalité très forte, et lorsqu’il racontait ses histoires, les gens étaient littéralement hypnotisés. Jamais il ne laissait indifférent. Chiffonnier ou pas, tout le monde le connaissait. Il ressemblait à certains des personnages que j’incarnerais plus tard au cinéma. Il aurait fait un merveilleux acteur.
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Ramasser ce dont les autres ne veulent plus : dure façon de gagner sa vie ! Même dans Eagle Street, dans le quartier le plus pauvre de la ville, là où les gens luttaient durement pour survivre, le chiffonnier était tout en bas de l’échelle. Et moi, j’étais le fils du chiffonnier.
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