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Citations de James Oswald (65)


Son verre à la main, l'inspecteur s'assit dans un des fauteuils de cuir disposés devant la cheminée. Avec ses grandes fenêtres qui avaient absorbé tout le soleil de l'après-midi, l'atmosphère de la bibliothèque était confortable mais pas étouffante. Depuis toujours, c'était la pièce favorite de McLean. Un sanctuaire où il pouvait échapper pour un temps à la folie qui régnait en ville. Se calant dans son siège, il ferma les yeux et se laissa enfin submerger par la fatigue.

Quand McLean se réveilla, il faisait nuit noire. Un moment, il se demanda où il était, mais la mémoire lui revint très vite. Alors qu'il allait allumer la lampe posée sur la table base avec le courrier à trier et son verre à peine entamé, il prit conscience de ce qui l'avait réveillé. Un bruit. Un grincement de parquet presque imperceptible, mais bel et bien réel. Il y avait un intrus dans la maison.
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La mort met longtemps à venir. Et même lorsque c'est fait, la paix n'arrive pas avec elle.
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Bien qu'on lui ait ordonné de prendre des vacances, les formulaires d'heures supplémentaires, les mandats de saisie et un millier d'autres documents encore plus inutiles avaient continuer d'arriver sur son bureau. S'il osait s'absenter pendant un mois, que trouverait-il à son retour? Une entière chaîne de montagnes ?
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Readers have had mixed feelings about the opening chapter too. A few have been put off the book altogether, whilst many have commented that the tone of the opening chapter is markedly different from the rest of the story. I still like it as a piece of writing, particularly the first sentence, but it would make more sense perhaps in a work of horror.
And so I have reverted to the original opening chapter ; the one I wrote when I started the short story, some time in late 2005. I don't think the book loses anything for the omission of those initial five hundred words, but if you want to judge for yourself, or see what all the fuss was about, they're printed below. Be warned though ; they are not for the squeamish.
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Au milieu de la salle des opérations de l'enquête Smythe, l'inspecteur en chef Charles Duguid dirigeait ses troupes comme un chef d'orchestre campé devant des musiciens particulièrement mauvais. A contrecoeur, des policiers venaient quêter son approbation pour leurs initiatives - hélas très souvent jugées dérisoires. Alors qu'il observait la scène depuis le seuil, McLean se demanda si tout ça n'aurait pas beaucoup mieux fonctionné sans la présence de Dugland.
- Non, ne perdez pas votre temps avec ça. Je veux du concret, pas des spéculations ! (Duguid tourna la tête et aperçut McLean). Ah ! inspecteur ! (Dans sa bouche, ce mot parvenait à sonner comme une insulte). Merci de daigner vous joindre à nous. Agent Kydd, avant de participer à d'autres enquêtes, vous seriez inspirées de demander l'autorisation à votre chef.
McLean se prépara à défendre la jeune femme, mais elle s'excusa d'un signe de tête et fila rejoindre d'autres agents en uniforme assis devant une rangée d'ordinateurs. Les qualités de meneurs d'hommes de Dugland étaient légendaires et McLean en gardait un souvenir impérissable. Son talent reposait sur de solides fondations : beugler et bousculer. Tout policier doté d'un instinct de survie apprenait très vite à faire avec et à ne jamais répondre à la provocation.
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McLean passa à l’examen des murs. Le principe de base : commencer par le cadavre, puis s’intéresser à ce qu’il y a autour. Après avoir touché le plâtre glacé du bout de ses doigts gantés, il retourna la main et tapota le mur de la pointe d’une phalange. Ça sonnait plein, comme un honnête mur de pierre. Même chose un peu plus loin. Regardant par-dessus son épaule, McLean continua son inspection jusqu’à ce qu’il se retrouve dans l’alignement de la tête de la morte. Là, ça sonnait creux.
Tapant de nouveau, McLean eut le sentiment que le mur s’était incurvé sous la pression. Mais avec la lueur aveuglante du flash et les ombres générées par les projecteurs, ça pouvait être une illusion. Plaquant une paume sur le plâtre, il poussa doucement et sentit la cloison céder. Soudain avec un craquement sinistre d’os brisés, un panneau d’environ trente centimètres de large pour quinze de haut se sépara du mur et tomba sur le parquet, révélant une niche dans laquelle brillait un petit objet.
McLean éclaira la niche avec sa lampe, sur un morceau de parchemin plié, il repéra un mince étui à cigarettes en argent. Derrière, conservé dans un bocal comme un spécimen dans une classe de sciences naturelles, il y avait un cœur humain.
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Deux minutes aaprès l'avoir rencontré, McLean décida qu'il ne pouvait pas encadrer Tommy McAllister.
Sa mauvaise humeur s'expliquait peut-être par l'absence de ses deux assistants, après son entretien avec la superintentande en chef. Il avait passé un moment à les chercher en grommelant, avant de se rappeler qu'il els avait envoyés interroger les victimes des précédents cambriolages. Ce qui n'avait rien fait pour le mettre dans de meilleurs dispositions ...
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- C'est presque ça, mais avec les cheveux plus sombres. Non, celui-là, plutôt ! Au fond, c'est peut-être celui-ci...
Bien qu'il habitât le même immeuble qu'elle depuis quinze ans, McLean n'était jamais entré dans le sanctuaire de Mme McCutcheon. Quand il le fit enfin, rien ne le surprit. La configuration du salon rappelait son appartement, trois étages plus haut, mais les similitudes s'arrêtaient là. La vieille dame avait des objets partout - pour l'essentiel, des trucs à deux balles genre boîtes de chocolats victoriennes ou fripes en tissus écossais, et tout ce bazar rapetissait la pièce pourtant de très bonnes dimensions. Et bien sûr, il y avait les chats. Dont l'inspecteur perdit le compte après dix, parce que certains bougeaient tout le temps. D'autres le regardaient, perchés sur des étagères ou des sièges, ou venaient se frotter à ses jambes, le dissuadant de changer de place. Quant à s'asseoir, c'était hors de question.
- Je ne sais pas trop... Ils ont tous l'air patibulaire. Vous n'avez rien de plus souriant ? L'homme que j'ai vu était quasiment hilare.
L'agent Kydd était assise près de Mme McCutcheon sur un canapé que cette dernière avait dû hériter de sa grand-mère. Le dossier était recouvert d'une têtière en dentelle - la même que celle des deux fauteuils présentement occupés par des félins aux yeux soupçonneux et aux moustaches frémissantes. Malgré les chats, le salon était propre et très bien rangé - simplement, il y avait bien trop de choses. Et en dépit de ce qu'on aurait pu craindre, il y planait une bonne odeur d'encaustique. Si on songeait à la puanteur qui régnait dans l'entrée, inutile d'être bien malin pour comprendre que la vieille dame avait appris à ses matous l'art de pisser dehors.
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mac Lean se souvenait encore d'un temps, pas si lointain, où les hommes de loi, les courtiers, les banquiers d'affaires et les importateurs de produits de luxe avaient leur siège dans une des vieilles et grandes maisons de l 'extrême ouest d' Edimbourg. A présent, les rues étaient pleines de restaurants aménagés dans des caves, de boutiques, de salles de sports et d'immeubles d'habitation hors de prix.Les temps changeaient mais la ville s'adaptait toujours.
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Il a fallu pas mal de temps pour que l'affaire se concrétise. jadis, à condition de connaître les bonnes personnes, on pouvait faire à peu près tout ce qu'on voulait. Aujourd'hui, avec ces comités, ces commissions et ces contre-commissions, un honnête homme peine à gagner sa vie, si vous voyez ce que je veux dire.
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Au nord de la ville règne un étrange silence dans les rues désertes, comme si les festivités qui se déroulent sur Prince Street monopolisaient tous les sons disponibles. Il marche sans destination précise, ses jambes semblent le porter de leur propre chef et le seul passage d'un taxi rompt par moments la quiétude ambiante. Loin de la foule, loin de l'excitation, loin de la joie…
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Les pensionnaires des tiroirs ne bavardant pas entre eux, la morgue était toujours très silencieuse. Mais cet après-midi, le silence était encore plus pesant, comme si tous les sons avaient été aspirés hors des murs.
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Etait- il aussi inconscient, à l'âge de Chloé ? En toute franchise, il devait avouer que oui. Mais avant le Net, quand il fallait mobiliser tout son courage pour parler à une fille qu'on trouvait jolie, tout ça était bien plus innocent. Désormais les jeunes étaient moins godiches, certes, mais tout aussi naïfs que jadis.
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La mort met longtemps à venir. Et même lorsque c’est fait, la paix n’arrive pas avec elle.
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Madame Rose finissait tout juste de plumer une pintade : une femme d'âge moyen, la tête recouverte d'un foulard et l'air éberluée de s'être fait délester d'une bonne partie de son argent. McLean fronça les sourcils sans rien dire tandis que "la" voyante les guidait dans son bureau, Stuart et lui.
- Mme Brown vient me voir depuis la mort de son mari. Cela remonte à trois ans et elle passe tous les deux mois.
Madame Rose chassa les matous de deux fauteuils qu'elle désigna aux policiers et prit place derrière son bureau.
- Je ne peux rien faire pour elle, vu que l'au-delà n'est pas vraiment ma spécialité. De toute façon, je n'ai pas l'impression que son "cher Donald" aurait très envie de lui parler. Mais comment l'empêcher de me donner son argent ?
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McLean avait connu Jayne McIntyre au temps où elle était sergent -une femme ambitieuse qui n'allait pas tarder à gravir les échelons de la hiérarchie. A cette époque déjà, elle se montrait soucieuse de ceux qui se trouvaient en dessous d'elle. Peu encline à frayer avec ses égaux, elle préférait la compagnie des inspecteurs et des superintendants. Mais lorsqu'on avait besoin d'elle, elle répondait présent. Quand on montait, il était toujours judicieux de ne pas marcher sur les pieds des gens, au cas où on devrait descendre un jour ... et les croiser de nouveau.
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De sa vie, McLean n'avait jamais eu vraiment peur du noir. Peut-être parce que les monstres, dans son cas, étaient venus quand il avait quatre ans, lui volant son père et sa mère. Le pire était arrivé et il avait survécu. Après ça, les ténèbres ne représentaient plus rien. Pourtant, il se surprit à allumer la lumière dans toutes les pièces, histoire de n'en traverser aucune dans le noir.
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Un mélange d'odeurs de désinfectant, d'air surchauffé et de fuites de fluides corporels s'accrochait aux vêtements de tout visiteur qui s'attardait plus de dix minutes au Western General Hospital. A la réception, les infirmiers reconnurent McLean, lui sourirent et le laissèrent passer sans dire un mot. Elles se nommaient Barbara et Heather, mais le ciel seul savait qui était l'une... ou l'autre. Ces femmes ne se séparaient jamais assez longtemps pour qu'on puisse le déterminer, et fixer leur badge ridiculement petit aurait eu quelque chose d'embarrassant.
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Il n'aurait même pas dû s'arrêter. Après tout, ce n'était pas son enquête et il n'était pas de service. Mais les gyrophares bleus, les fourgonnettes de la Police Scientifique et les cordons d'agents en uniforme exerçaient une irrésistible fascination sur l'inspecteur Anthony McLean.
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Elle hurle quand le premier clou s'enfonce.
Une atroce douleur déchire sa main tandis qu'elle lutte contre l'homme qui la tient plaquée au sol sous le poids de son corps. Elle ne comprends pas .Il ne devrait pas lui faire mal. C'est un beau garçon, toujours très gentil, qui a aidé sa famille pendant la guerre.
- Par pitié, non !
Elle essaie de crier ,mais une main se plaque sur sa bouche. A la périphérie de sa vision, des silhouettes se déplacent. Ces ombres la touchent, la maintiennent au sol, et leur respiration résonne lourdement dans les ténèbres.
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