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Critiques de Hélène Duc (73)
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De cendres et d'écarlate

Des femmes surprenantes !



Elles sont la faille de tous les hommes sur terre….

Parfois elles les rendent plus fort, parfois causent leur perte.

Les hommes les convoitent, les séduisent, se font séduire et parfois effrayer.

Mais qui sont-elles ?

Et bien ‘‘Elles’’ ce sont des femmes, tantôt vampire ou démons tantôt sorcière ou métamorphe.

C’est ce que l’auteure, Hélène Duc nous propose de découvrir dans son recueil de nouvelles intitulé : De cendres et d’écarlate.



Anthéa, vampire qui séduit le nouvel occupant des lieux. Lui offrant une nuit d’amour fantastique pour lui demander une faveur surprenante après !

Léa, jeune femme victime d’un viol qui va rencontrer un homme et faire l’amour avec lui pour la première fois depuis son viol. Ce qui aura pour résultat de la délivré de l’horreur qu’elle a subit. Une délivrance étonnante !



Dans chacune de ces six nouvelles, le lecteur sera surprit, étonné et parfois effrayé.

Il découvre tous les visages que peut avoir une femme sous sa belle apparence.

Du fantastique qui fera vibrer le lecteur le plus cartésien.



Hélène Duc utilise sa plume de façon magique afin que son lecteur soit aspiré par l’histoire.

Utilisant avec habilité les différents registres de langages, le lecteur devine l’époque, la classe sociale du récit.

Ainsi pour sa nouvelle : Jouer avec le feu, elle utilise le langage courant indiquent que l’action se déroule à notre époque, tandis que pour sa nouvelle : L’âtre, le langage soutenu indique que les personnages sont issues d’une famille bourgeoise.



La force des différentes femmes provient de leur physique avantageux

‘‘ Sa poitrine opulente, ses hanches voluptueuses, ses fesse rebondis…Gabriel se trouva littéralement incapable de détourner le regard de la somptueuse nudité de sa maitresse’’.

Elles attirent les hommes et montre leur faiblesse humaine.



Un recueil qui fera voyager son lecteur dans le temps, dans l’espace et surtout dans l’imaginaire.

Une écriture magnifique qui fait de ce livre un vrai concentré d’émotions dont les plus rationaliste se feront prendre au jeu du fantastique et se feront surprendre.



De cendres et d’écarlate, Hélène Duc, édition Unicité, mars 2016, 167 pages.



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Maisons hantées

Une deuxième parutions des Editions Luciférines lue, un deuxième coup de coeur. Ce recueil de nouvelles m'a énormément plu. Cette petite maison d'édition m'impressionne de plus en plus avec ses ouvrages originaux, transgressifs, à l'atmosphère sombre mais envoûtante.



Mon classement (difficile car beaucoup de nouvelles sont excellentes) :



1. 145 rue Lafayette

2. Iravel

3. La Vénus aux épines

4. Les murs de Blackat

5. Kolka

6. Jeux d'enfants

7. 65 de la rue Bouscarrat

8. Le murmure des pierres

9. Classifié

10. Dans le placard

11. Annabelle

12. Motel K

13. Cambrousse Punk

14. Dehors il neige

15. Amphytryon

16. Préservons l'éternelle fontaine

17. Métafiction
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Maisons hantées

J'aime ces histoires de maisons hantées alors imaginez un peu lorsque j'ai découvert l'existence de cette anthologie! Il fallait que je parte en exploration, que je pousse les portes de ces demeures infernales, à mes risques et périls.



Ces histoires, dix-sept en tout, tiennent leurs promesses en matière d'horreur et de détails sordides. La plus glauque, est sans hésiter la dernière nouvelle du recueil: "Dehors il neige", fin du monde et nécrophagie au menu.



Mais ce n'est peut-être pas le pire, question de point de vue. Lorsque le sexe s'invite dans les récits fantastiques, ça me dérange énormément et c'est le cas ici avec plusieurs nouvelles.

Heureusement ce n'est pas la majorité et certaines ambiances m'ont particulièrement plu.

Dans l'ensemble, elles se lisent avec facilité, l'écriture est assez soignée. Une seule m'a posé problème, avec un style très familier.



J'en profite pour évoquer les illustrations en noir et blanc, qui agrément cette anthologie: une pour chaque récit. J'aime beaucoup.



Tout ne m'a pas plu dans ce recueil mais ça reste quand même une découverte intéressante pour l'amatrice de maisons hantées, que je suis.
Lien : http://www.lelivroblog.fr/ar..
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Sans nouvelles

Un petit recueil de nouvelles sympa dont certaines sont pas mal flippantes ! Je n'en dirai pas plus car c'est très court mais j'ai bien aimé. A découvrir donc...
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Des voisins... d'enfer

Je connaissais Hélène Duc dans un registre plus adulte et ai donc été intriguée de la découvrir dans un roman jeunesse dont j’aime d’ailleurs beaucoup la couverture.



Lukas Jenkle, 13 ans, et ses parents habitent près d’une maison de sorciers, et pas n’importe lesquels : les descendants de la fameuse comtesse hongroise sanguinaire, Élisabeth Báthory ! Malgré la crainte que ceux-ci suscitent en eux, le jeune homme et son père, excédés par le boucan que font ces terrifiants voisins, décident d’aller les voir pour qu’ils cessent leur vacarme. La nuit est faite pour dormir pas pour faire la fête, Sabbat ou non ! Si le couple Báthory comprend parfaitement la demande de ses voisins, leur vieille tante, beaucoup moins… Commence alors pour Lukas une nuit qu’il n’est pas prêt d’oublier.



Ce livre est destiné aux enfants à partir de 7 ans, mais laissez-moi vous dire que je me suis laissée embarquer dans cette histoire dès les premières lignes. Il faut dire que j’ai retrouvé la finesse et l’élégance qui caractérisent la plume de l’autrice. Je vous rassure, elle a tout de même veillé à adapter son style afin qu’il soit accessible aux jeunes lecteurs. Les enfants et les adultes devraient donc être enchantés par l’ambiance instaurée par l’autrice à travers un style aussi agréable qu’immersif.



Au-delà de la plume de l’autrice, le roman se lit rapidement grâce à son rythme : mené tambour battant, on ne voit pas défiler les pages. Les lecteurs, quel que soit leur âge, prendront donc plaisir à suivre le jeune Lukas dans ses (més)aventures. Témoin du sort peu enviable réservé à ses parents, il va, en effet, tout mettre en œuvre pour les sortir des griffes de la méchante tante Báthory. Sorcière à l’ancienne, elle ne porte pas les humains dans son cœur, et c’est un euphémisme. Devant ses plans machiavéliques, Lukas n’aura donc pas d’autre choix que se jeter courageusement dans la gueule du loup… Une témérité qui ne devrait pas laisser les lecteurs indifférents.



J’ai, pour ma part, beaucoup aimé ce personnage qui n’hésite pas à s’adresser directement aux lecteurs pour partager ses sentiments. C’est une démarche que j’apprécie quand elle est réalisée avec efficacité comme ici. Il en résulte une connivence quasi immédiate avec ce jeune homme dont j’ai fortement admiré la capacité à surmonter ses peurs.



En jouant sur la réputation sulfureuse des Báthory et sur l’image des sorcières telle qu’on la trouve dans les livres de contes, l’autrice réussit à créer un climat angoissant. Mais de nouveau, elle a su s’adapter aux enfants en offrant un bel équilibre entre action, magie, tension et solidarité. Le livre ne devrait donc pas terrifier les enfants, mais leur faire tout de même vivre quelques émotions fortes. Quant à la fin, je ne vous en dirai pas plus si ce n’est qu’elle conclut à merveille le récit.



En bref, un peu à la manière des livres Chair de poule, l’autrice invite les enfants à frissonner, un peu, et à passer un moment de lecture envoûtant et prenant. Des voisins… d’Enfer devrait donc enchanter les petits, mais aussi les grands lecteurs qui ont envie d’un récit empli de sorcellerie les faisant retomber, durant un instant, en enfance.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Maisons hantées

Le moins que l’on puisse dire c’est que j’aurais mis du temps à lire cette anthologie ! Une pause de plusieurs fois entre deux sessions de lecture intensive, qui m’a néanmoins permis de bien savourer à leur juste valeur ces textes.

Contrairement à l’anthologie « Sombres félins », toujours aux éditions Luciférines, ce thème est un peu plus restrictif (car d’une maison, et de fantômes, il sera toujours inévitablement question) et m’a donc demandé de prendre mon temps pour éviter une forme « d’overdose » ; bien qu’il s’agisse là que de mes goûts personnels, car tous les textes sont indubitablement de qualité. Il s’agit donc d’une anthologie de nouvelles fantastiques autour du thème « Maisons hantées », un thème classique mais qui révèle son lot de surprises. En effet, chacun des dix-sept auteurs réussit parfaitement à s’approprier ce thème et à dépeindre des maisons toutes plus uniques les unes que les autres, plus maléfiques et leurs occupants, morts ou vivants, innocents ou inquiétants. La part belle est donnée à l’horreur et au fantastique, mais certaines nouvelles jouent également avec une forme d’humour, parfois de poésie à travers un style onirique et ciselé. Certains textes m’ont vraiment fait frissonner, mise mal à l’aise, sans pour autant abuser d’effets sanguinolents, même si certains textes lorgnent de ce côté. J’ai particulièrement apprécié « Jeux d’enfants », « Kolka », « Annabelle », « Classifié » et « La vénus aux épines ». Néanmoins je dirais que celle qui m’a le plus marquée est « 145 rue Lafayette » qui a su instaurer une ambiance lourde, organique, dont les personnages n’arrivent pas à se dépêtrer. Un régal.

Du reste, chaque nouvelle se distingue, que ce soit par son ambiance, son style ou sa chute ; de fait il n’y en a aucune qui m’ait foncièrement déçue. J'ai également vraiment trouvé la couverture très sympathique, toujours dans la charte graphique de la maison d’édition, avec cette maison qui semble noyée dans un brouillard fétide. Toujours côté illustration, celles qui agrémentaient chaque nouvelle apportaient un petit plus avant de commencer la lecture, brouillant parfois les pistes ou donnant matière à interprétation.

En conclusion une belle anthologie, qui apporte son quota de frissons et de belles découvertes :)
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Naufrages & épaves

La première chose que j’ai pensé en ouvrant mon enveloppe, c’est « wouah« . L’objet-livre est juste magnifique ! Le graphisme de la couverture rappelle les anciens livres de Jules Verne et la texture est un peu rugueuse au contact. Quand on feuillette l’ouvrage, on se rend compte de la diversité des productions proposées – des textes, des photos, des dessins – et ça donne très envie de se plonger dedans !



Ce livre est la première publication de cette maison d’édition qui met la mer en avant dans sa ligne éditoriale. C’est pour moi une réussite totale ! Le sous-titre est « chant choral » et je trouve que cela colle particulièrement bien à l’ouvrage : différents auteurs et artistes se sont regroupés et présentent leur vision de naufrages et épaves, vues réunies qui donnent un tout très cohérent et harmonieux.



Après un mot de l’éditeur, des remerciements et une petite biographie des auteurs, le livre commence. Il se divise en six parties, qui sont six facettes des naufrages et des épaves à explorer : « destins de marins », « les naufragés », « épaves, temples et mausolées », « métamorphoses et créatures », « au risque de l’enfance » et « mémorial et prière ». Chacune comporte à la fois du texte – nouvelles et poèmes- et des illustrations – photos et dessins.



Il est difficile de parler de ce livre, car les auteurs sont très nombreux et leur contribution variée. J’ai cependant trouvé tous les textes agréables à lire. Le fil rouge qui les unit est la mer et ses victimes, humaines et matérielles. On retrouve dans tous les écrits cette passion insolente pour la mer qui pousse des hommes et des femmes à monter sur un bateau et à prendre le large, malgré les risques encourus. Des récits de vie, mais aussi de mort. Des textes pleins de poésie, de sentiments et souvent de malheur.



S’il fallait en choisir une, ma préférence irait à la nouvelle « Le vieil homme et l’amère » de Amria Jeanneret, qui raconte l’histoire d’un vieil homme seul qui décide de prendre le large, de retrouver la sirène qui a causé l’anéantissement de sa famille et de se venger. Un beau récit qui montre à la fois les victimes de la grande bleue et une créature mythique fascinante.



Les illustrations sont de très bonne qualité et en couleurs. Il y a des images de tempêtes, de naufrages, d’animaux marins, d’épaves sous l’eau, mais aussi des dessins et gravures anciennes. Une belle diversité d’illustrations qui sont associées au texte qui les accompagne. J’ai cependant parfois regretté qu’elles soient en petit ou moyen format et non en pleine page.



Un très beau recueil sur le thème des naufrages et des épaves. L’objet-livre est magnifique. La mer et ses aléas sont présentés de manière originale, mélange de textes et d’illustrations dépeignant la vie et la mort sur un bateau. Des textes profonds, variés, baignés d’une certaine poésie. Un très bel ouvrage que je recommande !
Lien : https://livraisonslitteraire..
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De cendres et d'écarlate

Ce beau recueil de nouvelles fantastiques « De Cendres et d’Ecarlate »- Editions Unicité, a été lu dans le cadre d’un service presse avec l’auteur Hélène Duc, que je remercie pour l’envoi. Il est mon premier dans le genre et j’avoue que je suis plutôt conquise !



Ce roman est une lecture addictive… J’entends par là que dès les premières pages, vous serez aussitôt happé par l’univers fantastique et mystérieusement troublant qui y règne… Etant composé de six nouvelles, j’ai choisi de vous parler de ce livre en partageant mes ressentis à chacune d’elle…



"L’âtre" : est une ensorcelante valse d’une belle vampire rousse à la peau satinée, qui, victime d’un sortilège, souhaite ardemment être libérée de ses tourments. Maîtresse le temps d’une nuit et à jamais disparue le lendemain, Anthéa laisse le protagoniste malade de chagrin, certain de ne plus jamais goûter à l’exquis goût du bonheur…





« Jouer avec le Feu » : est une nouvelle très troublante où l’on découvre Léa, qui à la suite d’un viol s’est renfermée sur elle-même jusqu’au soir où son amie Kelly la persuade de sortir s’amuser en boîte. C’est lors de cette fameuse sortie que la providence mettra Nathan sur le chemin de Léa. Tout ce que je peux vous dire sans vous révéler la suite c’est que cette passion embrasée enflammera tout sur son passage…





« Miss Saphira » : Cette nouvelle épistolaire nous entraîne dans les wagons du magnifique Orient Express où le voyageur Walter Prescot écrit ses étranges déboires à son ami Sir Robert Wallace. Son écriture frénétique révèle l’origine de son profond désarroi : il est tombé amoureux d’une subjuguante jeune femme rencontrée dans le train. Bien mal lui en a pris, puisque cela le propulsera dans une obscure histoire qui influera probablement sur le cours de sa vie..





« Sa Langue au Chat » : est une nouvelle qui m’a beaucoup bousculée. Le malaise y est prenant dès les premières pages et les dernières sont tout bonnement horriblement inattendues. D’autre part la plume de l’auteur y est pour beaucoup, car son sens du détail est tel que pendant un instant, on s’y croirait vraiment dans cette chambre…





« Diligence vers l’Ailleurs » : est un récit, comment vous dirais-je ? S U R P R E N A N T ! Disparitions inquiétantes, jeune femme au pouvoir magnétique et chasseur de tête épris seront au rendez-vous pour une fin des plus déconcertantes ! L’auteur sait indéniablement entraîner ses lecteurs dans les dédales fantaisistes de ses pensées, et ça lui réussit !





« Renaissance » : Encore une histoire troublante dont je ne suis pas très certaine d’avoir saisi le sens, mais peut-être est-ce là la visée de l’écrivain, nous ouvrir si violemment la porte de la fantaisie qu’on ne distingue plus la ligne entre le réalisme et l’imagé. On en retient une jeune femme en souffrance amoureuse qui commet l’irréparable en s’ouvrant les veines… De la vision qu’elle a lorsqu’elle traverse une expérience de mort imminente va résulter la signature d’un pacte aussi étrange que délicatement optimiste…

Pour l’avoir lu d’une traite en trois heures le soir, je peux vous dire que ce recueil vous transporte par une écriture fantasque dans laquelle vous expérimenterez toutes sortes d’émotions excepté l’ennui. Bilan positif donc chers amis, je vous le recommande pour une virée pleine de mystère 😉
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Maisons hantées

Achetée à la Japan Addict, j'ai seulement commencée à dévorer ce recueil. Que des histoires à l'ambiance pesante, décalées, très différentes les unes des autrse, je ne pensais pas trouver autant de variétées sur ce thème ! Pour li'nstant un gros coup de cœur pour Annabelle de J-C Flamion, vive, rapide et à la chute renversante et tellement inattendue !
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Montres enchantées

La mouvance steampunk m'attire, mais à petites doses, car les auteurs tournent malheureusement très vite en rond. J'ai vu fleurir ce genre d'univers comme une mode sur les tables des libraires et j'avoue en avoir vite eu assez. Mais lorsque ce livre est paru, il m'a de suite fait de l’œil. Il s'agit d'un recueil comportant dix-sept nouvelles d'auteurs confirmés comme d'écrivains débutants.



Il faut d'abord souligner la qualité d'ensemble des textes. Que l'on aime ou que l'on aime pas certaines nouvelles, toutes sont globalement bien écrites et originales. Certes, des éléments reviennent souvent, mais leur utilisation dans l'histoire leur donne une originalité qui leur est propre. Les auteurs nous plongent dans des univers à la fois semblables et très différents. C'est cela le charme de ce genre de recueil, naviguer dans des univers à la fois nouveaux et vaguement connus. Un beau voyage en somme !



La suite de la chronique sur le blog !
Lien : http://laplume-ou-lavie.blog..
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Montres enchantées

Je suis une grande fan de nouvelles et novellas pour l'intensité indispensable au développement très rapide des univers présentés et pour ce côté "instant T" d'une vie, monde ; ce sont des peintures concentrées et hautes en couleurs. Et j'adore d'autant plus les anthologies pour cette possibilité de sauter d'univers en univers très différents, façon sauts en hyper-espace, sorte de "tardis" virtuels.

Cette anthologie-ci offre des nouvelles de très bonne qualité ; j'ai adoré quasiment la totalité et toutes aimées. Originales et plusieurs seraient géniales en roman. Quelques-unes ont d'ailleurs été romancées mais il y en a d'autres. Mais merci à l'anthologiste et aux auteurs pour ces voyages qui m'ont touchée à chaque fois, fait frémir et émerveillée à d'autres.
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Réalités, tome 4

Les dix nouvelles de Réalités IV propulsent le lecteur dans différents univers de SFFF. La diversité des genres et des mondes que l’on découvre dans cette série d’anthologies me séduit à chaque fois. On ne sait jamais à quoi s’attendre. On peut tomber dans l’horreur tout autant que dans un récit poétique et réconfortant. Ces textes forment un ensemble étrange, déroutant, qu’on aime décortiquer.

Dans ce volume, vous verrez l’envers d’un récit de fantasy sous la plume d’Olivier Boile. Ce texte, qui joue avec les codes du genre et les clichés est très intéressant. Dans Le Maître de la Ruche, vous suivrez les pas d’un pirate informatique dans un monde futuriste qu’il m’a plu de découvrir. En lisant ce beau récit qu’est L’opéra du Murmure, vous écouterez le chant du cygne d’une cantatrice télépathique. Dans Cat Partridge, en revanche, on atterrit dans un univers déjanté qui mêle métempsycose et road trip. Le narrateur est le cliché sur pattes qu’on s’attend à trouver en la personne d’un privé sorti tout droit d’un vieux roman noir, mais quand il est propulsé dans un corps inattendu, le contraste est aussi détonnant que l’histoire est amusante. L’absurdité et le cynisme de ce texte m’ont beaucoup plu.

J’ai particulièrement apprécié Le troisième œil de Tengri, nouvelle dans laquelle un chaman désabusé retrouve sa voie bien loin de sa terre d’origine. Ce texte, très bien écrit et passionnant, pose les éternelles questions de la subsistance des vieilles croyances face aux avancées technologiques, et il le fait bien. J’ai aussi lu avec plaisir Les Astroludes, encore de la SF, dont la double narration nous montre d’un côté des scientifiques participant à un jeu interplanétaire et de l’autre une colonie vénusienne dans une situation critique. Le contraste entre les deux situations et l’horrible certitude qui vient petit à petit s’emparer du lecteur en font un texte à la fois original et fascinant.

Mais si vous préférez une fantasy plus impertinente, vous aimerez Stase, dans laquelle un magicien mégalomane et paranoïaque passe son temps à cambrioler ses rivaux, jusqu’à ce qu’un imprévu le mette dans un situation vraiment embarrassante. Cette nouvelle m’a beaucoup amusée.

Je vais terminer en évoquant mes deux récits préférés. La fée-zomique du Bois-Joli est un très beau texte, onirique, fantasque et poétique. Il évoque la magie et l’innocence, une féerie très enfantine, tout en parlant de sujets graves. Il est facilement tentant d’oublier tout émerveillement à notre époque désabusée, mais je crois sincèrement que nous ne sauverons jamais le monde en cessant de rêver et cette histoire l’illustre très bien.

Enfin, je me suis passionnée pour ce récit émouvant et cruel qu’est Le vrai talent. Dans cet étonnant monde aviaire où la musique peut être magie, un jeune homme est l’apprenti d’un être qu’il idolâtre mais qui n’en est pas moins d’une grande cruauté envers lui. J’ai adoré cette histoire, superbement écrite et fascinante, qui en outre nous décrit un univers sortant de l’ordinaire et un personnage grandiose. Ce texte-ci est de loin mon préféré.

Réalités IV est à la hauteur des précédents volumes. J’ai passé un excellent moment à explorer ces univers.
Lien : http://livropathe.blogspot.c..
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La Saint-Valentin ? Pas pour moi !

Voici 4 nouvelles sur le thème de la saint valentin. Non ! Sur la non-saint valentin.

4 auteurs qui ont voulu être original avec leurs petites nouvelles aussi différentes de l'une des autres.

J'ai passé un excellent bon moment et je suis passée par plusieurs émotions.

Voici une idée de quoi parle ces nouvelles.



Nouvelle 1 : c'est une histoire assez triste. Une fille se retrouve à la rue à cause d'une histoire d'amour.



Nouvelle 2 : c'est une histoire rigolote et sensuelle. Une rencontre entre un mec allergique à la saint valentin et une fille qui déteste la saint valentin.



Nouvelle 3 : c'est une histoire émouvante et touchante. Retrouver son amour de jeunesse.



Nouvelle 4 : c'est une histoire émouvante. Redonner goût à l'amour.



Dans deux jours, ces la saint valentin alors, foncez le lire !!!
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Sortilèges et Maléfices

Le commentaire de Cathy :

Je viens de passer un très bon moment de lecture en lisant cette anthologie. Ce que j'ai le plus apprécié, c'est que chaque nouvelle que j'ai pu découvrir est écrite par des auteurs différents ce qui m'a permis de voir le même thème abordé sous divers styles d'écriture et sous des facettes différentes. Sorcières bienveillantes, démoniaques, guérisseuses ne sont qu'une infime partie des personnages que vous découvrirez si vous décidez de vous lancer dans cette lecture. Certaines nouvelles m'ont plu plus que d'autres, je suis sûre que tout le monde peut trouver son bonheur avec cette anthologie.
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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Calling Cthulhu - Anthologie, tome 4

Ce que j’aime dans ce genre d’anthologie, c’est que cela nous donne l’occasion de lire des auteurs que nous ne connaissons peut-être pas, de les lire dans des histoires courtes avec un degré d’intensité assez fort, un suspens à vous faire avoir un sursaut au moindre bruit autour de vous même si vous êtes bien en sécurité dans votre canapé ou votre lit.

Lovecraft, qui ne connais pas ce nom, qui ne connait pas cet auteur ? Je pense qu’au minimum le nom ne vous est pas inconnu. Pour moi, dans la SF et l’horreur, il est franchement une légende, on lui doit quand même le mythe de Cthulhu, ce qui a donné tout un univers où tout est encore développable, la preuve en est qu’aujourd’hui encore des tas d’auteurs se lancent dans l’écriture de nouvelles ou de romans inspirés de ce mythe.

Avec cette quatrième anthologie, ce sont pas moins de huit auteurs qui tentent de nous faire frémir grâce à leurs textes. Certains textes sont dignes de devenir des synopsis pour un bon gros roman, d’autres se suffisent amplement, mais leur point commun est que l’on a l’impression de ne plus être en sécurité nul part. En cela, chacun des auteurs de cette anthologie a réussi, car oui, certains textes m’ont carrément fait flipper, ce qui est un point extrêmement positif.

Si vous voulez vous initiez à l’univers de Cthulhu, ce genre d’anthologie est idéale, de plus cela vous fera connaître des auteurs que vous n’avez peut-être jamais lu avant.
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Nu sur le balcon - Anthologie

"Nu sur le balcon" est ce qu'on appelle communément dans le jargon littéraire, une anthologie. Il s'agit d'un recueil de nouvelles réunissant quelques auteurs autour d'une idée, d'un thème central.





Pour les auteurs, il s'agit d'imaginer, d'inventer une histoire : l'occasion pour eux de jouer de leur plume, de se défouler. Pour le lecteur, une opportunité de découvrir, ou retrouver un auteur dans une histoire courte. Chacun y va de son fantasme, aborde le thème avec son univers, ses bagages. "Nu sur le balcon" inspire des récits espiègles, grinçants, farfelus...



Le balcon faisant office de tremplin à l'ailleurs, au vide, de cet endroit où l'on est exposé à tous les regards. La nudité dévoile les secrets, la nature des gens, la mort, elle, cristallise le mystère. Nous sommes témoins de scènes étranges, voyeur consenti et apprivoisé. Nous côtoyons la violence, l'interdit, le sexe, la mort.



On est inquiet, circonspect, amusé. On se laisse guider et on aiguise au fil des nouvelles, notre réflexion. De l'autre côté de la rue, comme dans un effet miroir : se dessinent des projections évanescentes, conscientes ou inconscientes, de ce que l'on veut ou croit y voir...



Des nouvelles à découvrir indépendamment ou d'une seule traite, comme il vous en dira : pour le plaisir des mots et le goût immodéré de l'imaginaire.
Lien : http://www.sophiesonge.com/a..
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De cendres et d'écarlate

Déjà, la qualité de l'objet livre m'a surprise. La couverture toute douce donne envie de le tenir et de ne plus le lâcher. Une fois commencée, je ne voulais plus arrêter ma lecture. Les nouvelles s'enchaînent agréablement. Aimant la surprise et les situations ambiguës, je n'ai pas été déçue !  Les ambiances variées aux intrigues surprenantes m'ont laissé une belle impression.

   La qualité d'écriture de cette auteure n'est plus à prouver. Lorsqu'on lit les nombreux prix reçus, les publications chez des éditeurs reconnus, tels Rivière Blanche, Les Luciférines, Le Chat Noir... On comprend le niveau d'écriture atteint dans pas mal de genres littéraires, surtout fantastique (et aussi la poésie avec le haïku) par l'auteure, Hélène Duc qui excelle à construire des personnages crédibles et des univers cohérents comme point de départ; ensuite les situations dégénèrent avec brio : c'est fascinant.

    La première nouvelle : ​L'âtre ​possède une mélancolie au premier abord dont il faut se méfier un peu sinon Hélène nous emmène loin, au pays des fantômes, sous l'apparence d'une créature féminine (fil conducteur du recueil) cherchant l'aide du narrateur. Je n'en dévoile pas plus mais j'ai apprécié le ton "romantisme gothique". 

   ​Jouer avec le feu  se passe aujourd'hui. Toute la subtilité du récit réside dans l'interprétation de l'expression "avoir une boule au ventre" car la jeune fille, Léa a subi un viol. À partir de là, son attitude de fille repliée sur elle-même semble logique. Son amie souhaite qu'elle retrouve sa joie de vivre comme avant et l'invite en boîte de nuit... Ce qu'elle fera d'une manière totalement folle. Un texte qui m'a grandement étonné. Lisez et vous verrez ! Vous ne pouvez pas deviner le final.

  Miss Saphira ​dans la pure tradition des anciens auteurs de fantastiques m'a enchantée. L'histoire est racontée au travers de lettres qu'un voyageur Walter Prescot a écrit pour son ami l'éditeur Sir Robert Wallace. Elles ont été retrouvées dans le train fameux "L'orient-Express". Une demoiselle qui monte en cours de route attire son attention... Bien mauvaise idée ! La suite irrémédiable le fera regretter d'être entré dans un jeu pervers. Encore une histoire surprenante.

  Sa langue au chat ​va très loin dans le thème des métamorphes. J'ai été subjuguée par la facilité de l'auteure à mettre en scène ce genre de situation : l'amour entre deux êtres si différents et pourtant on y croit. Je n'ai pas imaginé une seconde cette fin si terrible. Merci pour ce pur moment de lecture que j'ai éprouvé !

  Digilence vers l'ailleurs ​se passe au far west. Belle description d'ambiance. Des disparitions inquiétantes alertent Herbert, sorte de chasseur de prime dans la région. Une jeune femme Mary va lui réserver des surprises. Des grillons transmetteurs de messages aussi ! Horrifique !

  Renaissance ​: la seule histoire où je n'ai pas compris nettement la fin. Peut-être est-ce fait exprès ? Au lecteur de se faire sa propre opinion... Un personnage bizarre, d'un aspect écailleux renseigne une jeune femme richissime qu'il va lui faire un cadeau, alors qu'elle tente de se suicider. Tout le récit joue avec le flou engendré par l'état de torpeur de la narratrice. On comprend vite que tout est vrai mais on se demande ce qui va lui arriver. Quelque chose d'assez absurde.

 

Soyez avertis : il n'y a que des histoires d'enfer ! Allez-y, découvrez cette palette aux couleurs irisées avec un arrière-fond noir. La couverture résume bien l'idée d'un kaléidoscope de sensations que vous trouverez ensuite à la lecture de ces textes troublants où le destin rime avec folie...

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De cendres et d'écarlate

Dans ces six nouvelles fantastiques en y découvre vampires, démons, sorcières et autres personnages imaginaires. Six histoires différentes présentant six femmes de caractère, des créatures imaginées, mystiques, des prédatrices, des femmes dangereuses.



Je me suis laissé totalement emporter par ses histoires fascinantes mais aussi par l’écriture de Hélène Duc. L’écriture de l’auteur est gracieuse, absolument divine, toujours délicate et souvent sensuelle. Les histoires s’organisent sous forme de petits paragraphes de très peu de lignes qui rend la lecture incroyablement facile et agréable, c’est un recueil court qui se dévore sans s’en apercevoir. On se laisse hypnotiser par ces créatures inquiétantes et fascinante, par cette atmosphère angoissante et parfois terrifiante.



C’est un recueil savoureux entre érotisme et fantastique, un petit livre charmant qui ne nous laisse pas de marbre grâce à la finesse de la plume de Hélène Duc.



Bravo à Hélène Duc pour son imagination et merci de m’avoir fait découvrir ces femmes absolument incroyables.



Ma nouvelle préférée restera sans doute « Sa langue au chat », un homme retrouve après plusieurs années d’absence son amante qu’il a laissé sans nouvelle. Cette amante féline et sensuelle peut transformer son enveloppe charnelle pour devenir chat. L’homme va très vite regretter d’avoir abandonné sa maitresse dans les bras d’une autre femme et va découvrir toute l’étendue de l’expression « donner sa langue au chat ».
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Une Saint-Valentin d'enfer

Comme je le dis souvent (en sous-entendu par moment mais pas toujours) un recueil, ce n'est jamais facile à noter, car il y a plusieurs auteurs et donc plusieurs manières d'écrire et de voir certaines choses. Je ne dirais pas qu'il y a du mauvais dans celui-ci, par contre il y a de très bon à mes yeux et d'autres un peu moins.



Au début, lorsque j'ai vu la couverture au travers de l'écran, j'ai longuement hésité. Elle ne me tentait pas plus que cela. Mais la voir en vrai, c'est mieux, bien mieux. Et une fois la lecture terminée, je comprends parfaitement pourquoi elle est ainsi.



16 nouvelles qui ont pour thème le 14 février, la saint valentin. Ce jour qui peut être vu comme merveilleux par certains, horrible par d'autre. Une date comme une autre pour ma part, mais j'aime bien voir ce que les autres en pense.



Je vais déjà parler de mes préférées. Et pour commencer avec les deux premières que je ne peux pas partager car elles sont différentes, mais elles m'ont apporté quelque chose que je vais vous expliquer. Il s'agit de "Cactus, Ecstasy et Coeur à Rides" de TynhmaR et "Le trouble d'Isabelle" de Maude Perrier. La première "Cactus, Ecstasy et Coeur à Rides" est un mélange détonnant d'humour sous toutes ses formes. Ironie, sarcasme, ange et moto. Le bébé joufflu est bien repris, même s'il n'y a plus de bébé dans le secteur ! La rédemption, la chance de faire quelque chose de bien, de tenter de sauver quelqu'un est plus compliqué qu'il n'y paraît, mais merci pour ces instants de lecture, que j'ai adoré ! Je n'ai cessé de rire et de me demander ce qui allait bien pouvoir se terminer à la fin. Concernant la seconde, "Le trouble d'Isabelle", cela a été tout le contraire. J'ai pleuré. Deux fois. Oui 2 fois. Et pleurer dans un livre est rare, mais pour une nouvelle c'est encore plus que rare, pour moi. Cette jeune femme n'a pas un métier facile, mais elle trouve le bonheur. C'est quelque chose d’éphémère qu'il faut savoir prendre à bras le corps. très belle morale et surtout la prochaine fois, merci d'envoyer des mouchoirs avec !



En seconde position, j'appelle à la barre "Happy Valentine's Show" de Frédérique Hespel. C'est une nouvelle fraîche avec un réalisme à tout épreuve. Un soupçon de "sex and the city" combinée à notre époque pleine de... Difficile de ne pas spoiler l'histoire, donc je n'en dirais pas plus. Juste que j'ai beaucoup aimé l'amitié, l'attente de Lisa avec les enveloppes, la rencontre et le final. Et la pêche des personnages secondaires !



Vint ensuite la position 3 avec "la neuvième lune" de Mélodie Miranville. Une soirée prévue, oui une de plus, mais quelle soirée. elle débute si bien, la rencontre avec la famille. Déjà, cela met la puce à l'oreille car qui emmènerait sa "copine" pour une soirée dite romantique à souhait ? Bref, une soirée qui ne va pas être du tout du gout de notre chère Scarlett. Merci pour ces bons moments ! (Oui, je suis toujours autant sadique dans l'âme pour aimer ce type de lecture)



En position 4, "Noa et Jennie" de Lola T..Une nouvelle qui est très réaliste sur deux personnages qui pourrait être n'importe qui. Nous pouvons nous identifier à ce couple. Ils vont vivre des heures de bonheur, d'épreuves également. Comme dans tout couple, des envies, des attentes, de l'espoir aussi font partie intégrante de leur histoire. Une belle histoire émouvante.



En 5ème position, je noterai "La disparition" de Camille Ripoull. Raphaël est amoureux, réellement, pour la première fois de sa vie. Cela fait peu de temps qu'ils sont ensemble, mais il veut tout de même préparer une belle soirée pour son amoureuse Marion. Cela va devenir une soirée magique ! J'ai beaucoup aimé suivre leurs... aventures en terrain inconnu.



Concernant les autres nouvelles, j'ai eu personnellement du mal à avoir une émotion aussi forte qu'avec les six précédentes. Un peu glauque, un peu particulière, un peu étrange. J'aime bien que tout ne soit pas rose, que tout finisse mal, pourtant je n'ai pas accroché avec ces autres. C'est un recueil, donc il vaut mieux ne pas lire toutes les histoires les unes après les autres, mais entre deux autres livres. Ce que j'ai fait. Ces histoires ont, pour la plupart de l'originalité. Pour d'autres il s'agit de réalité qui fait froid dans le dos.



En conclusion, différents genres/thèmes sont à l'honneur dans ce recueil : fantastique, contemporain, érotique, romantique, horrifique, tout en légèreté, pas de gore ou de cru à outrance. Je n'ai pas apprécié toutes les histoires, mais il y en a tellement que ce livre peut plaire à tout le monde.



http://chroniqueslivresques.eklablog.com/une-saint-valentin-d-enfer-collectifs-d-auteurs-anyway-a130417802
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De cendres et d'écarlate

AVIS GÉNÉRAL



Les six nouvelles sont très différentes les unes des autres tant au niveau de l’histoire que de l’atmosphère, mais elles partagent néanmoins un point commun, celui d’être portées par une présence féminine. J’ai ainsi apprécié que chacune des femmes ou, plutôt, créatures féminines imaginées par l’autrice possède du caractère et une certaine présence. Quelques-unes se dévoilent prédatrices quand d’autres sont victimes, mais toutes ont de la ressource et de la détermination.



Un point m’a, en outre, beaucoup plu dans ce recueil : les fins. En général, je suis une adepte des happy end, mais j’ai pourtant été complètement conquise par chacune des fins proposées par Hélène. Elles sont loin d’être très joyeuses, mais elles sont à chaque fois parfaites prolongeant l’angoisse et parfois, l’horreur de chaque histoire.



Si vous me suivez sur le blog depuis un petit moment, vous devez connaître mon amour des belles plumes. Et avec ce recueil, j’ai été plus que satisfaite. Il ne m’a fallu ainsi que quelques lignes pour comprendre qu’Hélène Duc faisait incontestablement partie de ces auteurs qui ont l’art de manier et sublimer les mots, mettant en valeur toute la beauté de la langue française. L’écriture élégante de l’autrice est, pour moi, une raison plus que suffisante de découvrir ce recueil.



S’il vous en faut d’autres, je vous propose de partager mon avis sur chacune des nouvelles. Dans la mesure du possible, j’ai essayé de vous en dévoiler le moins possible, mais si vous voulez garder la surprise que chaque titre promet, je vous invite à lire la suite de l’article après votre propre lecture.



AVIS SUR CHACUNE DES NOUVELLES

L’Âtre



Dans cette première nouvelle, un jeune homme de dix-neuf ans nous raconte un événement qui lui est arrivé dans la nouvelle maison, réputée hantée, achetée par le patriarche de la famille. A l’issue de cet événement, il va faire une promesse qui, si elle offrira la liberté à l’un, enfermera l’autre dans une autre forme de prison, la tristesse.



Difficile de vous donner plus de détails, mais je peux dire que j’ai apprécié la manière dont l’auteure s’est réappropriée une créature connue de tous. J’ai également aimé l’atmosphère de cette nouvelle qui se fait délicieusement de plus en plus angoissante au fil de la lecture.

Jouer avec le feu



Changement total de décor avec cette nouvelle autour de Léa qui se rend en boîte avec sa meilleure amie, un an après avoir été violée. Elle y fera une rencontre décisive qui va la conduire à troquer sa place de victime pour celle de bourreau.



Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette nouvelle ne m’a pas laissée indifférente. Il faut dire qu’en mélangeant drame, érotisme et fantastique, l’auteure ne pouvait que susciter des émotions qui, en ce qui me concerne, sont passées de la colère à l’ennui pour finir par de l’étonnement.



De la colère contre la meilleure amie que j’ai trouvée révoltante dans sa banalisation du viol qu’elle transforme presque en petit incident qu’avec un peu de bonne volonté, on peut occulter… Ensuite, de l’ennui, car je n’aime pas les scènes érotiques même si je reconnais que l’élégance de la plume d’Hélène Duc m’a permis de ne pas sauter le passage concerné. Enfin, de l’étonnement, car la tournure fantastique que prennent les événements m’a prise de court ce que j’ai bien apprécié.



Bref, dans l’ensemble, j’ai trouvé l’histoire assez dérangeante sans pour autant qu’elle en soit déplaisante.

Miss Saphira



A travers différentes missives qu’il a rédigées à bord de l’Orient-Express, un écrivain narre sa rencontre avec une passagère, Miss Saphira qui est loin de l’avoir laissé indifférent. Comme nous sommes dans un recueil de nouvelles fantastiques, vous avez probablement deviné que cette demoiselle n’est pas comme les autres ce que va découvrir, à ses dépens, l’écrivain.



Le gros point fort pour moi de cette nouvelle est l’ambiance que le huis clos dans le train permet d’instaurer. A mesure que l’on découvre les lettres de l’écrivain, on sent son changement d’humeur : il passe ainsi d’homme transporté par l’émoi amoureux à un individu en proie au doute avant de finir par être rongé par l’angoisse.



Appréciant les lettres, j’ai beaucoup aimé découvrir l’histoire de cet écrivain et celle de Miss Saphira par ce biais. En plus d’apporter un charme presque désuet à l’histoire, cela induit un certain suspense puisque l’on attend avec impatience chaque lettre, chacune d’entre elles nous rapprochant de la révélation sur qui est réellement Miss Saphira.

Sa langue au chat



Dans cette nouvelle, l’autrice nous narre les retrouvailles charnelles entre un homme, de retour à Londres, et son amante qui, comme vous le découvrirez, a une singulière particularité et, accessoirement, un sacré caractère. D’ailleurs, le protagoniste de notre histoire va en faire les frais…



L’expression « donner sa langue au chat » prend une toute autre dimension sous la plume d’Hélène Duc ! Bien que je n’aie aucune appétence pour les histoires érotiques, j’avoue avoir lu sans ennui cette nouvelle, fortement intriguée par son aspect fantastique. Sa langue au chat fut donc une expérience de lecture originale et intéressante.

Diligence vers l’Ailleurs



Bienvenue dans le Far West avec ses diligences, ses braquages de banque, ses Indiens, ses chasseurs de primes, ses figures emblématiques sans oublier ses extraterrestres. Oui, oui, j’ai bien écrit « ses extraterrestres » même s’il faut bien admettre que ces personnages venus d’ailleurs ne sont pas forcément associés au Far West, du moins, pas en ce qui me concerne.



J’ai donc été agréablement surprise quand j’ai découvert cette nouvelle où la science-fiction fait une entrée très réussie au pays des cow-boys. Alors que je ne lis quasiment jamais de science-fiction, le mélange des genres m’a conquise d’autant que j’ai apprécié le retournement de situation à la fin.

Renaissance



Nous découvrons une jeune femme dépressive qui va commettre un geste désespéré dont elle n’aurait jamais pu anticiper les conséquences…



J’ai eu un problème assez personnel avec cette nouvelle puisque ma phobie relative au sang en a rendu, au début, la lecture assez difficile. Heureusement, l’ambiance des premiers paragraphes évolue nous offrant une atmosphère moins sanguinolente et plus fantastique.



J’ai, en outre, apprécié la manière dont l’autrice aborde la dépression même si c’est de manière sommaire. Elle montre bien que malgré une vie en apparence parfaite, une personne peut néanmoins être victime de cette maladie. Cela me semble important à rappeler, car bien souvent, la dépression chez les personnes qui ont tout ce qui leur faut est très mal acceptée dans la société. L’angoisse de l’abandon est aussi évoquée puisque la rupture avec son petit ami va raviver, chez notre héroïne, des souvenirs assez difficiles.



J’ai trouvé que cette nouvelle se démarquait assez des autres que ce soit par les sujets abordés ou la fin réservée à l’héroïne. A noter également que le titre de l’histoire est, en ce qui me concerne, celui qui est le plus parlant du recueil. Il retranscrit parfaitement l’expérience ultime que va vivre cette femme qui n’appréciait plus sa vie.



CONCLUSION



Pour conclure, j‘ai beaucoup aimé parcourir les six nouvelles qui composent le recueil et découvrir des figures féminines intéressantes, parfois fascinantes. De cendres et d’écarlate fut donc une lecture très plaisante autant pour les instants de détente que le livre offre que pour le bonheur de savourer la finesse de la plume d’Hélène Duc. En quelques mots parfaitement choisis, elle arrive ainsi à nous immerger complètement dans ses histoires où se mêlent fiction et réalité.
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