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Critiques de Georges Perec (686)
La Disparition

5 étoiles pour l'extraordinaire prouesse technique...
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L'art et la manière d'aborder son chef de ser..

L'art et la manière d'aborder son chef de service pour lui demander une augmentation est né après que Georges Pérec ait eu l'idée de construire un texte à partir d'un organigramme. Il a été écrit en 1968, à une époque où l'OULIPO était vraiment actif. Raymond Queneau venait d'écrire Un conte à votre façon, un peu sur le même principe, et Georges Pérec était lui aussi dans sa période faste : La disparition, le fameux roman sans « e » qui a contribué à le rendre célèbre, verra le jour l'année suivante.







Un homme souhaite se faire augmenter et doit aller aborder son chef de service, Mr x. A chaque fois qu'une alternative s'offre à lui, Georges Pérec étudie chacune des possibilités, lesquelles en entraînent d'autres, et ainsi de suite.



Le lecteur est rapidement amené à se mettre à la place du salarié car l'auteur s'adresse à lui en même temps qu'il s'adresse à nous, du fait de l'utilisation de la deuxième personne du pluriel, chose assez rare pour qu'elle mérite d'être signalée.



Les premières pages ne sont pas forcément faciles à lire car l'auteur a fait le choix d'abolir toute ponctuation. Autrement dit, le roman comporte une phrase unique courant sur une petite centaine de pages. Le cerveau humain est ainsi fait qu'on s'habitue facilement à la chose et qu'on n'y prête même plus attention au bout d'un moment.







Les premières alternatives auxquelles est confronté l'employé sont très sensées (je mets de la ponctuation pour ne pas vous décourager de trop).

Mr x, le chef de service, peut être dans son bureau ou ne pas y être.



S'il n'y est pas l'employé peut retourner travailler ou passer le temps en allant discuter avec Mlle Yolande.



Enfin, si elle est dans son bureau, car si elle n'y est pas non plus il pourra alors retourner travailler ou« faire le tour des différents services dont l'ensemble constitue tout où partie de l'organisation qui (l') emploie ».



« nous supposerons pour simplifier car il faut toujours simplifier que mr x est dans son bureau qu'il lève la tête quand vous frappez et qu'il vous fait signe d'entrer mais il ne vous offre toujours pas de siège vous lui demandez donc si une de ses filles à la rougeole il vous répond non si deux de ses filles ont la rougeole il vous répond non en un certain sens c'est une bonne réponse mais elle peut aussi dissimuler une vérité pire à savoir que trois de ses filles ont la rougeole posez franchement la question si votre chef de service répond qu'oui trois de ses filles ont la rougeole sortez précipitamment il n'est même pas nécessaire de trouver un prétexte quelconque alertez le service de deuxième urgence et le service de première urgence faites enfermer votre chef de service et d'ailleurs tout le service et même les services voisins pendant quarante jours ouvrables et isolez-vous de votre côté en 1966 sur 18 931 cas de rougeole déclarés 109 s'avérèrent mortels ce qui vous laisse quand même pas mal de chances à peu près 99,5% »



Peu à peu, les alternatives deviennent plus improbables, jusqu'à devenir vraiment farfelues.

A partir de ce moment, on a souvent le sourire aux lèvres. Les scènes deviennent absurdes et Georges Pérec commence à se lâcher au niveau des jeux de mots.







Lire L'art et la manière d'aborder son chef de service pour lui demander une augmentation est une expérience très étonnante. Pour autant c'est loin d'être inintéressant et même très plaisant. Je ne regrette pas de l'avoir fait et ça m'a donné envie de me remettre à lire du Pérec et/ou d'autres textes de l'OULIPO.
Lien : http://hanniballelecteur.ove..
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L'art et la manière d'aborder son chef de ser..

Cette critique porte sur l'édition audio du livre.

Sur la forme, rien à dire, Guillaume Gallienne, sociétaire de la

Comédie-Française, « assure » ce texte au débit rapide et répétitif avec de

subtiles différences.

Sur le fonds, c’est un constat édifiant sur le monde de l’entreprise.

L’employé, tel un hamster en cage, tente inlassablement d’obtenir son

augmentation, dans le dédale Kafkaïen de sa « boite ».
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Je me souviens

J'avais oublié ce rideau peint dans les cinémas avec les publicités (on disait les réclames d'ailleurs) avant le début des séances.
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Petit traité invitant à la découverte de l'art su..

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Cahiers Georges Perec, n°2 : W ou Le souven..

Une vraie claque à la fin...Perec renouvelle l'autobiographie et nous livre une œuvre percutante.
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La Vie mode d'emploi

Un livre entre la poupée russe, le dictionnaire et le puzzle.

Cela peut chagriner le lecteur habitué aux histoires linéaires mais avec un peu d'effort, on découvre une écriture généreuse, des vies étranges et touchantes mais également un immeuble ayant presque son existence propre.

L'expérience littéraire est à porter de livre et le talent de Georges Perec se livre pleinement : comment la contrainte narrative peut devenir une source de créativité et de poésie ? Ce livre apporte une réponse subtile.

Un livre inépuisable.
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L'art et la manière d'aborder son chef de ser..

Un texte à mourir de rire du grand Georges Perec, une lecture succulente de Guillaume Gallienne ! En ces temps de crise, rire de ce sujet fait tellement de bien...
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Cahiers Georges Perec, n°2 : W ou Le souven..

Comment dire l'indicible? Comment sous couvert de prétendus exercices de style (penser/ranger;la disparition) survivre et dire...Vive PEREC!
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Théâtre I

Une situation kafkaïenne, mieux vaut en rire car tout semble toujours à recommencer.
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Ce qui stimule ma racontouze

Petit livre d'une quarantaine de pages, mais le texte de la conférence de Perec n'en fait qu'une quinzaine imprimée pages de gauche, la page de droite servant aux notes explicatives et références qui prouvent que les éditeurs ont fait un travail de recherche important pour nous aiguiller dans le discours de Perec. Discours assez aisé à comprendre, même en ne connaissant pas l'oeuvre de l'auteur mais en s'y intéressant un peu tout de même. Il y raconte les contraintes qu'il s'impose pour écrire, autant La Disparition, son livre sans la lettre "e" que Les Revenentes, celui avec la seule voyelle qu'il manquait à l'autre. Mais le principal sujet de cet ouvrage très clair et soigné est le titre de Perec La vie mode d'emploi, paru 3 ans avant la conférence. Personnellement, je n'ai pas lu ce bouquin, mais j'avoue que maintenant, je n'ai qu'une envie, c'est d'aller l'acheter pour me plonger dedans.



Le texte de l'exposé est simple d'accès et Perec transmet son goût de l'écriture. Il dit qu'il aurait du mal à écrire sans ces contraintes mais que l'important, c'est que le lecteur ne les sente pas, qu'il prenne du plaisir à ouvrir et lire. Ceci étant dit, suivant les conseils perequiens, je m'en vais ouvrir mon livre du moment et lire pour mon plaisir.



Merci à messieurs les éditeurs pour ce texte qui permet de mieux connaître et Perec et son écriture et ses motivations.
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L'art et la manière d'aborder son chef de ser..

Est-ce un roman, est-ce un exercice de style, est-ce un pamphlet, une satire, un arbre de décision transformé en texte ? Oui c'est à peu près tout ça.

Ici Georges Perec nous tisse l'histoire de cet employé qui n'a de cesse d'aller demander une augmentation, mais les aléas de la vie professionnelle font que c'est repoussé à chaque fois : le chef n'est pas dans son bureau, il a avalé une arête de poisson de travers à la cantine, ou bien était-ce un œuf pourri, une de ses filles a la rougeole, voire 2, voire 3,... Bref, comme dans la vraie vie, même 60 ans après (je le sais, ça fait 8 ans que je demande une « réévaluation de mon statut » et que cette demande reste lettre morte...) tout est fait pour que l'employé reste au plus bas niveau au sein des services dont l'ensemble constitue tout ou partie de l'organisation qui l'emploie, l'utilise, l'exploite, etc. Une sorte de Procès de Kafka version vie d'entreprise. Mais ce qui fait l'originalité de ce texte, en plus de cet effet répétitif, sisyphéen et absurde, c'est qu'il n'est constitué que d'une seule phrase, ou plutôt qu'il n'y a pas de ponctuation (si, il y a un point à la toute fin.)

C'est court (70 pages), mais heureusement ; et ça met en perspective l'absurdité de la vie professionnelle quand on est un·e N-1 (dans une entreprise qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez).

À la fin, un organigramme décisionnel (ou arbre de décision) résume à peu près l'ensemble des multiples façons/événements/facteurs qui interfèrent dans le fait d'aborder son chef de service pour lui demander une augmentation.
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Cahiers Georges Perec, n°2 : W ou Le souven..

J'ai HAÏ ma lecture.



Je pense avoir compris ce que l'auteur a voulu faire (tout concerne son traumatisme avec la Seconde Guerre Mondiale et les actions d'un certain moustachu qui gueule trop fort dans les micros). ET POURTANT, je n'ai trouvé rien d'intéressant, ou presque. C'était d'un ennui ! Je suis totalement passé à côté de l'intérêt de ce livre et, pour aller plus vite, j'ai sauté énormément de passages que j'ai jugé inutiles : comme la description des photos, les souvenirs d'enfance choisis au pif ou l'organisation des compétitions à W (des explications beaucoup trop longues et qui n'apportent rien, j'ai pu sauter plein de chapitres comme ça).



Je me fous des souvenirs de Georges Perec. Et sa description de l'île de W oscille entre le "un peu intéressant" (quand ça ne parle pas des règles) et "carrément chiant" (quand ça en parle).

C'est peut-être moi le con. Je n'ai peut-être pas bien compris, c'est possible. Mais ça ne change pas le fait que c'était une corvée à lire, et je ne peux pas profiter de tout ce qu'un livre a à offrir si la lecture est insupportable.



C'est un livre que j'ai dû lire pour un cours... C'est fou comment les livres proposés par les professeurs sont quasiment tous emmerdants. J'ai vraiment l'impression d'avoir perdu mon temps et j'espère le regagner au travers de mes cours. Si mon prof est compétent, il pourra peut-être me donner une analyse intéressante de ce livre. J'aurai au moins une raison en plus de l'avoir lu, outre le fait que j'étais obligé et que c'est un bouquin de Perec.



W ? Le souvenir d'enfance ? Je n'en retiens rien.
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Ellis Island

Le livre (et le film) m'ont appris des choses sur les grandes immigrations vers les États-Unis. Je dois le reconnaître. En revanche, émotionnellement je n'ai pas ressenti grand chose, malgré tous les efforts de l'auteur.

C'est un livre très très court et simple à lire, alors vous pouvez facilement tenter l'expérience.
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La Disparition

Savez-vous que ce livre est écrit sans la lettre "e" ? Je vous demande ça , car si j'ai bien compris, un critique de l'époque ne s'en était même pas aperçu ! Il n'y a pas que le "e" qui disparaît mais aussi les personnages, l'histoire elle même... Ce qui est assez déroutant ! Est-ce que Georges Perec a voulu trop en faire ? A vous de le dire. Ce qui est bien présent par contre, c'est toutes ces références, calembours, historiettes, re-écritures, jeux de mots, etc. Il faut avouer que ça rend l'histoire difficile à suivre, même si l'on s'émerveille de tant de trouvailles. George Perec, regardez un peu ses photos, coupe afro, gros bouc de papou blanc, chat sur l'épaule et quand on le voit allumer une cigarette, on se demande s'il n'y avait que du tabac à l'intérieur !

Lisez vous comprendrez...
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La Disparition

Quand j'ai débuté la lecture de ce livre, une question m'est venue en tête : "Qu'est-ce qui m'a pris ?"

Il m'a fallu presque un mois pour en venir à bout et heureusement que je l'ai lu sur mon lieu de travail. En effet, j'ai eu moins l'impression de perdre mon temps. Comment allier l'utile à l'agréable...? Utile oui. Agréable ? Seigneur, non !



La particularité de "La Disparition" ?

Sur presque 300 pages, il ne comporte pas une seule fois la lettre "E".

Mais là où la plupart des lecteurs de ce roman en lipogramme félicitent l'exploit accompli par l'auteur, je me permets d'émettre quelques réserves.

Premièrement, il faut savoir qu'il n'a pas écrit ce livre tout seul. Sa femme, Paulette Perec, a grandement contribué à la réalisation de celui-ci. Il aurait été appréciable de voir son nom également inscrit sur la couverture.

Deuxièmement, c'est tellement compliqué à lire que je n'ai sincèrement rien compris ou presque. L'histoire en elle-même est complètement tirée par les cheveux.

Troisième point et non des moindres puisqu'il s'agit de tout l'intérêt de ce pourquoi ce roman est né : très bien, c'est vrai, vous pouvez chercher, vous ne trouverez pas la lettre "E". Mais, à quel prix ? Au prix des anglicismes. Par exemple, pour remplacer le mot "demander", l'écrivain va utiliser le mot "aska". Mot qui n'existe pas à ma connaissance et qui est juste le dérivé de "ask" qui veut dire "demander" en anglais auquel il rajoute un "A" pour lui donner une connotation française. Il utilise également l'expression espagnole "poco à poco" pour remplacer "peu à peu".

Tous ces anglicismes et raccourcis m'ont donné le sentiment que Monsieur Perec me prenait pour une pigeonne.

Pour résumer, selon mon avis personnel, cet ovni littéraire est une prouesse dans son genre, mais j'estime que l'auteur a à moitié réussi son pari. En cause : les mots en anglais, espagnol ou latin ou carrément l'invention de ceux-ci.



Je me félicite d'avoir tenu bon et de l'avoir lu en entier, mais honnêtement, si ce n'est pas votre cas, passez votre chemin et gardez ce temps précieux pour la découverte d'autres ouvrages bien plus intéressants.
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Cahiers Georges Perec, n°2 : W ou Le souven..

Hélas je me suis terriblement ennuyée en lisant ce livre. Le style de phrases avec des "redites" ou répétitions est lourd. J'ai eu un mal fou à lire les passages fictifs en italique, le descriptif de l'organisation des jeux est interminable. Dommage car finalement quand on apprend à la dernière page ce que ça représente, on aurait certainement préféré être moins dans le fictif et plus dans la réalité. Et pourquoi la toute 1ere histoire sur W n'a plus de lien avec les jeux?
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Les choses : Une histoire des années soixante

L’auteur dresse le portrait d’un couple de jeunes étudiants entrant dans la vie d’adulte ainsi que leur accession au royaume de la consommation. Une description brillante mais un peu simpliste. Les contingences extérieures réduites au minimum. Une jeunesse peut être un peu trop dorée.
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La Disparition

On sait souvent que Perec a écrit "La Disparition" sans employer la lettre "e". Mais ce n'était pas un simple jeu formel. Cette "disparition" a un sens caché, un sens tragique.⬇️



Perec faisait partie (avec entre autres Queneau) de l’Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle) : groupe de recherche formelle/stylistique, qui joue à s'imposer des contraintes pour provoquer de nouvelles créations langagières/littéraires. « La Disparition » peut alors avoir l’air d’un simple tour de force formel : un cas de lipogramme (omission d'une lettre) à grande échelle. Le livre raconte d'ailleurs la disparition d’Anton Voyl… c’est-à-dire de « voyelle » sans «e», donc sans la voyelle la plus employé en français! Perec joue d'ailleurs avec l'omission du "e", dans le lexique, le nombre de chapitres (26, comme le nombre de lettres de l’alphabet… sauf qu’il manque le chapitre 5, la place de e dans l’alphabet !) et de parties (2, sauf qu'il manque la 2e, encore la place du "e"!)

Mais la disparition peut aussi renvoyer au « certificat de disparition » (acte d’état-civil délivré aux familles). Or la vie de Perec est marquée par la mort de son père au début de la 2GM et la déportation de sa mère : son enfance est coupée par «l’Histoire avec sa grande hache». Maxime Decout voit dans "La Disparition": "une métaphore de la Shoah" "Les personnages qui disparaissent sont éliminés parce qu’ils appartiennent à une même famille. Donc ils sont simplement coupables d’être nés." De fait Perec dédicace "W ou le souvenir d'enfance" (qui mêle souvenir d'enfance et visions terribles d'un monde concentrationnaire) à "E": à eux ?

Cet imaginaire graphique lourd de sens se retrouve dans le nom "Perec". Il en parle dans «W ou le souvenir d’enfance» : Perec est la déformation graphique du nom juif Peretz. Dans l’espace francophone, il pourrait s’écrire Pérec, ou Perrec. Or c’est Perec (sans se prononcer Peurec). Perec a déclaré qu'il y avait dans cette déformation « la dissimulation patronymique de [s]on origine juive ». On peut rappeler que le changement de patronyme pour échapper aux persécutions antisémites était une pratique courante (et que l'enfant Perec n'a survécu à la Seconde Guerre Mondiale que parce qu'il était caché).

Encore un mot : après « La Disparition » Perec a publié « Les Revenentes » (pas Revenantes), qui fonctionne de manière inverse. La seule voyelle employée est le « e » (il se débrouille en jouant sur l’orthographe et les retranscriptions, avec par ex le « ee » anglais pour le «i»). Est-ce qu’on peut interpréter ça comme un moyen de renouer avec ce « eux », avec son identité, et aussi avec sa langue ? Dans « W ou le souvenir d’enfance » (dans lequel le narrateur, Gaspar Winckler, déserteur sous une fausse identité doit retrouver un enfant disparu…) Perec évoque un souvenir d’enfance (vrai ? fantasmé ?) où il est assis au milieu de journaux yiddish, entouré de sa famille, et « Tout le monde s’extasie devant le fait qu’[il a] désigné une lettre hébraïque en l’identifiant »: est-ce un retour à la langue de l'enfance ?

Ce n'est pas aussi simple que ça selon la chercheuse Nelly Wolf qui déclare: "la forme [de cette lettre] ne correspond à aucun caractère de l'alphabet hébraïque" et son nom "gammel, gammeth, puis men ne correspond pas non plus à grand-chose". Selon elle : Perec exhibe tragiquement "sa maladresse dès qu'il s'agit de manipuler les signes des langues juives, hébreu, et yiddish : lettres mutilées, mots défigurés, porteurs de cicatrices, grimaces et ricanements". La langue de l'enfance n'est jamais vraiment retrouvée.
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Les choses : Une histoire des années soixante

Incroyable de préscience, alors même qu'écrit au mitan des soixantes. Un miroir encore valable aujourd'hui pour tant qu'on veuille transposer les contingences temporelles des références et symboles.

L'évacuation de la narration et de la psychologie traditionnelles brille par son naturel.
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