Frank Andriat

"dans la vie, on regarde toujours ce qui nous manque, plus que ce que nous avons." (p. 21édition Mijade 2014)
"Les femmes sont faites pour l'homme et l'homme est fait pour la guerre. Celui qui ne risque pas sa vie la perd. "( Journal de Youssef, élève recruteur; p. 27)
"Ces corps qui explosent, ces maisons détruites, ces villes bombardées, ces hommes et ces femmes en larmes, ces enfants qui ont des cris peints dans le regard, est-ce la volonté de Dieu? Quand il nous invite à mourir pour lui, il veut que nous mourions à nous-mêmes, à ce qui remplit notre existence de choses inutiles, pas que nous allions nous faire massacrer sur un champ de bataille." (p. 37-38)
"Quand on fréquente un collège où les différences se partagent et s'enrichissent les unes des autres, on ne tombe pas dans le piège du rejet et de la haine. La France forte, c'est la France ouverte à tous, pas celle de quelques-uns." (p. 54
"être embrigadé, c'est croire que les idées ont plus de valeur que nous-mêmes." (p. 67)
"Internet, c'est un bonheur et une poisse. Tu lances une rumeur et elle court plus vite que la vitesse de la lumière sans que personne ne vérifie rien." (p. 110)

Ils ont quinze ans et n'ont jamais tenu une arme en mains. Sauf, peut-être un revolver en plastique ou une grenade en chocolat.

Myriam ne comprend pas, son copain son ami Wassin est parti en Syrie avec Othame.
Il lui avait dit « Bonnes vacances, adieu » et à Johnny « je vais me bronzer sur les plages de Syrie » Comment son « Wassin » ce garçon rigolard, grande gueule qui avait son opinion sur tout. N’a rien dit ni à elle ni aux autres. Les parents de Wassin pleurent sans comprendre pourquoi leur fils est parti.
La classe est KO, très dur de rester concentrer sur les cours, il faut parler se serrer les coudes profs, élèves, direction. Comment, pourquoi qui a convaincu Wassin et Othame ?
Myriam par ses lettres se confie au professeur de français ce qui lui permet de ne pas sombrer dans son chagrin.
Très grand texte qui cerne l’actualité .Ce récit à plusieurs voix raconte de façons directe en respectant le point de vue de chacun l’après départ et la douleur mêlée d’incompréhension pour ceux qui restent.

C'est le théâtre du quotidien qui m'intéresse, pas ces pièces maniérées où les personnages sont toujours trop ou trop peu. La vie, dans ses détails inattendus, me semble plus palpitante.

- Te rends-tu compte que cette histoire ne m'a pas rapporté le moindre centime et que nous risquons vraiment pas mal d'ennuis ?
- Si tu n'as pas lu l'épilogue, tu ne peux pas savoir comment se termine le livre.

Il faut frapper avec sa chaussure sur la table pour se faire entendre au milieu des discours autosatisfaits où se complaisent les fossoyeurs de l’enseignement !