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Citations de Eve Terrellon (26)


"Mal à l'aise sous le regard de son interlocuteur, Adrien tendit sa bourse avec empressement pour couper court à l'observation dont il se sentait l'objet".
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Ne doute jamais des intuitions de ton cœur, car de celles-ci dépend souvent le sort de ceux que nous aimons.
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Elle lui faisait l’effet d’un de ces petits oiseaux de la forêt, dont la limpidité du chant apporte apaisement et joie à ceux qui l’écoutent.
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il faudrait un miracle pour qu’un homme tombât réellement amoureux d’une femme enfant. Tout au moins un homme convenable, qui sût respecter Cynthia dans sa différence, qui vît ses qualités au-delà de sa simplicité, et qui ne fût pas perverti par l’idée de jouer d’un esprit aussi fragile. Quelqu’un de capable d’aimer sa petite fille en toute bonne foi. Réellement. Pour ce qu’elle était dans son intégralité, et non pas seulement pour sa fortune, son joli corps, ou ses raisonnements un peu enfantins. Si un tel homme existait, elle la lui donnerait non seulement immédiatement, mais avec, en prime, sa bénédiction. Mais elle doutait de rencontrer cette sorte d’oiseau rare.
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« Si tu savais comme je me consume de ne pouvoir poser à nouveau ma bouche sur la tienne. T’embrasser jusqu’à susciter cette légère rougeur qui te va si bien. Remonter l’ossature délicate de ta mâchoire pour me perdre derrière une de tes oreilles. Suivre la courbe de ton cou et entendre les battements de ton cœur. Butiner le satin de ton ventre plat. Je n’arrête pas de penser à toutes les façons dont je pourrais satisfaire ton corps depuis le baiser que nous avons échangé au village. »
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Secouant la tête, je laissai mes cheveux tomber naturellement sur mes épaules et reprendre leur pli naturel. Libres de leur entrave, ils atteignaient à présent mes reins. À son regard soudain plus brillant, je constatai qu’il n’attendait que cela.

— Tu as vraiment une chevelure magnifique, remarqua-t-il, sans cacher son admiration.

— Tu me l’as déjà dit, autrefois, lui rappelai-je.

Rattrapé par la nostalgie de notre première rencontre, je souriais.

— Mais je ne l’avais encore jamais vue déployée, observa-t-il.

Je réalisai que c’était la première fois que je me présentais ainsi à lui. Mes camarades bénéficiaient d’un avantage dont il était exclu, et cette pensée me déconcerta. Cette vérité me parut injuste et me décida à franchir la frontière qu’il s’astreignait à respecter. Saisissant sa main, je la posai sur les mèches blondes qui dévalaient mon torse.

— Un cadeau pour un autre cadeau, murmurai-je. Dorénavant, tu as le droit de les toucher aussi souvent que tu le désires, et même de les dénouer.

À cet instant, je n’avais pas conscience de le séduire. J’agissais par amour, sans mesurer la force de l’instinct qui me poussait. Il me semblait avant tout combler une iniquité flagrante, et je ne m’avisais pas de l’ambiguïté de mon attitude. Pour l’heure, je n’éprouvais que la satisfaction d’une erreur réparée.
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Tandis qu’il galopait, il songeait à Cynthia. Il se demandait comment il allait lui annoncer la nouvelle. Son devoir l’incitait à partir, mais son cœur renâclait à le faire. Il devait se rendre à l’évidence. Contre toutes les mises en garde de sa raison, il était tombé profondément amoureux de la jeune fille. Son manque d’artifice l’avait séduit, tout comme la franchise de ses discours, souvent très simples, mais dénués de tout calcul. Il adorait les petites attentions affectives dont elle le couvrait sans arrière - pensée, et la fraîcheur de son comportement lui manquerait. C’était un être adorable dans son intégralité, dont il appréciait chaque jour un peu plus la présence et qu’il aurait aimé pouvoir côtoyer davantage.
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Un peu avant son départ d’Angleterre, il avait profité d’une absence de la mère de Cynthia pour montrer la jeune fille à un ami médecin. Il avait autorisé celui - ci à l’interroger sur divers sujets, et à l’examiner sous toutes les coutures. La conclusion du praticien l’avait soulagé, tout en égratignant une nouvelle fois son orgueil. Cynthia était juste un peu simplette. Elle ne serait jamais capable d’administrer un domaine ou de se comporter en parfaite maîtresse de maison, mais, objectivement, rien ne lui interdisait le mariage, et encore moins de procréer une ribambelle d’enfants. Physiquement, elle était parfaitement constituée, et, qui plus est, c’était une fort jolie femme. Il ne restait plus qu’à lui trouver un parti adapté.
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Elle l’attendait assise dans son lit, le dos bien calé contre un oreiller de plumes. Il la trouvait en général allongée et prête à céder aux charmes de Morphée. Un abandon qui la rendait attendrissante, et qui le poussait parfois à déposer un baiser furtif sur son front ; comme un voleur avide de dérober l’instant d’un bonheur qui lui échapperait toujours. Respirer son parfum et sentir la douceur de sa peau le ravageaient, mais au moins avait-il l’impression de vivre. Il s’éloignait généralement du lit avant qu’elle ne réagît, et il devinait qu’elle ne comprenait pas son comportement.
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Nous ne sommes pas vraiment des amies et ce n'est pas moi qui forcerai tes confidences. Mais suis mon conseil : viser une étoile ne t'aidera pas à adoucir la solitude de tes nuits.
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Elle n'était pas suffisamment naïve pour imaginer une histoire d'amour entre eux. Elle connaissait sa place, mais au moins pourrait-elle l'approcher.
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— Je regrette simplement que tu ne reprennes jamais nos filets de pêche, ajouta cette dernière. Tu es douée. Et tu as tous les célibataires des alentours à tes pieds. En cherchant bien, je suis sûre que tu aurais fini par trouver l’époux qui te correspond.

La jeune femme préféra ne pas répondre. Malgré plusieurs demandes en mariage, ses parents ne l’avaient pas forcée à convoler, comme cela se passait parfois, et elle leur en était reconnaissante. Certes, elle appréciait certains de ses prétendants, ressentant pour eux une réelle amitié, mais son cœur n’avait jamais battu pour personne.
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— As-tu envie que je te montre le gardien secret de l’orphelinat ? lui proposai-je, en refoulant ma timidité.

Intrigué, il me suivit dans le dédale de bâtiments qui délimitaient le fond du jardin. Alors que nous progressions, je lui expliquai que ces constructions s’élevaient à l’emplacement d’un ancien temple. Seul un vieil autel subsistait de ce passé révolu. Fier de mon savoir, je l’entraînai derrière un muret camouflé par des arbustes. Là, se dressait le vestige du dieu tutélaire que je désirais lui présenter, et dont tout le monde paraissait avoir oublié le nom.

En l’apercevant, Bao marqua un arrêt surpris et appréciateur. Cachée des regards, une statue en terre cuite s’érigeait sur un socle de pierre soutenu par deux dragons couchés. Un petit auvent de tuiles rondes la protégeait des intempéries. Aussi grande qu’un adulte, elle représentait un très bel homme, coiffé d’un chignon haut, et vêtu d’une longue tunique qui laissait apparaître ses pieds nus. D’un geste à la grâce étudiée, il tendait une de ses mains en avant, et semblait sur le point d’offrir quelque chose que dissimulait son poing fermé. Mon nouvel ami s’inclina avec respect devant la sculpture.

— Sais-tu qui est ce dieu ? me demanda-t-il, en relevant les yeux au bout de quelques instants.

Impressionné par sa déférence, je répondis simplement en secouant négativement la tête.

— Puisque nous venons de nous rencontrer, nous dirons que c’est notre dieu protecteur, décida-t-il. Et pour sceller notre amitié, nous allons lui rendre hommage. Nous le ferons chaque fois que nous nous reverrons. Cela nous portera chance.
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« — Bao, tout ce que je veux, c’est toi.
— Et tu me possèdes déjà, répondit-il en me couvant d’un regard passionné. Ce cadeau te paraît déraisonnable. En fait, ce n’est qu’un geste très égoïste. J’avais besoin de marquer tes quatorze ans. Pour te prouver combien je t’aime, à défaut de te le montrer d’une autre manière. Je rêve du jour où je t’allongerai dans des draps de soie, mais tu es encore trop jeune. Je te cajole simplement d’une façon différente. »
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Alors qu’il la traquait, le goût de la chasse l’avait pris, et tandis qu’il s’égarait pour la seconde fois dans un fourré où il avait cru la surprendre, le souvenir d’une chanson chantée par Béranger s’était mis à tourner en boucle dans son esprit. Elle parlait de l’amour sincère d’un seigneur pour sa dame, et de la jalousie d’un enchanteur. Transformée en biche blanche, la châtelaine s’ébattait dans les bois un jour où son mari chassait. Ignorant qu’il poursuivait sa femme, ce dernier avait pisté la bête toute la journée pour la tuer au coucher du soleil. Reprenant enfin forme humaine, son épouse était morte entre ses bras.  Arnault trouvait stupides ce genre de niaiseries sentimentales. Il n’était toutefois pas parvenu à s’ôter ces madrigaux de la tête le temps de sa battue. Sa proie s’apparentait pourtant plus à une renarde qu’à une biche, et elle lui donnait certainement davantage de fil à retordre.
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Je m'appelle Catho la Grande, mais tout le monde ici me nomme Nanon. Si tu désires te plaindre de quelque chose, tu t'adresseras dorénavant à moi. Yvonne est là pour gérer ton quotidien, et moi pour satisfaire certains de tes caprices. Sois sage, et je te dorloterai comme ma propre fille. Désobéis et tu finiras par me redouter davantage que les changements d'humeur de notre seigneur comte.
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Son futur époux ne semblait pas un homme méchant. Toutefois, elle ne le connaissait pas suffisamment pour deviner si elle l’apprécierait ou non. Elle venait d’avoir vingt ans, et Tancrède en comptait le double.
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— Tu n’es en rien responsable de la disparition de notre père. Ni de celle d’Eudes.
Elle s’attendait à une réponse maussade, mais son frère fit violemment volte-face. 
— Tu ne sais rien ! s’écria-t-il en lui faisant face. Alors, tais-toi !
Sa réaction exacerbée la laissait encore plus démunie. Rassemblant ses jupes, elle ignora les larmes qui lui piquaient les yeux pour sortir de la pièce le plus dignement qu’elle put. L’esprit en déroute, elle s’engagea dans le couloir en ayant l’impression d’abandonner un lion en cage derrière elle.
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— Rassure-toi. Elle ne t’en voudra certainement pas d’avoir pris soin d’elle, même si pour cela tu as dû la serrer d’un peu près. Et si tu le désires, elle n’en saura rien.
— Je préférerais, messire.
— Comme tu voudras.
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À la timidité également, et ses lèvres n'effleurèrent qu'un instant la tempe de l'Italien d'un tendre baiser. La gorge nouée, il se redressa. Il aurait tant aimé s'allonger et se blottir contre cette force de la nature, mais il venait de s'accorder la seule consolation qu'il n'obtiendrait jamais. Les larmes aux yeux, il quitta la chambre aussi silencieusement qu'il y était entré pour gagner la sienne.
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