Prajwal Parajuly est un romancier d'origine indienne et népalaise. Son 1er roman, "
Fuir et revenir" a été publié en France en 2020, et a été sélectionné pour le Prix du premier roman et le Prix
Emile Guimet de littérature asiatique du
Musée GuimetPrajwal Parajuly a suivi des cours de creative writing à l'université d'Oxford, ou il l' enseigne aujourd'hui. Il raconte comment il tente d'apprendre à écrire à ses élèves.
Chronologie de l'entretien :
00 : 00 : L'apprentissage de l'écriture dans un cours de creative writing.
03 : 54 : L'importance de la grammaire dans l'apprentissage de l'écriture
04 : 40 : Adapter l'enseignement de l'écriture aux élèves
06 : 51 : Les différences entre le roman et la nouvelle
09 : 04 : Les erreurs de débutant de l'apprentissage de l'écriture
06 : 51 : Comment s'adresser aux lecteurs
06 : 51 : Utiliser des mots d'une autre langue que celle du lecteur
QUI SOMMES-NOUS ?
Les Artisans de la Fiction sont des ateliers d'écriture situés à Lyon. Nous prônons un apprentissage artisanal des techniques d'écriture et avons pour objectif de rendre nos élèves autonomes dans l'aboutissement de leurs histoires. Pour cela nous nous concentrons sur l'apprentissage et la transmission des techniques de base de la narration en nous inspirant du creative writing anglophone. Nos élèves apprennent en priorité à maîtriser : la structure de l'intrigue, les principes de la fiction, la construction de ses personnages
Nous proposons également des journées d'initiation pour vous essayer au creative writing et découvrir si cet apprentissage de l'écriture de fiction est fait pour vous.
Retrouvez tous nos stages d'écriture sur notre site : http://www.artisansdelafiction.com/
Nous remercions
Lucie Campos et la
Villa Gillet pour leur soutien à la littérature internationale et pour cette interview. https://www.villagillet.net/
+ Lire la suite
Le soldat anglais aux colonies est pourtant d'une espèce particulière ; le recrutement se fait en Angleterre parmi les jeunes mauvais sujets, dont la mère patrie se débarasse de la sorte.
Les voyageurs sont comme les oiseaux de passage, ils suivent les courants, et chaque globe-trotter qui a la prétention d'accomplir tout seul le tour du monde se trouve forcément faire partie d'une bande qui profite de la mousson.
J'ai vu la grandeur des monuments égyptiens et l'harmonie des temples d'Athènes ; je connais la richesse des cathédrales gothiques et l'élégance des œuvres de la Renaissance : sans rien enlever à la richesse à tous ces chefs d’œuvres consacrés à l'admiration des siècles, je puis déclarer que le petit temple de Tanjore est une perfection d'harmonie, de richesse, d''élégance et même de grandeur, malgré ses proportions restreintes.
C'est toujours la même faute que nous commettons systématiquement en matière coloniale : ne jamais tenir compte des gens qui sont aux colonies ; supposer que dans des questions semblables il est inutile de connaître le pays, le climat, la langue, les mœurs, les croyances, les lois, les superstitions, les traditions, l'histoire et cette constitution spéciale que les siècles font à un peuple.
Dans ce relais je trouve d'autres djinrikis d'un type superbe et dont le corps nu laisse voir des tatouages fort curieux.
On me dit que le gouvernement interdit maintenant ce genre d'ornement.
Je vous demande un peu ce que cela peut lui faire ?
Mais quand on est en train de réglementer, le difficile est de s'arrêter à temps et au point convenable.
Que font donc les archéologues de l'Inde ? Allons, à la besogne, messieurs, il y a de quoi travailler.
On voit que si les elephants sont intelligents ici, c'est surtout parce que les hommes ne le sont pas.
Et tenez, ce sont encore des troncs d'arbres qui servent de barques aux Cingalais et aux Malabars. Voyez ces canots rapides qui parcourent le port de Colombo, un figuier creusé, surmonté de deux madriers posés sur champ, un mât garni d'une toile mal tissée que le navigateur est obligé d'arroser fréquemment pour que le vent ne passe pas à travers, et, pour compléter l'équipement, un bambou horizontal retenu par des ficelles et sur lequel un des hommes de l'équipage s'avance pour faire contrepoids à la voile gonflée et empêcher le canot de chavirer. Ces barques vont en pleine mer et font des traversées de plusieurs jours. Combien de peuplades africaines ont des embarcations identiques?
Aussitôt que l'homme a pu creuser un tronc d'arbre et s'en faire un canot, volontairement ou involontairement, bon gré mal gré, il a dû suivre les courants et reconnaître qu'il avait dans les moussons un indicateur de la navigation tout trouvé, avec service d'été pour l'aller et service d'hiver pour le retour. Les peuples les plus éloignés se sont connus, sont devenus amis ou ennemis et, selon les cas, ont été appelés à faire le commerce ou la guerre et à revenir périodiquement se battre ou échanger des produits.
Si l'histoire est muette à ce sujet, tant pis pour l'histoire !