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Critiques de Edgar Allan Poe (1031)
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William Wilson

Une petite nouvelle émouvante et hermétique! Le maitre dans le mystère nous entraine avec William Wilson dans le mystère de la folie ou de la dualité de l'être qui peut générer en un conflit intérieur, et évidemment entrainer le concerné dans un grave bouleversement de la personnalité. William Wilson rencontre à chaque fois un autre être du même nom que lui, de même physiologie que lui et qui est le seul capable de saper son autorité, de s'opposer farouchement à lui, et qui a bien l'air de mieux le connaitre. Alors que ce deuxième William Wilson n'est autre que son double....

Cette petite lecture m'a beaucoup emballée tout en ressuscitant dans ma mémoire Le double de Fiodor Dostoïevski que j'avais évidemment beaucoup adoré!
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Eleonora

Une petite nouvelle pas du tout hermétique comme on s'y attendrait avec Edgard Poe, n'empêche qu'il y émane une poésie saisissante tellement les mots vibrent du cri de coeur de l'auteur, le cri de la passion, de l'amour qui peut devenir une forme de folie, quand la flamme s'éteint, c'est une forme de mort...

Elle a été trop courte, la nouvelle!
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Eurêka : Essai sur l'univers matériel et spirit..

Pas besoin de formation scientifique pour parler d’astrophysique et d’astronomie : Edgar Allan Poe revendique une méthode personnelle basée sur l’instinct poétique, qui est aussi l’instinct de symétrie, « essence poétique de l’Univers, de cet Univers qui, dans la perfection de sa symétrie, est simplement le plus sublime des poèmes ».



Beaucoup des affirmations qu’avance Edgar Allan Poe dans son essai poétique à la destination des cieux sentent l’opium –mais peut-être doit-on ces relents à son traducteur, l’illustre Charles Baudelaire. Dans un mélange orientalisant et baroque, les théorèmes de Newton, Kepler ou Copernic sont confirmés une nouvelle fois par l’intuition d’une Unité originelle vers laquelle tendraient tous les atomes de notre univers. En envisageant ces phénomènes d’un point de vue poétique, la vie devient une succession de spasmes s’échelant de contraction en rétraction.





Edgar Allan Poe n’a pas la prétention de revendiquer une position d’autorité et s’il n’affirme pas avoir raison au-delà des autres contributeurs à la pensée scientifique, il ne nie pas non plus avoir tort de la même façon qu’eux. Eurêka se plaît également à démontrer l’inconsistance des axiomes et des méthodes prétendument scientifiques. « Il n’est pas de démonstration mathématique qui puisse apporter la moindre vraie preuve additionnelle à la grande Vérité que j’ai avancée, à savoir que l’Unité Originelle est la source, le principe des Phénomènes Universels ».





Eurêka signe la fin d’une longue œuvre. Suscitée dans le tourment de la maladie, elle éclairera peut-être certains textes d’Edgar Allan Poe –notamment Double Assassinat dans la rue Morgue- et assouplira l’esprit du scepticisme. Puisque l’on peut douter de tout, et même des méthodes scientifiques, alors on ne doit douter de rien –et surtout pas d’un poème scientifique en prose.


Lien : http://colimasson.blogspot.f..
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9 Meurtres à huis clos : Les enquêtes cultes

Audio livre – Lu par Loïc Richard : 18h48



- Thérèse et Germaine, Maurice Leblanc

- Le Double assassinat de la rue Morgue, Edgar Alan Poe

- La Bande mouchetée - L'Homme à la lèvre tordue - La Vallée de la peur - Le Malade à demeure, Conan Doyle

- Maximilien Heller, Henry Cauvain

- Les Bouches inutiles, Octave Mirbeau

- Le Jardin secret, GK Chesterton



Tout est dans le titre : 9 meurtres dans des lieux fermés par 6 auteurs du 19ème siècle et début du 20ème, connus ou pas pour leurs écrits de romans policiers.



Je ne connaissais pas les titres d'Henry Cauvain, d'Octave Mirbeau et G.K. Chesterton pas plus que je ne savais qu’ils avaient des écrits de ce genre. Je n’ai pas beaucoup de souvenir de ces 3 meurtres mais la narration de Loïc Richard arrive à me faire écouter et apprécier des histoires qui ne retiendraient pas mon attention dans d’autres circonstances !



J’avais déjà lu, relu et même écouté les autres titres mais le petit plus pour les faire vivre pleinement est la lecture du narrateur qui sait mettre toute la vie nécessaire, en s’adaptant à chaque personnage et à chaque circonstance, dans ces textes qui sont maintenant des classiques du polar !



En audio, je préfère les romans policiers anciens plutôt que contemporains. Les textes sont plus descriptifs, ils se prêtent mieux à une lecture à voix haute et l’accent n’est pas seulement mis sur l’intrigue et son dénouement !



#9Meurtresàhuisclos #NetGalleyFrance



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Double assassinat dans la rue Morgue - Le m..

Lorsque Poe a écrit cette nouvelle en 1841, un nouveau genre littéraire émergeait : le roman policier, dont Poe est l'un des précurseurs.

L'histoire se passe à Paris où le narrateur américain vient d'arriver et où il va rencontrer un jeune homme du nom de Dupin qui va devenir son ami.

Et c'est une bien terrible affaire qui va avoir lieu, une femme âgée et sa fille vont être assassinées de manière horrible on peut dire inhumaine dans leur propre maison.

Les policiers ne sachant comment résoudre cette affaire jamais vue, pensez donc la mère a été décapitée et défenestrée, quant à la fille les mots leur manquent pour décrire la scène.

Cependant, un homme va être arrêté, même si manifestement il ne peut être accusé de cette horreur.

Et c'est Dupin et sa méthode de déduction logique qui va résoudre l'affaire et confondre un assassin auquel personne n'aurait pu penser….

Une petite nouvelle sympathique à lire même si on se rend compte que le texte a vieilli, il faut dire qu'il a été écrit il y a presque 200 ans.

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Histoire d'Arthur Gordon Pym de Nantucket

Deux lectures en une.



Se plonger dans Histoire d’Arthur Gordon Pym de Nantucket, roman mythique d’Edgar Allan Poe - dans une nouvelle traduction de Christian Garcin et Thierry Gillyboeuf succédant ainsi à celle de Baudelaire – c’est d’abord renouer avec ses lectures d’enfance en mode madeleine de Proust.



C’est suivre Arthur, le p’tit gars du Massachussetts parti l’été 1827 de l’île de Nantucket avec son ami Auguste pour s’embarquer clandestinement à bord du Grampus. Destination : l’aventure !



C’est enchaîner avec les classiques du genre : une mutinerie, des massacres, un naufrage, un sauvetage inespéré, une exploration de la région antarctique, une baie et des sauvages accueillants, puis un peu moins. Et de nouveau, un massacre, une évasion…



Dans une construction en mode testimonial, Poe alterne les scènes de tensions et celles, plus calmes, de descriptions, nous montrant qu’il n’a rien à envier dans le genre à Defoe, Stevenson, Verne, Melville ou London.



Alors certes, c’est parfois un peu décousu ou improbable, et la fin bascule dans un mode plus mystérieux et complexe à suivre. Mais cela n’enlève rien au plaisir de lecture porté par les rebondissements et l’impatience d’arriver à l’issue de ce périple initiatique qui fera d’Arthur, un homme.



Et puis, ma lecture terminée et avec quelques interrogations (Un roman de Poe, si connu pour ses contes et nouvelles ? Une fin bizarre ? Un goût d’inachevé ?), faire quelques recherches sur ce livre. Et là, une lecture complémentaire démarre.



Mais je vous laisse le découvrir !

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Le scarabée d'or - La lettre volée

Ce petit opus est une grosse nouvelle.

C’est à la fois une enquête , une chasse au trésor , la résolution d’une énigme , un craquage de code , un mini roman d’aventure : toit cela dans une jolie langue.

En très peu de page l’auteur pose les bases de nombreux romans à succès qui seront écris dans les décennies suivantes....

Mister Poe : un sacré écrivain , un visionnaire qui a tellement inspiré les générations suivantes ...



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Double assassinat dans la rue Morgue - Le m..

Une petite nouvelle fantastique classique du maître POE au dénouement tout à fait surprenant. Comment faire d'un fait divers sordide somme toute (malheureusement) banal, une histoire rocambolesque en si peu de pages.



C'est tout l'art de l'étrange dans lequel excelle un des maîtres du fantastique qui apparaît d'ailleurs dans la nouvelle en compagnie de l'astucieux et perspicace Chevalier Auguste DUPIN, personnage très sympathique au demeurant devant lequel l'auteur-personnage reste élégamment effacé.
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Histoires extraordinaires

J'ai vraiment adoré ce livre, à tout point de vue. Depuis le temps que l'on entend parler du génie de Poe, je voulais me faire mon propre avis sur le sujet, c'est pourquoi je me suis lancé dans ce recueil. Et bien que mon avis soit différent selon les nouvelles, j'ai dans son ensemble trouvé fantastique (dans les deux sens du terme) ce livre. Son écriture à la fois méticuleuse et plus qu'agréable (avec de surcroît la traduction de Monsieur Charles Baudelaire), des voyages qui m'ont quasiment tous emballé, des réflexions/informations des plus intéressantes ; en somme tout ce qui fait de moi un grand lecteur. Il me tarde désormais d'entamer les nouvelles histoires extraordinaires en espérant fortement que se soit du même acabit. Finalement, je suis surtout content que ce que j'entendais de lui n'était, de mon point de vue, ni surfait, ni exagéré, ni faux; et je le conseillerais évidemment à mon tour.
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Petite Discussion avec une momie

Le docteur Ponnonner a reçu l'autorisation du City Museum d'examiner la momie qui a été rapportée de Lybie quelques 8 ans plus tôt. Avec certains de ses amis réunis, ils décident de faire des tests sur ladite momie avec la pile de Volta.



Les effets ne se font pas attendre ! La momie n'est pas morte ! La soirée se termine par une joute verbale entre Allamistakeo et les américains pour déterminer qui des deux civilisations est la plus évoluée.



Nouvelle remplie d'humour avec laquelle on s'aperçoit qu'en fait les hommes sont des coqs depuis des millénaires et qu'ils se gargarisent de ce qu'ils savent... mieux que les autres !



Challenge MAUVAIS GENRE 2021

Challenge RIQUIQUI 2021

Challenge XIXè SIECLE 2021
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Le Masque de la mort rouge et autres nouvel..

Des peurs d'un autre siècle, des nouvelles de l'au-delà…



Ce « masque de la mort rouge » est un classique. le pedigree de l'oeuvre est impressionnant, des écrits d'un précurseur du polar et de la littérature fantastique et traduites par le non moins célèbre Charles Baudelaire!



Cela suffit à en faire un ouvrage intéressant, car il permet de constater le passage du temps. Les nouvelles sont variées et plongent le lecteur dans une autre époque. Certains passages teintés d'ironie amènent un sourire, en savourant une connivence établie à travers les siècles.



Cela suffit-il à en faire une lecture captivante? Malheureusement pas toujours. Si certaines nouvelles sont fascinantes, il est parfois difficile de s'identifier aux émotions, de ressentir l'angoisse et la peur du « je », du protagoniste des récits. Les textes sont marqués par l'époque et les figures féminines me semblent plus caricaturales que véritablement humaines.



Un recueil pour retourner aux sources parfaire sa culture littéraire, mais avec des textes d'un intérêt inégal pour le lecteur à la recherche de grands frissons.

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Le Système du docteur Goudron et du professeu..

Henri et Jean Valmont, qui sont rédacteurs au "Journal de Paris", s'introduisent, presque par hasard, dans le cabinet du directeur d'un établissement psychiatrique.

Il n'y a personne. La porte était ouverte.

Ils ont traversé le centre sans rencontrer âme qui vive pour les renseigner.

Recommandés par le docteur Richard, ils désirent rencontrer le directeur, prendre quelques notes sur l'établissement, sur les malades qui y sont soignés et poser quelques questions sur la fameuse méthode, le fameux système utilisé ici.

Car l'établissement est unique en France, les malades vivent presque en "liberté" et sont soignés de manière très douce, très humaine.

Il n'en est pas partout de même.

Son directeur est un "aliéniste" remarquable, connu dans le monde entier par ses livres et ses expériences.

Quelqu'un vient ! Le docteur Goudron fait irruption dans son bureau.

Il accueille affablement ses deux visiteurs mais paraît nerveux, perturbé.

Il s'absente même pour calmer un pauvre fou qui a comme manie de se prendre pour le directeur et qui a provoqué, tout à l'heure, une révolte.

Interrompant la conversation, surgissent, bientôt, dans le bureau Mr Plume, collaborateur principal du docteur Goudron, Mr Robert, Mme Joyeuse et Mme Eugénie.....

Fortement inspirée d'une nouvelle d’Edgard Allan Poe, cette facétieuse pièce de théâtre, écrite par André de Lorde, fut jouée, en 1903, sur la scène du Théâtre du Grand-Guignol.

Elle en est devenue le titre le plus célèbre de son répertoire.

C'est un morceau de Théâtre assez drôle mais moins léger qu'il n'en a l'air au premier abord.

Plus de vingt ans avant Albert Londres, son auteur y dénonce de manière assez virulente les conditions d'internement et appelle à plus d'humanité dans les traitements.

Il condamne sans appel la douche froide et la camisole qu'il décrit comme barbare et ignoble.

"Soignons-les, messieurs ! L'humanité le demande, la science l'ordonne !"....

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Nouvelles intégrales 01 : 1831-1839

Avec le premier tome de ces nouvelles intégrales, qui sont décomposées en trois tomes, Christian Garcia et Thierry Gillyboeuf ont fait le choix, non seulement de publier toutes les nouvelles d'Edgar Allan Poe dans l'ordre chronologique, mais aussi d'en offrir une nouvelle traduction modernisée après celle réalisée par Charles Baudelaire, qui restait jusqu'à ces dernières années la référence pour lire une partie des nouvelles de l'auteur bostonien.



Pourquoi ce choix ? Pas forcément parce que la traduction était trop baudelairienne, comme beaucoup ont pu le penser - les auteurs confirment bien que ce qui avait été proposé était au plus proche des textes originels -, mais parce que l'image donnée de Poe était quant à elle beaucoup trop baudelairienne : celle d'un maître de la nouvelle horrifique et gothique, obsédé par la mort et le surnaturel. Or, à la lecture de ce premier tome, qui réunit toutes les nouvelles écrites entre 1831 et 1839, l'on découvre une facette bien différente, qui m'était malgré tout déjà quelque peu connue : celle d'un nouvelliste beaucoup moins sérieux et sombre qu'il n'y paraissait, capable de beaucoup d'humour et de dérision, d'incursion dans des univers plus inattendus, maniant une écriture plus variée, plus originale pour l'époque que celle qui nous a trop souvent été donnée de lire.



Une intégrale nécessaire à lire pour le lectorat français, pour enfin sortir d'une vision un peu trop étriquée que nous a laissé Baudelaire de Poe. C'est pourquoi je vais poursuivre ma lecture de celle-ci prochainement avec le second tome.
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Nouvelles histoires extraordinaires

A la relecture des nouvelles d'Allan Poe, je me rends compte à quel point il a façonné mon imaginaire d'adolescent. Peut-être a-t-il structuré mon approche de la fiction, à moins que ce soient les échos toujours renouvelés que l'on trouve dans la littérature et le cinéma actuels qui me donnent cette impression ? Entrer dans ce volume, c'est un peu comme passer une semaine dans un extraordinaire parc d'attractions. Les effets spéciaux, les manipulations, les chausse-trappes, les illusions, les mises en abîmes défilent sans répit. Un grand huit d'effets littéraires pour eux-mêmes, la pure jouissance du récit court. L'auteur semble vouloir démontrer son talent à chaque page et use de tous les moyens à sa disposition sans le moindre scrupule. Le but est de charmer, de surprendre, de choquer, de s'extasier. Canulars, retournements de situation, fantastique, policier, exotisme, humour, ironie, horreur, morbide, tous les moyens sont bons pour emporter le lecteur. Cette dimension foraine de la fiction et cette ambition démesurée d'être le meilleur, expliquent cette modernité étonnante, au milieu du XIXe siècle. Même les contes moins célébrés, comme "l'homme de la foule", ou "le cœur révélateur" saisissent par leurs effets et la simplicité du dispositif.
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Histoires extraordinaires

A la relecture, je distingue deux mouvements chez Edgar Allan Poe, deux désirs d'écrire de différente sorte : le premier peut être la volonté de surprendre et de charmer le lecteur, par des dispositifs plus ou moins complexes ; la démonstration de la déduction dans les histoires du détective Dupin, ou "le scarabée d'or" (un versant que reprendront plus tard Conan Doyle et Stevenson). L'aspect ludique prédomine alors, comme dans les canulars "Le Canard au ballon" ou Hans Pfaal. le second mouvement est une recherche de la beauté inattendue, souvent morbide. Un style poétique, très travaillé, sublime les corps en décomposition, comme dans "Morella" et "Ligeia", de grands amours perdus qui peuvent resurgir sous des formes étonnantes. "La vérité sur le cas M. Valdemar" puise dans ces deux envies : celle de jouer un tour au lecteur et celle de se languir, de s'abîmer dans un tableau macabre.
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Invisibles visiteurs

Le 9 novembre dernier est paru aux Editions Baker Street Invisibles visiteurs, ouvrage qui reunit pour la première fois trois fictions fantastiques, trois histoires de fantômes : L’homme sans souffle d’Edgar Allan Poe, Le Horla de Guy de Maupassant et Le Tour d’Ecrou d’Henry James. Ces fictions sont accompagnées des textes critiques de Charles Baudelaire, de Noëlle Benhamou et de Jean Pavans et les illustrations signées de Pancho et William Julian-Damazy.



Ces trois textes sont réunis pour la première fois : les contes, « L'Homme sans souffle » d'Edgar Allan Poe « l'homme aux nerfs relâchés », alors jeune auteur, « Le Horla », de Guy de Maupassant fasciné par la peur et ses effets, et le roman obsédant « Le Tour d'écrou » de Henry James qui vouait une grande admiration à Maupassant.



Ces grands succès populaires, histoires de fantômes, histoires de fous et de psychoses, sont illustrés en noir et blanc par William Julian-Damazy...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Histoires extraordinaires

Au risque de choquer, je dois dire que je me suis ennuyée à la lecture de ce recueil de nouvelles... la preuve en est que j'ai mis énormément de temps à le finir... lisant que quelques pages par-ci, par-là, sans grand intérêt ! Mais bon, vu la notoriété de l'auteur, j'ai persisté, me disant que j'allais peut-être éventuellement tombé sous le charme ! Mais non... pourtant, la première nouvelle Double assassinat dans la rue Morgue m'a fait me dire que j'allais passer un bon moment. Il m'a fallu attendre jusqu'à presque la fin, avec Manuscrit trouvé dans une bouteille pour me redonner un peu de pep, question de terminer ma lecture ! Bref, je suis bien contente de l'avoir lu, et je me dis que j'ai Nouvelles histoires extraordinaires sous la main que je lierai aussi, mais je préfère un Guy de Maupassant, qui vraiment, m'a complétement conquise dès les premiers mots !
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Le Joueur d'échecs de Maelzel

ÉLÉMENTAIRE MON CHER EDGAR !



De tout temps, l'être humain a voulu comprendre ce qui le dépassait, ce qui remettait en cause sa capacité de réflexion, de raisonnement, de compréhension des problèmes de tous ordres se posant à lui. Avec l'apparition des machines, de l'horlogerie, des prémices encore très modestes et balbutiants de nos actuels ordinateurs vers la fin du XVIIIème, des mécanismes de plus en plus sophistiqués, l'être humain qui est aussi un indécrottable enfant s'est servi à des fins ludiques des machineries de plus en plus complexes qu'il créait, qu'il inventait.



Nous avons tous en mémoire des carillons pourtant très anciens mais qui parviennent encore à nous émerveiller, en une époque ou de méga-computer parviennent à battre l'esprit humain jusqu'en l'un de ses derniers retranchements, celui du jeu. Ainsi avons nous vu ces "intelligences artificielles" battre tout d'abord les plus grands joueurs d'échec, puis du jeu de go aux possibilités tactiques encore plus folles et même, récemment, être meilleures tricheuses que l'homme au cours de partie de poker étranges.



Mais si nous en sommes parvenus à de tels sommets de technicité, c'est parce qu'il y eu pléthore de précurseurs. Ainsi a-t-on vu fleurir un nombre considérable d'automates, capable de singer l'homme ou l'animal, imitant des postures, capables, pour les plus évolués d'entre eux, de faire jeu égal avec l'esprit humain.



Tel était supposé être le joueur d'échec de Maezel, du nom de l'un de ses propriétaires, mais pas de son créateur, Wolfgang von Kempelen, un autrichien. L'étrange machine, un grand coffre rempli de mécanismes complexes (du moins, en apparence), était complétée d'un homme assis figurant un turc, tel qu'on se les imaginait en ce temps-là, le tout étant de métal et de bois. Tout au cours de sa longue carrière, de 1770 jusqu'à sa fin tragique dans l'incendie du Chinese Museum de Philadelphie en 1854, l'automate déchaîna les passions et les interrogations au fil des déplacements de son propriétaire, M. Maezel, dans une tournée presque ininterrompue d'exhibition, en Europe, mais surtout aux Etats-Unis d'Amérique. Entre autres parties célèbres, il battit le philosophe, inventeur et homme politique américain Benjamin Franklin ainsi que, à l'occasion d'un moment resté dans les anales, notre propre Napoléon Ier dans les moments de sa bataille de Wagram !



C'est ainsi qu'Edgar Allan Poe put à son tour admirer mais surtout examiner, sous toutes les coutures, le célèbre turc joueur d'échec. Mais, à la suite d'un certain nombre de ses prédécesseurs, il ne se laisse pas convaincre par la possibilité qu'une simple machine puisse battre, presque à tous coups, des joueurs de force variables, d'aucuns ayant été de redoutables adversaires. Dès lors, à la manière d'un Sherlock Holmes en quête de vérité, il démonte pas à pas les invraisemblances, les impossibilités, la mystification de l'objet, par son propriétaire, qu'il a sous les yeux. Car mystification il y a en effet !



Hélas, à vouloir être trop précis, à nous faire suivre le cours exact de ses pensées, de ses investigations et de ses conclusions (lesquelles, au passage, s'avéreront partiellement inexactes une fois la vérité éventée, bien des années plus tard), la traduction souvent ampoulée de Charles Baudelaire n'arrangeant sans doute rien, ce court texte se révèle être un véritable pensum, ennuyeux, laborieusement rédigé et qui ne manquera certainement pas d'occasionner maints bâillements au lecteur y compris très curieux ou admirateur éperdu de l'oeuvre de l'auteur de "Le corbeau", de "La lettre volée" ou de ses fameuses "Histoires extraordinaires" (nouvelles d'ailleurs bientôt proposées dans une traduction entièrement nouvelle et dépoussiérée de la pesanteur baudelairienne aux éditions Phébus. Pardon pour cette réclame : C'est un ami qui est à la tâche...).



Bien que dans son excellente postface Lionel Menasché explique avec brillance en quoi la démarche intellectuelle dont use Poe dans ce besogneux opuscule préfigure celle de bon nombre des textes futurs de l'auteur, rien, en dehors d'une passion effrénée ou d'un travail de spécialiste, ne sauve littérairement ce livret pourtant méconnu autant que fort agréablement présenté et ouvragé, comme il est d'usage chez les excellentes éditions Allia.



Aussi, conseillerons-nous plutôt aux curieux souhaitant en savoir plus sur cette mystérieuse machine d'un autre âge, de compulser le premier volume des Axolot de Patrick Baud, paru aux éditions Delcourt : vous y retrouverez Poe, le joueur d'échec et son attachant mystère, dans une explication sans doute moins précise ni intellectuellement aussi fine mais tellement plus agréable et compréhensible !
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La chute de la maison Usher et autres nouve..

Je suis impressionnée par le style enveloppant, mystérieux, sombre, et mélancolique de l'auteur. Une écriture qui décrit les sensations, avec peu de précisions, aimant rester dans le flou du ressenti. Dans la première nouvelle, Roderick rend visite à son ami Usher, qui a besoin de son aide morale. Il est au bout du rouleau, affecté par la mort prochaine de sa soeur. Il semble que le manoir où il passe son temps agisse aussi énormément sur son humeur. Les nerfs à fleur de peau, Usher souffre « d'une acuité morbide des sens ». Sensible à tout. Plane sur le récit un chagrin immense qui le rend lourd et noir, teinté de gothisme. le récit finit avec une touche fantastique qui fait un peu froid dans le dos. C'est la nouvelle que j'ai préférée des trois.



Dans la seconde nouvelle « Manuscrit trouvé dans une bouteille », on devine que ça se passe sur un bateau. Il s'agit de personnages en proie à un orage en mer. Dans ce bateau rongé par les vers, tout est amplifié. Les sensations décrites sont puissantes, effrayantes. C'est fiévreux, immense, on ne sait pas où l'on va, tout n'est que vagues, et le récit peut tout juste nous ramener à nous-même pour nous repérer, et nos tourments augmentent avec la tempête, entre réalité et cauchemar.



Je vous avoue que la dernière nouvelle m'a moins parlé. Cependant, elle rejoignait un peu la première.



Donc, c'est un recueil pour découvrir les nouvelles de Poe, agréable à lire, d'un style superbe.

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Histoires extraordinaires

Comment être sûr que Poe ça est du solide? Son oeuvre est présent dans la pleiade. Bien. Sa réputation de Maitre du Fantastique le précède. Pas mal. Il a été traduit par Beaudelaire lui-même... A oui quand même.



Chose appréciable en soi, la traduction est solide et l'âme poétique est saine et sauve!!



Si j'avais à conseiller l'œuvre de ce phénomène, je conseillerais une petite biographie pour bien comprendre l'ampleur de sa création. Tout n'est pas facile à comprendre, les descriptions sont parfois un peu taillonnent. Nonobstant ces remarques, Double assasinat, Descente dans le Maelström, Le scarabée d'or m'ont donné grande satisfaction.



Mais je suis sur que cet opus sera ravir chacun des lecteurs et c'est en cela que nous avons du Poe d'avoir eut Beaudelaire pour nous le dire.
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