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Critiques de Ed Brubaker (546)
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Criminal, Tome 5 : Pauvres pêcheurs

Tracy Lawless est de retour (le personnage principal de "Impitoyable") ! Il doit toujours rembourser la dette de son frangin et il joue donc les hommes de main pour le salopard de Sebastian Hyde, le boss de la mafia locale.



Oui, mais voilà, dans les rues de cette ville, on assassine des ordures, des pourritures, des salopards, des hommes de main de ce même Hyde. Qui donc est en train de nettoyer la ville ? Qui joue aux justiciers ?



Sauf que pour les criminels, cet assassin doit être mis en pièces, puisqu’il touche à ceux qui se pensaient intouchables. Tracy va enquêter…



Oui, mais, Tracy n’a rien d’un enquêteur et pour lui, la meilleure méthode consiste à frapper d’abord et à poser les questions ensuite, ou alors, à frapper si la personne ne veut pas répondre à ses questions.



Comme les précédents, c’est noir, c’est sombre, c’est sale et il n’y a pas de lumière dans ce récit. Tous les ingrédients des polars Noirs s’y retrouvent, comme la femme fatale, les dealer, les gros bras, mais les auteurs évitent les clichés, même si de temps en temps, ils ne l’évitent pas (mais ce n’est pas grand-chose).



Les ambiances sont sombres aussi, les truands en bas de la chaîne alimentaire ne roulant pas sur l’or… Ce sont les criminels en haut de la montagne, les fameux premiers de cordée, qui ramasse le pognon à la pelle et croyez-moi, ça ruisselle peut-être, mais ce n’est pas une cascade de fric pour les petites mains.



Les dessins sont toujours très bien faits, les cases sont détaillées, les personnages aussi et les auteurs ne sont pas avares de dialogues, ni de voix off. Et ils sont super importants, ces textes.



Un comics noir de noir, serré, profond, avec un scénario qui est réfléchi, qui va plus loin qu’on ne pourrait le penser et qui ne m’a laissé aucun répit durant ma lecture.



Une série de comics à découvrir !


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Criminal - Intégrale, tome 1

Lâche, Impitoyable, Mort en sursis



S’il y a bien une œuvre qui illustre à la perfection l’expression “le crime ne paie pas”, c’est bien Criminal et ses personnages aux vies abîmées (par la guerre, les meurtres, la trahison, le rejet...)



On suit d’abord l’histoire de Léo, le meilleur des voleurs, mais également un froussard aux nombreuses règles bien emmerdantes pour les autres du même milieu que lui : pas de travail avec des flics corrompus ou pas de flingues, par exemple. Et lorsqu’il transgresse ici la première règle, il se retrouve avec son amie Greta dans une merde noire qu’il ne pourra régler qu’en transgressant la seconde... Le récit d’un homme terrorisé par ce qui se cache au fond de lui sur un fond de drogue avec une ambiance me rappelant celle de Drive de Nicolas Winding Refn.



On suit ensuite l’histoire de Tracy Lawless, un homme bien plus froid, direct et cruel que Léo, vétéran de l’Irak et de la Bosnie traumatisé par ce qu’il a vu être fait dans les deux camps et qui n’a qu’une seule envie en revenant en ville : venger la mort de son frère, Broderick. Pour ça, il intègre alors l’ex bande de Ricky, mais en passant du temps avec ses membres, il se rapproche de plus en plus de l’ex de son défunt frangin, Mallory. Deux âmes qui ont besoin d’être réconfortées dans ce sale monde, mais la vérité ne va pas plaire à Tracy, dont le nom de famille semble être lié à la violence et au sang...



Et enfin, une autre histoire du point de vue de trois personnages : Jake dit “La Grogne” et ses relations amour-haine avec Sebastian Hyde, l’homme décrit dans les deux histoires précédentes (toutes liées entre elles de manière plus ou moins forte : la même ville, le même bar, les mêmes implications avec les Lawless...), Teeg Lawless, vétéran endetté qui décide de rembourser ce qu’il doit avec l’argent des autres, et pour finir Danica, jeune femme trop fragile pour un monde dans lequel l’enfant qu’elle porte n’est rien d’autre qu’une autre cible parmi tant d’autres à éliminer pour rendre service au patron et se faire un petit billet...



Tous les braquages et autres vols ne pourront que dégénérer, et bien souvent, les morts douloureuses qui font pleurer ceux qui restent en vie sont dans le fond une délivrance pour les trépassés addicts, malades, trop pourris par ce monde noir et criminel.



On notera pour finir la présence d’un bonus très imposant : une galerie d’illustrations de couvertures, une bande-annonce de la BD, des essais sur certains films adorés par le scénariste (donne des informations et un côté plus personnel à l’œuvre), un récit court (Personne ne voyage gratis), et la description du processus de création → couverture, storyboard, modèles, etc.

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Criminal, Tome 4 : Putain de nuit !

Place maintenant à Jacob Kurtz, le faussaire boiteux que l’on avait croisé dans le volume 2 et l’on apprend que c’est lui qui rédige les strips sans queue ni tête avec l’agent Frank Kafka (strips découvert dans le tome 2).



C’est un looser insomniaque qui n’aime pas les flics (et l’on comprendra pourquoi).



Ce tome est excellentissime, lui aussi, et il va nous décrire la putain de nuit que Jacob va passer et toutes les merdes qui vont en découler.



En dire plus serait déflorer l’histoire, qui est dingue et bien mise en scène aussi, tant tout s’enchaîne et nous tient en haleine jusqu’au bout.



Le suspense est maintenu jusqu’au bout, les retournements de situation aussi et j’ai pris un pied énorme à suivre tous les événements de cette putain de nuit. C’est rythmé, efficace, réaliste et totalement dingue (dans le bon sens du terme).



Tous les ingrédients du bon film noir sont réunis (et du polar noir aussi), il ne manque personne. Les personnages, là aussi, ne manquent pas de profondeur.



Si les ingrédients sont communs à bien des polars noirs, ce n’est pas pour autant que le scénariste tombe dans le piège des stéréotypes. Tout est réaliste, pas surjoué, les ambiances sont toujours hyper sombres et les dialogues au cordeau.



Ces 4 tomes sont de très bonne facture et évitent les poncifs habituels. Pas de manichéisme, pas de super héros, pas de flic vertueux, pas de morale à deux balles. On a de la profondeur dans les personnages et on arrive même à s’attacher à notre looser qu’est Jacob.



Quant aux dessins de Sean Phillips, je les ai appréciés, notamment ses ambiances sombres qui rendaient bien à l’univers sordide, violent et pessimiste de ce quatrième album.



Anybref, c’est une super découverte que je viens de faire là. Ce comics est sombre, noir, sans concession, brut de décoffrage, on a des trahisons, des meurtres, des balles qui sifflent, des bons plans, des bas-fonds et tout ce qu’il faut pour faire de ce récit un superbe polar noir bien serré, bien tassé et à déguster cul sec.


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Friday, tome 1

De page en page, un halo de lumière guide notre regard...



Par le prolifique Ed Brudbaker et les artistes espagnols Marcos Martin et Muntsa Vicente, BD découverte par le biais de la sélection jeunesse d’Angoulême 2024.



Malgré leurs têtes de premiers de la classe, les personnages sont très attachants. J’ai apprécié l’ambiance fantastique de la BD, à la Cthulhu, mais dans un mode mineur, puisqu’il s’agit plutôt d’une œuvre à destination des jeunes (focus, personnages, fantasmes et objets juvéniles...). Pas sans faire rappeler les bouquins de la collection Chair de Poule, à faire frémir...



Et ils ont de la chance les ados qui choisiront de lire cette BD, plutôt que de rester prostrés sur leurs écrans, parce qu’elle est excellente ! Le scénario fouillé et les dessins épurés, dans la veine du neuvième art européen, sont d’une grande maîtrise. La colorisation et le lettrage sont tout aussi magnifiques, comme savent bien le faire les auteurs de Comics, intensifiant la narration. Un beau travail d’équipe !



La série fourmille de bonnes idées, avec des mises en abyme récurrentes, un jeu sur les temporalités et une multitude de procédés pour nous plonger dans ce récit hallucinant. Il y a aussi une dimension morale (au sens philosophique du terme). C’est donc un indispensable pour les rayons Jeunesse de nos bibliothèques. Mais c’est aussi très bien pour des adultes, qui souhaiteraient refaire un passage en enfance, le temps d’une BD.



...J’attends donc avec impatience l’éclairage du tome 3 sur cette enquête, la révélation finale.
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Kill or be killed, tome 4

J'avais parcouru rapidement le tome 1, j'ai lu celui-ci intégralement: plutôt bien ficelé, bien raconté, j'ai trouvé le passage en hôpital psy particulièrement réaliste (ça sent le vécu!). Rien de très original cependant, et surtout des dessins très moches: des traits réalistes qui me font penser à Tendre Banlieue mais en raté. Je ne sais pas si le dessinateur dessine d'après photo ou quoi mais tout est très statique, les expressions faciales sont horribles, sur toute la fin du livre on a l'impression que la flic a fait un AVC tellement ses expressions sont ratées...
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Criminal, Tome 3 : Morts en sursis

Dans ce troisième tome, c’est Jake Brown, que l’on surnommera ensuite « La Grogne » lorsqu’il sera le patron boiteux du bar Undertow, mais pour le moment, c’est jeune boxeur Noir.



Son meilleur ami est Sebastian Hyde (le fils du Hyde que l’on a vu dans les albums précédents) et lui, il compte reprendre le business de papa (il est le boss dans le Milieu).



Une fois de plus, c’est un univers bien sombre qui est mis en scène, dans cet excellent troisième tome, où nous retrouverons aussi Teegar Lawless, le père violent de Tracy et Rick (tome 2).



Et au milieu de tout ça, il y a Danica Briggs, la femme que Jack aime et qui sort avec Sebastian. Denica est Noire, Sebastian est Blanc…



Avec toutes ces petites histoires qui s’entrecroisent, on a un aperçu de plus en plus complet sur le petit monde des truands, dans cette ville des États-Unis et comme pour les deux premiers tomes, le scénario est maîtrisé, les personnages ne manquent jamais de profondeur et cela donne un excellent polar noir.



Dans cet album nous aurons trois récit, vu par trois personnages différents, le tout formant le récit global et qui nous fera voir l’ensemble de l’affaire. La dernière partie sera consacrée à l’histoire tragique de Danica et liera l’ensemble, lui apportant la cohérence et éclairant tout le récit. Brillant.



Pour le moment, les quatre tomes que j’ai lus sont tous de très bonne facture et évitent les poncifs habituels. Pas de manichéisme, pas de super héros, pas de flic vertueux, pas de morale à deux balles. On a de la profondeur dans les personnages et on arrive même à s’attacher à ces truands, notamment Jack Brown, ici.



Quant aux dessins de Sean Phillips, je les ai apprécié, notamment ses ambiances sombres qui rendaient bien à l’univers sordide, violent et pessimiste de ce troisième album. Il est tout aussi percutant que les précédents (et que le suivant).



Anybref, c’est une super découverte que je viens de faire là. Ce comics est sombre, noir, sans concession, brut de décoffrage, on a des trahisons, des meurtres, des balles qui sifflent, des bons plans, des bas-fonds et tout ce qu’il faut pour faire de ce récit un superbe polar noir bien serré, bien tassé et à déguster cul sec.


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Gotham Central, tome 1

L'idée de base est bonne. C'est peu de le dire. Raconter Gotham du point de vue des policiers est une bouffée d'air frais dans un monde de super-héros qui tourne en rond. le premier tome de Gotham Central rassemble plusieurs histoires, chacune s'attarde particulièrement sur un duo de partenaires différent. Le graphisme est sympathique avec des traits très carrés, dans l'esprit Batman, qui donne aux planches un côté sombre et sérieux qui colle bien avec le style policier. Le dessin est économe en décors, mais les choix de couleurs pour les arrières-plans sont toujours judicieux et nous plongent dans l'atmosphère. Le rythme est impeccable (tout du moins quand les enquêtes ne dépassent pas les deux chapitres), et il est assez intéressant de voir les éternelles rivalités entre services, inévitable cliché du genre, appliquées dans un univers où des super-héros viennent faire le travail des hommes en uniforme, décuplant les ressentiments, les complexes d'infériorité de chacun.



Mais il y a un mais. Plusieurs, en fait. Toute une collection de "mais". Tellement qu'on pourrait se les enfiler et s'en faire des colliers. Déjà, certains des policiers se ressemblent franchement trop les uns les autres, et pas seulement d'un point de vue comportemental. Ils ont beau varier d'âges, de couleurs de peau et de cheveux, la plupart sont des clones qui ne varient qu'en épaisseur de carrure ; on essaie de distinguer duquel il s'agit selon la largeur de sa mâchoire ("attends, celui-là, c'est le gros plein de soupe ou le gentil maigrichon ?"). Avec de nombreuses séquences où les policiers sont tous réunis dans une même pièce, difficile de savoir qui s'agite dans de petites vignettes où des mentons absolument identiques sont dessinés de biais. Aussi, pour un livre qui veut nous plonger dans le quotidien des flics de Gotham, les péripéties reposent beaucoup trop sur les épaules des super-héros et des super-vilains. Du quotidien, de l'enquête véritable, on n'en aura pas vraiment. Et quand on croit en tenir une qui nous intéresse (la deuxième, surtout), patatras! c'est en fait encore une simple affaire de super-vilain. Sur presque deux cent cinquante pages, pas une enquête qui ne soit pas directement connectée à la mythologie Batman. Si au début, on se réjouit de vivre l'aventure au plus près des hommes et des femmes normaux confrontés à un monde de dangers démesurés, on frémit d'horreur de les voir pétrifiés d'impuissance devant les assauts de Mr Freeze, on se lasse vite d'être systématiquement confronté au même problème, encore et encore, et encore, et toujours, à jamais. On finit par se désintéresser parfaitement du "pourquoi" et du "comment", puisqu'on sait déjà comment ça va se conclure. Le fantastique n'est plus une toile de fond ; il est la réponse à tout, l'alpha et l'omega. Les enquêtes qui commençaient bien sont immanquablement désamorcées par une apparition magique. La dernière, surtout, s'éternise sur cinq chapitres (c'est deux à trois fois plus que les autres) pour nous apitoyer sur le coming-out d'une des policières, "et latina en plus ! Si t'es blanche tu peux pas me comprendre !", qui, quand elle ne se lance pas dans de véritables tirades victimaires pour déterminer qui d'elle ou de sa collègue a la vie la plus difficile, va souffrir le martyr de toutes les injustices, absolument toutes, jusqu'à finir en prison pour un crime qu'elle n'a pas commis, le tout sur fond d'homophobie exacerbée ; on n'oubliera pas de dire que les prêtres sont des pédophiles, comme ça, gratuitement, sans rapport avec l'investigation en cours. Autant dire qu'on ne fait pas dans le subtil. Sur son dernier tiers, le bouquin abandonne complètement l'idée de nous tenir en haleine pour ne plus chercher qu'à cumuler les bons points qui feront parler de lui dans la presse comme une otarie gentillement dressée provoque les applaudissements de son maître en répétant le même tour. Quant à l'enquête en elle-même, elle ne comporte aucun mystère, n'a rien de la saveur d'un thriller. C'est juste, une fois encore, l'affaire d'un célèbre antagoniste qui tire les ficelles pour des raisons abracadabrantesques, qui justifient bien mal d'ENCORE faire intervenir un personnage connu de tous, histoire de bien nous rappeler que "ça se passe dans la ville de Batman, au cas où vous l'auriez oublié, on sait jamais, ça faisait trois pages qu'on ne vous l'avait pas rappelé". Même les méchants les plus emblématiques connaissent les policiers du Gotham Central et sont prêts à tout risquer pour leurs beaux yeux. On ne suit plus des anonymes mais des personnages essentiels, emblématiques, célèbres. Au final, on a l'impression que ces policiers sont mieux d'autres Robin ou Batgirl, plongés chaque semaine dans une nouvelle aventure en assistants de Batman, que de véritables serviteurs dans l'ombre de Gotham.



En collant de trop près à l'homme chauve-souris, le récit oublie de tenir sa promesse. Il la caresse par instants. S'en approche d'assez près. Et puis paf, la voilà qui s'envole au bout de son grappin et disparaît dans la nuit.
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Criminal, Tome 2 : Impitoyable

Exit Leo, bienvenue à Tracy Lawless ! Non, Tracy n’est pas un inconnu, on a parlé de lui dans le volume précédent.



Chaque volume sera consacré à un personnage différent, mais dont on aura fait, brièvement, la connaissance avant, ou du moins, entendu parler.



Dans celui-ci, nous retrouverons La Grogne (le barman), Leo Patterson (monsieur Plan B) et Angie (la gamine). Les volumes peuvent se lire indépendamment l’un de l’autre.



Les premières cases vous mettent de suite dans l’ambiance : nous avons un meurtre de sang-froid, dans la neige, au-dessus d’un immeuble. Tracy Lawless n’est pas un enfant de chœur, c’est sûr !



Comme pour le tome précédent, les ambiances sont très sombres, nous sommes toujours dans le milieu des truands, des assassins, des trafiquants, bref, dans la pègre et les bas-fonds.



Une fois de plus, pas de manichéisme dans les personnages, tous sont des méchants, mais ils ne manquent pas de profondeur, jamais. Même Tracy Lawless, qui pourtant est un assassin sans cœur, n’est pas si sordide que cela. Nous aurons des passages sur son enfance et si cela n’excuse en rien son comportement, cela l’explique en partie.



Tracy veut retrouver celui qui est responsable de la mort de son petit frère. C’est un ancien militaire de retour au pays et pour y arriver, il va infiltrer l’ancienne bande de son frère et mener son enquête.



Avec ce deuxième tome, Ed Brubaker confirme n’est pas un scénariste de bas étage et qu’il peut continuer dans le même univers que le premier tome, sans pour autant foirer la suite.



Tous les ingrédients du bon film noir sont réunis (et du polar noir aussi), il ne manque personne. Ce deuxième tome possède un récit efficace, rythmé, avec du suspense et des surprises, sans pour autant négliger les personnages, qui ne manquent pas non plus de profondeur.



Mais attention, si les ingrédients sont communs à bien des polars noirs, ce n’est pas pour autant que le scénariste a cuisiné la même tambouille. Les différents protagonistes ont la gueule de l’emploi (ce sont des truands), mais jamais ils ne tombent dans le piège des stéréotypes. Tout est réaliste, pas surjoué et les ambiances sont toujours hyper sombres.



Pour le moment, je viens de lire 4 tomes et tous sont de très bonne facture et évitent les poncifs habituels. Pas de manichéisme, pas de super héros, pas de flic vertueux, pas de morale à deux balles. On a de la profondeur dans les personnages et on arrive même à s’attacher à ces truands, notamment Tracy, ici.



Quant aux dessins de Sean Phillips, je les ai apprécié, notamment ses ambiances sombres qui rendaient bien à l’univers sordide, violent et pessimiste de ce deuxième album.



Anybref, c’est une super découverte que je viens de faire là. Ce comics est sombre, noir, sans concession, brut de décoffrage, on a des trahisons, des meurtres, des balles qui sifflent, des bons plans, des bas-fonds et tout ce qu’il faut pour faire de ce récit un superbe polar noir bien serré, bien tassé et à déguster cul sec.


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Friday, tome 2

Les événements du précédent tome ont laissé Friday sur le carreau. Sortir de son lit ou même s’alimenter lui paraît insurmontable. Elle va finir par s’y résoudre pourtant, car si elle ne part pas en quête de la vérité, qui le fera ?

En suivant la piste laissée par Lancelot, Friday plonge dans un complot bien plus complexe que ce qu’elle aurait pu imaginer. D’indice en indice, on suit cette fille débrouillarde et déterminée et ça fait du bien de voir un personnage comme elle pour une fois. Friday est atypique, un vrai bulldozer par moment, mais toujours logique, son sang-froid est à toute épreuve. Elle n’est pas attachante ou sympathique, mais c’est justement ce qui la rend si intéressante. Elle n’a pas besoin que le lecteur l’aime, elle force son respect.

Ce tome est riche en révélations aussi bien qu’en scènes d’action. On entre de plain-pied dans le fantastique avec une ambiance de plus en plus lovecraftienne. J’aime toujours autant la scénographie. En revanche, le retournement de situation final est plutôt facile, vu et revu. Il peut fonctionner cependant, s’il est bien géré, mais je demande à voir. J’attends donc le dernier tome avec impatience.
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Criminal, Tome 1 : Lâche !

Personne ne résiste, à l’appel de Léo…



Leo Patterson est un pickpocket, un cambrioleur, un braqueur de génie, qui a toujours réussi à passer entre les mailles de la police, grâce au fait qu’il respecte toujours ses règles et qu’il pense à tout, lors d’un braquage.



Lorsque deux flics véreux viennent l’engager pour braquer le fourgon des pièces à conviction, contenant 5 millions de dollars en diamants, il hésite et ensuite, commence à tout planifier, à tout étudier.



Lui, les plans B (C et D), ce ne sont pas du vent ! Un certain président devrait prendre exemple sur lui, tiens (pour la truande, c’est fait, je parle pour les plans de rechange, bien entendu).



Je viens de découvrir cette série de comics et j’ai eu du mal à lâcher ce premier tome, tant il m’a captivé. Nous sommes dans le milieu des truands, des voleurs, des bandits. C’est la version en comics d’un roman noir dans ce qu’il a de plus pur, de plus sombre, de plus jouissif.



Avec Ed Brubaker au scénario, je ne prenais pas grand risque, mais je ne m’attendais pas à kiffer autant cette série. Tous les ingrédients du bon film noir sont réunis (et du polar noir aussi), il ne manque personne : le barman et le bar pour truands, le baron de la drogue, les flics véreux, les femmes, la came, les truands…



Mais attention, si les ingrédients sont communs à bien des polars noirs, ce n’est pas pour autant que le scénariste a cuisiné la même tambouille et s’est pris les pieds dans le tapis des stéréotypes ! La soupe n’est pas la même, elle est sublimée !



Pour le moment, je viens de lire 4 tomes et tous sont de très bonne facture et évitent les poncifs habituels. Pas de manichéisme, pas de super héros, pas de flic vertueux, pas de morale à deux balles. On a de la profondeur dans les personnages et on arrive même à s’attacher à ces truands, notamment Léo.



Quant aux dessins de Sean Phillips, je les ai appréciés, particulièrement ses ambiances sombres qui rendaient bien à l’univers sordide de ce premier album.



Anybref, c’est une super découverte que je viens de faire là. Ce comics est sombre, noir, sans concession, brut de décoffrage, on a des trahisons, des meurtres, des balles qui sifflent, des bons plans, des bas-fonds et tout ce qu’il faut pour faire de ce récit un superbe polar noir bien serré, bien tassé et à déguster cul sec.


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Catwoman, Tome 1 : D'entre les ombres

Détective Comics 759-762 : Trail of Catwoman



Au début des 00's, Brubaker se voit donner carte blanche pour relancer la série Catwoman, et il y revient aux sources du personnage comme Miller l'avait écrite dans Year one. Un univers qui sera polar, noir et forcément urbain. Pour relancer son récit il utilise le perso de privé de Slam Bradley qu'on retrouvait dans la récit de Cooke. Et qui mieux que Cooke pour illustrer cette petite enquête sur la mort de Selina.



Catwoman 1-4



Brubaker revient à ses intrigues terre à terre, ici Catwoman enquête sur des meurtres de prostituées dont tout le monde se fout. On pourra juste regrettée la résolution de l'intrigue qui nous emmène sur le chemin du fantastique malheureusement mais bon tout le reste est top.
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Gotham Central, tome 4

Gotham Central 23/24



Même sur une histoire de 2 chapitres c'est super solide avec cette histoire de fusillade et de pièces à convictions disparues.



Gotham Central 25



Un seul chapitre ici qui fait suite à un événement dans Batman (reste plus qu'à retrouver l'épisode en question) où une décision du super héros a fait perdre la vie à des policiers. Et le nouveau chef de la police d'enlever le Bat-Signal, et on suit les réactions des personnages suite à cette décision. On a un super dialogue de Montoya qui explique son rapport à Bat et le face à face entre le chef et Batman vaut toutes les lignes de dialogues de Nolan.



Gotham Central 26/27



Encore une fois on se retrouve avec une affaire de meurtre classique mais c'est l'interaction avec la faune de Gotham qui fait la différence. Ici Catwoman en suspect.



Gotham Central 28-31



Cette série prend toute sa puissance quand c'est Montoya qui est au coeur de l'histoire et la elle nous la joue Jodie Foster dans le silence des agneaux avec une rencontre un psychopathe derrière sa vitre mais une Jodie Foster badass qui va marave la gueule du type.



Gotham Central 32



Des ripoux tuent une ado pour se couvrir de leurs crimes. L'histoire est en voix off du ripou et ça donne un truc qui change des autres histoires avec ici Montoya et ses potes qui font de la décoration. La fin de l'histoire est à la hauteur du reste. A noter que c'est plus Lark aux dessins mais son remplaçant a un style similaire.



Gotham central 33-36



Enquête sur la mort de Robin. A ce stade de la série, on a dépassé le niveau d'excellence et en terme de polar serial tout support confondu y a juste The Wire au dessus.

Les relations entre Batman et la police sont le coeur de la série et on y voit un Batman bien plus violent que habituellement.



Gotham Central 38-40



La meilleure série DC all-time.
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Winter Soldier : L'hiver sans fin



Marvel depuis 15 ans a créé une multitude de nouveau personnage, les 3/4 minimum c'est de la merde mais dans les réussites, et les très grandes réussites même, on a le Winter Soldier qui pourtant partait d'une idée de merde en ressuscitant un personnage mort depuis des décennies mais Brubaker en fera la meilleure saga de Cap et la meilleure série des 00's avec Daredevil. C'est donc tout naturellement qu'il allait avoir sa propre série avec la même équipe : Brubaker et Lark.

Pour cette première histoire ça fait dans du classique, il est en duo avec Black Widow à la recherche de super soldat réactivé et ils vont devoir faire équipe avec un savoureux Fatalis et un Fury vénère. Ici c'est surtout les dialogues et la relation entre les 2 personnages qui font que c'est sympa car l'histoire est très basique mais Brubaker fait dans l'efficace et ça donne un bon petit récit porté par le style de Lark qui a réussit à se démarquer de Maleev qu'il copiait au début.



Winter Soldier 6-14



Ça fait oublier la très mauvaise série et le film en bois. Marvel préfère écrire des mauvais script plutôt que d'adapter le travail d'auteur comme Brubaker et malheureusement c'est pas prêt de changer vu le succès. Enfin bref ici on a Black Widow qui se retrouve avec le cerveau lavé et du coup elle est pourchassé par Bucky, mais aussi Cap, Wolverine et Hawkeye et on va aussi croiser Daredevil. Récit ultra efficace et vu qu'on a des perso urbain y a pas de délires à la con, c'est du récit d'espionnage à l'ancienne avec du cassage de bras.
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Joker, l'homme qui rit

Brubaker imagine la première rencontre entre Batman et le Joker, alors on sent bien l'influence (écrasante) du Year One de Miller mais c'est clairement dispensable, voir même mauvais, plutôt rare pour du Brubaker. Il raconte rien de bien intéressant.
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Gotham Central, Tome 3

Gotham Central 19-22



Une vieille affaire remonte à la surface, du super vilain est suspecté et Bullock revient dans les parages. Ce coup ci Brubaker assume à fond son côté cop show en faisant une page récapitulative à chaque nouveau chapitre et il signe un polar de haute volée, réussissant à donner de l'intérêt à tout ses personnages.



Gotham Central 23/24



Même sur une histoire de 2 chapitres c'est super solide avec cette histoire de fusillade et de pièces à convictions disparues.



Gotham Central 25



Un seul chapitre ici qui fait suite à un événement dans Batman (reste plus qu'à retrouver l'épisode en question) où une décision du super héros a fait perdre la vie à des policiers. Et le nouveau chef de la police d'enlever le Bat-Signal, et on suit les réactions des personnages suite à cette décision. On a un super dialogue de Montoya qui explique son rapport à Bat et le face à face entre le chef et Batman vaut toutes les lignes de dialogues de Nolan.



Gotham Central 26/27



Encore une fois on se retrouve avec une affaire de meurtre classique mais c'est l'interaction avec la faune de Gotham qui fait la différence. Ici Catwoman en suspect.



Gotham Central 28-31



Cette série prend toute sa puissance quand c'est Montoya qui est au coeur de l'histoire et la elle nous la joue Jodie Foster dans le silence des agneaux avec une rencontre un psychopathe derrière sa vitre mais une Jodie Foster badass qui va marave la gueule du type
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Gotham Central, Tome 2

Gotham Central 11



Épisode plutôt original puisqu'il ne suit pas une enquête ou un flic mais le personnage de Stacy qui est celle qui s'occupe du Bat signal et qui pour ça ne doit pas être flic. C'est quasi tout en voix off où elle parle de tout ses collègues flics. C'est un épisode presque léger mais qui montre toute la maîtrise de Brubaker pour rendre attachants ses personnages.



Gotham Central 12-15



Il fallait bien une histoire avec le Joker et ça donne vraiment un truc qui est une réussite totale avec une violence presque surprenante. Brubaker est toujours aussi habile pour questionner ces flics dans une ville où Batman est vu comme la solution ultime.



Gotham Central 16-18



Épisode plutôt à la cool pour l'enquête et qui prend plus de temps pour s'intéresser à ses personnages.



Gotham Central 19-22



Une vieille affaire remonte à la surface, du super vilain est suspecté et Bullock revient dans les parages. Ce coup ci Brubaker assume à fond son côté cop show en faisant une page récapitulative à chaque nouveau chapitre et il signe un polar de haute volée, réussissant à donner de l'intérêt à tout ses personnages.
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Gotham Central, tome 1

Certainement la meilleure série spin of jamais faite, la meilleure idée découlant d'un univers de super héros. Le quotidien de la police de Gotham façon NYPD Blues sauf qu'il y a des super vilains et Batman. Dès la première histoire le ton est donné avec Freeze qui bute un flic et ses coéquipiers veulent se venger sans demander l'aide de Batman. C'est forcément écrit par Brubaker (et Rucka) et Lark a le trait parfait pour ce genre d'ambiance (pas pour rien qu'il fera du Daredevil ensuite).



Gotham Central 3-5



Enquête sur la fille disparue de la première histoire, retrouvée morte. On est dans du pur cop show ici, quasiment 0 allusion à des super vilains et Batman est utilisé à des fins scénaristique. Alors l'identité du coupable est pas un truc de fou mais tout est tellement bien mené que c'est pas gênant.



Gotham central 6-10



Histoire centrée sur le personnage de Renée Montoya, certainement un des plus intéressant de l'univers de Barman. Une latino lesbienne avant que ce soit un quota, et sa sexualité est ici pas anecdotique mais bien utile pour le récit. Un récit où elle se retrouve au coeur d'une machination mené par un super vilain (et si on a pas lu No Man's Land, on peut passer à côté de ses motivations). En tout cas on est toujours sur un niveau d'excellence
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Daredevil, Tome 20 :

Énième retour du Caïd (il reviendra toujours lui), énième fourberie de sa part, la partie avec la Main c'était casse gueule (on l'a vu dans la série Netflix) mais ici ça fonctionne vraiment et Brubaker fait comme Bendis en finissant son run avec un bon gros coup de théâtre.
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Daredevil, Tome 19 : Lady Bullseye

Meilleur histoire de Brubaker depuis son arrivée sur Daredevil. Pourtant il fait un truc casse gueule, introduire un nouveau personnage dans un univers qui ne manque pas de perso fort et ici ça fonctionne, Lady Bullseye est une tuerie et la finalité du truc est vraiment une bonne idée. Et puis ça continu d'explorer la face sombre du perso qui reste de loin le meilleur perso de l'univers Marvel
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Daredevil, Tome 18 : Cruel et inhabituel

Ça remonte un peu en revenant au base, un côté polar et enquête de retour (et c'est pour ça que le Daredevil de Bendis était une grande réussite) et des méchants sans super pouvoirs. Par contre la série a beaucoup perdu en perdant Maleev, puis Lak et ici on est vraiment loin des autres tomes, c'est dommage.
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