Derf Backderf

Imagine l'économie comme un immense tube digestif. Et nous on est devant le trou du cul du libéralisme à nettoyer.

Oh, super ! Encore une montagne d'ordures ! Mais regarde... ces porcs recyclent scrupuleusement.

Typique. Ils envoient 30 sacs de merde à la décharge, mais ils recyclent quelques bouteilles de lait... ...du coup ils sont "verts".

Et nos nouveaux morceaux, aux textes rédigés par le Baron, s’avèrent très populaires !
Il n’y a que toi pour écrire une chanson punk sur Bertolt Brecht qui ne soit pas ridicule !

Ajouter des flatulences de célébrités à mon œuvre pétomane était une intuition divine !
J’ai des dizaines d’artistes enregistrés ! Mon projet devient un artefact culturel !

Jeff avait un don incroyable pour raconter des craques, talent qu'il avait élevé à la perfection en entretenant le mensonge qu'était sa vie.

Dahmer savait pertinemment que ses pulsions sexuelles étaient malsaines et déviantes. Mais il n’avait personne vers qui se tourner. Il était seul avec son cauchemar. « C’était impossible à partager », expliquera-t-il par la suite. Cette obsession des cadavres et des viscères hantait Dahmer. Mais elle le remplissait aussi de révulsion et d’un sentiment grandissant de panique. Comment faire cesser ces fantasmes infernaux ? Sa solution c’était l’alcool. C’était les années soixante-dix et beaucoup de jeunes se défonçaient. Mais Dahmer ne cherchait pas à être dans l’air du temps. Il ne faisait que s’assommer.

Dahmer était obsédé par ce coureur qui passait devant chez lui tous les jours. Pendant des mois entiers, il l’espionna, tapi dans les bois ou depuis chez lui. Dans ses fantasmes, il s’allongeait auprès de son corps inconscient, le caressait et acquérait une « domination totale » sur lui.

Il cachait son homosexualité à tout le monde. Ça, c’était la norme. Plusieurs autres élèves avaient des tendances homosexuelles et aucun ne fit son coming out au lycée. Mais Dahmer avait un autre secret. Un secret terrible. Dans ses fantasmes, ses amants étaient morts. Des hommes morts. Des cadavres.

- Ces bocaux contiennent des cadavres d’animaux que j’ai trouvés sur la route. L’acide que j’utilise n’est pas très fort donc il faut à peu près deux semaines pour que la chair se dissolve.
- M-mais pourquoi tu fais ça ?
- J’aime bien étudier…les os. Ça m’intéresse, ce qu’il y a à l’intérieur.

ATTENTION SPOIL SUR CELLE LÀ.

- Ça va Bébé ?
- Ouai Tip-top. Pour un mec qui a sorti de l'eau le cadavre de son meilleur pote y'a deux jours.

- C'est du PLASTIC !! J'me l'suis fourré.''DANS LE CUL!!
Si vous essayez de m'choper, je fais se toucher les deux bouts et B O O M ! !
ALORS RECULEZ, LA FLICAILLE !! MON TROU DU CUL VA TOUT FAIRE PÉTER !!

P.83

« Dahmer est sûrement devenu un tueur en série, à l’heure qu’il est ! ». Oui, j’ai vraiment dit ça. Souvenir on ne peut plus clair et glaçant.

« C’est le grand final d’une vie gâchée et le résultat en est atrocement déprimant… L’histoire d’une vie misérable, pathétique et malsaine, rien de plus. »

p.190.
Le brigadier-général Robert Canterbury, 55 ans, est l'adjoint de l'adjudant-général de la garde nationale de l'Ohio, sélectionné par le général del Corso en personne pour être le commandant en second.
Canterbury a rejoint la garde en 1949, après avoir été gratte-papier durant la 2nd guerre mondiale dans la marine marchande et dans l'armée de terre. Il n'a jamais pris part à un combat. Il a progressivement gravi les échelons en occupant divers postes administratifs. À une époque, il supervisait le dispositif de survie de l'Ohio en cas de guerre nucléaire ! Il possédait un restaurant et travaillait dans le bâtiment jusqu'à ce qu'il soit employé à plein temps par la garde à partir de 1960.
En tant que colonel, il a mené les 2 200 hommes de la garde qui ont écrasé les émeutes de Hough au centre de Cleveland en 1966. Il a alors été promu général.
En tant qu'officier à la tête de la garde ce 4 mai... il est catastrophique.

p.162.
C'est incroyable, John. La garde a pété les plombs ! Ils gazent, ils frappent, ils blessent ! C'est de la pure répression militaire ! C'est le rêve érotique de Nixon qui se réalise ! B-bon dieu, regarde-moi ! Je... je tremble tellement je suis en colère ! Les manifestants, les passants, ils ne faisaient pas la différence. Quel cauchemar ! Je n'avais jamais vu ça.

p.147.
Ce jour-là, les instructions sont d'y aller doucement avec les étudiants, d'engager le dialogue, de leur parler, de calmer les tensions et de détendre l'atmosphère.
Le major Harry Jones n'est pas intéressé par le calme et la détente.
Jones, 43 ans, est l'officier responsable du centre de formation à temps plein du 145e, en charge des exercices du week-end. Kent est sa septième affectation. Natif du Tennessee et "cul-terreux" autoproclamé, c'est un gaillard tout sec d'un mètre 75, connu pour être un dur à cuire pragmatique.

p.137.
Dès 1969, le FBI a infiltré le SDS à tous les niveaux. Lors de la calamiteuse convention nationale, des dizaines de délégués étaient en fait des taupes du FBI qui permirent aux Weathermen de prendre le contrôle !

J. Edgard Hoover pensait que les Weathermen et leur extrémisme clownesque allaient détruire le SDS, tandis que leurs rivaux qui prêtaient allégeance au parti travailliste progressiste, un parti politique communiste bien huilé, auraient fait du SDS une organisation redoutable et disciplinée. 

En mai 1970, le plan du FBI a fonctionné à la perfection. C'en est fini du SDS.

p.132.
- Deux cents abrutis font les cons, et on est 20 000 à subir la loi martiale. C'est ridicule.
- Pas la peine de t'inquiéter qu'on t'envoie à la guerre, Bill... la guerre est venue à toi !

p.121.
De nombreuses rumeurs grondent dans les rangs des gardes, et deviennent de plus en plus délirantes.

Des têtes pensantes communistes professionnelles sont responsables de tout. Des mitrailleuses ont été découvertes derrière le lac Brady, des vaches d'armes lourdes sont dissimulées dans les champs de maïs à l'extérieur de Kent, et attendent des bus entiers de Weathermen et de Guérilleros entraînés au combat à Cuba, qui convergent vers la ville. Plus ces histoires abracadabrantes se répandent, plus les gardes épuisés deviennent nerveux.

Tous les étudiants, pas seulement les manifestants, sont désormais des suspects au fil de la journée, la tension monte entre les étudiants et les gardes.


Le général del Corso voit un complot communiste à chaque coin de rue de Kent, ce qui ne fait qu'aggraver la paranoïa ambiante. Tout comme le chef de la police de Kent Roy Thompson, et le chef de la police de l'Ohio, Robert Chiarmonte, qui prévient imprudemment que les étudiants sont sûrement armés et dangereux.

Tout cela reflète, bien sûr, la peur qu'a Nixon de la gauche étudiante. Il pense que le SDS reçoit ses ordres directement de Moscou.

Dahmer savait pertinemment que ses pulsions sexuelles étaient malsaines et déviantes. Mais il n’avait personne vers qui se tourner. Il était seul avec son cauchemar. « C’était impossible à partager », expliquerait-il par la suite. Cette obsession des cadavres et des viscères hantait Dahmer, mais elle le remplissait aussi de révulsion et d’un sentiment grandissant de panique.