Derf Backderf

Les sacs uniques sont des trésors de civisme.

Mais Dahmer avait un autre secret, un secret terrible. Dans ses fantasmes, ses amants était morts. Des hommes morts, des cadavres

On me demande souvent pourquoi je n’ai rien dit. Pourquoi je n’ai pas essayé d’aider Dahmer. Rappelez-vous que nous étions en 1976. On ne caftait pas sur un camarade de classe. Ça ne se faisait pas. Et puis, mes amis et moi, on n’était qu’une bande de gamins pris dans le cours de nos propres vies et pas très perspicaces. Et aucun de nous n’avait la moindre idée de ce qui lui passait dans la tête. La question pertinente serait plutôt : mais que faisaient les adultes ?

p.275.
Presque tous les extrémistes les plus véhéments avaient quitté la ville à l'arrivée de la Garde le samedi. La Garde, de son côté, n'a pas réalisé (et ne se souciait guère) que les fauteurs de troubles étaient partis et que les étudiants qu'ils harcelaient n'avaient que peu, voire rien à voir avec les événements qui les avaient fait venir sur le campus. Il s'agit d'une erreur de plus des renseignements - la pire bourde jusqu'à ce moment.

p.248.
Il n'y a pas de sniper, bien sûr.
Le garde est hospitalisé après avoir été victime d'un accès de panique, c'est l'unique victime du côté de la garde ce 4 mai.
Dans l'autre camp, quatre étudiants ont été tués. Et neuf autres blessés par balle, deux d'entre eux étant estropiés à vie. Seuls huit de ces treize jeunes faisaient partie des manifestants.
La plupart ont été touchés dans le dos ou alors qu'ils se mettaient à couvert.

p.244.
La compagnie C abandonne sa position pour examiner les faits. La seule assistance que la garde propose aux morts et aux blessés... c'est leurs bottes.

p.163.
- Il paraît que le noyau dur du SDS responsable de tout ça a quitté la ville. C'est devenu trop chaud pour eux, ici.
- Ah ouais ? Donc la garde défonce la gueule d'étudiants innocents ?

p.136.
Une des grandes questions sans réponses de Kent State est le nombre d'agents infiltrés (taupes, agents provocateurs ou informateurs) impliqués dans les événements de ce week-end. Ils travaillent non seulement pour les forces de l'ordre locales et de l'état, mais aussi pour le FBI, la CIA et les renseignements militaires. Norman, l'agent du FBI bavard, en est un représentant très amateur.

Ça paraît absurde ? Deux ans plus tard à peine, les tensions pacifistes toujours aussi prégnantes, Ron Mohr, un agent provocateur, est surpris en train de cacher un lance-grenades et un AK-47 russe dans les locaux d'un groupe pacifiste sur le campus.

Si ça fait penser à ce qu'on trouve dans les romans d'espionnage, c'est parce que c'est le cas ! Nous sommes au cœur de la guerre froide, et l'appareil des renseignements américain opère pratiquement sans contrainte.

- HÉ !!! Arrêtez ça !!! V-vous ne savez pas que c’est une agression avec arme mortelle ?
- Bien sûr que j’le sais ! J’suis avocate !!!

Personne ne rigole en Enfer !!!

I don't know how you can leave in this filts.

p.162-3.
Quelle PÉRIODE MÉMORABLE... de jeunes gens arrivés à la majorité, après avoir tissé des liens d’AMITIÉ qui ne seraient jamais étalés à l’avenir... C’est le GENRE D’AMITIÉ que Dahmer n’avait JAMAIS connu... Et qu’il ne connaîtrait JAMAIS.

p.83-4.
Ses ATROCES FANTASMES SEXUELS le torturaient désormais à chaque heure de la journée.
Des pulsions qui devenaient de PLUS en PLUS IRRÉPRESSIBLES.
Des pulsions qu’il ne pouvait APAISER QU’AVEC DE L’ALCOOL.
Je ne BUVAIS pas, je ne prenais pas de DROGUES. Mais malgré ma NAÏVETÉ, je voyais bien qu’il ne s’agissait pas de défonce pour le fun... C’était MALSAIN.

Jeff se convertit au christianisme born again en prison. " Jésus pardonne tous nos pechés" disait-il "meme les miens".

*A la station service*
Il est rafraîchissant de voir une mère adolescente bien élever son gosse... :
- Non tu ne peux pas avoir ces saletés... Putain, mais tu sais à quel point ces merdes sont dégeu pour toi ? T'en auras pas, c'est tout ! J'AI DIT NON, TU FAIS CHIER !!
... d'un autre côté...

Mes premiers contact avec Jeff DHAMER remontent au collège, vaste soupe hormonale qui rassemblait à partir de la classe de cinquième, les élèves des trois classes primaires du secteur.

p.214.
- PARTI !?! Juste comme ça ? Où est-il allé ?
- Aucune idée ! Sa mère ne veut rien me dire. Magee a dû la persuader de se taire avant de partir en exil. Il a laissé une pile d'impayés. Le proprio menace de me faire un procès ! Et Magee a disparu. Il n'a même pas prévenu le cimetière. Qui sait où il peut être fourré. Sans doute en retraite dans un temple Bouddhiste... ou sur un cargo en mer ! Moi en attendant j'ai dû retourner chez mes parents !
- Hahaha ! C'est le sort inéluctable de notre génération !

p.99.
- Nous y voilà ! En route pour l'enfer sur Terre ! Incroyable que cet endroit se trouve au beau milieu d'une zone habitée.
- C'est parce que les locaux ne savent pas vraiment ce qui se trouve ici ! Ils le sentent. Mais c'est conçu pour qu'on ne voie rien de l'extérieur. Et l'horreur absolue de l'endroit demeure donc un mystère. Les péquenauds restent dans leur ignorance béate !

p.74.
- Bonne collec. Magazines... vieilles cassettes VHS... " Nurses Anales " ... " Latex Fun "... que du hardcore. Mais c'est pas... Mais si !! Hé, Mike ! Tu veux pas connaître les déviances porno de ton prof de maths ?
- Pourquoi les gens laissent-ils ce genre de truc sur le trottoir comme ça ? Ils pensent qu'on va rien remarquer ?
- En fait, ils ne pensent absolument pas à nous ! On n'existe pas. Les ordures disparaissent... par magie !

— Oh, bon sang ! Un piano !! Jeté à la poubelle, putain ! Tu rêves, le riverain !!
— Il y a un mot. "J'ai appelé le chef de service et il a dit que vous prendriez le piano."
— Aaargh !! Lips McCoy frappe à nouveau ! Il ne dit jamais non à personne ! C'est toi, le fondu de piano. Tu ne veux pas le récupérer et l'ajouter à ta collection débile ?
— On dirait qu'il est dehors depuis des années. Détruit par la pluie. Dommage. On aurait bien besoin des muscles de Bone, là. On peut arracher les portes et le couvercle pour l'alléger. Heureusement que c'est un petit. Les gros pèsent plus de 350 kg ! Mais bon...
— J'ai une idée... Voilà. On bloque la grosse plaque à mi-hauteur... Si on peut soulever le piano suffisamment pour attraper le fond, ensuite Betty pourra le tirer entièrement.
— Dieu merci, les roulettes ne sont pas coincées !
— Un.. deux... on pousse !!
— Arg ! Putain de bordel de merde !!
— Ummpf !!
— Encore... un coup ! Pousse ! Eh bien voilà ! Ça a marché !
— Pfiuu !
— Bon, pousse-toi ! Si tu étais décapité par une corde de piano, bonjour l'enfer avec la paperasse.
— C'est... c'est horrible et magnifique ! C'est un concerto en poubelle mineure !