Quand on entre dans une chambre à coucher avec quelqu'un et qu'on referme la porte derrière soi, on est momentanément dégagé de tous les principes qui régissent la vie en société. Ce que l'on va être - ce que l'on va dire, faire, penser, ressentir - avec cette personne ne dépendra que de soi-même et de l'autre.
Vas-y avec aplomb - telle est ma devise. Comporte-toi comme si tu avais du charisme, et tu finiras peut-être par en avoir - c'en est une autre. Commencer par une bonne poignée de main, regarder l'autre droit dans les yeux, parler sur un ton assuré. Et là, sortir le boniment : deux cinquièmes d'humour, deux cinquièmes de cirage de pompes, un cinquième d'informations.
Le chagrin d'autrui est toujours une chose gênante- du moins pour moi. Je préférerais presque souffrir moi-même plutôt que de voir quelqu'un d'autre souffrir.
Après soixante ans, on acquiert un certain degré d'objectivité. Parce que le temps a des contours plus nets, on est davantage tenté de regarder en arrière. On voit clairement son ascension et sa chute.
Si vous éprouvez le plus petit germe de doute ou de soupçon à l'égard de quelqu’un, les trois quarts du temps, ça disparaît tout seul. Vous ne voyez pas la personne assez souvent pour y repenser.
Ou bien vous ne vous souciez pas assez d'elle pour que ça vous travaille. Mais si ce germe s'insinue dans votre mariage - car vous voyez la personne tous les jours et votre vie est intimement liée à elle - alors, le moindre doute peut prendre de l' importance.
Ce docteur était alors un sort de pionnier, défendant le droit des malades à être informés des progrès de leur maladie, même lorsqu'il s'agissait de petits enfants. "Chacun a besoin de la vérité, disait- il. Quand ça va mal, il en a peut-être encore plus besoin que quand tout va bien."