Christophe Gaultier

En 1982, Emile et son groupe de rock se produisent sur scène pour leurs vrais grands débuts de stars, seulement Emile pétrifié ne peut plus jouer. Grand moment de solitude qui fait basculer à tout jamais la vie d'Emile dans une vie triste et fade.



A tout jamais... Pas si sur... Surtout quand débarque Maurice, un extraterrestre qui lui propose de revivre ce jour de 1982...



Un univers absurde et décalé

Librement adapté du roman de Stephen Crane, "Blue Hotel", "Le Suédois" emmène Christophe Gaultier chasser sur les terres de l'ouest américain, au teps des pionniers. Mais tout tient de l'ellipse dans ce livre, du Nebraska crépusculaire à peine évoqué par une ligne de chemin de fer et un hotel de passage minable. Le temps est à la tempête, les trois hommes descendus du train ont froid et brûlent d'envie de se rechauffer. Ce sera par l'alcool, le jeu, la chaleur humaine ?



Le Suédois est un fou, celui qui ne déparaillerait pas chez Dostoïevski, un fou qui enrage et emplit l'espace de ses résonnances absurdes, il fait naître la crainte et l'angoisse. Celles-ci posées il ne reste plus qu'à Christophe Gaultier de satisfaire à tout son savoir-faire crayon en main. Et le résultat est somptueux. Les faciès des personnages vivent comme jamais sous son trait, la tension devient perceptible, et quant finalement tout explose, on brûle de reprendre le livre depuis son début afin d'en savourer une nouvelle l'intensité des couleurs, la briéveté des dialogues et la qualité de la situation.



Un grand bouquin qui ne raconte pas grand-chose, mais qui maintient haut son désir d'étrangeté et revêt in fine les plus beaux atouts de la bande dessinée.

Futuropolis livre une fois de plus une petite merveille, le dernier album de C. Gaultier "Le Suédois". De lui, j'avais adoré "Kuklos" et "Banquise", après j'avais un peu délaissé ses travaux suivants. Là il travaille tout seul, pas de scénariste, il adapte "Blue Hotel", un roman de S. Crane. Bonne nouvelle, c'est un one-shot. Unité de lieu, la ville de Norfolk dans le Nebraska. Unité de temps : une soirée d'hiver balayée par le blizzard. Au milieu de cette nuit glaciale seules émergent les fenêtres allumées d'un hôtel et celles d'un train. En débarquent 4 hommes, un Irlandais et son fils, un cow-boy et un Suédois. Tous se réfugient dans l'hôtel. La soirée sera quelque peu agitée et il n'est pas dit que tous reverront un lever de soleil. C'est donc un huis-clos, et le dessin le rend encore plus angoissant, avec une pointe de fantastique : un trait de crayon rude, une unité de couleur (décor extérieur en bleu-gris sombre, intérieur en rouge ou brun) et des cadrages très serrés. Cela peut faire penser à un western (le train amenant les étrangers, le saloon, les cartes, la bagarre)... mais aussi à un récit fantastique (l'hôtel et ses allures de maison hantée, le mystérieux personnages du Suédois refusant de se dévoiler).
Lien : http://lapetitesteph.blogspo..

il est bien

En France, à une époque indéterminée, des groupes non-identifiés se battent dans les rues avec des armes lourdes. L'armée tente de rétablir la situation en intervenant avec des tanks et en sécurisant les quartiers les plus huppés comme le VIIIème arrondissement à Paris. Un groupe de journalistes autour de Sylvain et Philippe envisage très sérieusement d'aller se mettre au vert chez un ami du côté de Montélimar où l'ambiance devrait être moins chaude. Mais avant, il leur faut aider un éditeur japonais à se réfugier dans l'ambassade du Japon...

Cette bande dessinée part sur un sujet original et relativement sensible : que pourrait-il se passer dans notre vie quotidienne si une crise grave dégénérait jusqu'à se transformer en guerre civile ? L'ennui c'est que les auteurs, sans doute par respect du politiquement correct, n'ont pas été jusqu'à nommer les groupes qui s'affrontent ni expliquer les causes de cet étrange conflit. Simplement crayonnés, les dessins restent dans une dominante sombre avec des traits assez grossiers, ce qui donne un ensemble à l'esthétique originale et peu flatteuse. Mais ce n'est pas choquant vu le thème abordé. Reste à savoir comment cette intrigue, qui reste à la surface des choses et peine un peu au démarrage, va se poursuivre dans le tome suivant.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/

Résumé tome 2 : Emporté par une mer déchaînée, Robinson échappe à la noyade et s’échoue sur une île. La joie d’être en vie est rapidement estompée par l’horreur de se découvrir seul rescapé et seul nouvel habitant des lieux ! Ce n’est pas uniquement l’île sauvage qu’il devra affronter, mais aussi la maladie et ses propres peurs. Un chien, un perroquet et… Dieu entrent alors dans sa vie, l’aidant à surmonter le temps et l’ennui.



Mon opinion : bien. Avec ses deux premiers volumes, Christophe Gaultier nous offre une très belle adaptation de la célèbre histoire de Robinson Crusoé. Fidel à l’œuvre, les planches sont bien construites, les points de vue intéressants, les vignettes font preuve d’une composition originale et d’un dessin bien maîtrisé. Les couleurs sombres (vol 1.) font place aux couleurs plus vives (vol 2.) et l’humour est présent par petites touches. Cette bande dessinée de qualité nous permet donc de redécouvrir ce texte d’une manière très agréable !!!

Mon opinion : bien. Avec ses deux premiers volumes, Christophe Gaultier nous offre une très belle adaptation de la célèbre histoire de Robinson Crusoé. Fidel à l’œuvre, les planches sont bien construites, les points de vue intéressants, les vignettes font preuve d’une composition originale et d’un dessin bien maîtrisé. Les couleurs sombres (vol 1.) font place aux couleurs plus vives (vol 2.) et l’humour est présent par petites touches. Cette bande dessinée de qualité nous permet donc de redécouvrir ce texte d’une manière très agréable !!!



http://laboitealectures.canalblog.com/archives/2008/04/27/8973910.html

Une bonne BD...



...Que ce soit au niveau du scénario ou des dessins et des couleurs.



Le trait de Gaultier est gras, à la Peeters, mais avec des couleurs plus froides, Antarctique oblige...



En effet, le principal protagoniste décide de se payer un voyage dans les TAAF (Terres Antarctiques et Australes Françaises)...



Ce récit fait immédiatement penser à celui de la BD reportage de Lepage, mais avec un ton désabusé et un humour quasi acerbe, cynique. Or le scénario d'Appollo prend une toute autre direction, allant de surprise en surprise dès la partie 4.



Suffisamment documenté pour être crédible, ce mélange des genres, entre thriller et reportage, fiction et réel, vise aussi à brouiller les pistes...



Par contre, le discours anti-écolo, déjà présent dans la BD Biotope du même scénariste, me branche beaucoup moins...



Sans mauvais jeu de mot.

Histoire librement adaptée du livre Blue Hôtel de Stephen Crane. Je ne le connais pas et je pense que la référence me manque pour apprécier la BD.

Le dessin est assez atypique, original. Christophe Gaultier va droit au but, épure les fonds pour laisser place aux détails, aux traits de visage ce qui correspond plutôt bien à l'univers très sombre du récit.

J'ai été parfois désorienté par ce style qui laisse beaucoup de place à l'imagination et ne permet pas de distinguer proprement les personnages des uns des autres dans certaines cases.

Un moment agréable.

J'ai lu cette BD avec beaucoup de plaisir moi qui n en lis jamais. J'ai besoin de Regarder attentivement les illustrations et savourer les textes, cela me prend trop de temps ! Christophe est mon neveu. Les portraits de ma sœur et de mes parents sont très réussis et ressemblant. Cela m'a fait beaucoup de bien de les retrouver dans cette BD.

Qui est Arsène Lupin ? Comment est-il devenu le si célèbre "Gentleman cambrioleur" ?

Enfermé dans une maison de redressement pour avoir assisté à l'assassinat de son mentor Théophraste Lupin, Arsène se lie d'amitié avec un codétenu, Jacob Roudine.

Mais ils sont séparés lorsqu'Arsène est recueilli et adopté par le comte Perceval de La Marche qui lui enseigne les règles et usages de la haute société.

Alors pensionnaire dans la célèbre école suisse la Croix des Whals où enseigne l'illustre Gabriel de Saint-Mérande, il devient le meilleur ami de Bérenger de La Motte et d'Arès del Sarto. Le trio d'adolescents franchit les limites et relève tous les défis qu'il rencontre...

Mais la confrérie des Lombards veille à ses intérêts liés au crime et à l'argent et tuera quiconque se dressera en travers de son chemin.

Notre jeune Arsène sait-il vraiment où il met les pieds ?



Avis :

Cette trilogie est, elle aussi, conseillée par notre équipe de mini-délices. Si nous connaissons les exploits du Roi des voleurs, c'est avec effroi que nous découvrons comment il en est arrivé à vivre dans l'ombre, voler les plus fortunés et lutter contre les forces du mal !
Lien : https://delicesdelivres.go.y..

Les deux auteurs offrent une expérience de lecture qui remue, interroge, tisonne comme rarement, dans une montée en puissance continue jusqu’à un final terrifant. La marque des grandes bandes dessinées, sans aucun doute.
Lien : http://www.bodoi.info/la-des..

Excellent one-shot qui, sur un pitch intriguant, réussit pleinement à dérouter, captiver mais également à interpeller pertinemment sur le devenir de chacun et de la planète.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..

La désolation est l’un des albums forts de cette rentrée. Par son propos comme par ses partis pris, il ne devrait guère laisser indifférents bon nombre de ses lecteurs.
Lien : https://www.avoir-alire.com/..

La fiction elle est est bien menée et le dessin implacable dans sa puissance évocatrice dramatique. Une version aux Kerguelen de Délivrance mélangé à Voyage au bout de l’enfer.
Lien : https://www.ligneclaire.info..

Arakou de Cavallère se sent de trop dans son propre château, que son fils Hyacinthe est en train d’agrandir et de transformer en Donjon. Il décide un matin de s’enfuir, avec l’espoir de retrouver ses anciens frères d’arme et pourquoi pas aller vivre de nouveau des aventures épiques, comme du temps où ils étaient jeunes chevaliers. Mais Alexandra surprend son départ et décide contre son gré de l’accompagner pour veiller sur lui …



Un "Donjon" en dedans sur à peu près tous les points : le scénario est plus convenu que celui des albums précédents, les dialogues sont moins percutants, l’humour moins drôle et les dessins de Gaultier n’ont pas la même classe que ceux de Blain : le trait est plus raide, moins vivant, plus « rustique » ; bref moins agréable à l’œil. Pour la clôture du « cycle Antipolis » on aurait pu espérer mieux.

Deuxième volet de cette trilogie dédiée aux célèbres aventures de Robinson Crusoé, au sein d’une collection Ex-Libris de Delcourt qui a pour ambition de s’attaquer aux grands classiques de la littérature.



Si le premier tome se concentrait encore sur la partie la moins connue du récit de Robinson Crusoé, celle avant son naufrage, cet album-ci attaque un passage plus connu de la célèbre aventure imaginé par Daniel Defoe en 1719 : le moment où Robinson Crusoé échoue sur son île déserte !



Christophe Gaultier livre ici une adaptation assez fidèle à l'original montrant un Robinson Crusoé qui cherche à s’organiser et à survivre sur son île, mais qui cherche également à combattre cette solitude qui le plonge lentement dans folie. Ce deuxième tome couvre ainsi les 23 années que Robinson passe seule sur son île, avant l’arrivée de Vendredi.



Le style nerveux, hachuré et rauque du graphisme de Christophe Gaultier et son aspect sombre collent parfaitement à la destinée peu optimiste de cette homme qui rêvait d’aventures.

Sans nous en apprendre plus sur les origines de cette guerre civile, on va continuer à se concentrer sur les réactions possibles des auteurs dans cette situation fictive.



Les personnages vont s’enfoncer de plus en plus dans ce conflit, s’impliquer de plus en plus personnellement, sans avoir vraiment le choix. Le tension monte, les barrages militaires s’installent, les affrontements avec des bandes incontrôlées font sombrés nos ‘héros’ dans l’action et la violence.



La sensation d’authenticité est renforcée par ces auteurs qui se mettent eux-mêmes en scène, tout en intégrant des faits autobiographiques professionnels et familiaux, par la narration réaliste et efficace de Jean-David Morvan et par les dessins crayonnés de Christophe Gaultier.



Bref, une guerre civile prenante qui va encore durer 7 tomes.

Premier des 9 tomes de "Guerres Civiles" qui, avec "Après la guerre", "L'idole dans la bombe" et "Le monde de Lucie", lance cette ‘Collection 32’ de Futuropolis. Une surprenante collection qui innove grâce à son format (souple non cartonné et de 32 pages), son rythme de parution (trois à quatre tomes par an) et son prix attractif.



L’originalité de cet album ne se situe pas seulement dans le format de cette collection, mais également dans le fait que les trois auteurs (Christophe Gaultier, Jean David Morvan et Sylvain Ricard) se mettent eux-mêmes en scène au milieu de cette guerre civile fictive qui frappe la France. En éliminant les personnages qui servent généralement d’intermédiaires entre auteurs et lecteurs, ce récit reçoit un parfum de BD-réalité.



C’est donc avec des personnages bien réels et une situation inventée (peut-on dire utopique après les émeutes des banlieues fin 2005), que les auteurs vont essayer d’imaginer leur réaction en temps de guerre. C’est sans passer par une introduction géopolitique ou une mise en place que les auteurs nous plongent directement aux frontières du chaos : des chars tirent en ville, les magasins sont pillés et la peur s’installe.



Que faire quand lentement tous les repères disparaissent, quand l’essence se fait rare, quand vider sa boîte aux lettres n’a plus aucun sens ? Comment affronter le stress et la peur qui s’installent : avec de l’humour, de l’hystérie, de la lâcheté ou de l’héroïsme ? Ce premier tome délivre déjà quelques réponses.

dessin magnifique!