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Critiques de Christine Orban (255)
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L'attente

L'histoire n'est pas mal, même si elle est déplacée...

Je ne connaissais pas cette écrivaine, qui a du talent et du courage pour écrire ça.

On attend donc la fin de l'histoire avec impatience, pour savoir ce qui finira par se passer (ou pas) entre eux.

Les lectrices et lecteurs savent, aussi, de ce point de vue là, ce qu'est l'attente...





Certes, c'est un roman, et il faut le prendre comme tel, mais je trouve étrange, qu'à la fin, l' "Inconnu" ne se souvienne pas d'elle.

C'est ce qu'il prétend, en tout cas...

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Soumise

Un livre passionnant qui va bien au-delà d'une simple biographie de la sœur de Blaise Pascal, qui vivra toujours dans l'ombre de son frère, même si elle avait tout pour devenir une grande poétesse de son siècle. Christine Orban y recrée une véritable fresque du XVIIe siècle au travers de la fratrie Pascal avec les fréquentations de l'aristocratie, les relations royales et les fonctions attenantes, et surtout la toute-puissance du jansénisme qui finira par happer Jacqueline et Blaise Pascal.



Au-delà de cette dimension proprement historique, une troisième dimension est extrêmement intéressante dans ce roman dont le titre prend alors tout son sens : le texte est un véritable pamphlet contre la condition des femmes de l'époque qui, au-delà d'être soumise à leurs parents, l'étaient aussi à leur époque, à la société et même aux diktats de la religion...



On peut vraiment dire que tous ces éléments de contexte décrits par l'autrice rendent la lecture encore plus intéressante.
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Soumise

Dans la famille Pascal, il n'y avait pas que l'illustre Blaise, non, celui-ci avait 2 sœurs, Gilberte qui a consacré une bonne partie de sa vie à la mémoire de son frère et Jaqueline, la petite dernière "celle qu'il aimait le plus au monde".



Ce récit est celui de cette jeune femme, poétesse de talent, écrasée par celui de son frère à une époque ou ce que l'on attend principalement d'une femme c'est d'être soumise à son époux. Pourtant dès son plus jeune âge, Jacqueline joue avec les mots et compose de petits poèmes qui séduiront entre autres, le cardinal de Richelieu, Corneille et la Reine Anne d'Autriche!

Mais Blaise à une santé fragile et la jeune femme lui est dévouée. Ainsi elle s'effacera et se consacrera entièrement à lui, comme le ferait une épouse, jusqu'à ce qu'elle le quitte pour un amour plus grand : Dieu.

C'est assez ironique de penser que cette foi qui les a longtemps lié sera aussi la raison de leur "rupture". En rejoignant les jansénistes, elle choisira de vivre une vie de silence et d'austérité à l'opposé de la vie de mondain que mènera le célèbre mathématicien.



Pour être tout à fait honnête, j'avoue avoir trouvé quelques longueurs. J'aurais peut-être préféré un livre plus romancé, que la parole soit donnée à Jacqueline, cela m'aurait peut-être permis de m'attacher un peu plus à elle. Au delà de ça, je ne peux que saluer le travail de recherches très conséquent de l'auteure, il suffit de lire la bibliographie à la fin pour le comprendre. Le contexte historique est parfaitement expliqué et le récit est agrémenté de nombreuses citations, des Pascal eux-mêmes, de certains de leurs contemporains ou de personnes ayant étudié la vie de Blaise. Aussi je pense que les personnes férues d'Histoire y trouveront leur bonheur.



Christine Orban souhaitait "faire renaître une vie" et à mon sens, c'est assez réussi.
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L'attente

Anna se réfugie un soir de pluie dans un bar d'hôtel. Par un seul regard, un homme la captive.

Elle commence à l'attendre tous les soirs, au même endroit, à la même heure.

Avant, elle aimait son mari, son métier de monteuse, même si elle rêvait de devenir scénariste.

Maintenant, elle ne vit que pour ces moments où elle se prépare pour lui, qui ne vient pas.

Anna sait-elle ce qu'elle attend vraiment?

Parfois, le rêve et la réalité s'entrechoquent douloureusement.
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Avec le corps qu'elle a...

Un livre qui parle de l'effet dévastateur des mots, et des maux qu'ils peuvent provoquer. La jeune femme du roman, a extérieurement tout pour plaire : jeune, très belle( elle gagne déjà sa vie en posant occasionnellement pour des photos), elle vient de publier un premier roman.

Mais elle est prisonnière de son apparence, qui la fait voir autre qu'elle ne se sent, dans un milieu mondain dominé par BP, beau-père, ancienne figure dominante du monde politique, écrasant la famille de son pouvoir, qu'il veut être seul à posséder. Pour lui, sa belle-fille lui a déclaré la guerre en osant écrire un roman, il n'aura de cesse de la dénigrer.

Leur relation est trouble, effectivement, elle est sous emprise, voulant aussi protéger sa mère, faible et ne lui ayant jamais donné comme image qu'une féminité asservie au patriarcat.

Le personnage est intéressant mais je n'ai pas sû ressentir toute l'empathie qu'elle méritait, je lui souhaitais un peu plus de révolte, je l'ai trouvée vite résignée. Elle a une tellement faible estime de soi en semblant tout avoir, j'ai donc moi-même été prise au piège des apparences. Mais avec une éducation et les moyens de s'en sortir, j'ai trouvé dommage qu'elle ne force pas sa liberté, elle en a la possibilité, au contraire d'autres. Oui, on a compris que ce n'est pas facile d'être belle, mais comme elle a aussi un cerveau, et des connaissances, je l'ai trouvée un peu agaçante à se complaire au lieu de réagir. Un sujet intéressant mais un personnage qui ne m'a pas séduite.


Lien : https://instagram.com/danygi..
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Le silence des hommes

# C'est la quatrième de couverture qui m'a interpellé, elle respire pourtant le déjà-vu : "C'est plus fort qu'elles, les femmes ont besoin de parler. C'est plus fort qu'eux, les hommes ne disent rien. C'est une éternelle histoire..."

# Une histoire éternelle : une femme rencontre un homme. Ils se plaisent, vivent une histoire d'amour. Mais celle-ci est particulière : il ne lui parle pas, ou si peu... Ce qu'elle vit mal sans pouvoir arrêter cette relation qui semble pourtant sans avenir.

# Ce livre m'aura interpellé du début à la fin de la lecture. Le traitement de la relation m'a dérangé : la dépendance de cette femme est écrite de façon plutôt complaisante au début du récit. Jusqu'à ce que je me rende compte que le livre avait vingt ans. Autre temps. Je l'ai alors lu comme un objet sociologique.

# Mon avis - Sur une histoire très classique, pas vraiment captivante, un texte bien écrit, j'ai beaucoup aimé le style. Une autrice que je lirai à nouveau avec plaisir.
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Soumise

Cette lecture nous plonge dans le XVII ème siècle, époque de la morale austère du Jansénisme. Ici ce n'est pas la princesse de Clèves qui renonce au bonheur mais Jacqueline, la sœur de Blaise Pascal. Je n'ai pas vraiment été touchée par ce livre, pourtant extrêmement bien écrit et richement documenté, appuyé par une bibliographie pointue. C'est "une thèse" pas un roman. Je cite :" c'est une mise en forme des recherches très fouillées de l'auteure" Certes, il n'est pas nécessaire qu'une biographie soit romancée. Christine Orban met l'accent sur un amour passionné, excessif entre Blaise Pascal mathématicien de génie et sa sœur Jacqueline qui frise le fanatisme religieux puisqu'elle suit la doctrine rigoriste des Jansénistes.

Pourtant le bonheur était présent dans la famille Pascal "la ruche", la culture et le savoir étant essentiels pour ce père qui élevait seul ses trois enfants.

Jacqueline a un véritable don pour la poésie, ses vers séduisent Richelieu, Corneille et la Reine.  

Plus tard, ce talent de poétesse, elle le rejette tout comme elle s'interdit la moindre parcelle de bonheur personnel. Soumise ? Pas tant que cela! Elle refuse les deux propositions de mariage que son père souhaitait, elle tient tête à ce frère tant aimé qui ne veut pas la voir quitter la maison pour prendre le voile à Port Royal. Elle exige que son frère et sa  sœur lui lèguent leur part d'héritage afin d'en faire profiter son Abbaye.

C'est à Dieu qu'elle est soumise et aux préceptes exigeants des Jansénistes (qui furent ensuite interdits par louis XIV.) la jeune fille qui était si joyeuse s'est jetée dans l'austérité la plus totale et est devenue la plus radicale de toutes les religieuses.Elle entraîne son frère dans cette vie loin du monde, lui si passionné par les sciences, lui l'inventeur de la machine à calculer, du baromètre, lui qui a tant fait progresser la science,

Si Blaise l'aime autant qu'il le dit, il doit" la suivre dans une vie de piété et de sainteté". C 'est elle qui est forte.

Pascal en plus d'être "cet esprit insatiable de découvertes" ce génie, est aussi un brillant théologien partagé entre lumière et noirceur.

Souvent, l'auteure évoque son travail de recherche entre deux chapitres.

Ceux-ci  sont ponctués de citations de François Mauriac qui a écrit sur Pascal, de Bossuet, de Virginia Wolf sur la condition des femmes.

La vie de Jacqueline est-elle admirable ? " au lecteur d'en juger" nous dit Gilles Hertzog, dont je partage l'avis.

Amis lecteurs, c'est un ouvrage qui mérite un débat !
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Soumise

Pas beaucoup de lecteurs pour cet ouvrage c'est bien dommage

Une chouette découverte comme souvent avec Christine Orban

Ce livre nous dessine un portrait de Blaise Pascal et sa soeur Joséphine grande poétesse qui a fréquenté la cour des rois avant de rentrer au courant.

Son frère ayant tout fait pour qu'elle refuse la mariage

Est il possible de se sacrifier pour l'amour de son frère ?
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Soumise

Au lieu de parler de ce philosophe phare partagé entre la foli et les sciences, la romancière fait un pas de coté et raconte à quel point Jacqueline va influencer le parcours de son frère



Petite dernière d’une fratrie, elle ne connaitra pas sa maman, Antoinette qui décède peu après sa naissance. Etienne, leur père dispensera la même éducation à Gilberte, Blaise et Jacquette, dite Jacqueline sans aucune distinction. Mais si Jacqueline a la vivacité, la beauté, l’intelligence, elle n’en est pas moins une femme.



Parce que c’est une forte tête, un caractère bien trempé, dans ses stances, Jacqueline milite contre l’amour et le mariage, ce qui à l'époque constitue une vraie transgressiion ...



Dans un portrait croisé entre le frère et la sœur, l’auteur livre un récit historique très documenté pétri d’un amour filial émouvant et de cheminement spirituel versant parfois dans l’intransigeance.



La poésie deJjacqueline est remarquable au point de conquérir Richelieu et Corneille, Blaise sera admis à l’académie des sciences et Jacqueline à la cour de la reine Anne d’Autriche.



Quant Etienne ouvre son foyer aux dévots jansénistes, plus rien ne sera pareil dans la vie des enfants Pascal. Jacqueline si dévouée à son frère Blaise va aimer Dieu plus que quiconque.



Le père et le fils vont alors se liguer pour l’empêcher de donner sa vie au carmel de Port Royal. Mais peu à peu Jacqueline se refuse au monde, elle renonce à la poésie, aux vers, à Blaise. Elle devient Sœur Euphémie tandis que Blaise s’enlise dans les sciences, le mercure, les migraines et le manque de sa sœur, sa presque mère, son double.



Il n’était rien sans elle et elle sans lui, ainsi prend forme la relation atypique, ambiguë, complexe des enfants Pascal.

Christine Orban dessine le portrait paradoxal et fascinant de Jacqueline, en avance sur son siècle. Libre et à la fois soumise à son père, son frère, sa religion.

La biographie passionnante d’une héroïne méconnue.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le silence des hommes

Livre qui peut se lire d'une traite et qui aborde le thème de la passion amoureuse.

Dans ce texte, trois personnages sont présents, le couple qui vit la relation charnelle et, l'amie et confidente de la femme du couple. Cette amie incarnera le rôle de la voix de la raison.

Dans la même veine que le livre "Passion simple" de Annie ERNAUX, la protagoniste principale décrit son vécu de femme amoureuse noyée dans ses illusions. La réflexion s'articule autour de la particularité de cette passion qui a pour objet un homme silencieux et dont le silence laisse place à tous les fantasmes, à tous les scénarios. Tour à tour vecteur de désir et de frustration selon comment il est interprété.

L'autrice utilise les mots justes pour décrire une expérience que toute femme pourrait connaître et ainsi, dans ce récit intime, s'adresse à chacune d'entre nous.

J'ai apprécié ce livre et relirai d'autres écrits de Mme Orban.

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Soumise

Passionnant et instructif, Soumise brosse le portrait de Jacqueline, la soeur érudite et passionnée de Blaise Pascal. Ce roman est à la fois une source d'information sur le génie et sa famille mais aussi sur le jansénisme et l'intransigeance de Port Royal... On peut également lire à travers cette oeuvre inclassable un formidable plaidoyer de Christine Orban qui oeuvre pour que plus jamais il n'y ait des "soumises". A lire de toute urgence.
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Soumise

Soumise est une histoire d'amour.... entre un frère et une sœur : Blaise Pascal, l'inventeur, philosophe, mathématicien, et sa cadette. Comme Christine Orban sait le faire, elle met en lumière une femme, ici Jacqueline Pascal, enfant précoce et talentueuse, petit singe savant, poétesse qui récite des vers à la cour devant Anne d'Autriche, l'épouse de Louis XIII, alors qu'elle n'a que treize ans. Jacqueline n'a laissé presque aucune trace dans l'histoire, effacée par sa condition de femme (à laquelle pourtant elle est parvenue à se soustraire en refusant le mariage, qu'elle exécrait autant que l'exécrait son frère), malgré son esprit vif et très enclin à la littérature.



Blaise et Jacqueline ont une relation fusionnelle. Orphelins de mère (elle est morte cinq mois après la naissance de Jacqueline, quand Blaise avait trois ans), ils grandissent ensemble. Le jeune garçon, très précoce aussi, est la fierté de son père qui ne délaisse par pour autant ses filles Gilberte et Jacqueline auxquelles il a donné une instruction et une liberté qu'on n'offre pas aux filles habituellement.

On découvre un Blaise Pascal souffreteux, toujours malade, soigné par sa chère sœur qui ne le quitte jamais. Il l'aime tellement qu'il lui écrit un jour son désir d'alliance avec elle (Christine Orban nous dit d'ailleurs que la nature de leur relation est difficilement définissable).

La vie de la tendre Jacqueline bascule à treize ans : la petite vérole manque de l'emporter, mais elle s'en sort, le visage grêlé et plus forte, plus proche de Dieu qui l'a sauvée. Cette jeune fille cultivera la vertu, la sagesse, se rapprochant de plus en plus des jansénistes et de Port-Royal, souhaitant devenir religieuse et se retirer du monde.



Le frère dépend terriblement de la sœur : la voir le quitter pour partir au couvent est pour lui un effondrement. On sent la force de cette femme, qui renonce à tout, ses talents, sa famille, pour se consacrer absolument à Dieu. En fond, on assiste à la naissance de Louis XIV, à la Fronde, à l'invention de la pascaline, et aussi à l'anéantissement du jansénisme par les jésuites, le pape et le roi qui seront à l'origine de la mort des deux grands esprits Pascal.



Le livre de Christine Orban n'est pas un roman biographique, pas un essai non plus, mais une mise en forme de ses recherches et lectures, qu'on imagine très fouillées, pour narrer l'histoire d'une famille peu commune, celle des Pascal, famille ruche de Clermont, où les trois enfants ont été élevés dans le goût du savoir.



La suite ici :
Lien : https://lemanoirdeslettres.f..
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Soumise

Je ne connaissais rien de ce livre ni de son auteure. Mon libraire me l’a prêté pour que je le lise et en fasse une note afin qu’il le conseille. Je lui en sais gré car ce livre a été une belle découverte. Le roman historique/ biographique facile à lire car conservant un aspect romanesque mais suffisamment documenté pour que l’on en ressorte moins bête. J’ai beaucoup aimé ce roman de vulgarisation du jansénisme, de l’époque, d’un aspect de la vie de Pascal et de sa sœur.
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Soumise

Nous voici donc en présence d'un récit biographique, la vie étonnante de Jacqueline Pascal (1625-1661), la soeur tant aimée du prodigieux mathématicien et inventeur Blaise Pascal. J'ai, comme tout le monde ou presque, lu et étudié un peu des écrits de Pascal au lycée. J'ai dû y apprendre qu'il avait une soeur (deux en réalité) dont l'influence sur sa vie a été profonde, et je l'avais oublié.



Je redécouvre donc cette soeur... Jolie jeune fille cruellement enlaidie par la petite vérole (la variole), jeune poétesse spirituelle et douée promise au théâtre reconnue qu'elle était par Corneille et Richelieu (entre autres), c'est la religion et le cloître qui l'attireront et feront d'elle une austère Soeur Sainte-Euphémie. Christine Orban nous raconte ici la vie de Jacqueline liée à celle de Blaise. Il ne pouvait se passer d'elle, elle ne pouvait se passer de Dieu...



Convertie au jansénisme (doctrine catholique extrémiste dans l'austérité et le refus du moindre plaisir quel qu'il soit), elle rompt avec son frère qui en souffre terriblement, lui dont la santé est depuis toujours très fragile. Elle rompt tout en n'ayant de cesse de vouloir le convertir à son tour. Lui le savant célébrissime, le mathématicien de génie, l'inventeur de la première machine à calculer, lui qui fréquente la cour de Louis XIII puis la haute société du jeune règne de Louis XIV, lui qui ne peut concevoir la vie sans expériences ni travail, elle n'a aucune pitié pour lui. Moqueries, insultes injustifiées, intransigeance cruelle et mal venue ne cesseront qu'à la conversion de Blaise après la fameuse Nuit de Feu... où il rencontre Dieu. Et, même là, elle tentera de lui faire abandonner ses recherches... s'inquiétant du plaisir qu'il trouve à la rejoindre dans les privations et l'austérité de l'abbaye de Port-Royal.



Hallucinant portrait de l'extrémisme, d'une intransigeance et d'un refus du monde effrayants. Les extrémistes religieux d'aujourd'hui n'ont rien inventé. On peut concéder au jansénisme l'absence de violence... Louis XIV et le Pape ne leur ont pas laissé le temps peut-être d'en arriver là... Voilà donc un livre historique absolument passionnant qui raconte à la fois la relation compliquée et passionnelle de ce frère et cette soeur surdoués, et leur trajet spirituel vers un absolu divin en passant par les soucis de la vie quotidienne, ceux relatifs à la santé de Blaise et les querelles d'héritage.



On est très loin de mes lectures récentes mais ça fait un bien fou. Christine Orban nous passionne avec la vie de cette presque sainte oubliée et de sa vie fusionnelle avec le génial Blaise, fusionnelle au point qu'ils mourront (à 36 et 39 ans) à 10 mois d'écart !



Un récit historique étonnant, facile à lire et pourtant dense en réflexion sur l'amour filial et fraternel, sur l'amour de Dieu... Les athées y verront du fanatisme, les croyants le récit de la grâce divine...



A vous de juger !
Lien : https://mgbooks33.blogspot.com
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N'oublie pas d'être heureuse

1ère partie, page 13 à 111, "Fédala",

la narratrice évoque son adolescence dans un village de la côte marocaine.

Personnages = *Maria-Lila, la narratrice; *sa mère (qu'elle nous présente comme une femme qui passe son temps à faire la sieste sous un arbre et à pleurer pour un oui ou un non); *Fifi la cousine de sa mère qui vit à Paris et revient régulièrement faire sa belle au village natal; *Sofia la meilleure amie qui la met en garde contre ses rêves de vie parisienne.



J'avais commencé ce bouquin (cadeau de ma mère à cause du si joli titre) il y a des années, il m'avait vite ennuyée. Je me suis obligée à faire l'effort cette fois.

Bon. Toute cette partie est au moins 4 fois trop longue (elle raconte toujours les mêmes interrogations ( Fédala ou Paris, faire comme sa mère ou aller vivre chez Fifi?), ça tourne en rond.



Seconde partie = "Paris" (page 115 à 217)

Maria-Lila vit chez Fifi, elle est inscrite en droit à Assas, elle sort avec un fils de très riches bourgeois; la grande épreuve de sa vie = comment se comporter chez la terrible mère de ce jeune homme (comment s'habiller, etc)



pffff. Ca n'a AUCUN intérêt.



Je ne parviens pas à trouver la bonne année de naissance de l'autrice. Sur le net on trouve 1954 ou 1957. A la limite si elle est née en 54 elle est un peu plus excusable. D'ignorer ce qu'est la vie d'une étudiante de l'époque . (car dans la famille de la narratrice aucune femme n'a jamais travaillé. le père est mort quand elle avait 15 ans, ça ne l'empêche pas d'avoir une voiture -d'occasion précise-t-elle, de se payer des robes de grand couturier etc. On ne sait pas d'où sort l'argent.

Si elle est née en 57 et donc arrive à Paris l'année 75-76, lorsque les étudiants de France et de Navarre font 5 mois de grève et se font agresser à coups de barre de fer par les petits fachos des facs de droit, franchement sa vision d'une vie "à la française" est à vomir.

Seule la copine Sofia qui vient passer quelques jours est capable de lui montrer que son idéal de vie c'est vraiment de la merde



Les 3 dernières pages, il se passe enfin quelque chose, et ça sauve l'ensemble du bouquin; mais il faut un certain mérite pour tenir jusque là...

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Soumise

Soumise de Christine orban

Albin Michel



Christine Orban nous offre là, un portrait croisé, érudit et non moins romanesque de Jacqueline Pascal, poétesse épistolière douée, sœur de Blaise, l’homme de sciences génial, aussi sombre qu’elle est solaire.



Petite dernière d’une fratrie, elle ne connaitra pas sa maman, Antoinette qui décède peu après sa naissance. Etienne, leur père dispensera la même éducation à Gilberte, Blaise et Jacquette, dite Jacqueline sans aucune distinction. Mais si Jacqueline a la vivacité, la beauté, l’intelligence, elle n’en est pas moins une femme. Et Blaise un esprit fort dans un corps vulnérable.

« A l’ombre d’un frère savant et d’un siècle qui ignore les femmes, Jacqueline se bat pour exister à côté de Blaise, pour ne pas être écrasée par son époque. »



La poésie de jacqueline est remarquable au point de conquérir Richelieu et Corneille, Blaise sera admis à l’académie des sciences et Jacqueline à la cour de la reine Anne d’Autriche.

Parce que c’est une forte tête, un caractère bien trempé, dans ses stances, Jacqueline milite contre l’amour et le mariage « Combien de mariages épouvantables pour un réussi ? » ce qui ne l’empêche pas de tomber amoureuse du poète séducteur Isaac de Benserade. Celui-ci lui rit au nez. Est-ce cela qui précipite Jacqueline vers la religion ?



Quant Etienne ouvre son foyer aux dévots jansénistes plus rien ne sera pareil dans la vie des enfants Pascal. Jacqueline si dévouée à son frère Blaise va aimer Dieu plus que quiconque.

Le père et le fils vont alors se liguer pour l’empêcher de donner sa vie au carmel de Port Royal. Mais peu à peu Jacqueline se refuse au monde, elle renonce à la poésie, aux vers, à Blaise. Elle devient Sœur Euphémie tandis que Blaise s’enlise dans les sciences, le mercure, les migraines et le manque de sa sœur, sa presque mère, son double

.

Il n’était rien sans elle et elle sans lui, ainsi prend forme la relation atypique, ambiguë, complexe des enfants Pascal. Le portrait paradoxal de Jacqueline, en avance sur son siècle. Libre et à la fois soumise à son père, son frère, sa religion.



La biographie passionnante d'une héroïne méconnue.

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Soumise

Petit quizz littéraire ? Allez, qui est Blaise Pascal ? Descartes ? Corneille ? Ils ont tous traversé le XVIIème siècle. Le premier est mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et théologien quand le second est seulement philosophe (même s’il est considéré comme le fondateur de la philosophie moderne), quand le troisième n’est que poète et dramaturge. Comparé aux deux autres, Blaise est surtout un génie, un surdoué du calcul, un virtuose des chiffres. C'est lui qui, dès 1642, invente la pascaline, calculatrice mécanique considérée comme la première machine à calculer. C’est aussi grâce à Blaise Pascal que Descartes doute. Car il ne parvient pas à imaginer qu’à 11 ans, Blaise écrive son premier ouvrage, un « Traité des sons. » Mais ce n’est pas tout. Blaise a une sœur. Autre génie. Mais de littérature cette fois. De poésie surtout. Corneille va l’adorer. Il existe peu d’écrits sur cette sœur qui fut, à la lumière de son frère, qu’une ombre. Aujourd’hui Christine Orban met un joli coup de projecteur sur celle que le monde ignore depuis quatre siècles. D’une écriture onctueuse défile sous nos yeux une histoire palpitante. Bienvenue au XVIIème siècle, où s’agitent des acteurs dont vous connaissez les noms mais rien de leur vie, de leurs désirs, leurs souffrances et leurs amours perdues. L’essentiel de ce roman pourtant ne réside pas dans cette ribambelle de célébrités. Non, il se niche, ô miracle, dans l’amour entre celui qui est un frère aimant et entre celle qui est une sœur attentionnée. Un amour incroyable les lie, l’un l’autre. Lorsqu’il meurt, c’est un génie qui s’éteint. Lorsqu’elle meurt, c’est une promesse qui s’évapore. Pourtant tous deux furent des êtres sublimes
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Est-ce que tu danses la nuit...

Tout le monde le sait : on ne juge pas un livre à sa couverture.

Pourtant, une couverture attractive déclenche bien souvent l'acte d'achat. C'est dingue, parce que l'histoire peut être fade, plate et incohérente avec les attentes de celui qui le choisi. Mais c'est humain. Nous allons vers les belles choses.

Ce livre, je n'avais pas prévu de le lire, je ne connaissais même pas l'autrice. Mais cette couverture ! Elle me promettait du soleil en cette période maussade. Elle me donnait envie d'une peau dorée. Et c'est femme. Cette femme elle a l'air de célébrer la vie. D'être libre et légère. Et j'avais envie de connaitre son histoire.

Je lis la 4ème. Ca m'intrigue. Ca me promet de l'émotion. Une histoire d'amour inachevée, interdite, perdue. GO.



Je me retrouve à Athènes. Tina est adolescente, amoureuse de Marco le beau-gosse un peu bad-boy. Il a de l'argent, il attire, alors que Tina vit modestement avec sa mère. Tina sait que sa relation avec Marco doit se terminer. Il n'est pas pour elle, il lui fait mal. Alors qu'elle est en plein questionnement, elle rencontre Simon, le père de Marco. Elle se sent toute chose. Simon aussi est attirée par sa sublime belle-fille. Voilà l'amour interdit. Marco va se faire nexter. Tina va faire des pirouettes avec Simon. Simon va envoyer son fils à l'autre bout de l'Europe pour éviter qu'il comprenne la trahison. Mais Marco va revenir. Et Tina est perdue. Et Simon serre la vis etc.

Pfff ! l'histoire aurait pu être tellement belle ! L'intrigue était bonne.



Loin de moi l'idée de dénigrer le travail de l'autrice car sa plume est douce, belle... mais sans émotion alors que c'est ce qu'elle souhaite nous procurer. L'envie est là mais on n'y parvient pas.

On espère s'attacher à Tina. Même pas ! Où est la fille libre de la couverture ? Tina est tout sauf libre. Elle est un objet pour ces deux hommes que la vie a gâtée. Et ça en devient affligeant. Marco veut la contrôler puis c'est au tour de Simon. Qui balance les billets, qui l'invite dans les plus grands restos, qui la prive de sa jeunesse, qui lui demande de baisser la tête dans la ville car ... tu vois Tina, si jamais on me reconnait. C'est ça l'amour ?



Bref. Bien souvent j'ai levé les yeux sur cette histoire qui pourtant, aurait pu être belle. On sait que Simon va se rendre compte qu'à trop en vouloir il va finir par la perdre. Oui ! Au final Tina finit par être libre de ces deux relations toxiques. Mais si seulement on y avait cru.

Dommage.
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Fringues

Trop plein , long, mettre au centre le vetement est original mais on s ennuie vite, ca sonne creux, quelques pages du style integres dans une histoire plus profonde ok mais la en faire le theme central, c est vraiment trop. Superficiel a souhait, je ne recommande pas cette lecture
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Le collectionneur

« Tout sert. le malheur aussi. Je l'ai appris à mes dépens, la nuit où une phrase, une seule, a fait basculer mon existence. » (Incipit)



Nous évoluons au tout début du XXème siècle dans un milieu privilégié. le narrateur, Arpad de la Castille se targue d'avoir deux passions : la numismatique et sa femme. le jour où il acquiert une pièce unique à l'effigie de Cléopâtre, et fleur de coin de surcroît, son bonheur est à son comble. Il va même peut être pouvoir rendre la monnaie de sa pièce à son rival numismate et lui damer le pion…



Ici, point d'action endiablée, il s'agit d'un huis clos introspectif sur fond de numismatique mais dont le coeur est l'honneur, l'orgueil et la culpabilité. J'aurais aimé que l'univers de la numismatique, que je ne connais pas, soit encore plus développé. Mais l'intrigue est essentiellement centrée sur les émotions et les sensations du narrateur.



Je n'ai d'ailleurs pas pu me départir d'une impression d'immobilisme, comme une vieille photo de famille figée dans une pause solennelle. Cette impression d'évoluer en vase clos est palpable et sans doute accentuée par une atmosphère protocolaire surannée. C'est loin d'être déplaisant mais ce n'est pas palpitant non plus. En fait, ce qui m'a le plus gênée, c'est ce malheur dont se dit frappé le narrateur. Il est par trop monté en épingle selon moi, et du coup, je me suis sentie en décalage.

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