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Citations de Chloé Delaume (730)


L’Amour même à Anglure se passe dans la France rurale, il y a beaucoup de descriptions de champs, de forêts, de feuillages, de chiens sauvages, de daims. En ces temps d’effondrement écologique, le lecteur est friand de nature.
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C’est comme ça qu’elle s’achève, l’histoire d’Adélaïde. Une communauté de filles, parce qu’il faut être lucide et toutes s’y préparer. Il y a plus de femmes que d’hommes et ils meurent en premier. À défaut d’être lesbienne, il faut être inventive.
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Elle sait que c'est autre chose que la crise de la quarantaine, celle où tout le monde étouffe et fait un tas de conneries, celle où tout le monde se prouve qu'il est encore vivant. Cette fois-ci, rien n'explose, tout se dissout lentement.
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On est toujours marqué par son premier amour, il impacte le futur, imprègne l'inconscient.
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C'est l'histoire d'une fleur bleue qui n'a plus de racines à force d'être dépotée. Un coeur dans un local une rose trémière coupée. Anaïs Berthel c'est une femme comme une autre qui désormais apprend la solitude comme l'exilée apprend une langue étrangère.
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C'est amusant la haine quand même. ça crée des liens. ça va faire un vide quand on vous aura finie. C'est étonnant aussi la haine, voyez-vous. Moi j'ai tellement de haine. Tellement de haine à l'intérieur. Que je me demande souvent comment un si petit corps peut en contenir autant. C'est vrai. Combien elle peut bien peser toute cette haine. Je me demande souvent. Alors je monte sur ma balance. Et je lis 54 kg. Et je me dis que c'est bien peu 54 kg, pour toute cette haine. Pour toute cette haine si lourde. Tellement plus lourde que ça.
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Adélaïde ne voit plus Martin avec le regard de l’amour. La bienveillance s’est dissipée et le réel lui crève les yeux. Quand elle l’embrasse, les mains sur son visage, que ses doigts s’enfoncent dans son goitre, elle a la sensation que c’est de la gélatine, de la marmelade de chair. Ça ne la dégoûte pas vraiment, mais elle pense à Jabba le Hutt, et pendant que Martin la touche, son cerveau joue en boucle le début de La Marche impériale de Star Wars. Du coup, maintenant, au lit, elle a du mal à se concentrer. 
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Adélaïde adore Noël, mais hélas elle est orpheline. Elle n'a plus de couple, plus de famille, personne avec qui partager la dinde et ensuite ouvrir les cadeaux. Elle marche dans les rues et se dit : Mon coeur est un sac à sapin. (...) Pour la première fois de sa vie, elle n'a nulle part où se greffer. (...) C'est le 23 décembre, Adélaïde est seule et elle marche dans Paris pour faire semblant de vivre. (p. 83)
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Appliquer à soi-même le test de Bechdel, parler chaque jour avec des femmes de quelque chose qui est sans rapport avec un homme. Attendu que vous ne pouvez pas dire du mal d’une autre femme, vous devez de part et d’autre être plus créatives. Peut-être plus sincères, aussi. Dépouillées des habits de la conversion, partager ce qui vous occupe. NB : les enfants ça ne compte pas, c’est comme la météo.
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Vous êtes Chloé Delaume ? Voix sans âge et femelle légèrement
anguleuse au creux du téléphone. Isabelle Bordelin,
ça vous dit quelque chose ? Un blanc, quelques secondes.
Ça vous dit quelque chose ? J’identifie enfin. Une lectrice,
des échanges le mois précédent. Une histoire déplaisante,
j’aimerais mieux oublier. Elle s’est suicidée avant-hier.
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Bérangère est la plus lucide, l𠆞xpérience, les désillusions, elle dit que ce qu’il reste sur le marché, c𠆞st des mecs avec vice de forme.
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Ainsi peut se poursuivre le parcours d'Adélaïde. Elle n'a besoin de personne, si ce n'est de ses amies. Seule la sororité est au centre de sa vie. Elle se consacre à son travail et devient une machine de guerre. Elle ne regrettera jamais rien, saura se satisfaire de son sort, ou mieux encore: l'optimiser. La solitude sera son habitacle naturel, sa liberté de mouvement, tout son écosystème. (p. 192)
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Je n'ai que l'écriture comme moyen de résistance. (p.125)
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La vie de bureau implique inexorablement l’existence d’un ennemi mortel qui, tel l’horrible sorcier Gargamel persécutant les Schtroumpfs, vous poursuit et vous hante.
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Ce soir la solitude lui pèse comme un sac plein de chatons qu’on mène à la rivière. Personne ne pense à elle et elle ne pense à personne. Elle est de son vivant, pour le monde, un souvenir. Rien n’est plus humiliant que de se sentir faible à cause de cette absence, juste le vide d’amour.
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Adélaïde est exclusive, elle veut le couple, pas la famille. Elle se refuse au mot famille, elle pense, à l'instar de Clotilde, que la famille est la première cellule d'aliénation. Adélaïde veut être elle-même, Adélaïde veut être libre, mais l'unique centre de gravité de l'homme qui d'elle pourrait s'éprendre.
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L'écriture n'apaise pas, elle redouble la douleur puisqu'on la sollicite. L'écriture permet juste de se noyer avec grâce, lentement, pleins et déliés, élégance du je coule, dissociation rendant le mouvement supportable, je m'appelle Ophélie j'habite en asphyxie mais je suis extrêmement bien habillée.
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C'est presque octobre, il pleut, et dans le coeur d'Adélaïde il n'y a plus personne, personne pour le faire battre et lui donner l'envie de se maintenir vivante. (...)C'est une histoire de bleus, de coeur plein d'ecchymoses. Adélaïde Berthel, une femme comme toutes les autres autres. Qui s'est roulée en boule mais doit se relever. (p. 159)
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Cela ressemble à de la poésie. Pas de virgules, des nom utilisés comme des adjectifs, des adjectifs comme des noms, des néologismes, des verbes formés sur des noms, des articles qui disparaissent. Des phrases qui se scandent, car composées de 6 syllabes pour la plupart. Cette indication permet parfois de les comprendre, qui resteraient absconses sinon. La recherche d'une parole disparue, d'un discours enfermé en soi par ces phrases étranges qui riment entre elles ou à l'intérieur d'elles-mêmes est originales et surprenante. Mais à mon sens une monotonie s'installe à ce rythme toujours repris que l'on se prête à suivre plus qu'à la lecture d'alexandrins - car, malgré tout, toutes les phrases ne sont pas identiquement rythmées. Dans les alexandrins on sait à quoi s'attendre, les règles poétiques et la typographie donnent à anticiper le rythme. Ici on découvre le rythme de la phrase, mais on ne peut la comprendre que si l'on replace la ponctuation au bon endroit et si l'on déniche les syllabes, les e muets qui sautent - car les hexamètres ne valent que s'ils sont dits, non selon la règle classique. De ce fait, la recherche d'hexamètres s'impose comme une méthode spontanée à chaque début de phrase. Elle ne marche pas si mal, mais pas toujours. Le plus simple est encore de lire les phrases tout haut, c'est là que le sens paraît avec le moins de difficultés.
Il m'a été difficile de trouver une liberté dans ce texte, car ce systématisme du rythme m'a forcé à rester très près des mots. Soit je lisais les phrases à la vitesse normale, et alors le rythme hexamètres s'imposait et m'empêchait de comprendre le sens global, haché malaisément par des hexamètres irréguliers ou, par surprise, des octosyllables, heptasylabes, etc ; soit je ralentissais la lecture pour saisir chaque sens et alors c'est le sens global du paragraphe, les liens avec les autres phrases, la logique de l'articulation de l'idée qui m'échappait. De plus, le long monologue intérieur que représente le roman m'a semblé répétitif, revenant souvent en arrière, et centré uniquement sur le traumatisme, la difficulté d'expression, sans ouverture aux évènements, à une chronologie. De là aussi sans doute l'impression d'un poème par cet aspect figé, descriptif plus que romanesque.
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Elle n'aura pas été longtemps célibataire, pourtant cette parenthèse marque une éternité. La solitude, c'est quand se meurt le mot amour. Adélaïde Berthel, c'est une femme comme plein d'autres. Elle a besoin qu'on l'aime pour se sentir exister.
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