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4.67/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 18/12/1820
Mort(e) à : Soyons , le 24/03/1882
Biographie :

Charles Albert d'Arnoux (Charles Constant Albert Nicolas d'Arnoux de Limoges Saint-Saens) Bertall, dit Bertall est un illustrateur - l'un des illustrateurs les plus féconds du XIXe siècle - caricaturiste et graveur français. Il compte aussi parmi les pionniers de la photographie.
Sa famille le destine à l'École polytechnique, mais il choisit d'étudier la peinture et passe plusieurs années dans l'atelier de Michel Martin Drolling, au terme desquelles il décide de se consacrer exclusivement au dessin d'illustration et à la caricature. Sur le conseil de Balzac, qui le protège à ses débuts et dont il est l'un des illustrateurs attitrés, il signe ses œuvres du nom de Bertall, d'après l'anagramme de son deuxième prénom.
Il dessine pour Le Magasin pittoresque, Le Musée des familles, La Semaine des enfants, Le Journal pour tous, La Bibliothèque des chemins de fer et pour la Bibliothèque rose. Il fournit 3 600 dessins pour Les Romans populaires illustrés publiés en 30 volumes par Gustave Barba entre 1849 et 1855. Il contribue par de nombreuses caricatures à L'Illustration et à La Semaine, au Journal pour rire et au Grelot. Il écrit et illustre également ses propres textes, parmi lesquels notamment La Comédie de notre temps et La Vigne, voyage autour des vins de France.
Pionnier de la photographie, il collabore avec Hippolyte Bayard dès 1855, ouvrant ensuite avec lui un atelier, en 18603. Installé à son compte en 1866, il devient un portraitiste à succès.

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Source : Wikipedia
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Bibliographie de Charles Albert d` Arnould dit Bertall   (10)Voir plus

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
A tout prendre, il n’y a plus que le peuple, car la bourgeoisie n’est autre chose que le peuple — qui a travaillé pour s’acheter des rentes et un habit noir.
Les vieilles délimitations qui partageaient la société au temps jadis ayant disparu, on s’est efforcé de créer des catégories.
On dit généralement : le grand monde - le monde - le petit monde - le demi-monde. Où finit le grand ? Où commence le petit ? Où les uns et les autres se partagent-ils par moitié ?

Le monde dans lequel nous nous agitons est un monde unique et bourgeois ; tout au plus se diviserait-il en monde officiel et non officiel.
Il est vrai de dire que, dans notre société française actuelle, ivre d’égalité, dit-on, où la division par castes n’existe plus, il n’en subsiste pas moins, par tradition et aussi par vanité, une soif inextinguible de hiérarchie.
On crée des mondes à n’en plus finir, et ces différents mondes se classent eux-mêmes par le mépris qu’ils affichent pour ceux qu’ils se jugent inférieurs.
C’est une cascade du mépris universel, du haut en bas de l’échelle sociale.

Le monde des ducs anciens méprise le monde des ducs nouveaux - qui méprise celui des comtes et des barons, qui méprise celui des banquiers, lequel méprise celui des agents de change et des courtiers ; - le monde des rentiers méprise le monde des gens qui vivent de leur travail ; le monde des chocolatiers méprise le monde des confiseurs et des marchands de thé ; - le monde des militaires méprise le monde des pékins ; - le monde des notaires méprise le monde des avoués, qui méprise le monde des hommes d’affaires et des huissiers ; - le monde des magistrats méprise le monde des avocats ; - le monde des fonctionnaires méprise le monde des journalistes, qui le lui rend généreusement ; - le monde des marchands de denrées coloniales méprise le monde des épiciers ; - le monde des tailleurs méprise le monde des marchands d’habitats ; - le monde des quincailliers méprise le monde des rétameurs ; - le monde des auvergnats méprise le monde des savoyards…

Dans le monde des littératures et des artistes, qui est pris en pitié, ou peut-être en envie par tous les mondes, ceux qui écrivent des livres méprisent ceux qui écrivent des journaux ; ceux qui écrivent dans les grands journaux méprisent ceux qui écrivent dans les petits.
Les peintres d’histoire méprisent les peintres de genre, qui méprisent les paysagistes, lesquels méprisent les sculpteurs, lesquels n’ont pas assez de mépris pour les architectes.
Telle est la la loi générale, par le temps qui court.
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Celui qui veut vivre dans la vie du monde ne saurait se dispenser de faire des visites.
L’homme du monde proprement dit, c’est à dire celui qui n’a rien à faire, devient l’homme le plus occupé, rien que par la préoccupation des visites.

Chaque femme qui tient un état de maison ayant été conduite, par les nécessité des visites qu’il faut rendre, à faire élection d’un certain jour pour celles qu’il faut recevoir, il s’ensuit que le livre des adresses et des visites appartenant à un homme lancé doit être tenu comme un livre commercial et comme un carnet d’échéances.


Le lundi, Madame la baronne de C…, la marquise de L… Madame R…. La charmante Madame P…
Le mardi, la duchesse X…
Le mercredi, ect.

Ah ! Si l’on pouvait imposer le même jour aux différentes personnes de ses relations qui demeurent dans le même quartier !

Mais hélas ! Me disait un faiseur de visites convaincu, « ces dames semblent s’être donné le mot. Celles du même jour demeurent aux quatre coins de Paris. Tant pis pour mon cheval. Mais que de temps perdu sur les routes ! »
Et ceux qui n’ont pas de chevaux ! — il y en a.

Les hommes notoirement occupés sont condamnés à moins de visites que ceux qui vivent complètement désoeuvrés.
(…)
Les garçons, vieux ou jeunes, désireux de se marier, ou célibataires endurcis, mais mondains, doivent s’ingénier, s’ils ne s’imposent point par une supériorité indiscutable, à trouver le temps de faire quelques visites, dans le cas où ils tiendraient à conserver leurs relations.
(…)

Il y a plusieurs sortes de visites :
Les visites motivées,
Et celles qui ne le sont pas. 

Les visites motivées sont celles indispensables à ceux qui ont de la politesse et du savoir-vivre.
Ce sont les visites que l’on doit dans les huit jours, à la suite d’un dîner prié, les visites dites de digestion. Une indigestion ne saurait en dispenser.
Les visites à la suite d’une grande réception ou d’un grand bal.
Les visites de félicitation ;
Les visites de condoléance ;
Les visites en réponse à un billet de faire part quelconque ;
Les visites de noces. ;
Les visites de jour de l’an !

Une visite ne doit pas se faire avant trois heures, ni après cinq heures et demie.
Arriver trop tôt et sans gêne, et de nature à gêner, la toilette de la maîtresse de maison pouvant n’être pas terminée.
Arriver trop tard est indiscret.
Celui qui arrive trop tard peut paraître attiré par l’heure du dîner.

Si vous êtes pique-assiette, et que cette petite spéculation vous soit nécessaire, arrivez vers les six heures moins le quart, tâchez d’avoir à votre disposition une anecdote palpitante, et prenez du temps en la racontant le mieux que vous pourrez.

Si la conversation ne languit pas, grâce à des observations que vous vous efforcerez de faire fines et spirituelles, il est bien rare qu’on ne finisse pas par vous inviter.
Seulement, il faut en prendre votre parti, vous courez la chance d’un mauvais dîner.
Il ne faut pas abuser de ce procédé, qui, au bout de quelque temps, finirait par être percé à jour, et vous attirerait des désagréments.

Un pique-assiette aimable, qui a du monde et qui ne sait s’y prendre, pour peu qu’il aménage ses connaissance et qu’il en ait une trentaine environ, saura combiner ses jours pour recevoir des invitations à dîner à l’avance, et conquérir les autres, de façon que tous les jours du mois soient pris : il arrivera ainsi à ne pas répéter souvent la même scène dans la même maison, et à ne pas laisser lire dans son jeu.

Mais pour parvenir à réaliser ce genre d’économies, il faut des relations, de la tenue, de la mémoire, un peu d’esprit, beaucoup d’aplomb.
Le dîneur en ville peut appeler sa dextérité en pareille matière du savoir-vivre.
C’est son droit ; il est vrai que nul n’est juge en sa propre cause.
Les gens qui savent vivre se contentent généralement de dîner de n’importe quoi, et de dîner chez eux.
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Aller dans le monde, s’entend de l’action qui consiste à aller au bal, en soirée, au concert, dîner en ville et faire des visites.

Un bal, une réunion ou un concert, sont toujours précédés d’une invitation ainsi conçue : « M et Mme ont l’honneur de vous prier d’assister à la soirée qui aura lieu le… On dansera. »

Il est indispensable de répondre par un mot ou par une carte à l’invitation reçue, et cela dans les trois jours au plus qui suivront.

Pour les soirées ou concerts, on peut arriver à neuf heures et demie.
Pour les bals, dix heures ou dix heures et demie sont convenables.
Arriver plus tard que onze heure est une prétention, presque une impolitesse. (…)
Quelques femmes s’étudient à ne paraître dans un salon que lorsque la réunion est complète, le cadre préparé, et que le tableau de leur toilette et de leur grâce n’a plus qu’à se présenter pour être vu de tous, et récolter tout le succès d’une exposition bien aménagée.

Cette combinaison, qui n’est mystère pour personne, ne peut produire l’effet attendu que si la beauté est réellement rayonnante, et que la toilette, combinée et mûrement réfléchie, apparaît comme une véritable objet d’art. (…)

En arrivant au bal, vous mettez naturellement votre paletot ou pardessus au vestiaire.
On vous donne en échange un petit morceau de carton porteur d’un numéro.

Si vous avez une voiture et que votre valet de pied vous accompagne, ce qui, par parenthèse, est fort bien porté, je dirai même assez chic, vous lui remettez pardessus et paletot, qu’il garde dans l’antichambre ou le vestiaire, en devisant joyeusement avec les autres qui sont de son monde.

Vous évitez ainsi la recherche du paletot à la dernière heure, ce qui est fortement à considérer.

Voici l’orchestre qui prélude. Occupez-vous des danseuses.
Lorsque vous faites votre invitation, n’oubliez pas la vraie formule :

"Madame ou Mademoiselle, voulez-vous me faire l’honneur de danser avec moi la première contredanse, ou cette contredanse, ou cette polka, ou cette valse ?"
Vous ne devez jamais dire : le plaisir.

Lorsque vous conduisez la personne que vous avez invitée pour la mener à la place désignée pour la danse à laquelle l’orchestre prélude, vous lui offrez votre bras.

SI vous ne connaissez pas ou peu votre danseuse, il est inutile de vous escrimer à chercher des sujets de conversation.
(…)
Quel que soit votre degré de connaissance avec la personne qui danse avec vous, évitez de lui parler bas.
Si elle a de l’usage, elle vous répondra haut, pour faire connaître qu’elle n’accepte pas les secrètes confidences.
(…)

Ne partez pas trop tôt, ce qui vous fera bienvenir des jeunes filles et des maîtresses de maison.
Soyez bon valseur, si vous pouvez, et sachez conduire avec entrain et grâce le cotillon ; cela est d’une importance diplomatique de premier ordre.
Beaucoup de secrétaire d’ambassade, de préfets et de sous-préfets ne sont arrivés que par le cotillon.
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