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Citations de Cédric Demangeot (57)


"Et dire que tout cela se passe sans moi", comme a raison de dire Alejandra Pizarnik: c'est bizarre, comme certains êtres sont inextricablement au cœur de la vie ET en dehors.

Co je na tom divného? odpovídá tma.
(Qu'est-ce qu'il y a de si bizarre là-dedans? répond l'obscurité)

C'est la maladie de la langue, mon ami.

Mieux vaut mourir que d'en guérir.
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Insomnie sur insomnie. Mes nuits sont encore plus diurnes pour me laisser dormir. Mais quel délice, que d'être le prisonnier de telles parenthèses ! Il me semble assister, chaque soir, aux frémissements de ma naissance au monde hors du monde.
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dans le carré de la cellule
on ne fait plus la différence
entre la fenêtre et la télé. Le ciel
est plein de journalistes, la pluie
cogne contre l'écran. Pour tuer
le temps (pour l'achever), on
regarde le copain recommencer
sept cents fois le portrait amoureux
du tabouret. On s'invente
des tremblements, des crampes, des insomnies pour avoir droit, peut-être, à
un sourire de l'infirmière à 9 h 45.
À 19 h 18, on s'extirpe in extremis
un cancer critique
avec un cure-dent. Dehors,
on dirait que le monde s'affaire
en préparatifs. Peut-être
d'évasion. Cuites rituelles, avortements
de conscience, allergie nouvelle
au pain quotidien, - rafles, trafics,
soldes, croisades - tout cela
nous regarde par la fenêtre,
nous regarde
mourir dans la boîte
avec les oiseaux
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Je ne veux pas savoir de quoi sera fait demain, ni comment demain me fera.
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S’il perd

la trace
pour le trou

le sourcier s’égare

: la source le trouve
à l’endroit de cet envers

criblé d’inquiétude &
déguenillé de joie –
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C'est seulement dans le regard que nous posons sur le monde qu'est la lumière. Ce n'est peut-être pas de là qu'elle procède physiquement, mais c'est bien là qu'elle tremble ou non. [...] Si le regard est vif, tout peut être lumière.
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Mais qui, je me demande à la fin, a la moindre idée de l'amour. Que tous ceux qui ont des idées commencent par se taire. Ça fera de l'air.
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Je suis bien dans cette chambre. Il me reste encore à inventer le locataire et les fantômes. À peupler de mes monstres ces espaces perdus. Après quoi je pourrai dormir mon œuvre. M'endormir dedans.
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C'est déjà se sentir assez mutilé que de se savoir l'infini confisqué.
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Mirellea est le genre de femme à finir par se jeter du pont où elle vous a rencontré. Elle s'encorde à vous pour plonger dans le vide. Il faut la suivre et s'effondrer de joie lorsqu'elle se scinde devant vous. Mais ce vertige ne peut durer. Peut-il seulement recommencer.
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La poésie a toujours (depuis toujours) le dernier mot. Mais elle ne le prononce pas.
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Les plantes, tout le monde sait ça, ont des crocs caressants sous les feuilles. Elles savent comme personne oublier la droiture de leurs tiges : se perdre en parfums inutiles dans l'air.
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Mieux vaut coucher ensemble que mourir tout seul.
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Dans ma hantise de l'arrivée, je ne cherche pas le mouvement perpétuel. Je suis le mouvement qui se perpétue, voilà tout.
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Cédric Demangeot
Je suis comme j’étais à ma table, face
au mur. La pensée qui montre le dos, la pensée
qui bute, et voici des pays comme en joie de naître
éclatés, dans la paume d’un qui s’absente.
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Cédric Demangeot
La poésie de Leopoldo Maria Panero est de celle qui veulent sauver la vie. Non pas sauver la vie de quelqu'un, ni celle du lecteur, ni même celle du poète, mais sauver la vie tout court. Sauver la vie de la mort. Dé-mourir, ou défaire le mourir qui progresse en rampant à l'intérieur du vivant.
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Tant mieux si je suis perdu. Rien ne sert de s'y retrouver. Comme rien ne sert d'arriver. Ça dessert au contraire. Une fois arrivé on a l'air de quoi. [...]
Non, rien ne sert d'arriver. Ni même de partir à point. [...]
Non que l'inutile soit beau comme on l'a dit en d'esthètes époques. Mais il est lumineux - autant dire presque vrai. Alors inutilement, mais par l'exercice d'une volonté qui est elle-même le produit d'une joie de l'inutile, aller. Rien ne sert au récit, rien ne sert à la vie d'arriver.
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à Esther T.


2

Parce que noir
dit du vrai du dos
des morts mal dits.

Parce que
parler
pend.

Au ceinturon des massacreurs.
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Lorsque je lis le poème d'un ami, c'est comme s'il neigeait.
C'est un trou dans le temps. L'instant d'avant je mourais je me penche
& j'ai
le sentiment de la neige.
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la poésie devient protestation de la vie contre tout ce qui l’entrave, la défigure et la nie.
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