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Citations de Caroline Laurent (253)


Qu’est-ce qui forge une identité ? Un nom, une profession, la couleur d’un passeport, un certain alignement des planètes ? Ce qui nous fonde, n’est-ce pas simplement l’amour qui a présidé à notre naissance, ou bien à l’inverse, l’absence de tout sentiment ?
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Le courage est l'arme de ceux qui n'ont plus le choix. Nous serons tous, dans nos pauvres existences, courageux à un moment ou un autre. Ne soyez pas impatients.
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L'espoir, c'est l'ordinaire tel qu'il devrait toujours être : tourné vers un ailleurs. Pas un but ni un objectif, non, un ailleurs. Un lieu secret dans lequel, enfin chacun trouverait sa place. Un lieu juste.
p16
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Aux Chagos, chacun avait sa maison. Si on n'en avait pas, on choisissait un bout de terrain et on prévenait l'administrateur qu'on allait construire quelque chose à cet endroit. Chez moi, on était trois, ma fille Suzanne, mon fils Joséphin et moi.
La religion comptait beaucoup. On faisait nos prières et souvent, avec ma soeur et les petits, on allait fleurir la tombe de nos ancêtres, surtout celle de ma mère.
Quant on a été forcés de partir, on a perdu tout ça. On a perdu nos biens matériels et immatériels ; on a perdu nos emplois, notre tranquillité d'esprit, notre bonheur, notre dignité, et on a perdu notre culture et notre identité.
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Je réclame au nom des miens, vivants, morts, exilés, déracinés, amputés, vieillards, enfants, la fin du colonialisme britannique en Afrique.
Et ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche... (p128)
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Ce n’est pas grand-chose, l’espoir. Une prière pour soi. Un peu de rêve pilé dans la main, des milliers d’éclats de verre, la paume en sang. C’est une ritournelle inventée un matin de soleil pâle.
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L'existence n'était rien d'autre que ça, une succession de vérités et de mensonges qui pouvaient faire basculer une vie sur un mot, un cri, un silence.
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L’amour vient toujours trop tard. On se manque d’un sourire. On se donne rendez-vous à deux endroits différents, pas fait exprès, désolé, la prochaine fois? Il n’y a pas de prochaine fois.
Qu’est-ce que je raconte. Bien sûr que si. Des milliers de prochaines fois! Mais en vieillissant, on n’a plus le droit à l’erreur . À chaque tour de manège, le prix augmente. Il ne faut plus se tromper de combat, de personne ou de sentiment.
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- « Il faudra nommer vos tableaux pour l’exposition, leur donner un titre… ça aide ! »
- « On peint parce qu’on n’a pas de mots, ou qu’on en a trop, on peint pour dire l’indicible, alors… faut-il écrire une légende pour emballer, ficeler, brider ? Pour se justifier ? Rassurer ? »
- « Ce serait plutôt une invitation à entrer. Une clé pour nous aider à comprendre ce que vous avez voulu dire, pour aller plus loin que ce que l’on voit. »
- « Rien n’est à affirmer, tout est à ressentir ! »
- Laissez vivre enfin votre tableau, laissez-le tracer sa route, laissez-le vous échapper... »

de Priscille Peyrelongue
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La justice est la méchante soeur de l'espoir.Elle vous fait croire qu'elle vous sauvera, mais de quoi sauvera-t-elle puisqu'elle vient toujours après le malheur.Un verdict, ça ne repart rien. Ça ne console pas.Parfois tout de même ,ça purge le coeur.La seule délivrance que je vise est celle-là:la purge.
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Sauvage. Sagouin. Nègre-bois. Voleur. Crétin. Crevard. Fils de rien.
Chagossien, ça voulait dire tout ça quand j’étais enfant. Notre accent ? Différent de celui des Mauriciens. Notre peau ? Plus noire que celle des Mauriciens. Notre bourse, vide. Nos maisons, inexistantes.
Méprise-les, oublie-les, me répétait ma mère. Mais comment oublier la honte ?
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Ce n'est pas grand-chose, l'espoir.
Une prière pour soi. Un peu de rêve pilé dans la main, des milliers d'éclats de verre, la paume en sang. C'est une ritournelle inventée un matin de soleil pâle.
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Je n'ai pas la foi. Je préfère parler d'espoir. L'espoir, c'est l'ordinaire tel qu'il devrait toujours être : tourné vers un ailleurs . Pas un but ni un objectif, non, un ailleurs. Un lieu secret dans lequel, enfin, chacun trouverait sa place. Un lieu juste.
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La justice est la méchante sœur de l'espoir. Elle vous fait croire qu'elle vous sauvera, mais de quoi vous sauvera-t'elle puisqu'elle puisqu'elle vient toujours après le malheur.
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Qu’est-ce qui forge une identité ? Un nom, une profession, la couleur d’un passeport, un certain alignement des planètes ? Ce qui nous fonde, n’est-ce pas simplement l’amour qui a présidé à notre naissance, ou bien à l’inverse, l’absence de tout sentiment ?
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Nous serons tous, dans nos pauvres existences, courageux à un moment ou un autre. Ne soyez pas impatients.
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Lorsque que je raconte, lorsque je témoigne, les gens doutent de moi. L'acharnement du sort sur nos épaules fatiguées... Pour eux, tout ça est peu crédible. Les chanceux. Des pantouflards du destin, ceux-là, protégés depuis toujours. Nés au bon endroit au bon moment. Ils ne peuvent admettre que d'autres n'ont pas leur étoile. Au fil des années, j'ai appris à doser mon récit. Je trie mon malheur en fonction de la sensibilité de chacun. C'est mon petit marché de la douleur, un sou le seau, messieurs-dames, un sou seulement.
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On a ce pressentiment, je crois : que là-bas on n’écrit pas sur le banal, on n’écrit que les virages, les élans, la violence, l’espoir, on n’a pas le temps, et pas l’espace, pour diluer et faire semblant. Un écrivain, dans le fond c’est ça, c’est quelqu’un qui va vite. Quelqu’un qui se sort les mots des poumons – grouille-toi ! - pour ne pas mourir asphyxié. En ce sens, nos gars sont des écrivains.
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Le métissage, c’est toujours trop ou pas assez. Il n’y a pas d’équilibre. Pas de recette, pas de dosage. Quoi que vous fassiez, vous serez pris pour celui que vous n’êtes pas.
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C'est une histoire que me racontait ma mère. Pas un conte pour enfant ni une fable, non, une histoire vraie, qu'elle grattait de temps en temps comme une vilaine plaie. Une tragédie insulaire. Les mères connaissent les berceuses et les sortilèges. Parfois aussi, d'une lumière dans le regard, d'une fêlure dans la voix, elles se trahissent. L'enfant devine un secret. Perçoit la colère. En grandissant, les contours se précisent, les traits s'affirment jusqu'à devenir parfaitement nets : ce secret, c'est celui d'une souffrance. D'un arrachement. Une fille ne laisse pas sa mère souffrir. Alors elle écrit.
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Ils savaient, et ils se sont tus.
Ils pouvaient aider, et ils ne l'ont pas fait.
Ils ont asséché les corps et les esprits. Leur indifférence était un crime.
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Le métissage, c'est toujours trop ou pas assez. Il n'y a pas d'équilibre. Pas de recette, pas de dosage. Quoi que vous fassiez, vous serez pris pour celui que vous n'êtes pas.
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