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Citations de Caroline Laurent (253)


Son fils sentait le sucre et la peur, sa peau dégageait un parfum acide, mais cette acidité était merveilleuse, c’était l’odeur de la vie. (page 276)
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Ses cheveux parfaitement coiffés luisaient au soleil. Il avait un profil d’oiseau, des lèvres fines, le nez busqué. Des traits qui alliaient curieusement dureté et finesse. Elle s’immobilisa, transpercée par l’évidence : cet homme était beau. (page 25)
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je n'ai pas la foi. Je préfère parler d'espoir. L'espoir, c'est l'ordinaire tel qu'il devrait toujours être : tourné vers un ailleurs. Pas un but ni un objectif, non, un ailleurs. Un lieu secret dans lequel, enfin, chacun trouverait sa place. Un lieu juste.
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Le métissage, c’est toujours trop ou pas assez. Il n’y a pas d’équilibre. Pas de recette, pas de dosage. Quoi que vous fassiez, vous serez pris pour celui que vous n’êtes pas.
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Elle s’assit près de lui ; la veine pulsa plus fort. Elle aurait voulu qu’il ose, un premier geste, un premier mot, mais son corps de jeune homme bien élevé semblait pétrifié. (page 65)
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Gabriel se leva. Sa sœur n'avait pas le droit d'avoir une camarade indienne. Lui n'avait pas le droit d'aimer une Chagossienne. Comme si les mélanges n'avaient jamais existé ; comme si eux, les créoles, étaient des blancs ; ils n'étaient pas des Blancs !
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Le passé ne se change pas, tout au mieux il s’affronte.
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Marie, contre lui.
Les rafales sifflaient et Gabriel, pétrifié, recevait sur sa peau la peau de cette femme qu’il avait tant aimée, il recevait sa chaleur, sa mémoire, sa douceur perdue. Elle enfonça un peu plus sa tête dans son cou. Quand il ferma les paupières il sentit, éternel et fugace, un baiser sous son oreille.
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Les puissants, Maman, ces ombres fantomatiques qui hantent les palais. Des hommes qui dorment la nuit sur leurs deux oreilles. Des serviteurs de l’État. Des têtes couronnées.
Nos seules couronnes à nous étaient celles de nos morts. (page 211)
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«  Ils savaient, et ils se sont tus.
Ils pouvaient aider, et ils ne l’ont pas fait.
Ils ont asséché les corps et les esprits. Leur indifférence était un crime .
Les puissants, Maman, ces ombres fantomatiques qui hantent les palais —-
Des hommes qui dorment sur leurs deux oreilles .
Des serviteurs de l’État. Des têtes couronnées.
Nos seules couronnes à nous étaient celles de nos morts » .
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Tout ce qui a un nom existe. Les hommes, les plantes, les pays, les légendes. Un nom c’est toujours le bourgeon d’un destin.
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Elle avait rassemblé le maximum d’affaires. Son lit, les meubles, sa maison : perdus. Même le berceau de Joséphin resterait là. Elle ne pouvait rien prendre de plus. Les choses lourdes n’étaient pas transportables. L’air lui manqua quand elle songea à sa mère. La tombe… Que deviendrait la tombe si elle n’était plus là pour la fleurir ? Elle cria aux enfants de rester sages et courut jusqu’au cimetière, le cœur au bord de la rupture. (page 161)
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Ondoyante, voluptueuse, elle dansa comme on aime parfois, pour elle et pour elle seule, elle sentait sa chair palpiter, juteuse, et sa taille roulait, ses seins ondulaient, la terre tremblait sous ses pas. (page 51)
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Les îlois avaient la peau très noire, des corps de travailleurs, des vêtements simples, jupes de toile pour les femmes, pagnes de tissu améliorés pour les hommes. (page 29)
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Parfois, elle le savait, les désirs sont si puissants qu'on discerne avec précision le contour de choses qui n'existent pas.
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Je dirais aux juges d’où je viens.
Je leur parlerai d’un pays qui laissait vivre ses enfants, qui ne les affamait pas, qui respectait leur mémoire. Mon pays volé.
Je leur ferai entendre la fêlure dans la voix de ma mère.
Je leur dirai pourquoi ma vie n’est pas de vivre, mais seulement de me battre. Pas une vie gâchée, non. Une vie donnée, dédiée.
Je lutte depuis le premier jour. C’est inscrit en moi.
(Chapitre II)
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On les débarquait à Maurice après un calvaire en mer et on les laissait ainsi, sans toit, sans informations, sans aide, sans rien ? (page 189)
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L’indépendance [de Maurice] c’est la défaite des créoles, des Blancs, des catholiques.
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"Je crains que la justice des hommes ne soit pas à la hauteur de vos souffrances, soupira le curé. Mais rassurez-vous. La justice de Dieu y pourvoira."
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Le chagrin est un pays de silence. On le croit à tort bruyant et démonstratif, mais c'est la joie qui s'époumone partout où elle passe. Le chagrin, le vrai, commence après les larmes. Le chagrin commence quand on ne sait plus pleurer.
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