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Critiques de Camille de Peretti (417)
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Le Sang des Mirabelles

Le langage qui doit être d'époque (je l'espère) était un peu soulant, heureusement il restait compréhensible. La plupart des personnages masculins sont particulièrement écœurants de part leur comportement envers les femmes notamment.

A la fin je me suis dit "et alors? Il se passe quoi ensuite?" Plutôt frustrant je trouve. Pour une des 2 sœurs on voit bien ce qu'il advient mais les autres protagonistes... y'aurait il une suite de prévu?
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Le Sang des Mirabelles

Dernier livre de la sélection de février pour le jury d’un prix littéraire, je l’ai gardé pour la fin, puisque il s’agit d’un roman historique et que ces sujets-là font partie de mes péchés mignons. Une fois n’est pas coutume, en voilà un qui regorge de vocabulaire moyenâgeux, c’est très agréable à lire.

Néanmoins, catégoriser ce livre dans la rubrique roman historique est exagéré, c’est un roman qui se déroule au moyen-âge, voilà tout. Aucune référence historique, mis à part l’évocation de l’ergotisme et des procès d’animaux qui ont effectivement existé. Tout le reste n’est que fiction, pas de détail sur la vie de l’époque et ses mœurs, pas de personnages réels, pas de recherche documentaire, on est loin du roman historique.

Côté histoire, deux sœurs qui sont des femmes soumises, ou en tout cas en théorie, et qui doivent faire face à la méchanceté des uns et à la soif de pouvoir des autres.

Je ne me suis pas ennuyée du tout, ces héroïnes sont très sympathiques, et comme toujours, on retrouve ces affreux prêtres envoyés par le diable, euh non, pardon, suis-je bête, par Dieu.

Alors évidemment, je ne peux m’empêcher de comparer avec la trilogie des Piliers de la terre de Ken FOLLETT mais bon, difficile de l’égaler, il faut bien l’admettre.

Si ce livre tombe entre vos mains, vous passerez un bon moment de lecture.

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Le Sang des Mirabelles

Au Moyen-Âge, dans une contrée anonyme, va se jouer le destin de deux soeurs. Eleonore est blonde, glaciale d'apparence, possède une autorité naturelle et un grand sérieux quand sa petite soeur Adélaïde est rousse, intrépide et chaleureuse.

Quand l'aînée se retrouve mariée à Guillaume, les deux soeurs sont ravies de ne pas être séparées. Elles apprennent à faire face à leurs nouvelles responsabilités, se font une place dans ce nouveau château.

Eleonore fait face à un mari distant et tente de combler son ennui par l'adultère quand sa soeur nourrit l'ambition secrète de devenir guérisseuse.





Le Sang des Mirabelles, bien qu'empruntant beaucoup à la réalité de la vie du Moyen-Âge, penche plus du côté du conte que du récit historique.

Les personnages ont, en plus de leur nom, un surnom animalier qui correspond à leur caractère, ainsi Eleonore est elle appelée la "Salamandre" quand Adélaïde a pour surnom l'"Abeille".

Le roman, bien qu'assez sombre par moment ( morts, tortures et trahisons sont au rendez-vous ), garde un ton assez léger dans l'ensemble.

L'écriture au langage fleuri emprunté à l'époque moyennageuse est délicate et très accessible. Les pages se tournent à vitesse grand V grâce à une intrigue maîtrisée aux multiples rebondissements.





Les personnages sont bien construits, tout particulièrement nos deux héroînes, courageuses et solidaires jusqu'au bout, deux jeunes femmes fortes qui se battent pour ne pas se laisser dominer par les hommes ou leur condition.





J'ai particulièrement apprécié les passages s'intéressant à Adélaïde et à sa découverte de la médecine, à la naissance de sa vocation et au danger que cela représente pour elle dans ce Moyen-Âge, terriblement misogyne.





Un livre entraînant, pas forcèment mémorable mais qui offre un doux moment d'évasion et quelques émotions fortes.
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Le Sang des Mirabelles

C’est assez fou parce qu’on a quand même à faire à un roman de pure fiction, qui relève du conte, et pourtant j’ai rarement lu une histoire aussi réaliste sur le Moyen-Âge !



Pourquoi est-ce que Camille de Peretti parvient tout de suite à nous mettre dans l’ambiance ? Déjà, il y a cette langue mitonnée aux petits oignons, savant mélange de parler ancien et de parler moderne (dédicace à ma grand-mère qui me demandait si j’étais prête pour « le manger »). C’est vraiment, vraiment bien écrit, d’autant que l’autrice met un point d’honneur à nous décrire par le menu le quotidien d’une grande maison, de l’élaboration du petit-dej à la tenue des séances de justice. Loin d’être édulcoré, le tableau est dépeint avec une crudité franchement bienvenue, surtout lorsqu’on aborde le coeur du récit, à savoir le traitement réservé aux femmes à cette époque.



Eléonore et Adélaïde sont deux soeurs livrées en pâture au nom d’un destin plus grand qu’elles, un mariage arrangé avec un inconnu deux fois plus vieux et une place de suivante docile et silencieuse, jusque là, rien que de très banal.



C’est sans compter sur la nature des deux soeurs. Eléonore est la Salamandre (autre joli tour de magie made in fairytale et middle ages, chaque personnage est représenté par un animal totem) et cette beauté froide et si frêle possède un regard prompt à mettre tout chevalier, roi ou grouillot à genou dans l’instant. Consciente de son devoir, sa passion s’embrase tout à fait lorsque l’Amour, indifférent aux liens du mariage, se présente tout à coup… Et Adélaïde est l’Abeille, une mini tornade rousse qu’on voudrait étouffer de tissus et de religion quand il n’y a que la science qui la fait vibrer.



Le contrôle de la liberté, de la sexualité et de la vie des femmes érigé par les hommes comme seul rempart contre leur propre perversion se dessine dans le triste destin réservé à nos héroïnes et c’est une histoire qui trouve malheureusement échos aujourd’hui. Mais à travers toute cette noirceur, l’autrice parvient à nous livrer un conte lumineux, et c’est là que l’épopée, la romance (amour courtooooiiis) et l’imaginaire prennent le relais.
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Le Sang des Mirabelles

J’ai dévoré Le sang des Mirabelles. Il fait partie de mes coups de coeur de cette année. Sous sa somptueuse couverture (au fil de la lecture, j’ai découvert que les animaux qui la peuplent reflètent les différents personnages gravitant autour des deux soeurs), le roman nous entraîne dans une époque médiévale fort bien retranscrite.



L’intrigue est resserrée autour d’Éléonore et Adélaïde, filles du seigneur Lion, alors qu’elles arrivent dans les terres du seigneur Ours. L’aînée pour l’épouser, la seconde parce qu’elle est inséparable de sa soeur. Mais les soeurs, malgré leur éducation, malgré les attentes de la société dans laquelle elles évoluent, vont trouver en ce château inconnu un destin tout différent. L’aînée, perdue dans ce mariage arrangé, découvre le véritable amour dans les bras d’un barde. La cadette noue une relation amicale avec un vieil apothicaire, qui lui permet d’assouvir sa passion pour la médecine.



Les deux soeurs se lancent donc dans deux destinées qu’elles se choisissent, bien loin des contraintes que voudraient leur imposer leurs pairs, les hommes de leur entourage et les dictats de l’époque. Deux destinées très risquées pour ces mêmes raisons. En ce temps-là, la place des femmes était aussi réduite que silencieuse et ni Éléonore ni Adélaïde ne se satisfont d’un tel sort.



Non seulement l’histoire de ces deux soeurs est passionnante, mais la plume avec laquelle Camille de Peretti nous conte cette histoire participe au plaisir de la lecture. Soignée, égrenant ici et là des mots anciens pour mieux nous emmener dans cette époque médiévale si lointaine, la plume de Camille de Peretti nous entraîne sans peine.



Roman historique mais surtout récit intimiste, Le sang des Mirabelles ne cache pourtant en rien la fureur des émotions vécues par ses personnages. Je ne suis pas prête d’oublier la volonté de ses deux filles, bien décidées à suivre leurs envies, à contre-courant du carcan imposé par leur époque. Un bijou aussi somptueux que sa couverture, que je ne me lasse pas d’admirer !
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Le Sang des Mirabelles

Le sang des Mirabelles de Camille de Peretti a été un enchantement de lecture. Ce roman aux tonalités médiévales est très vite devenu pour moi impossible à lâcher. Un coup de cœur pour ce coup de maître.

Le sang des Mirabelles, ces Mirabelles qui se réfugièrent dans une église qui fut incendiée sur ordre du roi Neuf. Un évènement dont la violence résonne tout au long de ce roman captivant qui conte à travers les yeux de deux sœurs Eléonore et Adélaïde, une histoire de pouvoir, de conquêtes de territoires comme de cœurs, au temps des croisades. Eléonore, dont le regard brûlant lui vaut le surnom de Salamandre, va être mariée au roi Ours et emmène avec elle sa jeune sœur Adélaïde. Adélaïde se passionne pour les sciences et devient en quelque sorte l'apprentie de l'apothicaire du village. Deux femmes dans un monde régi par la brutalité des hommes, qui sous leurs frêles apparences recèlent un tempérament de feu pour l'une et une fine ingéniosité pour l'autre. Deux sœurs qui vont mener bien malgré elles un combat féministe en plein Moyen-Âge.

J'ai adoré cette histoire qui m'a totalement transportée. Camille de Peretti fait partie de ces auteurs que j'aime retrouver à chacune de leur nouvelle publication. Elle a un don d'écriture que j'avais déjà apprécié dans ces précédents romans, sa plume est complètement immersive, elle a cette capacité assez inouïe de nous entraîner dans un univers juste par le langage. Je trouve que c'est vraiment sa touche à elle et que l'on ne retrouve cette qualité chez personne d'autre, ce travail méticuleux sur les mots, comme si le langage était un personnage à part entière du roman. On perçoit l'énorme travail lexical derrière ses romans et j'ai une grande admiration pour cette richesse d'écriture.

Le sang des Mirabelles compte comme l'une de mes plus belles lectures de cette année. J'invite tout lecteur à découvrir cette fabuleuse auteure qu'est Camille de Peretti.
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Nous sommes cruels

A la fin de sa scolarité, alors qu’il est en classe de terminale, Julien se décide enfin à envoyer un courrier à Camille pour lui dire combien il pense à elle et le plaisir qu’il a pris en la croiser dans les couloirs durant toutes ces années. S’ensuit un échange épistolaire, où ils découvrent qu’ils ont de nombreux goûts en commun, et en particulier un livre : Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos. Ils décident d’un commun accord de redonner vie à leurs héros d’un autre siècle : Camille sera la Marquise de Merteuil et Julien jouera le rôle du Vicomte de Valmont. Ils devront collectionner les conquêtes selon les désirs de l’autre et jouer des sentiments de leurs victimes, rapportant des preuves de tout cela à leur complice. Mais jusqu’où est-on capable d’aller quand on a 18 ans et que l’on décide de jouer à un jeu aussi dangereux ?



Julien et Camille s’accordent parfaitement, aussi manipulateurs l’un que l’autre. Ils vont prendre un malin plaisir à se choisir des partenaires, à les faire rêver, puis à le briser. J’ai été prise dans cette lecture, en me demandant jusqu’où ces personnages seront capables d’aller. Issus de familles peu présentes, ces deux jeunes adultes manquent de cadre. Qu’ils soient proches ou séparés (par les vacances par exemple), ils entretiennent une correspondance assidue, dans laquelle ils se promettent de se donner l’un à l’autre. Ils semblent s’aimer, mais on peut se demander si ce vice qui s’insinue entre eux ne risque pas de les perdre.



Il y a bien sûr d’autres personnages, comme leurs amis. Julien n’hésitera d’ailleurs pas à séduire Marie, la meilleure amie de Camille, pour déstabiliser cette dernière. Oui, leur jeu ne semble avoir aucune limite. Les échanges entre les autres personnages n’ont rien d’extraordinaires : tantôt ils se donnent des nouvelles, parlent de leurs projets futurs, et bien sûr de leurs amours. Camille entretient une relation avec Ninotchka, une femme d’un certain âge qu’elle semble considérer comme sa grand-mère. C’est d’ailleurs à travers ces lettres que j’ai le plus apprécié Camille, car c’est là qu’elle laisse place à ses sentiments et à son humanité. Par ailleurs, il y a William et Stanislas, deux jeunes hommes qui deviennent rapidement les jouets de Camille. Julien jette quant à lui son dévolu sur Emilie, une jeune pensionnaire qui loge près de Saint Cyr et dont il va profiter de la naïveté. Mais, comme si cela ne suffisait pas, il leur faut trouver une personne digne de jouer le rôle de la Présidente de Tourvel, qui sera la plus grande victime de leur expérience.



L’écriture de l’auteure est agréable, les lettres se lisent rapidement et l’on éprouve l’envie, voire le besoin, de lire la suivante pour découvrir ce qu’il va advenir de nos personnages. Jusqu’où iront-ils ? Comment tout cela s’achèvera-t-il ? Parviendront-ils à se recadrer dans la réalité ou ce petit jeu malsain les perdra-t-il ? De plus Camille de Peretti mélange lettres, emails et textos, ce qui nous permet d’avoir l’impression que ses personnages appartiennent à notre époque, qu’ils pourraient réellement exister. La narration s’étale sur un peu plus de deux ans, ce qui nous offre la possibilité d’assister à l’évolution personnelle et professionnelle de nos personnages. Nous entrapercevons ainsi ce qu’est le quotidien d’une élève d’hypokhâgne. De plus, nos personnages principaux (c’est volontairement que je n’emploie pas le terme de « héros ») sont friands de littérature et divers livres sont cités.



J’ai donc beaucoup aimé cet ouvrage, même si au milieu de celui-ci, j’ai craint de me lasser de tout cela. Mais non, la narration reprend un nouveau souffle et c’est reparti pour de nouvelles lettres, de nouveaux éléments inattendus. L’auteure m’a embarquée tout au long de son récit que j’ai eu du mal à reposer. Je dois d’ailleurs dire que j’ai été scotchée par la fin, que je n’ai absolument pas vu venir. Après avoir refermé ce livre, je me suis dit « Oh non ! C’est impossible ! ». La fin a vraiment réussi à m’émouvoir, mais surtout à me surprendre. C’est donc un ouvrage que je conseillerai à tous les amateurs du genre. Une version moderne des Liaisons dangereuses totalement réussie à laquelle j’ai adhérée.
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L'Inconnue du portrait

Entre romance, histoire, suspens, recherche des origines, art, secret de famille, voici un livre qui nous emmène de Vienne aux États Unis avec un détour en Italie, de musée en musée, d'amitié en amour, des années 1900 à nos jours. Bien écrit avec des personnages attachants. Une très belle lecture.
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L'Inconnue du portrait

Dans ce très joli roman, l'autrice Camile de Peretti imagine la vie de celle qui aurait été la muse de Gustave Klimt pour son tableau "Portrait d'une dame".

L'histoire passe des années 1900 jusqu'en 2019, en suivant des personnages qui se révèlent être proches de cette fameuse "Inconnue du portrait".

Un roman fascinant dans le domaine de l'art, construit comme une jolie saga familiale.

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L'Inconnue du portrait

Une autrice habile ! Belle réussite, sa création romanesque autour de ce portrait peu connu de Klimt, et pour cause, il a joué les fille de l'air avant de se retrouver dans cette belle histoire bien agencée, pleine de rebondissements en jouant des coïncidences. C'est en plus agréablement écrit. Seul petit bémol : plus la fin approche, plus les redondances alourdissent ce récit pourtant assez parfait jusqu'à là
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L'Inconnue du portrait

Autour de la mystérieuse disparition d’un tableau de Gustav Klimt, le portait de Mademoiselle Lieser, et sa non moins mystérieuse et récente réapparition, Camille de Peretti tisse un roman à l’intrigue subtile. On navigue sans cesse dans plusieurs époques et pays, de Vienne au début du vingtième siècle à New-York de nos jours. L’histoire est bien ficelée et les personnages attachants. Cependant, j’ai trouvé que le récit souffrait de quelques longueurs et était entaché de nombreux lieux communs qui ont un peu gâché mon plaisir. J’aime beaucoup l’œuvre de Klimt et je n’ai malheureusement pas retrouvé dans ce texte la sensibilité et la subtilité de cet immense artiste. On n’y retrouve pas non plus l’atmosphère si particulière et si intemporelle de Vienne. Il y a des passages remarquables surtout dans la première partie qui se passe dans la capitale autrichienne en 1910 , mais la suite reste souvent au niveau d’une bonne série Netflix.
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L'Inconnue du portrait

🖼️ Syndrome de Stendhal : Trouble physique et psychologique que peut provoquer une œuvre d’art.



🎨Fresque magistrale et familiale autour d’un tableau de Gustav Klimt peint en Autriche en 1910. Ce tableau a été retouché, volé et il réapparaît mystérieusement dans les jardins d’un musée italien 23 ans après sa disparition en 2019 🧐



Camille de Peretti imagine ce qu’aurait pu etre la vie de cette jeune fille à travers plusieurs personnages, plusieurs époques entre 1910 et aujourd’hui et plusieurs pays (Autriche, États Unis et Italie) tout est liés

J’ai eut de la peine à quitter Martha, personnage hyper attachant qui au départ était peinte avec les épaules nues et un chapeau …



Ce roman choral « parle » de peinture, de revenge sur la vie, de secret de famille, de succès story avec sa part de tragique.



La présentation lumineuse et captivante de l’autrice à la Grande Librairie m’a donné envie de lire ce livre et vraiment je ne regrette pas.

Maintenant j’ai envie de sauter dans un train pour aller boire un chocolat chaud à Vienne ☺️ et marcher sur les pas d’Isidore et Martha.
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L'Inconnue du portrait

Il y a des livres qui vous surprennent et vous happent dès les premières pages, sans trop savoir pourquoi au début, par le choix des mots, ou l’ambiance décrite, et vous savez que vous n’allez pas pouvoir le lâcher.

 

Eh bien, c’est le cas avec L’inconnue du portrait dans lequel l’autrice invente une vie au modèle du tableau de Klimt intitulé Portrait d’une dame. Dans les premières pages, il y a une note expliquant le parcours mystérieux et mouvementé de ce tableau et cela vous donne un avant-goût de la vie fictive toute aussi surprenante de la femme ayant posé pour le maître.

 

Pour être plus précis, il s’agit de l’histoire du modèle, mais aussi de sa famille, de ses descendants et des gens qui l’ont côtoyé. Et là aussi, il y a une grande force de la part de l’autrice, car en général, lorsqu’une histoire change trop de temporalité ou de point de vue, je suis perdue facilement et je dois revenir en arrière, mais ici, cela n’a jamais été le cas.

 

Tout s’enchaîne parfaitement et on se laisse emporter par cette grande fresque nous faisant passer du Vienne de 1900 à une Italie de nos jours en traversant de nombreuses époques. Les secrets, les drames amoureux, les mystères et surtout les nombreux rebondissements font que ce roman se lit en une fois comme un excellent polar sans en être un.

 

Laissez-vous tenter par ce roman et être transporté par l’autrice de l’autre côté du tableau, un peu comme une Alice des temps modernes, et Camille de Peretti sera ici votre lapin blanc.
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L'Inconnue du portrait

« Portrait d’une dame » de Gustav Klimt, a connu une épopée rocambolesque. Peint en 1910, acheté par un collectionneur anonyme en 1916, puis retouché un an plus tard, volé en 1997 et réapparu mystérieusement en 2019 dans les jardins d’un musée italien.

« L’inconnue du portrait » est une fresque sur la mystérieuse femme peinte par Klimt. De Vienne à New-York, du Texas à l’Italie, Camille de Peretti romance la vie de cette femme et de ses descendants. Sur un siècle, se vit la destinée d’une famille et d’un tableau.

A Leobendorf, à 30 kilomètres de Vienne, Martha a posé ses valises avec son fils, âgé de quelques mois. Toujours discrète, toujours les yeux baissés, à tout juste 19 ans, elle s’est créé un quotidien routinier et sans fantaisie. Sa seule préoccupation est que son fils grandisse sans rien manquer. Ses journées sont rythmées entre son travail à l’usine et les joies avec son enfant.

A la veille du krach boursier de 1929, Isidore a rangé ses chiffons et son cirage. Il a bien appris sur le système boursier à lustrer les chaussures des grands financiers New-yorkais, il est prêt à son tour à boursicoter. Et surtout à remporter assez d’argent pour être digne de Lotte, fille unique d’un grand patron d’une usine de dentifrice.

Dans les années 80, Michelle est mal à l’aise face à cet avocat qui voit en cette femme cherchant la reconnaissance d’une paternité tardive pour sa fille, le moyen d’être célèbre et de créer une jurisprudence. Michelle souhaite juste un peu d’argent pour payer les études de sa fille, Pearl qui vient d’être admise à Columbia.

De son côté, Pearl se sent mal à l’aise avec son accent et ses vêtements de texane face aux new-yorkaises du campus. Studieuse, elle passe ses journées dans ses livres de droit des affaires. La rencontre avec ce père, octogénaire, va lui ouvrir les portes des musées et la familiariser avec l’art et notamment la peinture de Klimt.

Quatre personnages, tous liés par un secret et une peinture. Quatre personnages qu’on a plaisir à suivre à des époques et des lieux différents.

La fiction se mélange au réel, les années se succèdent, les décors changent au fil des pages.

Une magnifique fresque qui emporte.


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L'Inconnue du portrait

Ce roman s'inspire de faits réels autour d'un tableau de Gustav Klimt, Portrait d'une dame. L'auteur tisse une histoire autour des mystères entourant ce tableau. Elle nous fait voyager à la fois dans le temps (de nombreux aller-retour temporels entre 1900 et les années 2000) et dans l'espace entre l'Europe (Vienne notamment) et les États-Unis. C'est un roman sur les différences sociales, les secrets de famille. La plume de l'auteur est agréable.
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Le Sang des Mirabelles

Une très bonne surprise !



C'est un roman qui se déroule au cœur du Moyen Âge. Deux sœurs, Éléonore et Adélaïde, se bâtissent un destin singulier.

L'une va épouser Guillaume, le seigneur Ours, l'autre s'adonne en secret à sa passion pour la médecine.



J'ai beaucoup aimé ma lecture. Il y a un petit côté Game of Thrones, amour, guerre, trahison, complot et sorcellerie... qui m'a énormément plu 😄 (avec des méchants 😤 bref, de l'émotion en perspective).



La plume est sublime, fluide, les pages se tournent avec plaisir. Je regrette juste qu'il n'y ait pas eu d'épilogue, j'aurais voulu en apprendre plus sur le futur des protagonistes.



C'est un court (355 pages) roman historique qui se lit très bien, parfait pour un agréable moment de lecture.



Une lecture plaisir parfaite pour l'été ❤❤❤
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Le Sang des Mirabelles

Au Moyen-Age, il ne fait pas bon être femme si l’on souhaite prendre en main son avenir. Deux sœurs de haute lignée, Eléonore et Adélaïde, sortent pourtant des sentiers battus : l’une découvre le véritable amour malgré les qu’en dira-t-on et l’autre, passionnée de médecine, l’exerce en secret. Les deux femmes à la beauté tant convoitée bravent les interdits et forcent l’admiration. Camille de Peretti possède un véritable talent de conteuse, à l’instar des ménestrels de l’époque. Abeille, Salamandre, Hibou, Ours, Lion, chaque personnage a un nom d’animal qui le caractérise et nous simplifie la tâche.



Dans ce conte historique, la religion apparaît sous son aspect le plus sombre. La médecine est associée à la sorcellerie. Je ne sais pas quel était l’objectif de l’auteur mais je peux affirmer que si c’était de transporter son lecteur au Moyen-Age entre rois, chevaliers et Histoire, le pari est réussi. Le langage moyenâgeux utilisé par l’auteur participe aussi au folklore. De même que les symboles et stratégies qui offrent un roman captivant sur l’époque !


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Le Sang des Mirabelles

J'ai choisi cette lecture par rapport aux avis élogieux que j'ai trouvé. Pour faire court, c'est un roman d'une grande fraîcheur. Captivant ? Disons qu'il se laisse lire avec plaisir. Un peu compliqué de s'y retrouver dans les personnages, puisque chacun possède un petit nom et nous oscillons entre le nom "officiel" et le petit nom. Eléonore, la Salamandre, a été contrainte d'épouser Guillaume dit l'Ours. Avec sa sœur Adélaïde, dite l'Abeille, elles vont vivre sous la coupe de Cathaud, la belle mère. Eléonore doit donner un héritier a son époux et Adélaïde, trop jeune, doit attendre qu'on lui choisisse un époux. Mais voilà, Eléonore tombe éperdument amoureuse d'un ménestrel et Adelaïde se prend de passion pour la médecine.

Roman sur l'émancipation féminine à une époque ou la femme est un ventre sur patte qui doit assurer la continuité de la lignée. Interdiction à la femme de vivre pleinement sa vie de femme, encore moins de pratiquer la médecine. Alors au décès de l'Ours, tout l'entourage se ligue contre les sœurs afin de récupérer terres et assoir sa suprématie. C'est un roman historique d'accès facile. Pas de longues descriptions comme avec Ken Follet ou C.J Samson. On va à l'essentiel sans grandiloquence. Quelque situations cocasses. Mais voilà, deux cent pages suffisent. Plus aurait été laborieux. Peu de rebondissement, rythme un peu gnangnan. Pourtant, ce roman nous ouvre bien les portes du moyen âge : un ménestrel qui chante l'amour de château en château, la belle princesse qui s'ennuie et est prête à suivre son bien aimé. Les guerres qui se suivent et se ressemblent : pour la religion, pour le pouvoir, pour acquérir plus de terre.
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Les Rêveurs définitifs

Aujourd'hui sort en librairie un roman que j'ai eu l'immense chance de pouvoir découvrir en avant première. Il s'agit de "Les rêveurs définitifs" de Camille de Peretti.

Emma est une mère célibataire, traductrice de métier. Elle ne travaille que sur des romans feel-good ou des romances alors qu'elle aimerait tant traduire les textes de Woolf ou de Joyce. Et puis, elle a une lassitude à travailler sur les mots des autres alors qu'elle se rêve en auteure. Son fils unique, Quentin est quant à lui un adolescent solitaire qui s'épanouie sous un pseudo dans un monde fait de jeux vidéos et dans lequel il peut prendre tous les risques, être vraiment lui-même sans peur.

Leur vie se passe entre vie réelle décevante et frustrante et vie fantasmée dans le monde qu'ils se sont créé et qui leur permet un échappatoire. Malheureusement, Emma a négligé certains aspects administratifs et le fisc se rappelle à son bon souvenir suite à sa dernière déclaration d'impôts. Peinant déjà à joindre les deux bouts, cette mère célibataire ne sait comment faire pour trouver les 5000 euros réclamés par l'administration. Une solution lui est donnée alors qu'elle accepte une mission pour la société Kiwi qui souhaite mettre au point un logiciel capable de traduire à la perfection les œuvres sans perdre le style ou laisser s'échapper l'émotion. Quentin de son côté, depuis sa petite chambre d'adolescent, met au point en secret un virus capable de détruire les systèmes de protection des données personnelles de milliers de gens, devenant ainsi un hackeur et le faisant basculer dans le darknet.

Un roman qui interroge beaucoup de thèmes forts avec l'émergence des intelligences artificielles qui petit à petit menacent certaines professions, tendent à remplacer l'homme. Une machine est elle capable d'égaler un travail effectué par un être humain, peut elle vraiment, dans le cas de la machine en cours de création dans le roman, saisir les subtilités de langage, reformuler dans une autre langue sans perdre la quintessence de l'œuvre originelle ?

Une belle observation sur le pouvoir du rêve, de l'imaginaire, l'écriture, la littérature, ces aspects très humains qui viennent se heurter à ces nouvelles technologies, ces intelligences artificielles qui semblent nous menacer.

Un roman qui parle aussi de solitude, celle d'Emma, qui vit seule, sans homme, avec peu d'amis, et son fils qui vit lui même enfermé dans une autre forme de solitude. Ils vivent à côté l'un de l'autre sans vraiment jamais être ensemble.

Des personnages auxquels on s'attache et à qui on s'identifie, dont on suit les aventures dont la réalité flirte régulièrement avec la fiction, dont on voudrait qu'ils arrêtent de courir après leurs rêves pour vivre enfin !

Une plume incisive, engagée, féministe et très agréable qui nous entraîne dans une réflexion sur la société qui est la notre. Une auteure que je découvre avec ce roman et qui me donne envie de poursuivre la découverte avec d'autres livres.

En bref, une très belle lecture, une chronique douce amère, parfois un brin caustique de notre société toujours tiraillée entre réel et fantasme, entre humanité et réalité virtuelle de plus en plus envahissante de notre quotidien. Un roman de la rentrée que je vous recommande particulièrement.

Un grand merci à Net Galley et Calmann-Levy pour l'envoi de ce titre.
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Les Rêveurs définitifs

Emma, la quarantaine vit seule avec son fils Quentin de 14 ans. Elle a été elle-même élevée seule par sa mère Martine et l’absence du père se perpétue. Son travail de traductrice free-lance la nourrit mais ne la satisfait pas pleinement, elle se verrait bien écrivaine à part entière. Quentin, solitaire, passe son temps avec des jeux vidéos au détriment de sa scolarité de collégien et sa relation d’adolescent avec sa mère est souvent conflictuelle. Leurs deux solitudes les conduisent vers des mondes virtuels peuplés de rêves s’entremêlant avec la réalité et offrent à l’auteure l’occasion d’une critique acerbe de l’évolution de nos modes de vie. Très beau roman à découvrir.
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