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3.73/5 (sur 55 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Londres , le 31/05/1916
Biographie :

Bernard Lewis est un historien, spécialiste du Moyen-Orient. Il a successivement eu la nationalité britannique, puis à la fois américaine et israélienne.

Né de parents juifs de la classe moyenne à Londres, Lewis est attiré par les langues et l'Histoire dès son plus jeune âge.

Il étudie et passe sa licence et son doctorat en histoire à la School of Oriental and African Studies (SOAS) de l'Université de Londres.

En 1936-1937, il passe son master (appelé alors diplôme d’études supérieures) à Paris, où il commence à apprendre le persan et le turc ; puis, grâce à une bourse, il passe l’année 1937-1938 en Égypte (il s’inscrit comme auditeur libre à l’université du Caire), et, de façon plus brève, en Palestine, en Syrie, au Liban et en Turquie.

Bernard Lewis a longtemps enseigné l'histoire du Proche-Orient à l'université de Londres (1949-1974), avant d'émigrer aux États-Unis où il a été professeur émérite des études sur le Moyen-Orient à l'Université de Princeton.

Outre ses activités d'enseignement et de recherche historique, Bernard Lewis a été conseiller des services secrets britanniques lors de la Seconde Guerre mondiale, puis consultant du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, et conseiller des néoconservateurs sous l'administration Bush.

Partisan d'Israël et de la politique américaine au Proche-Orient, il est à l'origine de la théorie du "choc des civilisations".

Le champ d'étude de Bernard Lewis est l'histoire de l'islam, ainsi que des interactions entre l'Occident et l'islam. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont une monographie sur la « secte des assassins ».

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Renseignements : http://linktr.ee/laggg 00:00:00 Retour sur un lapsus: Gérard Bensussan et Georges Bensoussan 00:03:30 L'Histoire comme vision, étymologie du mot "histoire" 00:04:50 le caniveau du militantisme antisioniste 00:18:28 L'antisionisme juif, personnalité typiquement juive de Shlomo Sand 00:21:25 Portraits des premiers pionniers juifs en Palestine 00:29:05 Farid Kassab favorable aux sionistes en 1906 00:32:00 Jérusalem en 1900 selon Vincent Lemire 00:34:15 Azoury antisémite, Kassab philosémite 00:50:11 Les premiers pionniers juifs dépeints par Farid Kassab 00:56:32 L' invention du nationalisme arabe 01:01:45 le "yahoud" dans l'imaginaire musulman 01:03:45 Günther Jikeli sur l'antisémitisme musulman contemporain 01:07:00 Conflictualité et conflit, étymologie du "contentieux" 01:14:30 Unilatéralité du contentieux 01:34:25 Statut de l'Arabe dans la Thora et le judaïsme 01:49:20 L' 'erouv dans le judaïsme 01:54:45 Statut de l'Arabe dans les Talmuds 02:10:45 Maïmonide et le malentendu arabe 02:20:44 Juifs pro-islamiques selon Bernard Lewis 02:30:00 Pensée juive influencée par l'Islam ? 02:36:30 Nier la conflictualité du conflit 02:42:15 Cas orphelins de Maïmonide et Saadia Gaon 02:46:00 Transfert philosophique entre Islam et Christianisme 02:52:30 L'énigme du contentieux 02:56:35 Aggadah sur l'expertise spirituelle d'un Arabe 02:58:30 Mahomet, Rodinson et Lewis 03:08:10 Faible fiabilité des sources sur Mahomet, raisons de s'en réjouir 03:14:00 Judéité problématique de Maxime Rodinson 03:18:00 Judéité bienheureuse de Bernard Lewis 03:25:00 Partialité "compréhensive" de Rodinson 03:29:20 Antisionisme de Rodinson 03:34:00 "Technicien du journalisme" et "penseur de l'histoire" selon Heidegger 03:40:00 Biais d'interprétation de Rodinson

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Dans le sens moderne du mot, la race n’avait qu’une faible importance dans l’Antiquité. Quand les chercheurs modernes discernent une tension et une hostilité raciales, il s’agit d’un sens ancien de groupe ethnique ou national, tels que les Égyptiens, les Assyriens, les Israélites, ou d’autres, définis par une langue, une culture, une religion. Si les civilisations du Moyen-Orient montrent une grande diversité, il n’y pas de grandes différences raciales entre les peuples qui les composent. Dans les frises et les autres représentations picturales, les étrangers se distinguent par leur costume, leur chevelure, leur barbe, leur équipement plutôt que par des traits physiques. Le nez seul – utilisé à la manière des caricaturistes modernes – semble avoir fourni à l’artiste ancien un symbole physique d’identité nationale. Il y avait sans nul doute des différences entre les types physiques prédominants, disons, des Égyptiens et des Assyriens, mais elles n’étaient pas plus grandes qu’entre les différents peuples d’Europe. Anthropologiquement, les principaux peuples du Moyen-Orient qui ont marqué l’histoire – les Égyptiens, les Sumériens et les Akkadiens, les Israélites, les Araméens, les Hittites, les Mèdes et les Perses, et même, plus tard, les Grecs et les Romains – ne présentaient pas de contraste racial marqué.

Comme toutes les autres sociétés dont parle l’histoire, les anciens peuples du Moyen-Orient manifestaient de l’hostilité et toutes sortes de préjugés envers ceux qu’ils regardaient comme « autres ». Mais « l’autre » était d’abord quelqu’un qui parlait une langue (le prototype du Barbare) ou professait une autre religion (le gentil, ou le païen, ou – dans le langage chrétien ou islamique – l’infidèle). On parle fréquemment des « autres » avec hostilité, chez les juifs à propos des gentils et des païens, chez les Grecs à propos des Barbares, chez les Romains à propos de presque tout le monde. Réunir une jolie collection d’injures ethniques extraites des littératures grecque et latine serait facile – mais il s’agit d’injures ethniques et non raciales. Quand Juvénal, agacé par la présence des Syriens à Rome, se plaint que l’Oronte a débordé dans le Tibre, ou quand Ammien Marcellin, lui-même syrien, dit, parlant des Sarrasins et pensant aux Bédouins, qu’ils ne les souhaitent ni comme amis ni comme ennemis, il s’agit d’affirmations culturelles mais non raciales. Ni ces remarques antiarabes, ni d’autres, analogues, ni l’attitude qu’elles reflètent n’empêchent un chef arabe de devenir l’empereur romain Philippe, et un prêtre local syrien, l’empereur Elagabal. (pp. 32-33)
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Dans un domaine, les Assassins n'eurent aucun précédent : celui de l'utilisation planifiée, systématique et à long terme de la terreur comme arme politique. [...] Les meurtres politiques antérieurs, quoique spectaculaires, étaient le fait d'individus ou, au mieux, de petits groupes de comploteurs aux objectifs et à l'efficacité limités.
Dans la technique de l'assassinat et de la conspiration, les Assassins ont d'innombrables prédécesseurs ; et même dans l'art subtil du crime en tant que rite et devoir, ils ont eu des précurseurs. Mais il est très probable qu'ils furent les premiers terroristes.
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En passant en revue les preuves de l’existence, dans le passé, au Proche et au Moyen-Orient, de préjugés et de discriminations, j’ai tenté de rectifier une image fausse due aux faiseurs de mythes, une image idyllique où ces maux sont absents. Mais en corrigeant une erreur il ne faut pas tomber dans l’erreur opposée. A aucun moment les peuples du Moyen-Orient n’ont pratiqué la forme d’oppression raciale qui existe aujourd’hui en Afrique du Sud et qui existait il n’y guère longtemps aux États-Unis. Mon but n’est pas d’engager une compétition morale – de comparer les crimes contre l’humanité que sont la castration et l’apartheid, ou de discuter sur la cruauté comparée des pratiques orientales et occidentales ; mais de réfuter les prétentions à l’exclusivité de la vertu ou du vice, et de souligner les fautes communes à notre commune humanité. (p. 149)
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A l’époque, la grande majorité des esclaves musulmans étaient soit turcs, soit noirs, et la doctrine aristotélicienne de l’esclavage naturel, mise au goût du jour, fournissait une justification commode de leur asservissement.

Une autre tentative de justification, celle-ci religieuse plutôt que philosophique, concerne une race entière et se limite aux peuples d’Afrique à la peau sombre : c’est l’adaptation musulmane de l’histoire biblique de la malédiction de Cham. Dans la version biblique (Genèse, IX, 1-27), la malédiction concerne la servitude, pas la négritude, et tombe sur Canaan, le plus jeune des films de Cham, pas sur ses autres fils, dont Kush, considéré plus tard comme l’ancêtre des Noirs. La raison d’être de cette histoire est évidente : les esclaves des Israélites, les Cananéens, étaient d’une parentèle proche ; il fallait donc une justification religieuse (c’est-à-dire idéologique) à leur asservissement, d’où la théorie de la malédiction de Canaan. Les esclaves des musulmans n’étaient pas des Cananéens, mais des Noirs ; on transféra donc sur eux la malédiction et on ajouta la négritude à la servitude dans leur fardeau héréditaire. L’histoire, quoique fort répandue, ne fut pas pour autant universellement acceptée. Ibn Khaldûn et quelques autres auteurs arabes la rejettent comme absurde et attribuent la couleur de la peau à des facteurs climatiques et géographiques. Mais l’association de l’esclavage à la noirceur de peau qui ressort de l’histoire ci-dessus provient moins de la tradition que de la réalité.

De telles idées n’ont aucune place dans les écrits des juristes musulmans, qui rejettent unanimement l’asservissement de musulmans libres quelles que soient leur race ou origine. L’identification totale de la noirceur de peau et de l’esclavage, qui eut lieu en Amérique du Nord et du Sud, ne s’est jamais faite dans le monde islamique. Il y eut toujours des esclaves blancs comme des esclaves noirs, des Noirs livres et des Noirs esclaves. Néanmoins, l’identification de la noirceur de peau avec certaines formes d’esclavage est allée très loin – et, dans les siècles suivants, les esclaves blancs se firent de plus en plus rares. (pp. 86-87)
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Les Turcs qui entrèrent à Constantinople n'étaient pas les barbares décrits par certains auteurs occidentaux, mais les héritiers et les vecteurs d'une ancienne civilisation raffinée - celle de l'Islam classique - qu'ils avaient eux-mêmes considérablement enrichie.
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L'obligation du djihad se fonde sur l'universalité de la révélation musulmane.La parole de Dieu et le message de Dieu s'adressent à l'humanité;c'est le devoir de ceux qui les ont accepté de peiner (djahada) sans relâche pour convertir ou , à tout le moins de soumettre ceux qui ne l'ont pas fait.Cette obligation n'a de limites ni dnas le temps , ni dans l'espace.Elle doit durer jusqu'à ce que le monde entier ait rallié la foi musulmane ou se soit soumis à l'autorité de l'état islamique.
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Car de même que le chrétien du Moyen âge ne pouvait concevoir la religion qu'en terme d'une trinité , de même son descendant à l'époque moderne ne peu appréhender une réalité politique qu'en terme d'une théologie ou , comme on dit maintenant , d'une idéologie :un affrontement entre des forces et de factions de droite et de gauche.
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Pour la première fois depuis des siècles ,les musulmans ont, dans une certainemesure, la possibilité de décider eux-même et de la forme de leur gouvernement et de leur destin.Les choix qu'ils ont faits et qu'ils feront dans l'avenir infléchiront pendant longtemps leur cours de l'histoire et celle de bien d'autres pays.
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Ce n'est que depuis peu de temps que chrétiens et musulmans déclarent rechercher la tolérance et combattre l'intolérance. Pendant la plus grande partie de leur histoire, ces deux civilisations n'ont pas considéré la tolérance comme une valeur ,ni l'intolérance comme un objet de réprobation.
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