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Citations de André Breton (595)


J'ai pris, du premier au dernier jour, Nadja pour un génie libre, quelque chose comme un de ces esprits de l'air que certaines pratiques de magie permettent momentanément de s'attacher.
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Alors que Nadja, la personne de Nadja est si loin... Ainsi que quelques autres. Et qu'apporté, qui sait, repris déjà par la Merveille, la Merveille en qui la première à la dernière page de ce livre ma foi n'aura du moins pas changé, tinte à mon oreille un nom qui n'est plus le sien.
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Mais comme certains jours, elle paraissait vivre de ma seule présence.
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La recréation, la recoloration perpétuelle du monde dans un seul être, telles qu'elles s'accomplissent par l'amour, éclairent en avant de mille rayons la marche de la terre.
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"Dans le vacarme des murailles qui s'effondrent, parmi les chants d'allégresse qui montent des villes déjà reconstruites, au sommet du torrent qui clame le retour perpétuel des formes prises sur le changement, sur l'aile battante des affections, des passions alternativement soulevant et laissant retomber les êtres et les choses, au-dessus des feux de paille dans lesquels se crispent les civilisations, par-delà la confusion des langues et des mœurs, je vois l'homme, ce qui de lui demeure à jamais immobile au centre du tourbillon. Soustrait aux contingences de temps et de lieux, il apparaît vraiment comme le pivot de ce tourbillon même, comme le médiateur par excellence. Et comment me le concilierais-je si je ne le restituais essentiellement à cette faculté fondamentale qui est de dormir, c'est-à-dire de se retremper, chaque fois qu'il est nécessaire, au sein même de cette nuit surabondamment peuplée dans laquelle tous, êtres comme objets, sont lui-même, participent obligatoirement de son être éternel, tombant avec la pierre, volant avec l'oiseau ?"
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L'analogie poétique (...), tend à faire entrevoir et valoir la vraie vie "absente" et, pas plus qu'elle ne puise dans la rêverie métaphysique sa substance, elle ne songe un instant à faire tourner ses conquêtes à la gloire d'un quelconque "au-delà".
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Je hais, moi, de toutes mes forces, cet asservissement qu'on veut me faire valoir. Je plains l'homme d'y être condamné, de ne pouvoir en général s'y soustraire, mais ce n'est pas la dureté de sa peine qui me dispose en sa faveur, c'est et ce ne saurait être que la vigueur de sa protestation.
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C’est là, à cette minute poignante où le poids des souffrances endurées semble devoir tout engloutir, que l’excès même de l’épreuve entraîne un changement de signe qui tend à faire passer l’indisponible humain du côté du disponible, et à affecter ce dernier qui n’eût pu se connaître sans cela. Il faut être allé au fond de la douleur humaine, en avoir découvert les étranges capacités, pour pouvoir saluer du même don sans limite de soi-même ce qui vaut la peine de vivre. La seule disgrâce définitive qui pourrait être encourue devant une telle douleur, parce qu’elle rendrait impossible cette conversion de signe, serait de lui opposer la résignation. Sous quelque angle que devant moi, tu aies fait état des réactions auxquelles t’exposa le plu grand malheur que tu peux concevoir, je t’ai toujours vu mettre le plus haut accent sur la rébellion. Il n‘est pas en effet de plus éhonté mensonge que celui qui consiste à soutenir, même et surtout en présence de l’irréparable, que la rébellion ne sert de rien. La rébellion porte sa justification en elle-même, tout à fait indépendamment des chances qu’elle a de modifier ou non l’état de fait qui la détermine. Elle est l’étincelle dans le vent, mais l’étincelle qui cherche la poudrière. Je vénère le fond sombre qui passe dans tes yeux chaque fois que tu reprends conscience du tort insurpassable qui t’a été fait, et qui s’exalte et s’assombrit encore au souvenir des misérables prêtes essayant de t’approcher à cette occasion. Je sais aussi c’est le même feu qui fait pour moi si hautes ces flammes claires, qui les enlace en chimères vivantes sous mes yeux. Et je sais que l’amour, qui ne compte plus à ce point que sur lui-même, ne se reprend pas, et que mon amour pour toi renaît des cendres du soleil. Aussi, chaque fois qu’une association d’idée traîtreusement te ramène en ce point où, pour toi, toute espérance un jour s’est reniée, et du plus haut que tu te tiennes alors, menace de te précipiter à nouveau dans le gouffre. Eprouvant moi-même la vanité de toute parole de consolation, et tenant toute tentative de diversion pour indigne, je me suis convaincu que seule une formule magique, ici, pourrait être opérante. Mais quelle formule saurait condenser en elle et te rendre toute la force de vivre, de vivre avec toute l’intensité possible. Celle à laquelle je décide de m’en tenir, la seule par laquelle je juge acceptable de te rappeler à moi lorsqu’il t’arrive de te pencher tout à coup vers l’autre versant, tient dans ces mots lorsque tu commences à détourner la tête je veux seulement frôler ton oreille : Osiris est un Dieu noir.
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Prisonniers des gouttes d'eau, nous ne sommes que des animaux perpétuels. Nous courons dans les villes sans bruits et les affiches enchantées ne nous touchent plus.
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La liberté ne consent à caresser un peu la terre qu'en égard à ceux qui n'ont pas su ou mal su vivre pour l'avoir aimée à la folie...
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André Breton
"Au-delà de ce qui arrive ou n’arrive pas, l’attente est magnifique."
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Du sein de l’effroyable misère physique et morale de ce temps on attend sans désespérer encore que les énergies rebelles à toute domestication reprennent à pied d'œuvre la tâche de l’émancipation de l’homme.
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C’est qu’en effet la passion, aux magnifiques yeux égarés, doit pâtir d’avoir à se mêler à la lutte terrestre.
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Je préfère, encore une fois, marcher dans la nuit à me croire celui qui marche dans le jour.
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J'ai revu Nadja bien des fois, pour moi sa pensée s'est éclaircie encore, et son expression a gagné en légèreté, en originalité, en profondeur. Il se peut que dans le même temps le désastre irréparable entraînant une partie d'elle-même et la plus humainement définie, le désastre dont j'avais entrevu le jour m'ait éloigné d'elle peu à peu.
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André? André? ...Tu écriras un roman sur moi.Je t'assure.Ne dis pas non.Prends garde:tout s'affaiblit,tout disparait.De nous il faut que quelque chose reste...
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Qui vive ? Est-ce vous, Nadja ? Est-il vrai que l'au-delà, tout l'au-delà soit dans cette vie ?
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Si vous vouliez, pour vous je ne serais rien, ou qu'une trace.
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Tu n'es pas une énigme pour moi.
Je dis que tu me détournes pour toujours de l'énigme.
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Vous êtes issue du seul miroitement de ce qui fut assez tard pour moi l'aboutissement de la poésie à laquelle je m'étais voué dans ma jeunesse, de la poesie que j'ai continué à servir, au mépris de tout ce qui n'est pas elle.
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