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Citations de Albert Schweitzer (70)


Le bonheur est la seule chose qui se double si on le partage.
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Pour terminer, un mot sur les rapports entre blancs et noirs. (...) Je dois lui montrer que je respecte la dignité de tout être humain; et il doit s'en rendre compte. (...) Le primitif est comme un enfant. Sans autorité on n'obtient rien de l' enfant. (...) Mon attitude vis-à-vis du primitif; je la définis de la façon suivante: "Je suis ton frère, mais ton frère aîné."
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Que chacun s'efforce dans le milieu où il se trouve de témoigner à d'autres une véritable humanité. C'est de cela que dépend l'avenir du monde.
Albert Schweitzer
Extrait de A l'orée de la forêt vierge
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Eau et forêt vierge!... Comment rendre ces impressions? Nous croyons rêver. Les paysages antédiluviens que nous que nous avions vus quelque par sur des dessins fantaisistes sont ici réalité. On ne parvient pas à distinguer où l'eau cesse et où commence la terre.
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Albert Schweitzer
L'homme a perdu l'aptitude à prévoir et à prévenir.
Il finira par détruire la Terre
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Comment les Blancs de toutes nations ont-ils agi à l'égard des indigènes depuis la découverte des terres nouvelles? Que signifie à lui seul ce fait que là où des Européens, parés du nom de Jésus, sont parvenus, un si grand nombre de peuples ont déjà disparu, d'autres sont en train de disparaître ou diminuent constamment? Qui décrira les injustices et les cruautés commises au cours des siècles par les peuples de l'Europe? Qui pourra jamais évaluer les maux causés par l'eau-de-vie et les maladies que nous leur avons apportées?
S'il existait un livre qui consignât tous les faits qui se sont passés entre Blancs et peuples de couleur, il y aurait bien des pages que nous préfèrerions tourner sans les lire, parce qu'elles contiennent trop de choses que nous avons à nous reprocher.
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La douleur est un despote plus terrible que la mort.
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Albert Schweitzer
L'exemple n'est pas la principale façon d'influencer les autres, c'est l'unique façon.
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La Société des Missions Evangéliques de Paris se chargea d'expédier mes caisses avec celles destinées à ses missionnaires du Gabon. (Avant la guerre de 1914, on comptait dans le Bas-Ogooué environ deux cents Européens, établis comme planteurs, exploitants forestiers, négociants, fonctionnaires ou missionnaires.
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Chaque matin, en descendant à l'hôpital, je me rends compte que je jouis d'un inestimable privilège en pouvant faire du bien à mon prochain et conserver des vies humaines.
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A cette même époque, je lus un article de journal qui exposait qu'il y aurait toujours des guerres, parce qu'on ne pourrait jamais déraciner du cœur humain ses nobles aspirations à la gloire. Ces glorificateurs de la guerre la voient peut-être idéalisée en quelque sorte par l'enthousiasme ou le sentiment de légitime défense. Mais leur exaltation tomberait peut-être, s'ils faisaient une seule journée de marche par les sentiers de la forêt vierge, sur l'un des théâtres de la guerre en Afrique. Ils rencontreraient à chaque instant les cadavres des porteurs qui ont succombé sous leur fardeau. Ces victimes innocentes, parties sans enthousiasme, dans l'obscurité et le silence de la forêt vierge, leur feraient comprendre ce qu'est réellement la guerre.
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Lorsque, sous Louis XIV, l'Alsace devint française, le roi décréta, pour opprimer les protestants, que dans les villages protestants comptant au moins sept foyers catholiques, le chœur (du temple) leur serait réservé. Tous les dimanches l'église devait être à leur disposition à certaines heures pour célébrer la messe. Au cours des quatre-vingts dernières années, leur nombre a notamment diminué, parce que certaines communautés ont bâti pour les catholiques une église spéciale. De là vient que bon nombre d'églises alsaciennes étaient à la fois protestantes et catholiques. A Gunsbach et en d'autres villages, l'église unique reste affectée aux deux cultes.

1625 - [J'ai lu n° 596, p. 44]
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- A partir d'aujourd'hui, jeune ami, me dit-il, vous devez considérer le soleil comme votre pire ennemi, même lorsqu'il n'est pas brûlant, (...) Lorsque nous fûmes pour la première fois tout de blanc vêtus et coiffés du casque colonial, cela nous fit une impression bizarre. Pendant deux jours, nous eûmes le sentiment d'être en travesti.
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Un Européen, vieux colonial, qui me fait par de ses vues , augure peu de bien de l'islam qui se propage parmi les noirs. Le noir musulman dit-il, a une antipathie profonde pour notre civilisation. Vous pouvez lui construire des chemins de fer, creuser des canaux, dépenser des centaines de milliers de francs pour l'irrigation des terrains qu'il cultive: cela ne lui fera aucune impression, parce qu'il est foncièrement indifférent envers tout ce qui est européen, quels que soient les avantages qui en résultent.
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Le langage musical de Bach est le plus développé et le plus précis qui existe. Il a, en quelque sorte, ses racines et ses dérivations comme n’importe quelle langue.

Il existe toute une série de thèmes élémentaires procédant d’images visuelles, dont chacun produit toute une famille de thèmes diversifiés, selon les différentes nuances de ridée qu’il s’agit de traduire en musique. Souvent, pour une même racine, on trouvera vingt à vingt-cinq variantes dans les différentes œuvres ; car, pour exprimer la même idée, Bach revient toujours à la même formule fondamentale. C’est ainsi que nous rencontrons les thèmes de la « démarche » (Schrittmotive), traduisant la fermeté ou l’hésitation ; les thèmes syncopés de la lassitude, les thèmes de la quiétude, qui représentent des ondulations calmes ; les thèmes de Satan, exprimant une sorte de reptation fantastique ; les thèmes de la paix sereine ; les thèmes des deux notes liées, qui expriment la souffrance noblement supportée ; les thèmes chromatiques en cinq ou six notes, qui expriment la douleur aiguë, et, finalement, la grande catégorie des thèmes de la joie.
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Le vieux Bach avec toute son originalité, fils de son pays et de son temps, n'a pas su échapper à l'influence des Français, notamment à celle de Couperin. On veut se montrer aimable (gefàllig enveisen), il en résulte des œuvres qui ne sauraient rester telles qu'on les produit. Heureusement, il n'y a qu'à enlever ces «amabilités, ces couches de légère dorure", et la vraie valeur apparaît aussitôt. C'est ainsi que j'ai arrangé, pour mon usage propre, beaucoup de Cantates, et mon coeur me dit que de là-haut, le vieux Bach m'approuve par un signe de tête, comme autrefois le bon Haydn: "Oui . . . c'est bien!"
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Albert Schweitzer
Le nationalisme, c'est un patriotisme qui a perdu sa grandeur.
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Seuls les après-midi du dimanche me donnaient une vraie récréation. Nous faisions une promenade, puis on me permettait de satisfaire, jusqu'à dix heures, ma fringale de lecture.
Cette passion ne connaissait pas de bornes ; je la ressens encore aujourd'hui. Je ne puis me résoudre à quitter un livre commencé ; je préfère passer la nuit à le lire, ou du moins à le parcourir jusqu'à la fin. Si le livre me plaît, je le relis deux ou trois fois de suite.
Cette façon de « dévorer les livres », comme disait la tante, la mettait dans tous ses états. Elle aussi était passionnée de lecture, mais d'une autre manière. Ancienne institutrice, elle lisait, disait-elle, « pour jouir du style, qui est l'essentiel ». Tous les soirs, trois heures durant, une avant le souper, deux après, par-dessus son ouvrage de crochet ou de tricot, elle lisait un livre ouvert devant elle. Quand le style la ravisait, on voyait les aiguilles ralentir leur mouvement comme des chevaux que le cocher ne surveille plus. Et soudain c'était une exclamation : « Oh, ce Daudet ! oh, ce Theuriet ! Quel style ! Et ces descriptions de Victor Hugo ! »
En lisant « La famille Buchhholtz », de Julius Stinde, elle riant aux larmes, mais n'en restait pas un quart d'heure de plus devant son livre. A dix heures et demie, elle plaçait un signet entre les pages et levait la séance.

1619 - [J'ai lu n° 596, p. 33]
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p.114 : « Expier veut dire réparer les torts et dommages qu’autrui a subis, sans qu’on en soit personnellement coupable.

Chaque faute commise dans le monde appelle un devoir d’expiation, de réparation [que chacun peut faire même s’il n’est pas l’auteur de la faute en question...]. »
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p. 97 : « Je pense avec Kant qu’aucun individu d’aucune génération ne reste en vain sur le chemin de la vérité scientifique qui s’est ouvert devant lui, le suivant jusqu’au bout, sans peur, même si cent fois la direction prise s’écarte de celle qu’on souhaite. Car ceux qui osent être véridiques trouveront à la fin du chemin ce qu’ils cherchaient et sous une forme, dans une plénitude, qu’ils ne soupçonnaient pas. »
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