Solange te parle, J'ai couché avec Paris.
J'aurais aimé ne pas perdre trop de temps et de confiance à me questionner sur les raisons pour lesquelles "faire l'amour" ne m'apportait pas du tout le même plaisir que celui que j'avais toute seule. Quand j'étais toute seule, c'était trop bien, alors que les trucs classiques, heu, bof. J'aurais aimé que ça ne m'affecte pas au point d'en arriver à mépriser mes activités solitaires comme si elles étaient moins adultes, moins sérieuses. (...) J'aurais aimé que plus de gens laissent entendre objectivement que le vagin n'est peut-être pas l'organe du plaisir chez la femme - enfin, pas forcément, pas exclusivement, pas le passage obligé. et qu'on m'explique en détail - ce qui est encore assez peu répandu - que le clitoris est un très grand organe profond et que ses racines irriguent l'entrée du vagin, la première portion, que c'est là où la pénétration est bonne et qu'au-delà on ne recense pas d'organe du plaisir dans le fond du col. J'aurais aimé avoir plus d'exemples de femmes qui envoient balader les pénis, prouvant qu'on peut faire l'amour sans les pénis, qu'il n'y a pas la dictature des pénis. j'aurais aimé rencontrer plus d'hommes qui me disent : "T'en fais pas, je bande, mais on n'est obligés de rien". J'aurais aimé - enfin, j'aimerais - que plus de femmes avouent sans honte pouvoir se passer des pénis.
Dans : "Pénis, inclinez-vous"
Dire je t’aime ne veut pas dire « vivons soixante-dix-huit ans, ayons des enfants, un chien, portons une alliance, dormons dans le même lit pour l’éternité et tu ne feras rien sans me le demander »
« je t’aime » veut simplement dire ce que je ressens à un moment précis.
Dire je t’aime est bon de le dire peut importe la nature de votre relation. C’est juste « la, tu es la personne qui me fait du bien »
Quand j'ai commencé à imaginer que je serais actrice, je me suis spontanément mise à parler autrement que dans la vraie vie. Parce que je savais que je ne pourrais pas reproduire le "vrai", le réel, et que ça ne m'intéressait pas. Alors, autant accentuer l'artificialité. J'ai dû entendre des gens le faire. Quand quelqu'un me raconte une histoire ou incarne un personnage d'une manière dite artificielle, je suis très très séduite. Parce que cette personne me dit (ici, il faut m'imaginer faire un clin d'oeil) : "Entre toi et moi, on sait que c'est faux". Et ça, je crois que c'est le plus grand réconfort du monde. Parce que, pour moi, cela veut dire : entre toi et moi, cette vie n'est pas sérieuse.
Dans : "Pourquoi tu parles bizarre ?"
Quand tu embrasses quelqu'un dont tu es amoureux, tu as l'impression que ta langue se démultiplie, que tu as mille cinq cents papilles qui commencent toutes à avoir des bras et à faire des trucs dingues dans ta bouche. C'est pareil quand tu fais du sexe avec quelqu'un que tu désires vraiment, c'est tout ton corps qui devient orgasmique et tu es une espèce d'énorme zone érogène, et n'importe où tu appuies ça fait du bien, et tu cours après cette espèce de sensation en permanence quand tu fais l'amour : que ça soit magique.
Va rencontrer l'enfant que tu étais et dis-lui que ça va bien se passer.
« Les gens m’inspirent des effusions plus que des rapports. » (p. 68)
« Femme défaite cherche homme à tout faire. » (p. 64)
Une érection, ce n'est pas une menace. Ce n'est pas parce qu'il y a érection qu'il doit y avoir pénétration, ou éjaculation, ou orgasme de l'un ou de l'autre, ou rapport. Il serait dommage que les gens croient que devant une érection on doive se prosterner, ou s'agenouiller, ou s'allonger, ou s'ouvrir et se placer à disposition d'elle.
Continue d'embrasser les grenouilles, ça finira par marcher.
Quand j'étais petite, je croyais qu'être adulte c'était arrêter d'être soumis à la semaine normale. En fait, ça n'a rien à voir.