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Quand la terre tremble, avant même d'essayer de comprendre ce qu'il se passe et d'en faire l'expérience, nous cherchons un coupable. C'est la faute de qui ?
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Baptême du feu ! Baptême d'urine...Quelle humiliation !
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- Où est-il le temps des demandes légères, où tu ne désirais que ce que je voulais ? Sans réserve alors, j'adhérais à tes attentes. -
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Il ne réfléchissait plus à rien du tout, il était incapable de réfléchir ; il avait ressenti soudain par tout son être qu’il n’avait plus aucune liberté de jugement, aucune volonté et que, soudain, tout était décidé définitivement. 
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N’est-ce pas la chose la plus triste au monde, Maman ? Une virgule qu’on force à être un point ?
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C’est comme en se forçant qu’il commença, d’une façon presque inconsciente, par une espèce de nécessité interne, à observer tous les objets qu’il rencontrait, comme s’il cherchait une distraction forcée 
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une seule revue est fondée en France dans la plus grande discrétion : L'Ami des petits oiseaux : Journal mensuel. Cette publication, présentée comme l'Organe officiel de la Ligue française ornithologique d'Aix-en-Provence, semble n'avoir jamais fait l'objet d'une véritable diffusion : créée en 1893, elle a déjà disparu cinq ans plus tard.
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Pour moi la liberté c’est de pouvoir se rendre au bout de son bonheur.
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J'ai glissé dans cette moitié du monde pour laquelle l'autre n'est qu'un décor. Ma mère écrivait, vous pourriez venir vous reposer à la maison, n'osant pas dire de venir les voir pour eux-mêmes. J'y allais seule, taisant les vraies raisons de l'indifférence de leur gendre, raisons indicibles, entre lui et moi, et que j'ai admises comme allant de soi. Comment un homme né dans une bourgeoisie à diplômes, constamment « ironique», aurait-il pu se plaire en compagnie de braves gens, dont la gentillesse, reconnue de lui, ne compenserait jamais à ses yeux ce manque essentiel : une conversation spirituelle.
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« Je veux que ton visage soit la dernière chose que je verrai avant de mourir. »
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Ah! je ne savais pas qu'elle pouvait encore m'assassiner. Je me croyais mort déjà. Les morts souffrent plus que les vivants.
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- Où vas-tu?

- Me promener en forêt.

- Avec ces poissons?

- Ben oui. Les pauvres bêtes ont bien le droit de prendre l'air, non? Elles ne vont pas souvent en forêt.
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Je n'ai jamais eu peur des conflits, et c'était loin d'être la première fois qu'un homme se mettait en colère contre moi quand je faisais ma féministe. Ça ne m'intimidait pas. Je pouvais crier, moi aussi. Mais cette fois, c'était différent. Deux chaises clochaient.

D'abord, je n'avais pas du tout vu venir l'escalade. Il reloadait déjà son shotgun alors que j'avais à peine eu le temps de repérer la tapette à mouches.

Ensuite, c'était ça le plus troublant, j'avais l'impression de me faire crier dessus par un enfant qui fait une crise de bacon parce qu'on lui a refusé un bonbon, alors que j'avais devant moi un homme élégant, surdiplômé, qui s'exprimait à la perfection et qui, dans son état normal, était un parfait gentleman. Un scientifique à l'esprit critique affûté, épris de rationalité. Il y avait un tel décalage entre ce qu'il était et sa réaction, si soudaine, si radicale, que je doutais de la réalité même de la situation. J'avais l'impression que le lit sur lequel j'étais assise en bobettes s'était mis à tanguer.

La vie était tout à coup devenue moins tangible.

Il fallait que je sorte de là. Ce n'était pas ses cris qui me chassaient. Ce n'était pas sa voix tonitruante, son cou rouge, ses muscles tendus. C'était le décalage.
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Il semblerait qu'Amora, déesse de la moutarde, soit montée au nez des autres dieux...
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- Il va falloir que tu te fasses une carapace, Émilie.

[...]

Elle ne savait pas que j'avais compris très jeune que le monde n'est pas peuplé de calinours qui vous tendent la main pour vous guider à travers la belle aventure de la vie. Elle ignorait, par exemple, que j'avais vécu en HLM. Qu'une femme dans la file à l'épicerie nous avait dit un jour qu'on faisait baisser les prix des maisons, avec notre taudis. Qu'un homme s'était fait poignarder devant la fenêtre du salon pendant qu'on écoutait la télé. Qu'on avait habité à quatre dans un trois et demie où il fallait faire bouillir l'eau sur le four pour se laver. Qu'on avait déménagé quatorze fois. Qu'une nuit, le plafond de la chambre où on dormait, ma sœur Stéphanie et moi, s'était effondré sur notre lit. Que je venais d'une longue lignée de femmes qui tombaient enceintes avant d'avoir vingt ans, et que Stéphanie avait maintenu la tradition. Que j'étais là seule de ma famille à être allée à l'université. Elle ne savait pas que, pour payer les factures dans ce temps-là, j'avais été "geisha" dans un bar lounge la, sur Peel, où ma tâche principale consistait à me faire offrir du champagne par des hommes d'affaires américains qui voulaient passer du temps en compagnie de très jeunes femmes. Elle ne savait pas toutes les autres shits que j'avais vues, mais dont je ne vais pas parler ici, parce que ce ne sont pas des histoires qui m'appartiennent.

[...]

Oui, bien sûr madame, je vais me "faire une carapace". Hu hu. J'étais déjà une tortue. Un tank.
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like this story and its variations, fantasies spun out of salt and sugar.

They are entertaining dimensions to slip into. You in my bed, your mouth

on me, mine on you. We are always so hungry, even when we start off slow.

I’ve spun this world so powerfully in my head, it takes me a moment to

remember it’s not real. That you’re walking around in the flesh somewhere,

making love to your partner, living a completely unrelated life. I know this

isn’t really about you, this is about the beast of my wants, and you are

beautiful and gentle enough that it’s easy to play a game and cast you in my

dreams. I wonder if this is creepy. I have to be careful. I make worlds and

they don’t always merge well with the one everyone else is living in; they

can be safer apart, but I’m also the type of troublemaker who bends a world

real just so I can live in it for a bit. That’s a pretty way of saying I’d fuck

you in real life—the dreams might not be true, but the desire is, stabled and

fat on stories.
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Le pouvoir de la raison est plus fort que n’importe quelle frayeur invisible !
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Un matin, un graffiti s'étalait en grosses lettres noires sur le mur de notre maison, sous la fenêtre de la cuisine : PROFI EST UN VIL TRAÎTRE ! Le mot « vil » suscita en moi une question qui reste toujours sans réponse à l'heure où j'écris ces pages : un traître peut-il ne pas être vil ? Sinon, pourquoi Chita Reznik (j'avais reconnu son écriture) s'était-il donné la peine d'ajouter ce mot ? Si oui, dans quels cas la traîtrise n'est-elle pas vile ?
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Allez viens ! On est là ! Et on ne se laissera pas faire par un lâche qui se cache dans les ténèbres de la nuit et n’ose pas se montrer sous sa véritable apparence !
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La théorie de Debord est une critique aussi bien de la philosophie des Lumières incomplète que des renversements de cette philosophie. Adorno et Horkheimer ont analysé comment l' "Aufklarung" retombe dans le mythe et se transforme en une nouvelle domination quand sa sa rationalité s'autonomise et devient fétichisme de la quantité. Le spectacle décrit par Debord, produit de la rationalisation capitaliste, est également un nouveau mythe et une nouvelle religion issus d'une philosophie des Lumières irréfléchie. Il est la "séparation des forces humaines du projet conscient global", conduisant à ce que "La Dialectique de la Raison" décrit ainsi : « Les hommes attendent que ce monde sans issue soit mis à feu par une totalité qu'ils constituent eux-mêmes et sur laquelle ils ne peuvent rien. »
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