AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Les enquêtes de Martin Beck

Série de 10 livres (Terminée). Écrite par Per Wahlöö (10), Maj Sjöwall (10),


Vous aimez cette série ? Babelio vous suggère

4075 lectures
12 livres
430 lectures
5 livres
648 lectures
3 livres
227 lectures
3 livres
457 lectures
4 livres
1500 lectures
12 livres
819 lectures
7 livres

Dernières critiques
Le policier qui rit

Très bon policier suédois. J'avais bien aimé Roseanna des mêmes auteurs mais j'avais regretté le peu d'action. A contrario, dans ce roman qui est un tome 4, il se passe beaucoup d'événements : découverte des indices, les fausses pistes, les nombreux personnages et surtout j'ai bien aimé l'enquête policière qui s'est fait en équipe cette fois-ci. On se pose énormément de questions sur l'intrigue et les réponses finales sont crédibles et très bien expliquées. Les auteurs font ressortir une critique incisive de la Suède de l'époque (fin année 60). Je recommande pour les fans de polars d'une autre époque.
Commenter  J’apprécie          30
L'homme au balcon

Ce titre qui questionne fait partie d'une série de 10, écrite entre 1965 et 1975 par les auteurs et qui se basent sur des faits réels .

On peut y suivre, jour par jour, lieu par lieu l'équipe de police en charge de résoudre les enquêtes.

Les descriptions détaillées de lieu, d'espace ,de crimes, de victimes et d'indices nous font suivre ces investigations jusqu'au dénouement dans une ambiance de misère sociale et parfois éducative quand des enfants de 10/11 ans se droguent sans même se cacher.

Deux grands auteurs de polar ont préfacé ce livre, Jo Nesbø et Andrew Taylor.

Michael Connely a laissé, lui aussi quelques mots en quatrième de couverture.
Commenter  J’apprécie          160
L'homme au balcon

A la réflexion, L'homme au balcon aurait pu nous faire une fleur et y rester cultiver son jardin secret au lieu d'arpenter les parcs de Stockholm pour y faucher des jeunes pousses qui ne demandaient qu'à éclore.



Je vous laisse sur ce billet énigmatique qui n'a d'autre but que de vous distraire tout autant que de vous questionner sur la nature de ce policier qui fait de même sur la nature de ce singulier jardinier. ;-)
Commenter  J’apprécie          231
L'assassin de l'agent de police

Les époux Maj Sjöwall et Per Wahlöö décidèrent à un stade précoce que leurs livres feraient aussi fonction d’études de la société suédoise, de ses différences de classes et de la dégradation de son système de protection sociale ; ce roman en est l'illustration.



On y trouve une critique sans ménagement du modèle de société suédois, l'enfer du paradis de la social démocratie, avec la fuite des chirurgiens et médecins, la militarisation de la police, l'appel au lynchage, la médiocrité de la presse, l'aggravation des inégalités, la perte de confiance dans les institutions, la crétinerie des policiers, les violences conjugales, la corruption, la délinquance sexuelle. C'est noir, désespérant, consternant, sans humour, sans détente, sans trêve.



Deux enquêtes distinctes vont se croiser par un hasard invraisemblable et irréaliste. Martin Beck se débat contre la police et ses chefs, les apparences trompeuses, les préjugés tenaces, la présomption de culpabilité ; il y aura même un dialogue philosophique "j'ai tué quelqu'un", "as-tu tué quelqu'un ?", "comment vivre quand on a tué quelqu'un ?"



J'ai sauté pas mal de descriptions, pensées et réflexions qui, à mon sens, n'apportaient rien à l'intrigue.



Roman à message, message rabâché, intrigue bâclée ; les deux enquêtes apparaissent comme un prétexte pour parler d'autre chose.



Commenter  J’apprécie          10
L'abominable homme de Säffle

*** Tueur de flics***



C'est ma première découverte de ces auteurs Scandinaves. Ecrire en couple, sur la feuille et dans la vie, ne doit pas être chose aisée et je ne peux que saluer la dextérité de cette écriture en binôme.

On retrouve cette ambiance nordique, de climat froid et étrange qu'est la Suède, puisque l'affaire policière se situe dans la région et dans les années 70, où la Suède passait pour un modèle social et prospère.



Cela dit, je suis quand même mitigée sur ma lecture puisque le roman est basé uniquement sur une enquête policière plus ou moins effacée laissant place à une thèse sociologique sur les méfaits de la société Suédoise, dans les années 70. Les deux auteurs étaient en effet fortement pétris d’idéologie marxisante fort en vogue dans les années post-soixante-huitardes.



Ici donc une seule trame, une seule enquête qui vise à démasquer l'assassin d'un flic dès le début du roman.



L'agent Nymann est un flic véreux dans toute sa splendeur, dans les années 70 on aurait dit un "barbouze". Gentil et adorable avec sa femme et ses enfants et au boulot une vrai brute avec ses collègues et surtout ceux qu'il arrêtait et qu'il passait à tabac sans raison sous le silence de tous.

Nymann est retrouvé sauvagement assassiné dans sa chambre d'hôpital. Un meurtre au sabre, la victime est méconnaissable.

Ainsi, l'inspecteur Martin Beck et ses acolytes vont prendre l'enquête en main.



Il n'y a pas grand-chose de nouveau dans ce roman puisque les enquêteurs remontent dans le passé pour retrouver l'assassin. Les auteurs en profitent pour mettre en scène toute une galerie de personnages qui furent de près ou de loin persécutés par ce grand méchant vilain.



Une lecture mi-figue, mi-raisin, sans grand suspense et aucun rebondissement.

Une lecture qui fut un temps en vogue dans le domaine polar noir mais 279 pages est largement suffisant.
Commenter  J’apprécie          110
Les terroristes



C'est sans doute le roman où l'engagement politique des auteurs est le plus présent. On a droit à une critique tous azimuts et permanente du régime capitaliste au pouvoir, en 1974, en Suède. On passe de l'incompétence de sa très coûteuse police au mirage de l'État de droit, pourtant souvent mis en avant par ses dirigeants. C'est Rhea (l'amie de Martin Beck) qui dit "On peut fort bien être arrêté par la police et détenu préventivement et même risquer de l'être pour de bon sans avoir rien fait." Les auteurs évoquent aussi pêle-mêle les privilèges bien protégés des classes dominantes, le mouvement de centralisation des institutions pour mieux les contrôler, le fichage des citoyens aux convictions de gauche, les mensonges de la classe politique, la corruption de la justice et l'inefficacité des douanes. Rien que ça!

.

Mais le sujet central du roman est avant tout le terrorisme. Rappelons que le roman est écrit en 1975, au milieu de ces années 70 qui ont connu de multiples mouvements terroristes : les Brigades Rouges, le Front de Libération du Québec, l'IRA, la Fraction Armée Rouge, l'ETA, Carlos et l'Action Directe. Ici c'est l'ULAG qui fait exploser une bombe au passage de la voiture du président suédois en visite dans un pays sud américain. Dans ce contexte de terreur, des mesures de sécurité extrêmes doivent être mises en place pour la visite prochaine en Suède d'un sénateur américain plutôt impopulaire. Puis Martin Beck est nommé responsable des opérations de protection dudit sénateur!

.

On va suivre plusieurs histoires. D'abord l'histoire de Rebecka Lind, une pauvre fille abandonnée par son ami américain reparti au pays. Elle est sans ressources, et vient de sortir libre d'un procès kafkaïen pour braquage d'une banque (en fait, une erreur de la police suédoise). Elle recherche cet ami avec l'aide de son avocat, Pétard - une caricature d'avocat. Elle est seule et mal dans sa peau. Que peut-elle faire? Ensuite l'enquête de police suite au meurtre de Walter Petrus, un producteur de film porno, meurtre qui a eu lieu chez sa maîtresse. Et surtout, les préparatifs côté terroristes et côté police de Stockholm de la visite du sénateur américain sur le sol suédois. Martin Beck et son équipe - constituée des rares policiers motivés et compétents de Stockholm - pourront-il faire échouer les projets de l'ULAG? Mais comment surveiller des terroristes qu'on ne connaît pas et repérer d'éventuelles bombes télécommandées (modus operandi habituel de l'ULAG) sur le parcours d'une visite de deux jours, retransmise en direct à la télévision?

.

Une intrigue solide avec un long suspense bien construit, des rebondissements nombreux, un humour grinçant, de la nostalgie et et un plaidoyer politique fort ; un récit dense et prenant pour ce dernier opus de Maj Sjöwall et Per Wahlöö.
Commenter  J’apprécie          40

{* *}