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Critique de Cigale17


Dans une collection qui porte bien son nom, « Des écrits pour la parole », Alice Zeniter fait paraitre aux éditions L'Arche, le texte d'un seule-en-scène qu'elle a écrit en 2020, titré d'une antiphrase : Je suis une fille sans histoire. le symbole du féminin qui habille le « o » de « histoire » annonce en partie le propos. Comme le souligne la quatrième de couverture en reprenant les mots de l'autrice : « Une bonne histoire, aujourd'hui encore, c'est souvent l'histoire d'un mec qui fait des trucs ». Eh oui, les récits, ce sont la plupart du temps des histoires d'hommes, même quand ce sont des femmes qui les écrivent (ou qui les filment). Certains des siens, avoue-t-elle, ne passeraient pas le test de Bechdel
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Dans ce texte destiné à être dit, Alice Zeniter vulgarise certaines notions de narratologie en présentant avec talent et humour les schémas narratif et actanciel en faisant ressortir nombre de clichés dans les rôles trop souvent dévolus aux femmes. Elle présente aussi brièvement le triangle sémiotique et donne la part belle au grand Eco en mettant en valeur son humour et sa fantaisie. J'ai beaucoup aimé « Le Jeu de Sherlock Homes » où elle nous explique que la sémiotique peut permettre à un auteur de « lire » le corps. Plus loin, elle fait une brillante et amusante démonstration de l'objet sémiotique en prenant comme exemple le nom d'Emmanuel Macron, avec une bonne dose de deuxième degré. Une minuscule réserve : j'aurais apprécié un développement plus long sur le « pacte » de l'auteur avec le lecteur qui permet de comprendre, je crois, certains emballements comme certaines défections… Lisez ce texte : vous devriez sourire pendant une centaine de pages. Pas mal, non ?
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