On sait encore peu de choses sur la façon dont les Français ont réagi. C'est pour combler cette lacune que l'historienne franco-israélienne Limore Yagil a mené depuis les années 1990 un travail de grande ampleur sur cette désobéissance civile.
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« Des scènes douloureuses et parfois horribles se déroulent en France, sans que la France en soit responsable.
À Paris, par dizaines de milliers, des Juifs ont été traités avec la plus barbare sauvagerie. Et voici que dans nos régions on assiste à un spectacle navrant : des familles sont disloquées ; des hommes et des femmes sont traités comme un vil troupeau et envoyés vers une destination inconnue, avec la perspective des plus graves dangers.
Je fais entendre la protestation indignée de la conscience chrétienne et je proclame que tous les hommes, aryens ou non aryens, sont frères parce que créés par le même Dieu ; que les hommes, quelle que soit leur race ou leur religion, ont droit au respect des individus et des États.
Or les mesures antisémitiques actuelles sont un mépris de la dignité humaine, une violation des droits les plus sacrés de la personne et de la famille.
Que Dieu console et fortifie ceux qui sont iniquement persécutés ! Qu’il accorde au monde la paix véritable et durable, fondée sur la justice et la charité ! »
Un débat avec les historiens Limore Yagil et Pierre Birnbaum, le 25 février, au Théâtre Libre.
Félicie, Maria, Fabien... C'est une famille de paysans haut-pyrénéens, une famille comme ces milliers de Français qui ont caché des enfants juifs et défié les lois iniques du régime de Vichy. Après avoir longtemps négligé le souvenir de cet épisode, l'historien Pierre Birnbaum y revient dans un livre très personnel. Comment penser, aujourd'hui, la concomitance de l'abjection de la Révolution nationale et de l'héroïsme anonyme du sauvetage ?