Témoignage choc d'un homme qui a passé deux ans dans le camp d'Auschwitz et qui a réussi à s'enfuir.
Ce livre poignant se compose de deux parties : un récit et un rapport établit par l'auteur,
Rudolf Vrba (p 371 à 409).
Toute la première partie (p1 à 370) est donc le récit de ce jeune résistant Hongrois,
Rudolf Vrba, (matricule 44 070) et de son ami, Fred Wetzer, qui ont passé près de deux ans dans le camp d'extermination d'Auschwitz parce qu'ils étaient juifs. Et ces hommes ont réussi à s'enfuir.
Poignant ce livre est car il nous décrit la vie dans le camp, les sélections, le travail. Il témoigne aussi de l'extraordinaire force de caractère de ces hommes qui résistent : survivre pour témoigner.
Leur évasion leur a permis de révéler la barbarie nazie.
Ainsi, dès qu'il a pu gagner le maquis en Tchécoslovaquie,
Rudolf Vrba rédige un rapport sur le camp d'extermination : il dessine une esquisse d' Auschwitz I et de Birkenau avec l'emplacement des chambres à gaz et des crématoires. Ce n'est pas rien...
Il expliquera aussi le fonctionnement du camp avec sa hiérarchie, le classement des détenus (identifiés par des triangles de couleurs différentes). Il dressera même la liste des convois avec le nombre et la nationalité des détenus entrés, (ce qui révèle une mémoire phénoménale).
L'auteur mettra en garde contre le projet des Nazis qui était de liquider tous les Juifs hongrois.
Le document fut remis le 25 avril 1944 au chef de la communauté juive de Hongrie qui doute de la véracité tellement il trouvait que c'était énorme. Puis aux Alliés, qui doutent eux aussi. Vous devinez la suite ?
C'est malheureusement en vain que
Rudolf Vrba a témoigné : quatre cent mille Juifs hongrois seront assassinés. Et Rudolf est entré dans la Résistance.
Dans ce récit, Rudolf s'en tient aux faits et rien qu'aux faits. Une véritable leçon d'humanité, de courage, de force.
Il ne m'a pas laissé indifférente. le style littéraire était agréable à lire si ce n'était un livre décrivant les pires noirceurs humaines.
Note : le rapport de
Rudolf Vrba a figuré parmi les pièces d'accusation au procès de Nuremberg.
Tous les chiffres donnés se sont révélés exacts sauf celui sur le nombre des déportés français : 76 000 au lieu de 150 000, comme il l'a écrit.