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Citations sur La mémoire des embruns (188)

Du haut de son grand âge, elle distinguait la maille qui avait sauté dans le tricot de leur vie commune. Elle avait mis des années à comprendre que, si on ne les prononce pas à point nommé , les mots s'effacent pour toujours . Quand elle avait commencé à discerner ce qui n'allait pas dans sa relation avec Jack, le fil avait déjà été rompu. Le vent l'avait emporté et tout ce qui restait, c'était du vide.
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Si on ne les prononce pas à point nommé les mots s’effacent pour toujours.
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Vivre, c'est prendre des risques.
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Elle avait entendu dire que de nos jours les enfants étaient comme des boomerangs, ils se réfugiaient chez leurs parents dès que la vie devenait difficile pour eux. Les parents n'arrêtaient pas de les tirer de toutes sortes de mauvais pas en leur fournissant une aide financière.
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Les vieillards se ressemblaient tous, seul l'inventaire de leurs maux les distinguait les uns des autres.
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Jeune, on pense que l'existence n'a pas de fin. Et, quand la vie vous rattrape au tournant, on regrette de ne pas avoir mieux utilisé son temps.
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Le chagrin a parfois la puissance dévastatrice d'un tsunami - ça enfle, gonfle, se dresse à une hauteur phénoménale pour vous submerger en emportant tout sur son passage. Vous avez beau vous débattre, cette force impitoyable vous maintient sous la surface.
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Je ne sais pas si le fait de se souvenir est une bonne ou mauvaise chose.
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Un édredon de nuages noirs cache les étoiles.
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Extrait du prologue

Elle se trouvait à la cuisine quand cela se produisit : un coup sec et sonore frappé à la porte d'entrée. Le son rebondit dans le couloir, sur le plancher et le porte-chapeaux, ricocha entre les portes coulissantes et la surprit en train d'essuyer la table en rêvassant - elle s'imaginait marchant sur une plage sauvage de l'île Bruny.
Elle réintégra d'un seul coup un corps plus vieux de cinquante années. Sa main, en dérapant, envoya une giclée de miettes au sol. Qui pouvait bien lui rendre visite à l'improviste ?
Elle reprit sa canne. Derrière le verre dépoli de la porte d'entrée se découpait une silhouette - sans doute quelqu'un démarchant pour des bonnes oeuvres... Elle ouvrit les verrous.
Un vieux monsieur cravaté de travers, le dos voûté sous son costume bleu marine. Ce visage buriné... L'espace d'un instant, elle se dit qu'elle l'avait déjà rencontré, mais où ? Au club de bowling ? À la paroisse de Jan ? Au magasin caritatif ? Les vieillards se ressemblaient tous, seul l'inventaire de leurs maux les distinguait les uns des autres.
- Que puis-je pour vous ? dit-elle.
En guise de réponse, il pencha la tête de côté et se passa les doigts dans les cheveux. Au bord du malaise, elle s'agrippa au montant de la porte. Son coeur s'était mis à battre douloureusement.
Que faisait-il là ? Il savait qu'il n'était pas le bienvenu. Pourtant, il était devant elle, la fixant de ses yeux d'un bleu délavé dont le regard n'avait rien perdu de son intensité. En voulant reculer, elle fit un faux pas et lâcha sa canne.
- Mary, articula-t-il d'une voix grave et éraillée par le grand âge.
Il tendit une main qu'elle n'eut pas le réflexe de repousser. Pensait-il vraiment pouvoir l'aider ? Il croyait à l'union de l'aveugle et du paralytique. Si seulement elle avait pu le faire disparaître par la seule magie d'un regard ! Soudain, son pouls s'affola, déclenchant une crise comme elle n'en avait jamais eu. «Évitez tout choc émotionnel», lui avait conseillé le médecin... La mort était censée être la dernière surprise.
Posant sur son épaule une main autoritaire, il la conduisit à l'intérieur. Elle n'eut même pas la force de protester. Sa proximité la remplissait d'effroi. Et cette odeur de renfermé, cette odeur de vieux, de vêtements d'une propreté douteuse, de mauvaise haleine. Autrefois il ne sentait pas ainsi, autrefois il sentait bon la noix de muscade et le clou de girofle.
D'un signe de tête, elle lui indiqua le chemin de la cuisine. Il tira une chaise et l'aida à s'asseoir. Puis il s'installa en face d'elle et la dévisagea en silence.
Elle ne l'aurait pas reconnu si elle l'avait croisé dans la rue. Mais aussi, qui se retournerait sur elle en se disant «Tiens, voilà Mary Mason» ? Elle n'avait jamais été ce qu'on appelle jolie ; elle n'était pas élancée et n'avait pas un teint de porcelaine. Du charme et de la vitalité, en revanche, elle en débordait. Une belle plante, disaient-ils. Elle arrivait à soulever des bottes de foin au bout d'une fourche et à traire les vaches, ce dont les autres filles étaient bien incapables. Et surtout, jusqu'au bout des ongles, elle se sentait vivante. La belle énergie de sa jeunesse, comme elle lui manquait ! Mary s'affaissa. Cet homme en face d'elle, lui, l'avait connue à cette époque.
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