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4,16

sur 9204 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je vais marcher sur des oeufs concernant ce livre que la critique semble encenser. Pourtant, j'ai un avis mitigé. Non pas que le livre soit mal écrit, pas du tout. Mais je n'ai pas été touchée. Je ne suis pas rentrée dans l'histoire. Ce n'est pourtant pas le premier bouquin de ce type que je lis... Je ne sais pas, une sorte de froideur, barrière intrinsèque, s'est créée entre le texte et moi. Déjà, le fait, d'appeler sa mère par son prénom (Lucile) me choque. Peut-être est-ce pour montrer, justement, l'autre facette de cette dernière, atteinte de bipolarité ? Peut-être est-ce aussi pour mieux faire face à la mort de la mère ? Une sorte de pudeur qui permettrait de cacher le chagrin ? Car l'amour est bien là, dans tout le texte.

J'ai lu cependant le texte jusqu'au bout. Il est vrai qu'il est bien triste de voir tous les travers de sa famille. Je suppose que ce livre lui aura servi d'exutoire. Quant à moi, j'avais plus l'impression de verser dans le voyeurisme en pénétrant ainsi dans l'intimité de ce clan. "Plus rien ne s'oppose à la nuit, rien ne justifie" chantait Bashung qui a d'ailleurs inspiré le titre de l'ouvrage... Et c'est un peu ce que je me dis. le thème évoqué, la bipolarité, justifiait-il ce livre ? Celui de Mélina Darcam et de Mireille Jambu, le fil de la Vierge, dont j'écrivais le billet l'autre jour est d'une autre trempe. En effet, en toute pudeur, la mère et la fille nous faisaient certes partager leurs moments, les crises, l'angoisse mais le but était également d'aider les autres, les victimes de ce trouble et leurs familles. Je ne suis pas persuadée que la lecture de Rien ne s'oppose à la nuit leur apporte la même sensation. Vous me direz, dans le cas de Delphine de Vigan, la bipolarité a conduit à l'issue fatale. Donc, il y a quand même cette différence notable.

Bien évidemment, tout ceci n'est que mon avis, un simple avis, qui vaut ce qu'il vaut... Les autres avis étant positifs en général, je me dis que c'est moi qui suis restée hermétique. Je ne m'en prends qu'à moi-même.

Merci à Lystig de m'avoir prêté si gentiment ce livre.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Rien ne s'oppose à la nuit, témoignage autobiographique que Delphine de Vigan dédie à sa mère Lucile est certainement l'un des plus grands succès de librairie de ces dernières années.encensé par les critiques récompensé par des prix littéraires et non des moindres,reconnu par un large public ( rien moins que 463 avis sur Babelio! ) a le mérite d'exister mais cela n' m'oblige pas à l'apprécier!
Je n'ai pas aimé l'impression de voyeurisme que j'ai ressenti en tournant les pages. Éloge ou règlement de compte ?Amour ou haine ?Lucile ou Delphine? Qui est réellement le personnage clef de ce texte ?A chacun son ressenti, je respecte le vôtre, respectez le mien.
J'ajouterais et là pour moi c'est la déception qui prévaut! le travail d'écriture de Delphine de Vigan m'a semblé bien pâlot! Mais ce n'est qu'un très modeste ressenti qui n'engage que moi
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Un sentiment ambigu se dégage de ce livre. L'auteur y parle de sa mère comme en parlerait une adulte qui observerait et jugerait un enfant, ou un médecin sa patiente, de façon purement descriptive et comme si elle était une étrangère. Et pourtant, cette mère semble avoir elle même laissé divers écrits. Ce détachement s'accompagne de l'impression que c'est la thérapie de la fille, dont il est au moins autant question dans le livre que de la mère, et non la vie de la mère, qui est le véritable sujet du livre. Cette inversion des rôles met mal à l'aise, comme met mal à l'aise cette mise en scène d'une histoire familiale douloureuse supposée être la véritable histoire de la famille de l'auteur et non une fiction. Un roman dans lequel l'histoire, et les personnages décrits fidèlement, sont l'histoire et la famille réels de l'auteur est-il encore un roman? Abstraction faite de ce malaise, le texte est écrit avec talent et la démarche dérangeante mais intéressante. le talent et la notoriété ne sont cependant pas nécessairement synonymes de sincérité et de vérité. Je ne connais ni Delphine de Vigan ni sa famille et je n'ai aucune raison de mettre en cause la sincérité et l'honnêteté affichées de son texte, mais je n'apprécie que moyennement le rôle de lecteur pris à témoin de ce déballage. S'il s'agit d'une thérapie, j'aurais préféré que le texte soit écrit comme tel. Un livre marquant qui ne m'a donc pas laissé indifférent, mais une forme et un mélange des genres que je n'ai pas aimés.
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Lionel Duroy, Christine Angot ont balancé. Ils sont cités dans cet ouvrage. Pascal jardin, Yann Moix et d'autres encore sans aucun doute ont livré leur tourmenteur au verdict des lecteurs. Verdict en forme de vindicte. Avec les conséquences que l'on sait. Qu'attendent ces auteurs de ce genre de diatribe offerte au voyeurisme du consommateur impénitent de pareille littérature que je viens d'être en refermant cet ouvrage. Qu'attendent-ils à me convier autour du lavoir à linge sale ? Une libération ou un succès littéraire ? Une libération sans doute d'autant plus accomplie que le succès en librairie sera au rendez-vous ?

Il y a certes toujours à la base une souffrance, un traumatisme que la parole ne parviendrait pas à juguler. La parole pouvant être contredite dans l'instant et le déballage salvateur étouffé dans l'oeuf. Alors que l'écriture, lorsqu'elle a franchi l'obstacle du véto éditorial, qu'elle a donc trouvé sa perspective commerciale, grave la voix, le cri, la plainte, la colère dans l'esprit du lecteur compatissant. Les paroles s'envolent, les écrits restent. Pour un temps au moins. le temps se comptant en durée de rémanence, laquelle est proportionnelle à la qualité de l'écriture. Alors que tout a été dit depuis des siècles, c'est le style qui sauve une oeuvre et lui fait franchir les générations. Que vaut le style de Rien ne s'oppose à la nuit ? Lui fera-t-il franchir les générations ?

Reste que dans les relations entre personnes, il y a les acteurs et les témoins immédiats. Et quand on publie, s'y ajoutent les témoins conviés : les lecteurs. Lecteurs dont on attend quoi ? En quoi l'inconnu que je suis participe à la rédemption d'une affaire familiale qui a tourné au drame ? En quoi ma connaissance des faits relatés est-elle une libération pour leur auteur, un apaisement de sa douleur ? Pareille lecture m'interroge sur sa finalité.

Alors pourquoi l'ai-je lu ? Parce que sur la couverture il était mentionné roman. le roman en sa qualité d'oeuvre d'imagination autorise toutes les fantasmagories et n'attend rien d'autre du lecteur que l'admiration d'une performance intellectuelle portée par un style. Un récit autobiographique attend autre chose du lecteur. Une prise de position, une compassion, un engagement, une condamnation, un enseignement pour que plus-jamais-ça.

Delphine de Vigan connaissait l'écueil de pareille entreprise à écrire sur elle et sa famille, sa mère en particulier. Elle justifie son acte dans le corps du texte : "J'écris ce livre parce que j'ai la force aujourd'hui de m'arrêter sur ce qui me traverse et parfois m'envahit, parce que je veux savoir ce que je transmets, parce que je veux cesser d'avoir peur qu'il nous arrive quelque chose comme si nous vivions sous l'emprise d'une malédiction, pouvoir profiter de ma chance, de mon énergie, de ma joie, sans penser que quelque chose de terrible va nous anéantir et que la douleur, toujours, nous attendra dans l'ombre."

On comprend surtout qu'elle écrit comme on se reproche toujours derrière un cercueil de n'avoir su dire au cher disparu à quel point on l'aimait et l'aime encore dans le souvenir. L'amour dans une famille se nourrit de gestes quotidiens, de présence silencieuse. Rarement de je t'aime papa, je t'aime maman comme les assène Tanguy à ses parents dans le film qui porte son nom. Une pudeur imbécile retient les paroles que l'écrit clamera haut et fort aussi longtemps que son support ne finira pas dans les flammes. Mais quand il est trop tard pour faire sa déclaration à l'être aimé, il faut alors un public pour en recevoir le témoignage. Sinon c'est un cri dans le désert.

J'ai donc été cette oreille dans le désert pour capter l'écho d'un cri d'amour qui y résonne encore et regrette mon impuissance à soulager une peine. Je reste sur ma faim d'un roman qui ne m'aurait pas impliqué au-delà du plaisir de lire et apprécier le talent de son auteur.

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Dans ce livre Delphine de Vigan reconnaît qu'elle emmerde tout le monde. Ce n'est pas moi qui risque de dire le contraire car j'ai trouvé ce recueil de souvenirs particulièrement insipide.
J'ai quand même apprécié les passages dans lesquels elle parle de l'écriture de son livre. J'y ai retrouvé toute l'agilité de sa plume, sa vivacité de ton qui m'avaient séduite dans No et moi mais qui manquent singulièrement quand elle nous raconte la vie de la smala Poirier.
Je fais court pour ne pas, moi aussi, emmerder tout le monde...
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Ce livre, lu sur recommandation d'une amie, m'a laissée complètement indifférente. C’est pourtant, il semblerait, un coup de coeur pour une large partie de ses nombreux lecteurs.

Je ne me l’explique pas, j’ai juste ressenti du néant en lisant ce livre. Ni empathie pour les personnages, ni désespoir quand il aurait fallu en éprouver. J’ai trouvé l’histoire ordinaire, le style fade, de nombreux passages trop bavards et inutiles, vides de sens. D’autres passages, au contraire, auraient mérité selon moi un approfondissement.

Mais dans l’ensemble, il m’a paru évident que l’auteure, tellement avide de se raconter, de raconter sa famille et surtout sa mère, s’est empêtrée dans son manque de recul. Ce qu’elle relate en 400 pages, il aurait suffi de 200 pages pour en faire le tour.

J’ai refermé ce livre avec un “ouf” de soulagement, contente de le rendre à mon amie et de ne plus avoir à en lire une ligne. En bref, sans l'avoir détesté, j'ai trouvé que cet ouvrage manquait cruellement de quelque chose qui aurait pu me séduire un peu.
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La personne qui m'a prêtée ce livre a été bouleversée par celui-ci. Cette personne est un homme. Peut-être cela explique-t-il ceci ? Peut-être que cet homme n'a jamais rencontré des gens fragiles, abîmés, mais tout de même combattants et vivants, malgré toutes les embûches de la vie qui est une chienne parfois.
De mon côté, on connait, la galère, le border-line, frôler les pylônes, renaitre au monde, tout ça tout ça...
Du coup, le livre de Delphine le Vigan m'a parut un peu fade. Elle tente de raconter qui fût sa mère, une femme belle mais qui semblait absente d'elle-même, et qui sombra dans la folie à plusieurs reprises, et ce malgré le fait qu'elle prenait, ou devrais-je dire, à cause du fait, qu'elle prenait donc un traitement lourd et était suivie par des médecins.
Le Vigan tourne autour du sujet, se débat avec l'idée de sa mère, l'idée que s'était fait les autres à propos d'elle, et de ce qu'elle-même avait perçu de la personnalité de sa mère, décédée il y a peu au moment de l'écriture de ce livre.
On sent qu'elle ne l'a pas connu vraiment cette mère étrange et si belle, mais qui ne savait pas vivre.
On sent la blessure profonde de cette femme, on sait qu'elle a perdu des êtres chers, jeune, et ça marque, indubitablement. Mais cela ne peut tout expliquer. Peut-être un inceste aussi...? La figure du père est trouble, pénible, inconstante et dure.
Lorsque Delphine le Vigan s'attache à raconter simplement la chronologie des faits, c'est intéressant, mais ça manque toujours de corps... C'est vague, inhabité, comme semble l'être sa mère dans la vie.
Du coup, on obtient un portrait en creux, en négatif, on doit ajouter "la matière", on doit imaginer et combler les vides à la place de le Vigan.
Je pense que Mme le Vigan a loupé son coup, sa mère reste insaisissable, floue, comme molle, désincarnée. Ou peut-être était-ce le but, que l'on ressente cette immatérialité, cette insaisissabilité...
Pour conclure, je n'ai ni aimé ni détesté ce livre, ça me laisse de marbre en fait. J'ai "observé" tout ça de loin, à bonne distance, tout comme Delphine le Vigan avec sa mère, ou tout du moins avec l'histoire de sa mère. Je n'ai ressenti aucune tristesse, aucune passion, aucun déchirement, même pas celui de n'avoir pas connu vraiment cette mère étrange. Quelle froideur au final. C'est ça qui est triste en fait.
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Page 297, l'auteure finit par révéler ce que le lecteur a compris depuis longtemps: elle écrit pour et sur elle, et non pas sur sa mère. Et la malaise que lelecteur ressentait s'estompe pour laisser place à l'ennui. le lecteur n'est pas un voyeur, pour cela il faudrait qu'il vole et s'incruste, le lecteur est spectateur, tout simplement, car tout lui est offert, mais pas comme un cadeau, comme une expérience à laquelle il pourrait s'identifier ou pour laquelle il pourrait faire preuve d'empathie. Non, le récit lui est étalé, projeté, balancé à la gueule comme une merde, un coup de poing. Mais le coup ne porte pas.
Delphine de Vigan se raconte, elle se regarde écrire. Elle se vautre, se lamente. Froidement, sans compassion. Verbiage inutile car stérile. Sans structure. Fait de retours, d'avancées. Manque cruel de structure, que l'on essaie de faire passer pour de l'émotion, mais il n'y en a guère.
Elle n'écrit pas, elle décrit. Elle explique le processus d'écriture.
Dans les premières pages intérieures, il est noté: roman. Quelle imposture. Ce n'en est pas. Il n'y a pas de recul. Pas d'analyse. D'ailleurs, Delphine de Vigan le dit, à plusieurs reprises, comme pour s'excuser, comme si cela suffisait à la dédouaner et à rendre le tout lisible et appréciable. C'est un récit de vie. Et il loupe le coche. le lecteur finit par se moquer de la suite, du déroulement. Il poursuit, comme je l'ai fait, mécaniquement. Ne pas confondre "vie terrible" et "roman terrible". Avoir vécu des drames ne crée pas un roman. Dommage, sans doute.
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Mitigée, je suis, en terminant la lecture de ce livre à saveur biographique. Il m'est effectivement très difficile de statuer pour dire si j'ai aimé ou non. Toutefois, je ne l'ai pas détesté et je l'ai assez aimé pour le terminer. Sans plus. Et je ne sais trop comment l'expliquer. Cette lecture, à plusieurs égards, me rappelait une lecture qui m'avait profondément touchée et émue il y a quelques années : La femme qui fuit d'Anaïs Barbeau-Lavalette, où celle-ci nous raconte l'histoire de sa grand-mère qu'elle a très peu connue. La différence avec la lecture de Rien ne s'oppose à la nuit, ce sont les émotions en moins. Je suis restée à distance, comme une simple spectatrice.

Delphine de Vigan y raconte la vie douloureuse et souffrante de sa mère, histoire auréolée d'une aura de mystère jusqu'à la fin de sa vie où on apprend, dès la première phrase du livre, le suicide de cette dernière à l'âge de 61 ans. Ce livre est très loin de respirer la joie, qu'on se le tienne pour dit.

Je reconnais que l'auteure a fait un travail de recherche admirable pour tenter de remettre ensemble tous les morceaux de casse-tête épars de la vie de sa mère. Au-delà de cet exercice éprouvant qu'elle s'est sentie obligée de faire, cet exercice d'écriture harassant, ce qui a dû être éminemment salvateur pour De Vigan au final. Cela a dû lui prendre tant de courage pour écrire ce livre, j'en conviens. C'est très bien écrit, ça aussi j'en conviens. Je ne me suis juste pas sentie bouleversée et touchée par son récit, comme si une froideur s'était insérée entre moi et l'auteure.
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C'est ma deuxième tentative pour lire ce livre. Il y a quelques années, en été, j'avais abandonné, sans bien savoir pourquoi. Cette fois elle a été fructueuse. Mais, pfiou, j'ai bien failli le laisser en plan une nouvelle fois !

Raconter l'histoire de sa mère et de sa famille, ce peut être intéressant. Beaucoup trop d'auteurs s'en servent comme une sorte de thérapie, une manière de surmonter leur histoire. Pourquoi pas, si le texte est tourné de manière à intéresser le lecteur, s'il est adressé au lecteur.
Mais dans ce livre, l'auteure se regarde plus le nombril qu'autre chose. En effet, l'histoire en elle-même est entrecoupée par les réflexions de l'auteure quant à l'écriture de son livre. Grosso modo, elle rapporte que ses proches s'en inquiètent (pour diverses raisons) et qu'elle retrouve des souvenirs en farfouillant. Mais c'est fa-bu-leux... Voilà, c'est exactement au début d'un de ces interchapitres que j'avais abandonné à ma première lecture : trop, c'est trop.
J'ai persévéré et je ne sais pas trop ce que j'en ai retiré. J'ai bouclé sa boucle, je suppose.

Vous le devinez, cette lecture m'a laissée passablement froide. C'est étrange car beaucoup de lecteurs ont été bouleversés, mais pour ma part ce fut plutôt un fiasco. J'ai tout de même aimé quelques éléments, comme la plume de l'auteure et les chapitres consacrés à l'histoire de sa famille. C'est plutôt l'enrobage, finalement, qui m'a déplu.
C'est décevant, car j'avais vraiment aimé No et moi... Je retenterai sans doute de lire un autre roman de Delphine de Vigan, mais avec circonspection !
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