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Critique de c.brijs


Après avoir adoré La fourmilière et beaucoup aimé Ma rencontre avec Violet Park, je ne pouvais passer à côté de ce nouveau titre de Jenny Valentine. J'avais bien raison car il s'agit, une fois de plus, d'un véritable coup de coeur.

C'est un 5 novembre que Chap a découvert qu'il n'était pas celui qu'il croyait être. Aussi, lorsqu'on lui demande quel est son nom dans le foyer où il a atterri, il répond : "Je ne suis personne"... Jusqu'au moment où on lui présente un avis de recherche avec la photo d'un ado qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau : Cassiel Roadnight. Après un moment d'hésitation, il se dit que, finalement, il pourrait être cet ado s'il le voulait... Il n'est personne et n'a personne ! Qu'a-t-il à perdre ?

Dans son point de départ, ce texte m'a furieusement fait penser au titre Les mauvaises notes de Claire Julliard où un ado fugueur se fait passer pour un autre et est accueilli comme l'enfant prodigue dans une famille qui n'est pas la sienne. Mais la comparaison s'arrête là ! En effet, ce récit d'usurpation d'identité se transforme assez rapidement en un thriller époustouflant qu'on ne peut lâcher jusqu'à la dernière page. Si, au départ, on attend, comme Chap, le moment où il sera démasqué, très vite on découvre, comme lui, que la disparition de Cassiel est bien étrange et que la famille Roadnight présente de nombreuses zones d'ombre. Chap pensait trouver un foyer où il pourrait enfin se sentir en sécurité. A tort ou à raison ?

Pour maintenir le suspense, l'auteur distille les infos au compte-gouttes, nous révélant petit à petit le dessous des cartes : la véritable identité de Chap, son parcours avec ce grand-père bien énigmatique mais aussi ce qui se cache derrière la disparition de Cassiel. On plonge ainsi peu à peu dans des secrets de famille... dont certains font froid dans le dos !

"Grand-père m'aurait mis en garde contre ça, contre le désir d'avoir une famille, de mener une vie normale. D'après lui, la normalité n'était jamais ce qu'on croyait. Il disait que toutes les familles sans exception avaient une ombre obscure en leur sein, un terrible secret."

D'autres, par contre, sont de véritables petits concentrés de bonheur comme ce passage où Chap nous raconte comment il a appris tout ce qu'il sait :

"Je dormais là avec grand-père tous les soirs. Je me faisais un nid de coussins au bout du lit. Il s'asseyait dans son fauteuil en cuir défoncé, et il me faisait la lecture (...). Il me lisait H.G. Wells et John Wyndham, et Huckleberry Finn. Chaque soir, il lisait jusqu'à ce que je m'endorme sur mes coussins, et jusqu'à ce qu'il s'endorme dans son fauteuil. C'est comme ça qu'on se disait bonsoir, en disparaissant au milieu d'une phrase."
Bref, avec ce titre, on retrouve le style et les thèmes favoris de l'auteure qui mélange secrets de famille, déboires de la vie, rencontres heureuses, marginalité, entraide et espoir... le tout saupoudré ici d'une énorme dose d'adrénaline !
Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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