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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"Eva et les bêtes sauvages" ne vient pas démentir l'image de la Colombie qui est souvent décrite comme un pays où la violence et la corruption sont omniprésentes.
Farcs, guerilleros, paramilitaires narcotrafiquants se battent pour défendre leurs causes. La violence est leur arme et il est bien compliqué pour un lecteur comme moi de s'y retrouver.
Pour rompre avec son addiction à la drogue et ses pratiques sexuelles, Eva décide de partir avec sa fille Abril dans la jungle où en tant qu'infirmière, elle pourra venir en aide à la population.
Elle sera confrontée aux bêtes sauvages que sont les hommes évoqués un peu avant et qui se revèlent bien plus dangereux que bien des espèces animales rôdants et rampants dans la jungle.
J'ai lu ce roman sans me sentir vraiment impliquée dans l'histoire et cette distanciation a eu raison d'une partie de mon plaisir.
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Malheureusement, je ne vais pas avoir grand-chose à dire sur ce livre...
Pourtant, la quatrième de couverture était prometteuse :

"Dans une barque à la dérive, au fin fond de la jungle de l'Orénoque, Eva, une jeune infirmière bogotaise de bonne famille, se vide de son sang. Quelques mois plus tôt, Eva, accompagnée de sa petite fille, Abril, a décidé de quitter la capitale pour la jungle, pensant qu'elle pourrait y être utile, cherchant à laisser derrière elle une vie dissolue de fêtes et de drogues, une existence vide de sens. Cependant, en descendant le fleuve pour aider les populations autochtones, la réalité à laquelle elle doit faire face est bien plus sinistre et douloureuse que ce à quoi elle s'attendait : des communautés affamées, des attaques armées éclairs, des enlèvements, et des populations vivant dans une peur permanente. Au coeur d'une ruée vers l'or, les petits villages de jungle se retrouvent pris entre les affrontements des guérillas, des paramilitaires et des trafiquants de drogue. Et ces groupes armés n'ont aucun scrupule à éliminer ceux qui se trouvent sur leur chemin.
Parmi les bêtes sauvages, Eva choisit pourtant de risquer sa vie pour sauver les autres."

Les thèmes sont forts, mais je n'ai pas réussi à entrer réellement dans l'histoire. Je l'ai lu avec beaucoup de recul, ou plutôt d'indifférence. Et quand je relis la quatrième de couverture, je me demande comment cela est possible.
Je pense qu'il m'aurait fallu plus de pages, que ce soit plus développé, pour ressentir les émotions des personnages. Car, dans un roman, ce que je cherche, en plus de réflexions autour de certains sujets , c'est ressentir des émotions. Et là, tel ne fut pas le cas.

Dommage, car ça avait tout pour me plaire.
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Au centre, il y a Eva, qui quitte son père pour l'université d'une autre ville, qui quitte la fac pour les soirées de beuverie et de came, qui quitte la ville pour un port éloigné de ces tentations, qui quitte ce port pour la jungle où son devoir l'appelle.
Autour d'Eva, il y a les hommes, jeunes, vieux, qui la désirent ; il y a les habitants du port, qui mènent leur petite vie ; il y a une maison close aux pensionnaires amicales ; il y a les malades qu'elle soigne (prise d'un sursaut de raison, elle a mis de côté la débauche pour finir ses études d'infirmière) ; il y a les peuplades autochtones qu'elle ne connait pas et qu'elle décide d'aller aider, soigner, nourrir, puisque personne ne s'en occupe ; il y a les politiciens pourris, les guérilleros sanguinaires, les paramilitaires sanguinaires, les trafiquants de drogues sanguinaires, les chercheurs d'or, l'armée. Beaucoup d'hommes pour peu de femmes (Eva, sa fille, les prostituées du bled et une autre infirmière).
Avec autant de monde, l'auteur construit un roman aux facettes multiples. En se focalisant sur Eva, on lit un roman d'initiation, un plaidoyer pour le dépassement de soi, l'engagement, le sacrifice ; une histoire des diverses formes d'amour aussi, maternel ou conjugal. En élargissant le point de vue, on découvre la rivalité entre toutes les factions guerrières (armée, FARC, barbouzes à la solde de la mafia locale), ainsi que les contrastes entre la Colombie urbaine, les localités excentrées, les villages indiens de la jungle. On lit alors un roman d'aventure, de guerre, de suspense et une introduction à l'ethnologie complexe de ce pays.
Cela fait beaucoup. Et en si peu de pages, cela fait trop.
L'impression globale est une superficialité, autant des personnages que des situations. Tout est survolé, rien n'est approfondi. Ce roman manque de chair.
Le seul passage prenant, touchant et instructif correspond au départ d'Eva pour la jungle et ses premières interventions auprès des populations victimes des crues et de la famine. Mais c'est évidemment très court.
Cette brièveté impose aussi à l'auteur un style sec, assez plat et des scènes brusques : les changements de parcours sont brutaux, les dialogues sont froids et mécaniques et, de loin en loin, nous sont jetées à la figure des actes de torture ou des mises à mort, qui semblent totalement gratuites et surgissent juste pour rappeler que nous avons affaire à des brutes (ou des "bêtes sauvages") ; et qu'Eva est au milieu.
Finalement, c'est un roman qui ne m'a pas emporté et qui, à mon sens, aurait mérité des développements plus amples pour porter ses multiples messages.
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C'est sur une image forte que s'ouvre ce roman qui nous transporte en Colombie.
Dans une barque à la dérive, au fin fond de la jungle de l'Orénoque, Eva, une jeune infirmière originaire de Bogota et mère d'une petite fille, se vide de son sang. Qu'est-ce qui a conduit cette jeune femme qui a quitté Bogota pour ce coin perdu et dangereux, lieu de trafics en tous genres, pour devenir infirmière dans un dispensaire ?
Alors qu'Eva se vide de son sang et que l'on peut se demander si elle va survivre, l'auteur nous fait remonter le temps pour voir ce qu'il s'est passée. Il dépeint le passé de la jeune femme, son exil, son travail, ses rencontres, ses prétendants, sa relation avec un homme influent, son travail auprès des populations locales affamées et malades ... jusqu'à ce jour fatidique où elle se voit mourir ... seule.
"Eva et les bêtes sauvages" a été inspiré à l'auteur d'un séjour sur ces terres, pas hospitalières. On y voit comment la vie est régit, dans ce lieu au bout du monde, aux confins de la jungle amazonienne, qui sont les chefs. le langage utilisé par l'auteur est assez cru et parfois l'histoire est confuse. C'est un roman qui nous permet de découvrir une région du globe où la survie est le maître mot.
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Antonio Ungar nous offre un portrait saisissant de la Colombie. Il nous raconte les bêtes sauvages qui rôdent dans un décor somptueux, il nous parle de ceux qui tentent de vivre dans une jungle hostile et luxuriante. Eva, à l'image de son pays, fait les frais des hommes mauvais qui l'entourent, elle est une proie pour leur appétit d'argent et de sang. Son monde est fait de violence et laisse très peu de place à ceux qui espèrent une rédemption.
L'auteur excelle à raconter cette faune tapis dans la jungle et nous offre des scènes saisissantes en pleine nature. L'écriture est très imagée et portée par un rythme nonchalant, comme le fleuve qui transporte le corps blessé d'Eva.
Merci Babelio pour ce voyage sur des itinéraires littéraires que j'emprunte peu.
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Merci à babelio qui m'a permis de découvrir cet ouvrage lors d une opération Masse critique.

La première partie de ce livre est une réussite.
C'est l'histoire d *une paumée qui part chercher la rédemption sur les bords du fleuve Orenoque, au bord de la jungle.
Chercheurs d'or sanguinaires, para-militaires sans foi ni loi et les commandos des FARC font partie de ce charmant environnement.
Pas un havre de paix au prime abord mais Eva va s'apaiser en y trouvant un amour improbable et en aidant les populations.

C'est d'ailleurs en partant en pirogue pour aider des tribus indiennes qui souffrent de famine que notre chère Eva va se retrouver au coeur d un conflit pour un gisement d'or que tous les forces en présence veulent récupérer.

L'auteur nous livre dans sa première partie une histoire bien creusée et un personnage principal très émouvant et très bien écrit.

Malheureusement la deuxième partie n'est pas du même acabit et l'auteur s'est complément égarée dans la jungle.
Arrivées de nouveaux personnages sans aucun charisme et un récit qui perd de son piment à chaque page lue.

L 'auteur en oublie même la superbe Eva pendant une longue période.

Ça n' a ni queue ni tête et je ne comprends toujours pas où l 'auteur à voulu nous emmener.

Même le final est sans âme et sans originalité.

Un grand dommage car les premiers kilomètres de ce voyage au fin fond de la jungle étaient prometteurs.

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On rencontre Eva blessée grièvement, prostrée au fond d'une barque, en grand danger. Puis sa vie se déroule, son passage du monde privilégié des villes, à la campagne sous contrôle des Farc et des gangs liés à la drogue.
Je ne connais pas grand chose à l'histoire de la Colombie, je n'avais peut-être rien lu de colombien jusqu'ici, et cette découverte est assez intéressante et agréable, un roman sensible est plein de suspense, avec des personnages attachants, une ambiance totalement dépaysante.
Belle découverte, merci à Netgalley de l'avoir permise !
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