Citations sur Bien-aimée (22)
Vous voyez, même l’obscurité la plus noire n’étouffe pas toutes les lueurs.
L’objectif de ce Mémorial n’est pas de remplacer vos livres d’histoire, mais de répondre à la question : comment en est-on arrivé là ? Nous allons vous parler des nazis, mais aussi des Arméniens et du Rwanda. Nous avons étudié toutes les étapes de ces grands génocides du XXe siècle et nous sommes formels : les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Ce camp n’est pas qu’un lieu de mémoire. En étant averti des dérives possibles d’une idéologie, on apprend à les reconnaître dès les prémices et à ne pas les réitérer. C’est de la prévention. Oui, ce camp s’inscrit dans le passé, mais vous avez aujourd'hui, vous, la nouvelle génération, la responsabilité de ne pas le reproduire.
L'objectif de ce Mémorial n'est pas de remplacer vos livres d'histoire, mais de répondre à la question : comment en est-on -on arrivé là ?
Nous allons vous parler des nazis, mais aussi des Arméniens et du Rwanda. Nous avons étudié toutes les étapes de ces grands génocide du 20e siècle et nous sommes formels : les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets.
Ce camp n'est pas qu'un lieu de mémoire.
En étant averti des dérives possibles d'une idéologie, on apprend à les reconnaître dès les prémices et à ne pas les réitérer. C'est de la prévention.
Oui ,ce camp s'inscrit dans le passé, mais vous avez aujourd'hui ,vous ,la nouvelle génération, la responsabilité de ne pas le reproduire.
Hans ne parvint pas à rejoindre son lit dans l'obscurité et se coucha directement sur le plancher, juste en haut de l'échelle, serré contre plusieurs autres, grands enfants perdus dans leur terreur noire.
Il comprend enfin. Pour lui, elle a eu l'élégance du silence, celui qui n'écrase pas, qui ne brise pas un gamin qui grandit, celui qui lui laisse une chance de s'épanouir. Aurait-il pu vivre avec un tel fardeau ? Une mère orpheline, une grand-mère morte à Auschwitz, un grand-père victime de la Grande Guerre. Un grand-oncle parti dans le mur. Se taire est une manière de tuer. D'effacer. De ne pas faire revivre pour ne plus pâtir. L'art du silence comme antidote à la souffrance.
Il étreint doucement la main d’Aimée, puis il la porte à ses lèvres. Il comprend enfin. Pour lui , elle a eu l’élégance du silence ´, celui qui n’écrase pas, qui ne brise pas un gamin qui grandit, celui qui lui laisse une chance de s’épanouir. Aurait-il pu vivre avec un tel fardeau?
- Mais Hans, tu ne vas pas échanger tes Lebkuchen hors de prix contre un fruit !
- Si, répondit-il en haussant les épaules. La vrai valeur des choses n’a plus guère d’importance ´. La seule qui compte aujourd’hui, c’est celle que tu leur donnes.
— Vous croyez qu’ici, nous sommes tous des artistes. En vérité, nous ne sommes que des fous écorchés par la vie. Demain, elle nous emportera peut-être et c’en sera fini.
L’enfer n’est pas insurmontable, Hans le savait depuis la guerre précédente. Quand on avait survécu aux tranchées, on ne pouvait se plaindre d’être retenu prisonnier dans un camp, aussi sordide fût-il. L’ennui talochait tout sur son passage et vrillait les esprits les plus aguerris.
Pour lui, elle a eu l’élégance du silence, celui qui n’écrase pas, qui ne brise pas un gamin qui grandit, celui qui lui laisse une chance de s’épanouir. Aurait-il pu vivre avec un tel fardeau ? Une mère orpheline, une grand-mère morte à Auschwitz, un grand-père victime de la Grande Guerre. Un grand-oncle parti dans le mur. Se taire est une manière de tuer. D’effacer. De ne pas faire revivre pour ne plus pâtir. L’art du silence comme antidote à la souffrance.